lundi 24 décembre 2012

De saint Augustin...

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On savait qu'AUGUSTIN d'HIPPONE était un génie. Il le manifeste tout particulièrement dans Les Confessions (qu'un traducteur a préféré remplacer avec bonheur par Les Aveux). En ce temps où l'esprit public semble divaguer, il est bon de relire ce texte qui en est tiré et que j'ai trouvé, hélas sans référence précise, dans le missel quotidien Prions en Église.
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"Ô Vérité, lumière de mon coeur,
ne laisse pas les ténèbres me parler !
J'ai dérivé vers les choses d'ici-bas
et je suis devenu obscurité
mais de là, même de là, je t'ai profondément aimée.
J'ai erré et je me suis souvenu de toi.
J'ai entendu ta voix voix derrière moi me disant de revenir,
mais j'ai mal entendu dans le tumulte des contestations.
Et maintenant voici que je reviens,
tout brûlant et haletant, vers ta source.
Que nul ne m'en écarte !
Que j'y boive et en vive !"
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Il me semble que chacun de nous peut pour son propre compte entendre la voix du Bien Aimé, derrière lui qui lui murmure de revenir. Ce que je souhaite à tous ceux qui sont responsables de la chose publique, c'est bien d'entendre cette Voie, même s'ils entendent mal dans le tumulte des contestations.
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Passez de bonnes fêtes de la Nativité, car Noël, c'est tout de même et surtout la joie de cette naissance d'un enfant, Prince de la Paix, Conseiller fort.
Je m'absente jusqu'au 1er janvier inclus. Reprise des billets le 2 janvier 2013.

dimanche 23 décembre 2012

Venez tous manifester le 13 janvier

Une amie de Lorraine me signale un site où il est possible d'obtenir toutes les informations, région par région, sur les modalités de transport pour se rendre à PARIS le 13 janvier, à la manifestation contre le mariage homosexuel. Voici le lien. 

www.afc-france.org

De plus, si vous désirez rester à PARIS le 13 au soir, vous pouvez trouver des adresses utiles grâce au lien qui figure ci-après.

http://13janvier.we-facile.fr

Nous ne laisserons pas ces imbéciles faire n'importe quoi, et s'ils le font, il faut que le coût politique de ce coup de force soit terrible. Non au mariage homosexuel ! Non à la procréation médicalement assistée ! Car un enfant n'est pas un objet, ni un ours en peluche. C'est une personne qui a des droits, dont le plus naturel est celui d'avoir un père et une mère. Nous ne pouvons pas nous reconnaître dans ces gouvernants. Ils peuvent essayer de nous contraindre par la loi. Ils ne nous forceront pas à leur obéir. Car la conscience est au-dessus de lois. C'est aussi simple que ça. Et personnellement, je n'ai qu'un désir en tête : qu'ils dégagent, et le plus vite possible sera le mieux. Quant à la solidarité financée, disent-ils, par l'impôt, je suis disposé à leur montrer que je n'ai pas attendu leurs mesures pour partager le mieux que je peux avec ceux qui n'ont pas eu la chance que j'ai eue.

Quant à madame BACHELOT qui a défilé en faveur de cette mascarade, il faut lui faire comprendre que sa carrière politique est finie. Elle se croit dans le vent. Mais il n'y a pas de bon vent pour celui qui ne sait pas où il va disait SENEQUE ! Et elle ne sait pas où elle va !

Arrêtez-moi si je me trompe (bis)

