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Allez, encore un petit coup de devise :
Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. Les citations du jour.
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1. Les citations du jour.
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(a) "Croire qu'on peut tirer de la science une morale et une politique,
c'est prendre une machine à découvrir des faits pour une machine à dicter les
comportements.
Une autre faiblesse
du système [i.e. du positivisme] est
d'avoir imparfaitement apprécié le besoin de transcendance de l'âme humaine.
LITTRÉ a cru que la beauté de l'univers, telle que la recherche scientifique la
découvre, suffirait à tarir la soif naturelle d'absolu. Mais cette soif n'est autre
que le désir de sortir des frontières de la démarche purement scientifique."In
Jean HAMBURGER (Pr).
Monsieur Littré (Grandes biographies).
Flammarion, Paris, 1988.
(b) "Voilà bien une nation qui n'a pas écouté la voix du Seigneur son Dieu, et n'a pas accepté de leçon. La vérité s'est perdue, elle a disparu de leur bouche". (Jérémie 7, 28.)
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2. Commentaires.
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(a) Le Pr HAMBURGER est non seulement un très grand médecin, mais aussi un humaniste. C'est un homme de science. Il est donc très intéressant de voir dans cette affirmation le fruit d'une expérience existentielle. Dire que la science peut inspirer non seulement une politique mais aussi une morale, c'est la transformer en tyran de nos comportements nous dit-il. Et quand la science se mélange aux bons sentiments dégoulinants, ça donne les lois sur la fin de vie. Il n'est plus là pour nous donner son avis, mais cet homme qui a passé sa vie à combattre la maladie serait sans doute horrifié que l'on songe à écourter la vie humaine au motif que la vie serait insupportable à celui qui souffre, alors que l'on entend essentiellement l'avis de gens en bonne santé qui, nous disent-ils, veulent mourir dans la dignité, alors qu'ils ne sont pas encore en mesure de donner un avis en situation. On entend souvent aussi, dans ce domaine, l'avis de proches de très grands malades. Le soutien qu'ils apportent à ces lois est peut-être de bonne foi, mais il est surtout le reflet de leur propre angoisse devant la souffrance et la mort, quand il n'est pas la lâcheté de devoir l'affronter dans le visage du mourant. Non la science ne peut tarir cette soif d'absolu qui se niche au plus profond de notre esprit. Certains, comme LITTRE, l'ont cru, et cette croyance a débouché sur les développements techniques qui ont conduits aux abominations des guerres et des totalitarismes du siècle dernier.
(b) JEREMIE me rappelle la question que Jean-Paul II posait à REIMS à notre patrie : "France, qu'as-tu fait de ton baptême ?" Nos gouvernants s'efforcent, avec un certain succès, d'extirper du coeur de nos enfants l'amour de Jésus. Nous avons été la fille aînée de l'Eglise. Que sommes-nous aujourd'hui ? Alors qu'ils auraient défendre la vérité, dans leur bouche elle s'est transformée en mensonges, en erreurs dramatiques et en impuissance à changer quoi que ce soit à l''esprit public. Leur inspirateur était la science et le progrès qu'elle est censée accompagner. Ils en ont déduit des comportements républicains, les seuls respectables, et d'autres qui ne le sont pas. Non, décidément, la vérité n'est pas dans leur bouche.
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3. Informations diverses.
3. Informations diverses.
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Jean Quatremer et la liberté d'expression à sens unique (repris du Salon beige).
Jean QUATREMER, journaliste à Libération et auteur d'un blog européiste, vient de vivre l'expérience du "retour de boomerang" ou de "l'arroseur arrosé" au choix.
Acte I. Le 6 mars dernier, Jean Quatremer développe sur Arte une "déontologie" plutôt originale et pas du tout Charlie sur la façon de traiter le FN :
"Le FN est un parti fasciste qui n’est pas républicain (...) A Libération, nous n’allons jamais interviewer de responsables du Front National parce qu’on considère que ce sont des menteurs (...) J’ai un exemple en tête, la Belgique, où pendant 25 ans il y a eu un cordon sanitaire autour du Vlaams Belang. On les a isolés, pas d’invitations dans les médias et personne n’a fait alliance avec eux."
Acte II. Le 11 mars, Jean QUATREMER essaye en vain d'interroger Marine Le Pen et Florian Philippot sur l'affaire des attachés parlementaires européens et s'étonne de ne pas obtenir de réponse :
"L’ambiance est tendue. Les dirigeants du FN poursuivent leur chemin. Les gardes du corps m’empêchent de les approcher (juste en faisant écran), mais je ne lâche pas (...) J’avise Bruno Gollnisch, que je connais depuis longtemps, et lui demande : « comment peut-on nous reprocher de ne pas faire notre travail tout en refusant de répondre à nos questions ? » « Moi, je parle aux gens qui ne nous aiment pas, mais qui sont corrects. Je vous parle ». On en viendrait presque à regretter la vieille garde frontiste…"
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