Toujours de Pierre BAYARD, cet extrait qui nous introduira à la juste attitude de Résistance devant les violences qui nous sont faites :
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"La présence à soi est une notion qui peut nous permettre de comprendre comment certains êtres franchissent le pas de jouer leur existence sur un geste ou l'ensemble d'une attitude. Elle me paraît aller dans le sens de cette contrainte intérieure que j'évoquais plus haut, aussi bien dans le cas des héros que des Justes, qui les place dans une situation de ne pouvoir faire autrement, au point de ne même pas se demander s'ils pourraient adopter une conduite différente.
Ce dont témoigne la présence à soi, c'est que ces êtres auraient le sentiment, s'ils n'agissaient pas de cette manière, d'être dissociés d'eux-mêmes et de ressentir une souffrance insupportable. De la sorte, le conflit entre la peur - qui n'en devient pas pour autant absente - et la nécessité d'agir se résout au bénéfice de celle-ci, afin d'éviter que ne se produire en eux une déchirure intérieure trop grande.
Mais l'explication est-elle suffisante ? [...] la décision de s'engager - même si elle n'apparaît pas à la conscience comme une décision, mais comme une évidence non formulable - ne peut se comprendre par la seule analyse de la force intrinsèque de la personne, et qu'il importe de prendre aussi en compte la dimension de l'Autre, en entendant par là aussi bien les autres sujets présents lors du processus de décision que cette part en nous de l'Autre sous le regard de qui nous existons."
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Voici mon commentaire :
(a) Je dédie cette page à monsieur Fabien GUENOT aux yeux desquels je passe pour un stupide, comme vous pourrez le constatez en vous rendant sur le site Facebook Veilleurs-officiels. Aux remarques que je lui faisais, il a répondu essentiellement par des invectives, mais aussi par des considérations qui méritent d'être examinées avec bienveillance et intérêt, car je tiens pour acquis que parler est toujours énoncer une certaine vérité.
(b) Je n'ai aucune vocation au martyr. Mais j'accepte, quand je manifeste et manifesterai, de recevoir des coups, d'être emmené au commissariat de police, de subir une garde à vue, de payer des amendes, tout simplement parce que ma conscience me dit que le combat contre des lois iniques est juste. Et c'est précisément ce qui explique la transgression minime que condamne Fabien GUENOT : plan Vigipirate, Elysée, Loi, interdiction, etc., donc violences légitimes des forces de l'ordre, dit-il, en réaction à la protestation de Madeleine (voir mon billet sur ce sujet). C'est justement ce que les Veilleurs contestent : dès lors qu'une loi est injuste, nous avons le devoir de la combattre par tous les moyens non violents.
(c) Toujours en réponse à Fabien GUENOT, je dirai ceci. Il y a deux manières d'envisager le gender. Fabien prétend qu'il s'agit d'études, et de fait, les défenseurs du gender parlent d'études du gender et non de théorie du gender. Cependant il s'agit bien d'une théorie mais je concède à Fabien que ce nom est donné au gender par des adversaires résolus des thèse de Judith BUTLER ou d'Eric FAISSIN. Qu'est-ce qu'une théorie ? C'est une explication rationnelle et homogène, mais non validée scientifiquement, c'est-à-dire par l'expérience, d'un ensemble de faits observables. Dans le cas du gender qui dit que le genre est une construction SOCIALE, je me demande s'il n'y a pas erreur de perspectives. Il est évident que les fonctions des hommes et des femmes varient selon les époques et les cultures, et après-tout, les Amazones étaient bien des guerrières ; le nier est tout simplement impossible. Ce sont les fonctions qui sont socialement construites. Mais le genre (mâle ou femelle) ne se confond pas avec la fonction. Quelles que soient les civilisations, si primitives ou si évoluées soient-elles, les fonctions SOCIALES des hommes et des femmes y resteraient différenciées et dépendantes du sexe biologique, ne serait-ce que dans la procréation, même si les hommes devaient faire la cuisine et les femmes être soldats. Bien sûr, on peut être homme et remplir ces deux fonctions, idem pour la femme. Mais il serait tout de même intéressant d'interroger l'expérience et de voir comment ces fonctions identiques sont remplies par l'homme et par la femme. Ce qu'il y a de terrible dans le gender, c'est qu'il réduise la différence des sexes au seul sexe ! Rien de la sensibilité, de la motricité, du langage, des aptitudes visuelles, du mode d'entrée en relation, etc.
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Si Fabien GUENOT en vient à lire ce message, il a le droit d'en faire la critique, bien sûr. Mais je lui saurai gré de faire preuve de courtoisie !
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Ce billet est le dernier du mois de juillet. Je m'absente jusqu'à la fin de ce beau mois des blés mûrs et reprendrai début août. Bonnes vacances, et bonne marche des Veilleurs pour ceux qui y participent.
1 commentaire:
Cher Philippe,
Passez de très bonnes vacances ! J'espère qu'elles seront reposantes.
Vous avez écrit tellement de billets ces derniers temps que nous profitons de nos vacances pour les lire et parfois les relire !
Avec toute notre amitié
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