Laurence a eu la bonté de m'envoyer la copie de cet article paru dans le Figaro. Sans commentaires, et à mettre en relation avec mon deuxième billet d'hier.
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INFO LE FIGARO - Dans
le journal interne du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN),
des hauts fonctionnaires font part de leur refus d'être «une police d'opinion»
face aux manifestants anti-mariage gay.
Il y a quelques jours, les CRS s'indignaient, dans un tract du syndicat Alliance, de
leur mission «ridicule» contre les «veilleurs debout». Aujourd'hui, c'est chez
les commissaires de police que la colère gronde. Dans le dernier numéro de
la Tribune du commissaire, deux des trois «tribunes libres» sont
consacrées au «malaise grandissant» de l'institution policière face à la
répression des manifestations anti-mariage gay.«Du jamais vu!», commente un membre de ce
syndicat, qui représente 60 % des commissaires, et qui a toujours été très
légitimiste. «Cela montre l'ampleur du mécontentement».
Signé «un
collectif de commissaires de police», le premier article évoque
«une vidéo ayant circulé sur Internet», «qui montre deux de nos collègues
remettant en liberté des personnes portant un vêtement assorti du logo d'une
association engagée dans un débat de société, après un simple contrôle
d'identité». «S'il apparaissait que des instructions ont été données à toute la
chaîne hiérarchique policière d'interpeller des personnes sur ce seul motif,
soulignent les auteurs, les commissaires de police qui ont décidé de les
élargir honorent le Corps de Conception et de Direction». Et de conclure: «il
était temps de prouver que notre Institution n'est pas une police d'opinion».
Le deuxième texte - une tribune
«poignante», juge le secrétaire général du SCPN, Emmanuel Roux - est unelettre d'«un
commissaire de police attentif à l'actualité» à un «cher
collègue». Vraisemblablement pied-noir, il lui parle de sa grand-mère, Eugénie,
qui «aimait beaucoup la France, bien qu'elle n'y soit jamais allée avant que le
sens tragique de l'Histoire ne la contraigne (…) à quitter pour toujours notre
terre natale il y a 51 ans». Un jour, raconte-t-il, «elle commit l'acte fou de
brandir un drapeau français à sa fenêtre». Des uniformes «déboulèrent»,
«défoncèrent sa porte», à la recherche du drapeau.
Aujourd'hui, le petit-fils d'Eugénie est
commissaire divisionnaire. «Depuis plusieurs mois, le pays gronde, poursuit-il.
Je vois des uniformes, de jeunes manifestants que l'on colle contre le mur.
J'en ai vu qui tombaient, d'autres que l'on conduisait vers des fourgons, le
regard perdu mais fier». Avant d'asséner: «Je ne serai jamais l'un de ces
officiers. J'aime trop ma grand-mère».
Emmanuel Roux admet avoir hésité avant
de publier ces «collègues qui parlent avec leur tripes». Mais il a reçu
plusieurs appels dans le même sens, et a voulu jouer son «rôle de syndicat,
lieu de parole». «Je n'ai pas eu connaissance de pratiques policières qui
auraient été différenciées selon les manifestants, tempère-t-il. Mais l'ordre
public, c'est une alchimie complexe…»
Au sein du SCPN, on affirme toutefois
que «beaucoup ne se reconnaissent absolument pas dans les méthodes appliquées».
«C'est pas qu'on soit pro ou anti mariage gay, témoigne un commissaire
signataire du premier article. On est simplement choqués. On voit une distorsion
énorme entre ce qui se passe avec les voyous récidivistes et des gamins
pacifiques qu'on met en garde-à-vue simplement parce qu'ils portent un
tee-shirt! Parfois, il faut avoir la force de dire «non». Notre message, c'est
que l'on refuse d'être une police politique, quel que soit le pouvoir».
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Monsieur HOLLANDE n'entend ni ne voit. Monsieur AYRAULT non plus ! Ils verront et entendront le 14 juillet.
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