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Oui je me lèverai et j'irai vers mon Père !
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Je prie mes lecteurs habituels d'excuser mon retard dans la publication de mon billet quotidien. Mais, comme ils peuvent le constater, je m'y tiens.
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1. La citation du jour est une vidéo.
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La citation du jour est une vidéo bouleversante. Michael LONSDALE est prodigieux de présence. Remercions-le ainsi que le jeune acteur qui joue le fils prodigue. Et merci à Guillaume qui m'a transmis le lien.
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2. Commentaires.
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J'imagine que vous vous demandez les raisons de ce changement dans l'ordonnance de ce billet. J'ai une bonne raison de le faire.
La France a été appelée, à juste titre, la Fille aînée de l'Eglise. L'Eglise de LYON a eu pour évêque saint IRENEE, disciple de saint POLYCARPE, lui-même disciple de saint JEAN. C'est une Eglise solidement rattachée au tronc apostolique que cette Eglise lyonnaise ! Elle a donné tant de martyrs : POTHIN, BLANDINE et tant d'autre d'autres, sans compter les centaines de Lyonnais massacrés à la Révolution pour l'attachement à la foi...
Rappelons-nous aussi la question prophétique de Jean-Paul II : "France, qu'as-tu fait de ton baptême ?". Et c'est en me fondant sur cette personnalisation de notre patrie que je peux la comparer au fils prodigue. Nous avons reçu notre part d'héritage, nous l'avons en effet réclamé de Celui qui nous avait enrichi de ses grâces et de son aide dans les moments périlleux. Nous l'avons dilapidé en reniant notre attache quasi filiale au Créateur. Et dans cette patrie personnifiée en un corps vivant, il en est même qui veulent faire disparaître tout à fait le Père, l'ensevelir dans le tombeau de l'oubli. Pour mettre quoi à la place ?
Le temps est venu où notre patrie doit rentrer en elle-même, et laïcité ou pas, et se dire : Oui, je me lèverai et j'irai vers mon Père ! Nous ne pouvons pas être infidèle à notre vocation et nous allons bientôt devoir témoigner que nous nous sommes levés pour rejoindre la maison familiale.
Déjà les moissons se lèvent et les blés de la Renaissance commencent à blondir. Je suis très frappé de voir combien de jeunes gens, de jeunes filles, de couples sont ancrés dans une foi solide, ouverte, charitable et espérante et sont les responsables de demain.
Nous sommes en train de nous lever ! Il nous sera impossible de dire "Je ne suis plus digne d'être appelé ton fils", car la filiation demeure et rien ne peut aller contre cette évidence.
Je vous souhaite de nouveau de vivre une belle semaine dans la lumière de la Nativité.
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3. Informations.
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Lettre du maire de CASTRES, monsieur Pascal BUGIS aux "imposteurs de la Libre-Pensée".
Monsieur,
En votre qualité de Président de la Fédération de la Libre Pensée du Tarn, vous me demandez de faire procéder à l’enlèvement de l’exposition de crèches de la place Jean-Jaurès, installée pour les fêtes de Noël, dans le cadre du marché de Noël au titre de l’année 2014, dans la mesure où vous estimez que par cette installation j’ai méconnu le principe de l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905.
Je pourrais vous répondre que cet article interdit : « d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblèmes religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans le cimetière, des monuments funéraires ainsi que des musées ou expositions » et que dans la mesure où vous qualifiez vous-même à 7 reprises dans votre courrier l’événement d’ « exposition« , il m’est permis de penser que (pardonnez-moi l’expression) la messe est dite.
Mais ce serait bien trop simple de s’abriter derrière des arguties juridiques et je me permets de vous livrer les libres pensées de certains défenseurs de la pensée libre qui rappellent, et je les cite, quelle est la signification de la crèche.
« La crèche c’est Noël, et Noël c’est la crèche. »
La crèche, c’est aussi l’histoire d’une famille qui, faute de droit opposable au logement, est venue se réfugier dans une étable. C’est un signe d’espoir pour tous les sans logement.
La crèche, c’est aussi un roi arabe et un autre africain qui viennent visiter un juif. C’est un signe d’espérance et de paix en ces temps de choc de civilisations et de conflit au Moyen Orient.
La crèche, c’est aussi des éleveurs criant de joie et chantant dans une nuit de décembre. Connaissez-vous beaucoup d’agriculteurs qui rigolent en cette période de crise ?
La crèche, c’est un boeuf, symbole de la condition laborieuse de l’homme.
Enfin, la crèche c’est un âne, même si une rumeur court disant que « cet âne a quitté la crèche en 2014 pour rejoindre la Fédération de la Libre Pensée du Tarn ».
Quant à moi, j’ose à peine vous dire quelles sont mes pensées quand je constate à quels misérables combats se consacrent de valeureux citoyens, alors que tant de nos semblables seraient en droit d’attendre de votre sagacité qu’elle s’exerce au service de leurs souffrances et de leurs attentes.
Je ne peux naturellement vous souhaiter de bonnes fêtes de Noël, pour des raisons qui ne vous échapperont pas, ni vous inciter à célébrer les vertus de l’an nouveau, notre calendrier s’évertuant à prendre pour repère un avant et après Jésus-Christ.
Je vous accorde tout de même mes citoyennes salutations.
Pascal BUGIS.
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