Qu'on se le dise dans les bureaux de votes, dans les files d'attente des supermarchés, dans le métro ou dans le train :
Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. La citation du jour.
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De mon plus que cher Gustave THIBON dont je n'ai plus invoqué les pensées depuis des semaines, ceci, qui me semble devoir être médité avant d'aller voter :
"L’erreur individuelle, consciente, morale,
est infiniment moins dangereuse que l’erreur généralisée, fondue diluée,
inconsciente, passée incognito dans
les institutions, les coutumes, le climat. La plupart des aberrations morales
conservent quelque chose d’accidentel, de curable, de révocable, tant qu’elles
n’ont pas gâté le milieu humain, mais quand l’âme de la Cité même est malade,
l’individu est menacé, non plus seulement dans les parties supérieures de son
être, mais dans son existence immédiate, dans son socle vital. Le
« péché » devient proprement catastrophique quand il cesse d’être péché : quand il procède plus d’un
choix individuel et délibéré, mais d’une conscience collective corrompue.
Alors, il ne se borne plus à dégrader l’homme, il le détruit."
In
Gustave
THIBON.
Parodies
et mirages ou la décadence d’un monde chrétien. Notes inédites (1935 – 1978).
Introduction de Françoise CHAUVIN.
Éditions
du Rocher, Monaco, 2011.
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2. Commentaires.
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Il n'est pas impossible que j'aie déjà fait connaître cette opinion dans un billet déjà ancien. Mais il est des vérités qu'il est bon de répéter surtout en ce jour où nombre de nos concitoyens sont appelés à voter.
La Cité est malade. L'individu, ou plutôt la personne, est menacé dans son existence même. Ainsi, nos hommes politiques, toutes tendances confondues, et par pure lâcheté, ont voté les dispositions très contestables du projet de loi CLAEYS-LEONETTI sur la fin de vie. Comme je l'ai dit à de nombreuses reprises, j'ai fait de la recherche avec de nombreux collègues médecins. L'un d'eux, aujourd'hui disparu, était un ami très cher. Nous discutions souvent des exigences et de la beauté de la médecine. Et me disait que le médecin n'est pas fait pour la mort, mais pour la vie. Il était professeur de neurologie. Cette discipline médicale est terrible car elle laisse souvent le praticien impuissant devant le caractère incurable de la maladie qu'il doit pourtant traiter. Jamais cet ami n'aurait laissé souffrir inutilement un patient torturé par la douleur, et en accord avec la famille, il aurait su prendre les dispositions nécessaires, non point pour tuer - car la mort lui faisait horreur - mais pour apaiser les souffrances par des traitements qui pouvaient indirectement abréger la vie. Les médecins et les pharmaciens savent que la morphine provoque une dépression respiratoire importante mais que c'est un puissant médicament antidouleur. Faut-il se priver de calmer la douleur chez un patient qui respire mal au motif que la morphine peut aggraver la situation ? Non, bien sûr. Il n'est pas besoin d'une loi pour autoriser un médecin à prendre des mesures adaptées en accord avec la proche famille du malade. Cette loi n'est que l'expression politique d'une égoïste compassion qui signifie en réalité ceci : je ne supporte pas que celui que j'aime souffre ; je supprime ma propre douleur en le supprimant lui. C'est de la fausse compassion. Pour avoir fréquenté un service strasbourgeois de soins palliatifs, je puis affirmer que la bonne solution pour accompagner les malades en fin de vie, c'est bien ce type de service ; la douleur est apaisée, la famille soutenue, et le patient peut en toute connaissance de cause préparer le grand passage.
Avant de voter, cherchez à savoir ce que pense le candidat de cette question et de bien d'autres (élargissement à 16 ou 20 semaines de grossesse du délai permettant l'avortement, suppression du délai de réflexion de 7 jours avant de passer à l'acte abortif, prélèvement automatique d'organes chez un sujet en état de coma dépassé, sans accord de la famille et sauf avis contraire formelle de la part du premier [on a l'impression d'une visite à la casse pour trouver la bonne pièce de rechange], "mariage homosexuel", mère porteuse, etc.)
Ce n'est pas un parti, un clan ou une faction qu'il est question de défendre, c'est la dignité de chaque être humain contre la tyrannie du politique. Soyez assuré d'une chose : en acceptant ces mesures, vous acceptez une plus grande servitude. Vous êtes libres de le faire, certes, mais ne venez pas vous plaindre quand il sera trop tard !
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3. Informations diverses.
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En cliquant sur ce titre, vous pouvez avoir accès à l'article repris par le site des Nouvelles de France.
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Valls et Le Foll hués par le monde paysan (voir vidéo sur le site des Nouvelles de France.)
Le Premier ministre était, jeudi 26 mars,
l’invité du congrès national de la Fédération nationale des syndicats
d’exploitants agricoles (FNSEA) avec le ministre de l’Agriculture Stéphane Le
Foll. Arrivés sur l’estrade, les deux hommes politiques ont été copieusement
sifflés. Un moment capté par les caméras de France 3 Rhône-Alpes.
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Un vieux si je veux et quand je veux !
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Un vieux si je veux et quand je veux !
Après le slogan : "un enfant si je veux et quand je veux !" Bien vu, l'Homme nouveau.
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