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L'ignorance nous empêcherait de devenir vrai ?
Allons donc, ce n'est pas l'ignorance qui nous en empêche, c'est la lâcheté !
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1. Les citations du jour.
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1. Les citations du jour.
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(a) "C'est au XIXe siècle que l'Histoire remplace Dieu dans la toute puissance sur le destin des hommes mais c'est au XXe siècle que se font voir les folies politiques nées de cette substitution."
In
In
François FURET.
Le passé d'une illusion. Essai sur l'idée communiste au XXe siècle.
Robert Laffont/Calmann-Lévy, Paris, 1995.
Le passé d'une illusion. Essai sur l'idée communiste au XXe siècle.
Robert Laffont/Calmann-Lévy, Paris, 1995.
(b) "Le réel n’est pas rationnel mais religieux, c’est ce que nous disent les Évangiles : il réside au cœur des contradictions de l’histoire, dans les interactions que les hommes tissent entre eux, dans leurs relations toujours menacées par la réciprocité. [...].
In
René GIRARD.
(c) "Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c’est nous qui l’avons tué ! Comment nous consolerions-nous, nous, meurtriers entre les meurtriers ! Ce que le monde a possédé de plus sacré et de plus puissant jusqu’à ce jour a saigné sous notre couteau — qui nous nettoiera de ce sang ?".
NIETZSCHE, cité par René GIRARD dans Achever CLAUSEWITZ.
Achever
Clausewitz. Entretiens avec Benoît Chantre.
Carnets
nord, Paris, 2007.
(c) "Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c’est nous qui l’avons tué ! Comment nous consolerions-nous, nous, meurtriers entre les meurtriers ! Ce que le monde a possédé de plus sacré et de plus puissant jusqu’à ce jour a saigné sous notre couteau — qui nous nettoiera de ce sang ?".
NIETZSCHE, cité par René GIRARD dans Achever CLAUSEWITZ.
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2. Commentaires.
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Ces trois citations font toutes référence à l'évacuation de Dieu hors de l'espace public. Compte tenu des orientations philosophiques et idéologiques de nos gouvernants, mais aussi de nombreux membres de l'opposition qui se prétend républicaine (je pense à monsieur LAGARDE, le grand manitou de l'UDI, très proche des francs-maçons semble-t-il), on peut s'interroger sur la pertinence de cette opinion.
François FURET observe très justement que Dieu a été chassé de l'Histoire au XIXe siècle ou plus exactement que l'Histoire a chassé Dieu de son horizon pour prendre sa place, en se parant de tous ses attributs : l'infaillibilité, l'évolution orientée, la toute puissance, le messianisme, le bonheur parfait de l'humanité en ligne de mire, un bonheur qui se confond avec l'horizon (ligne imaginaire qui s'éloigne en même temps qu'on tente de s'en approcher). Un imbécile, dont j'ai oublié le nom, clamait au moment de l'examen de la loi de séparation (en 1905) "qu'il fallait achever l'oeuvre de déchristianisation de la Révolution" (j'ai fait un billet là-dessus il y a un certain temps) ; il était persuadé que le bonheur de l'humanité était à ce prix. Neuf ans plus tard, la gauche radicale, anti-cléricale, laïcarde lançait notre patrie dans l'aventure la plus sanglante qu'elle ait jamais tentée ; cette affreuse guerre de 1914 dont nous ne nous sommes jamais remis a été le prototype de la guerre totale, l'événement inaugural de la barbarie qui s'est épanouie ultérieurement en fleurs monstrueuses, avec son perfectionnement des techniques guerrières. HITLER et STALINE sont nés de cette guerre folle.
NIETZSCHE avait-il prévu les horreurs qui couronneraient l'assassinat de Dieu ? Personne ne nous nettoiera du sang des millions de soldats français, allemands, autrichiens, turcs, italiens, anglais, américains, serbes, russes, bulgares ou belges morts pour rien. Nous voyons aujourd'hui le caractère parfaitement absurde de cette fureur. Et mon coeur s'est serré de douleur, en voyant l'autre soir, à la télévision, un reportage sur les villages français abandonnés et en entendant le commentaire qui accompagnait la description de l'un d'eux : "aucun des hommes du village n'était revenu de la guerre de 14 !", ce qui explique son abandon. Ne parlons pas de la terreur communiste stalinienne, de l'abomination nazie, de la Révolution culturelle maoïste, des atrocités commises par les khmers rouges (avec la bénédiction de nombreux "intellectuels" occidentaux). Il faudrait y inclure aussi le califat islamique et le cortège de cadavres qui accompagnent sa progression ou sa retraite ; il s'agit là d'un cas apparemment paradoxal puisque ces fous prétendent agir au nom de Dieu. Un examen attentif du discours de ses chefs montre que le mobile de cette entreprise sanglante est purement de pouvoir, de domination sur le monde et sur l'humanité. C'est là une des contradictions que relèvent René GIRARD.