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Il y a deux jours, je vous faisais part de la difficulté, voire de l'impossibilité de faire de l'histoire qu'avait mises en évidence Michel de CERTEAU, jamais démenti. Dans son discours d'Alger, monsieur HOLLANDE reconnaissait "les" souffrances infligées aux algériens par la colonisation. La langue française connaît l'article défini (les) et indéfinis (des). En utilisant le premier, et non point une formule qui indique le côté non défini et partiel de ces souffrances, monsieur HOLLANDE donnait à entendre que la colonisation  dans son ensemble avait été une souffrance. (Il jouait du reste avec subtilité de cette formule. Car il est en effet possible de la prendre en un sens restreint.) Mais prenait-il en compte les innombrables amitiés, les aides, les rencontres qui s'étaient tissées au fil des années entre les algériens d'origine européenne et les algériens d'origine nord-africaine ? Pourquoi ne parlait-il pas de ce que la colonisation avait apporté de positif à un pays qui était dans la misère, la maladie, la violence et l'oppression quand les Français s'installèrent là-bas ? Les violences du GIA ont-ils été une amélioration de la situation qui prévalait au temps où la France exerçait sa souveraineté sur l'Algérie ? Et pourquoi tant d'Algériens quittent-ils leur pays pour venir s'installer dans un pays qui les aurait opprimés pendant plus d'un siècle et demi ? Voilà ce qui aurait été approcher un peu la réalité historique, très complexe et réellement indémêlable.
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Arrêtez-moi si je me trompe. Monsieur CAHUZAC n'est-il pas le maire de VILLENEUVE-SUR-LOT ? Il ne peut pas ignorer qu'en sa bonne ville avait vécu un de ses compatriotes, le témoignage de monsieur AUSSIGNAC dont je vais mainternant vous donner la teneur raccourcie. Elle émane d'un lecteur qui indique avoir contrôlé ses sources :
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"Avant de diffuser le témoignage ci-dessous, j'ai tapé "André Aussignac" sur Google pour vérifier la véracité de cette douloureuse histoire. Tout est bien confirmé et il y a même une interview de lui sur : http://reportage34.skyrock.com/2.html.

Je vous conseille de le regarder.

Le témoignage d'André Aussignac, militaire appelé en Algérie, enlevé par le FLN, après l'indépendance, originaire de Bordeaux, militaire appelé en Algérie, raconte, en détail, son enlèvement par le FLN, après l'indépendance et le calvaire inhumain qu'il a subi dans une mine de fer près de Miliana, avec d'autres français civils ou militaires. Le témoignage écrit ci-dessous correspond tout à fait à ce qu'il avait dit lors de cette conférence. André Aussignac, 68 ans, appelé du 23e Rima à Alger, a été déclaré disparu le 21 juillet 1962 par l'Armée française.

« Le soir du 21 juillet 1962, j'ai quitté, en uniforme, la Maison carrée (caserne) d'Alger pour aller acheter des cigarettes. Je suis tombé sur un barrage de musulmans en uniforme.. Ils m'ont pris ma carte d'identité militaire et l'ont déchirée. Je me suis retrouvé dans une camionnette avec des civils européens, dont le propriétaire du véhicule. On a été conduits dans une briqueterie, déshabillés et jetés dans un four encore tiède. Dans la nuit, d'autres Européens sont arrivés. A la fin, on était 17. Nous sommes restés là, entassés, sans boire ni manger, à redouter qu'ils allument le four. Au bout de quarante-huit heures environ, nous sommes partis en camion bâché.

Une fois dans le djebel, on nous a fait descendre et on a entamé une marche forcée de plusieurs semaines pour arriver à la mine de fer de Miliana. Là, on nous a jetés à moitié nus dans une galerie. Dans la mienne, on était environ 60, mais il y avait d'autres galeries avec d'autres Européens. On nous obligeait à creuser avec des petites pioches. On avait droit à un verre d'eau par jour et parfois à un plat de semoule. Pour ne pas mourir de soif, on mettait nos slips dans les parois humides de la mine et on suçait les gouttes d'eau. Quand le plat de semoule arrivait, on se battait comme des chiens entre nous.

Certains sont morts d'épuisement, d'autres se sont volontairement tués. Une fois, l'un d'entre nous a planté sa pioche dans la terre et s'est jeté sur la lame. Un jour, un ministre algérien est venu visiter la galerie. Je ne me suis pas levé pour le saluer. Il m'a balancé un grand coup de pied dans la tête [la cicatrice à l'arcade sourcilière est encore visible]. J'ai essayé de m'évader deux fois sans succès. La première fois, en représailles, on m'a donné de grands coups de bâton sur les chevilles. La deuxième, on m'a assis sur une pierre, ligoté à un pieu et arraché les ongles des orteils avec une pince.

La troisième tentative a été la bonne. J'étais avec deux autres copains qui ont été abattus. J'ai marché jusqu'à l'épuisement. Des pieds-noirs m'ont découvert évanoui et nu dans un fossé. Ils m'ont soigné, puis embarqué dans un chalutier en direction de Marseille. Quand je suis arrivé chez moi, à Bordeaux, ni mes parents ni ma fiancée ne m'ont reconnu. Je pesais moins de 40 kilos [contre 70 avant son départ].

Le 22 juillet 1963, j'ai été arrêté par la gendarmerie de Villeneuve-sur-Lot. C'était pendant mon voyage de noces. On m'a interné au fort du Hâ pour "désertion en temps de paix" ! J'ai été brutalisé. On voulait que je livre les filières qui m'avaient permis de revenir d'Algérie. Je suis resté muet. On m'a ensuite conduit à l'hôpital militaire Robert Piquet. Sur la porte de ma chambre, on avait inscrit : "Individu dangereux", à ne pas mettre en contact avec les autres recrues". Le tribunal militaire de Bordeaux m'a finalement acquitté. Je rends hommage au commissaire du gouvernement qui a plaidé pour ma non culpabilité. Il a ensuite été muté. En novembre 1963, le sénateur Etienne Dailly a évoqué mon cas au Sénat (Journal officiel du 24 novembre 1963, p. 2572). Quelques jours auparavant, la Sécurité militaire m'avait menacé pour que je me taise. Mon histoire gênait. Je me suis tu, jusqu'à aujourd'hui. J'offre ce témoignage à la mémoire de mes compagnons qui ont été sacrifiés »

Faites suivre surtout au moment où nos chers élus parlent de repentance. Et eux, vont-ils faire repentance des crimes qu'ils ont commis et qu'ils commettent encore à ce jour? "
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Ceci, certes, n'excuse pas cela (je veux parler des interrogatoires musclés voire des tortures infligés aux combattants du FLN tombés entre les mains de l'armée française). Mais tout de même, n'est-ce pas "avec une sorte de pitié réciproque qui serait le prélude de la justice" (JAURES) que nous devrions regarder en face le passé, aimer et surtout aider les harkis que nous avons abandonnés, et tout en reconnaissant des erreurs, reconnaître que nous pouvons être fiers de ce que nous avons fait là-bas ?
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Monsieur CAHUZAC, étiez-vous au courant du cas de monsieur AUSSIGNAC ? En parlâtes-vous à monsieur HOLLANDE, qui n'a jamais aussi bien mérité son nom de NORMAL Ier. Et n'est-ce pas le maître dont il a été le zélé serviteur qui répondait à la rébellion par un "La seule réponse, c'est la guerre". Il était ministre de l'intérieur, et il s'appelait François MITTERRAND. Comme quoi, même dieu peut se tromper !

samedi 22 décembre 2012

Arrêtez-moi si je me trompe

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Une peau de saucisson dans une mosquée et toute la France médiatique est en émoi. Mais on peut en toute impunité profaner des églises ou des chapelles, sans que mention en soit faite dans les journaux ou sur les ondes. Arrêtez-moi si je me trompe. Avez-vous lu ou entendu quelque chose sur un événement récent, survenu à TOULON et dont voici la relation, à moi envoyée par une amie parisienne ? Faites connaître votre solidarité au Père POINARD.
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Samedi après-midi, un marin qui se rendait à la Chapelle de la Base Navale de Toulon pour se recueillir a découvert un triste spectacle. On s'en est pris aux trois grands Symboles de la Foi Catholique :
- le St Sacrement (Tabernacle renversé et brisé, les Saintes espèces répandues sur le sol),
- le Baptistère (totalement brisé)
- et l'Ambon (Pupitre où repose la Bible). La Bible a été jetée à terre et piétinée.
Mgr Robert POINARD Vicaire Général, Aumônier National Marine, a réagi sur internet:
"Il y avait déjà depuis plusieurs semaines des Signes avant-coureurs puisque le Panneau d'affichage à la porte de la Chapelle était régulièrement vidé de ses Affiches, arrachées, froissées et jetées à terre.
Il faut savoir que cette Chapelle reste ouverte nuit et jour car des Marins viennent y prier à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit.(...)
L'intolérance pénètre maintenant à l'intérieur des Enceintes Militaires : il y a de quoi être vraiment très inquiets.
FAITES CONNAÎTRE CET ÉVÈNEMENT ODIEUX..."
Les Actes Cathophobes sont en train de se multiplier et il est important de le faire savoir.
Trois moyens d'action sont possibles :
1- Comme le demande Mgr POINARD, diffusez cette information à tous vos Contacts.
2- Alertez les Médias et, surtout, laissez un Commentaire sur le site de "Var-Matin" en cliquant ici
3- Montrez aussi votre Solidarité avec le Vicaire Général en lui envoyant un message à :
 
ou à

 

vendredi 21 décembre 2012

L'histoire revue et corrigée...