La prise en compte du réel exige qu'on reconnaisse son caractère religieux et non pas rationnel. Mais de cela, les idéologues n'en veulent rien savoir. Ils parlent de l'Humanité (ce n'est pas pour rien que le journal communiste porte ce nom), de l'Homme (avec un grand H et au singulier). Ce sont là des abstractions qui n'existent que dans leur cerveau. D'où les grandes envolées lyriques sur la République, d'où les attaques de monsieur VALLS contre monsieur ONFRAY (sur lesquelles nous reviendrons), d'où les circulaires de madame Najat VALLAUD-BELKACEM aux recteurs. Mais le réel qu'ils tentent de saisir avec des mots abstraits s'écoulent entre leurs mains comme du sable ou de l'eau.
Les idéologues vont petit à petit mourir de leur belle mort. Et je pense à tous les idéologues, de droite comme de gauche ou du milieu. Car, comme l'a souvent dit Hannah ARENDT, la politique implique la prise en compte de la pluralité des hommes comme des opinions, et non point le carcan du politiquement correct auquel il nous est enjoint d'adhérer sous peine d'exclusion de l'espace public.
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François FURET observe très justement que Dieu a été chassé de l'Histoire au XIXe siècle ou plus exactement que l'Histoire a chassé Dieu de son horizon pour prendre sa place, en se parant de tous ses attributs : l'infaillibilité, l'évolution orientée, la toute puissance, le messianisme, le bonheur parfait de l'humanité en ligne de mire, un bonheur qui se confond avec l'horizon (ligne imaginaire qui s'éloigne en même temps qu'on tente de s'en approcher). Un imbécile, dont j'ai oublié le nom, clamait au moment de l'examen de la loi de séparation (en 1905) "qu'il fallait achever l'oeuvre de déchristianisation de la Révolution" (j'ai fait un billet là-dessus il y a un certain temps) ; il était persuadé que le bonheur de l'humanité était à ce prix. Neuf ans plus tard, la gauche radicale, anti-cléricale, laïcarde lançait notre patrie dans l'aventure la plus sanglante qu'elle ait jamais tentée ; cette affreuse guerre de 1914 dont nous ne nous sommes jamais remis a été le prototype de la guerre totale, l'événement inaugural de la barbarie qui s'est épanouie ultérieurement en fleurs monstrueuses, avec son perfectionnement des techniques guerrières. HITLER et STALINE sont nés de cette guerre folle.
NIETZSCHE avait-il prévu les horreurs qui couronneraient l'assassinat de Dieu ? Personne ne nous nettoiera du sang des millions de soldats français, allemands, autrichiens, turcs, italiens, anglais, américains, serbes, russes, bulgares ou belges morts pour rien. Nous voyons aujourd'hui le caractère parfaitement absurde de cette fureur. Et mon coeur s'est serré de douleur, en voyant l'autre soir, à la télévision, un reportage sur les villages français abandonnés et en entendant le commentaire qui accompagnait la description de l'un d'eux : "aucun des hommes du village n'était revenu de la guerre de 14 !", ce qui explique son abandon. Ne parlons pas de la terreur communiste stalinienne, de l'abomination nazie, de la Révolution culturelle maoïste, des atrocités commises par les khmers rouges (avec la bénédiction de nombreux "intellectuels" occidentaux). Il faudrait y inclure aussi le califat islamique et le cortège de cadavres qui accompagnent sa progression ou sa retraite ; il s'agit là d'un cas apparemment paradoxal puisque ces fous prétendent agir au nom de Dieu. Un examen attentif du discours de ses chefs montre que le mobile de cette entreprise sanglante est purement de pouvoir, de domination sur le monde et sur l'humanité. C'est là une des contradictions que relèvent René GIRARD.
La prise en compte du réel exige qu'on reconnaisse son caractère religieux et non pas rationnel. Mais de cela, les idéologues n'en veulent rien savoir. Ils parlent de l'Humanité (ce n'est pas pour rien que le journal communiste porte ce nom), de l'Homme (avec un grand H et au singulier). Ce sont là des abstractions qui n'existent que dans leur cerveau. D'où les grandes envolées lyriques sur la République, d'où les attaques de monsieur VALLS contre monsieur ONFRAY (sur lesquelles nous reviendrons), d'où les circulaires de madame Najat VALLAUD-BELKACEM aux recteurs. Mais le réel qu'ils tentent de saisir avec des mots abstraits s'écoulent entre leurs mains comme du sable ou de l'eau.
Les idéologues vont petit à petit mourir de leur belle mort. Et je pense à tous les idéologues, de droite comme de gauche ou du milieu. Car, comme l'a souvent dit Hannah ARENDT, la politique implique la prise en compte de la pluralité des hommes comme des opinions, et non point le carcan du politiquement correct auquel il nous est enjoint d'adhérer sous peine d'exclusion de l'espace public.
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3. Informations diverses.
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Icône des martyrs coptes décapités en LIBYE.
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Des Gavroches, ce montage :
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