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Avant de commenter les remarques que monsieur HOLLANDE a faites à ALGER, je voudrais vous faire part, très chers lecteurs, de ce qu'une historienne qui répond répond au nom de Suzanne CITRON, a dit dans son livre intitulé Le mythe national publié en 1987. Je n'ai pas lu ce livre, mais me promets de le faire. Il s'agit d'une citation faite par Hervé MARTIN dans son article Michel de Certeau et l'institution historique (OUVRAGE COLLECTIF. Histoire, Mystique et Politique. Michel de Certeau. Éditions Jérôme Millon, Grenoble, 1991).
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"L'absence, en France, de l'idée que l'histoire a une 'histoire' est flagrante. Nous croyons à l'Histoire avec un grand H. Pourtant le passé se transmet sous des habillages qui varient selon les époques ; la configuration d'un récit est marquée d'empreintes idéologiques fluctuantes, de colorations imaginaires ; nulle explication ne reflète jamais complètement son objet."
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Avec une servilité qui ne laisse point d'étonner, une partie de la presse a encensé monsieur HOLLANDE qui a parlé des souffrances engendrées en Algérie par la colonisation. Il se flatte de n'avoir point présenter d'excuses ni parlé de repentance. C'est encore heureux. La vérité oblige à reconnaître qu'il y a eu de bien vilains abus en Algérie, soit pendant la colonisation proprement dite, soit pendant la guerre. Mais c'est là une vue partielle et partiale dont  Suzanne CITRON explique avec une extrême lucidité les origines, sans malheureusement en voir les conséquences.
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L'historiographie confirme en effet les abus liés à la colonisation. Mais l'historiographie enseigne aussi que la France a fait en Algérie une oeuvre de civilisation exceptionnelle. Il est inutile de la décrire. Elle saute aux yeux de qui n'a pas d'oeillères. En d'autres termes, il est tout à fait possible d'amasser un grand nombre de faits, mais il est très difficile d'en trouver le sens, car le sens leur est donné par celui qui écrit ou qui parle et ainsi croit faire de l'Histoire, alors qu'il ne fait qu'un discours sur des faits. C'est la raison pour laquelle, au temps glorieux de la République laïcarde, radicale et franc-maçonne, on a délivré une histoire de l'Ancien Régime et de la Révolution conforme à l'idéologie des hommes au pouvoir. Il s'en servait pour y rester en utilisant du reste les réseaux de l'Instruction Publique pour formater les esprits, exactement de la même manière que les clercs formataient leurs ouailles pour leur inculquer un certain comportement qui asseyait leur pouvoir sur la société. Or la vérite de Jésus REND LIBRE.
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Sur ce point, comment ne pas être d'accord avec Michel de CERTEAU, un jésuite trop tôt disparu, un historien de très haute volée, un philosophe, un mystique qui a parfaitement mis en lumière les contradictions de l'institution avec les exigences évangéliques ? Je n'ai jamais caché que j'aime l'Église catholique dans laquelle j'ai été baptisé et élevé et dont je m'efforce de suivre les orientations pastorales. Mais j'ai aussi des yeux pour voir et des oreilles pour entendre. Et il me faut affirmer que tout discours sur Dieu est marqué de limites, car Dieu est ineffable.
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Allons, terminons par une apostrophe d'un autre historien iconoclaste, Michel MORINEAU, tirée du même article. Je l'applique in extenso au discours d'Alger de monsieur HOLLANDE : "Je dénonce les cécités monstrueuses d'une intelligentsia cooptée !"
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C'est tout et c'est beaucoup pour aujourd'hui.
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jeudi 20 décembre 2012

Même au PS, il y a des emmerdeurs et je les félicite

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J'ai reçu d'une organisation très sérieuse d'information catholique une liste de 40 noms de personnalités de tous bords qui sont fermement opposées (ou en tout cas l'étaient, comme il semble que ce fut le cas de madame GUIGOU) au mariage dit homosexuel et à la procréation médicalement assistée pour les couples de lesbiennes. Il est particulièrement intéressant de noter que parmi ces personnalités figurent un certain nombre de députés socialistes qui ne confondent pas l'idéologie avec le discernement, ou de personnalités qui se réclament du socialisme.
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On est étonné de voir figurer dans cette liste, les noms de madame Sylviane AGACINSKY, l'épouse de Lionel JOSPIN (dont on peut supposer qu'il partage l'avis de sa moitié), Laurent BAUMEL, député PS d'Indre-et-Loire, Patrice CARVALHO, député du Front de Gauche qui votera contre le projet, Gérard CHARASSE, député socialiste, radical et citoyen de l'Allier (je ne sais pas s'il est parent de Michel CHARASSE), Jean-François DEBAT, maire PS de Bourg- en-Bresse, Georgina DUFOIX, ancien ministre PS (et grande chrétienne ; elle est protestante et participe chaque année à l'Assemblée du Désert près d'ANDUZE dans les Cévennes), Elisabeth GUIGOU (semble-t-il, car je n'arrive pas à savoir si la citation que l'on met sur ses lèvres est récente ou tirée de son discours de 1998), Bernadete LACLAIS, député PS de Savoie, Jérôme LAMBERT, dépûté PS de Charente et neveu de François MITTERRAND, Catherine LARA (magnifique témoignage), Annick LEPETIT, Député PS de Paris et porte-parole du groupe PS à l'Assemblée Nationale (avec des nuances, car je me demande si l'on n'a pas un peu tordu le sens de son propos), Christine MEYER, secrétaire générale du Mouvement Républicain et Citoyen, Ségolène ROYAL ("La famille, c'est un père et une mère"), Bernard POIGNANT, maire PS de Quimper. J'ajoute que des personnalités religieuses venues de l'islam, des églises chrétiennes, et du judaïsme sont unanimes dans leur réprobation et figurent dans cette liste. Merci également à Hervé VILLAR, à DAVE, à Claude LEVI-STRAUSS (qui nous a quitté il y a quelques années, mais dont la parole mesurée et distanciée résonne encore à nos oreilles), à divers artistes ou spécialistes de la psychanalyse, de la psychologie et de la pédo-psychiatrie qui ont exprimé sur cette question des avis extrêmement motivés, fondés sur leur sensibilité pour les premiers, et leur expérience pour les seconds.
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Essayons de comprendre ce qui se passe dans la tête des promoteurs de la loi sur le mariage homosexuel. Pour les idéologues en général, et les socialistes en particulier, c'est l'idéologie qui permet de trancher entre ce qui est bien et ce qui est mal, qu'ils affublent du nom de permis et de défendu. Entendons-nous bien ici : il ne s'agit pas de morale, mais de la qualification de bien ou de mal que l'on peut attribuer à tel ou tel acte. Il n'y a aucun doute : les idéologues socialistes se font une idée du bien et du mal, comme tout être humain, puisqu'ils sont capables de JUGER. Leur opinion n'est pas celle d'un très grand nombre de Français. Tant pis. Qui ne voit, par conséquent, que leur choix relève d'une croyance et fait appel exactement au même mécanisme psychique que celui dont ils accusent leurs adversaires d'être prisonniers. C'est donc bien un combat d'une morale contre une autre morale qui se déroule sous nos yeux ébahis. Et bien entre la morale de Normal Ier, et la morale prônée par les sensibilités religieuses de divers horizons, je préfère la seconde, appuyée sur l'expérience millénaire des civilisations. Et je m'étonne qu'en une matière aussi importante que la filiation, l'inscription dans un lignage, l'insertion des personnes dans le temps et dans l'espace, on n'applique pas le principe constitutionnel dit de précaution. A mon avis, le Conseil Constitutionnel aura de bons arguments pour déclarer contraire à ce principe la loi que ces fous veulent nous imposer. Par ailleurs, je n'ose croire que tous les députés PS sont agnostiques, anticléricaux, antireligieux. S'il en est pour qui les devoirs de la conscience sont supérieurs aux contraintes d'un lobby, qu'ils votent contre cette loi. Et en particulier, ceux des députés qui sont chrétiens.
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Et je félicite les emmerdeurs du PS qui entendent ne pas se faire dicter leur comportement par un groupuscule qui s'appelle LGBT (Lesbienne, Gay, Bi, Trans) et n'a qu'une idée en tête : prendre le pouvoir dans les esprits pour échapper au jugement de leur conscience.
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Tous à Paris le 13 janvier ! Il faut faire payer très cher à monsieur HOLLANDE sa folie, son irresponsabilité et son aveuglement. En tout cas, je refuse de payer de mes impôts le remboursement de la procréation médicalement assistée si elle venait à être avalisée par la loi. Il y a des moyens de le faire. On en parlera le moment voulu.

dimanche 16 décembre 2012

Sima Qian toujours d'actualité !

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Sima Qian (Sseu-ma Ts'ien ; 司马迁) est un historien chinois antique (145-86 av. J.-C). Il a écrit un ouvrage monumental, le Shiji ou Mémoires historiques qui est une mine d'anecdotes, de récits, de biographies tous plus intéressants les uns que les autres, une fois que l'on a dépassé la difficulté de bien repérer les noms des hommes qu'il met en scène. (Je n'ai pas tout lu, car il n'existe pas de traduction complète de ce monument en langue française.) Les dernières biographies sont consacrées à des types sociaux plus qu'à des grands hommes. Voici le discours que SIMA QIAN met dans la bouche d'un devin qui répond à de hauts dignitaires de la Cour venus l'interroger. (La traduction, formidablement élégante est de Jean-François BILLETER.)
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 "Quant à ceux que vous, messieurs, appelez les hommes de valeur, ils devraient au contraire se voiler la face de honte ! Ils ne s'avancent qu'en rampant et leurs discours sont un tissu de flatteries. Chacun cherche à s'attacher l'autre en lui promettant pouvoir et profit. Ils se liguent contre les gens honnêtes pour s'élever, pour asseoir leur réputation et s'emparer des prébendes. Ne connaissant que leurs intérêts particuliers, ils tournent à leurs profits les décrets de leur maître et mettent les paysans en coupe réglée. Ils se servent de leurs qualités officielles pour terroriser leur monde et, maniant la loi comme bon leur semble, commettent crimes et brutalités pour s'enrichir. Ils ne valent pas mieux que des bandits dévalisant leurs victimes les armes à la main !"
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S'il vous vient spontanément à l'esprit des noms à qui le portrait s'applique, sachez que ce n'est pas une coïncidence. C'est à se demander si SIMA QIAN n'était pas aussi visionnaire que le devin Sseu-Ma Tsi-Tchou (SIMA ZICHU) qu'il met en scène dans cette terrible charge contre les élites, et s'il n'avait pas prophétisé à l'avance les maux dont notre patrie est affligée depuis plus de 30 ans. Vous noterez aussi l'extraordinaire convergence de ce portrait avec ce que LANZA del VASTO disait des courtisans et que je vous ai rapporté dans mon billet d'hier.
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Je m'absente pour 3 jours. Retour Jeudi 20 !
Bonne journée.
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samedi 15 décembre 2012

Client, clientèle, clientélisme

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Il y a bien longtemps que je n'ai fait référence dans mes billets à ce cher LANZA del VASTO. Je repensais ce matin à cet ouvrage fondamental qu'il écrivit et auquel il donna un nom apocalyptique : Les quatre fléaux et en considérant la masse informe des courtisans de tous poils qui jouent les petits satellites autour d'un pauvre soleil.
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A la page 255 de la réédition de cet ouvrage aux Éditions du Rocher, on trouve ceci à propos des clients:

"VICO fait venir le mot Client du grec Cluô, parce que le lustre de la noble Maison  rejaillit sur ses satellites et leur nombre fait sa gloire.
Le Client était le pique-assiette héréditaire et légitime [remarque personnelle : bonjour certains syndicats], le lécheur de bottes en titre [bonjour les journalistes], le flagorneur accrédité [bonjour les conseillers personnels]. Je sais des maisons qui ont gardé jusqu'à ce jour [bonjour le PS] ce genre d'accessoire. Mais la Cité Antique leur avait accordé un statut légal [ce qui n'est pas le cas aujourd'hui et autorise toutes les dérives, toutes les prébendes, tous les passe-droits].
Leur avilissement n'était pas l'effet de la nécessité ni leur malheur d'un accident, mais bien l'effet de la vanité et de la chance [coucou, monsieur HOLLANDE]. C'était un avilissement fat et un malheur plein d'agrément.
Sous le régime des Princes, la même espèce s'appelle courtisans et Balthazar CASTIGLIONE a mis en un traité les règles de leur art. Ils portaient des noms héroïques [coucou monsieur FABIUS ou monsieur MOSCOVICI, et d'autres] et leurs armoiries montraient des fauves et des aigles, car ils descendaient de hauts seigneurs belliqueux que les Rois avaient su domestiquer [coucou les grands barons régionaux du PS : la liste est si longue qu'à l'énumérer je finirais par vous lasser].
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J'ajoute que le même constat se fût appliqué du temps du Président SARKOZY. Car c'est le propre du pouvoir que d'avilir ceux qui y prétendent. Mes commentaires entre crochets doivent suffire à éclairer votre lanterne, très chers lecteurs !
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vendredi 14 décembre 2012

Prévisibles explosions

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Il faut vraiment être aveugles et sourds pour ne pas voir le désordre qui s'installe dans notre pays, et ne pas entendre la colère qui monte DANS TOUTES LES COUCHES DE LA SOCIÉTÉ. Je voudrais simplement exposer ici quelques idées simples mais qu'il convient d'avoir en tête pour juger un peu mieux de la situation. Le mieux est de le faire sous forme de questions auxquelles il est loisible d'apporter des réponses dépourvues de toute équivoque.
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Qu'est-ce qu'un richesse ou un bien ? On peut avancer qu'une richesse ou un bien est un objet indispensable ou utile à la vie de l'homme. Certains de ces biens (minéraux comme le pétrole, le charbon ou le gaz, végétaux comme  les légumes, les céréales ou les fruits ou encore le bois d'oeuvre, animaux comme le bétail et les animaux de la ferme) sont des biens primaires, absolument indispensables à la vie. Il se trouve que la majeure partie de ces biens est produite par des travailleurs indépendants, agriculteurs et éleveurs, forestiers et bûcherons ; ceux qui travaillent dans les biens primaires minéraux sont des salariés de grands groupes et il ne peut en être autrement en raison de l'énormité des investissements qu'il faut faire pour accéder à une production en grande quantité et à des prix raisonnables. Beaucoup de ces biens primaires demandent à être transformés : raffinage du pétrole brut, transformation en matière plastique ou autres produits chimiques ; transformation des aliments primaires en produits de conserve, en plats cuisinés, en morceaux de viande calibrés, et disséqués dans les règles. Le degré d'élaboration et de complexité de la transformation varie suivant les produits. Calibrer des pommes pour les mettre en cagettes n'exige pas le même degré de connaissance ou de travail que préparer des plats cuisinés ou transformer de l'acier en pièces usinées au micron près. Curieusement, les économistes évaluent assez bien la valeur ajoutée dépendante de la complexité de ces opérations de transformation, mais pas la valeur ajoutés à la production de biens primaires. Pour moi, les artisans (maçons, menuisiers, plombiers, etc.) appartiennent aussi au secteur de la transformation. On peut y inclure également les commerçants. Il n'y a pas que des biens matériels ; il y a aussi des biens culturels qui rentrent dans la catégorie de biens immatériels, et dont il est difficile de parler ici en détail.
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Qu'en est-il des services ? Il y a service et service. Il paraît clair que le secteur médical, secteur tertiaire s'il en est, est nécessaire à la vie de l'homme. Et même s'il ne produit pas de bien (hormis les médicaments élaborés par l'industrie pharmaceutique) consommables, il rentre manifestement dans l'indispensable à l'homme. Et puis il y a cette armée de prestataires de service, notaires, avocats, magistrats, aides ménagères, aides à la personne, conseillers en informatiques, fonctionnaires de l'administraion  etc. Loin de moi l'idée de les trouver inutiles. Mais s'il n'y avait que des prestataires de services à travailler chez nous, nous n'aurions dans nos assiettes que des arêtes de poisson pour tout potage (si l'on peut parler de potage à propos des arêtes). Si l'on ne comprend pas cela, inutile d'aller plus loin. Dans le secteur tertiaire, ne peuvent être considérés comme producteurs de richesses redistribuables que les services vendus à l'étranger. 
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Comment répartir les richesses produites ? Vous remarquerez que toutes les professions ou presque qui relèvent du secteur primaire et une grande partie de celles qui relèvent du secteur secondaire sont occupées par des indépendants dont les revenus dépendent exclusivement du travail. Le cas des salariés des grandes compagnies industrielles est quelque peu différent. Mais si, d'une manière ou d'une autre et par une fiscalité confiscatoire, on décourage les indépendants au point qu'ils n'ont plus envie de travailler et donc de produire des richesses, si l'on diminue le temps de travail des salariés au point soit de diminuer le volume de production, soit d'augmenter de manière insupportable les coûts, et donc la possibilité d'augmenter les ventes, les richesses produites diminuent de volume, le gâteau est plus petit, et il y en a moins à distribuer.
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Les indépendants (artisans, professions libérales, agriculteurs, éleveurs, etc.) en ont assez d'être considérés par le fisc comme des fraudeurs en puissance et surtout de devoir payer pour ceux qui ne produisent aucune richesse pour la communauté nationale,  Ils ont tort s'ils englobent tous les inactifs dans leur réprobation ; ils ont raison s'ils s'agit de ne pas distribuer une part du gâteau à ceux qui ne le méritent pas, et ils sont légion. Tout le problème, ici, est celui du discernement. Mais franchement, accorder aux clandestins, au roms, aux "demandeurs d'asile" des avantages que l'on accorde pas à nos compatriotes qui travaillent, cotisent et suent sang et eau est insupportable.
Les salariés en ont ras la casquette de devoir toujours payer davantage pour se fournir en gaz, en essence, pour se loger, alors que les patrons dits "du CAC40" viennent encore d'augmenter leur traitement avec une rare impudeur. Ils payent lourdement les prétendus avantages sociaux que représentent les 35 heures, les salariés. L'état peut nationaliser à tout va, le problème sera toujours le même ! Notre problème n'est pas un problème de relance de la consommation, mais une question de relance de la production. Tant que ces imbéciles (au sens de BERNANOS, mais avec cette fois un ENORME BEMOL qui tend à en faire des imbéciles tout court) tireront à boulets rouges sur l'entreprise, notre patrie ne sortira pas de sa léthargie.

Pour mémoire, je vous donnerai bientôt un décompte des remises de dettes souveraines que la France a consenti à divers pays émergents (Côte d'Ivoire ou Comores par exemple). Le sommes remises s'élèvent à des milliards d'euros, des milliards qui sont le fruit de notre travail, pas celui de monsieur HOLLANDE qui lui n'a jamais exercé de métier.
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Tout cela va mal finir. La tension sociale est à son comble, exacerbée par des idéologues qui veulent bien que leur clientèle consomme, mais font tout pour qu'il n'y ait rien à consommer. L'exaspération des indépendants pourraient bien aboutir à une grève civique. Les imbéciles ont du souci à se faire. Je leur conseille de prendre un peu de Lexomil !
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C'est tout pour aujourd'hui.

jeudi 13 décembre 2012

Maître Collard et Cécile Duflot


De Maître Collard, cette invective, que je trouve assez bien tournée :
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"Du bas de  ses trois pommes de deux pour cent aux élections Cécile Duflot se  prend pour le Petit Père Combes. Elle cherche  à jeter, par un effet d’annonce, le discrédit sur l’Eglise de France.   Au passage  elle insulte la mémoire de l’abbé Pierre et de sœur Emmanuelle qui,  dans l’Eglise, ont fait pour les pauvres plus qu'elle ne fera jamais  avec son culot médiatique d'écolo bobo bien au  chaud. Comme si  l’église avait attendu la menace de réquisition pour organiser  l’accueil des sans-abris. Madame  Peppone est comique dans sa tentative indigne de salir les bonnes  volontés discrètes qui dans le cadre « d’hiver solidaire », du «  Corref », de « l’association des cités du secours catholique »  œuvrent pour héberger les sans-abris. Les  catholiques en ont ras-le-bol de ces vieilleries du bigotisme  d’extrême gauche qui accepte que la CGT possède des châteaux inoccupés  sans dire un mot et s’acharne exclusivement sur l’Eglise dont le  fondateur fut le premier sans logis de l’Histoire.   Ce ministre  de la discorde religieuse devrait être délogé de son ministère et  aller coucher sous les ponts de la partisannerie  imbécile. Il serait  temps que les catholiques de France se réveillent, notamment dans leur  hiérarchie peureuse, pour que cessent les attaques  idéologiques. Ce coup bas  est l’une des armes utilisées par la propagande verte dans le débat  tronqué sur le mariage gay auquel l’Eglise s’oppose lucidement.   Cela  s’appelle l’argument ad hominem. On cherche par tous les moyens à  discréditer l’adversaire pour réduire la portée morale de son message.   Madame  Peppone a raté son coup. Si Hollande  était un vrai président, il devrait lui sonner les cloches et  l’envoyer crécher ailleurs par respect pour tous les catholiques  insultés. Si Paris ne  vaut plus une messe, la concorde vaut bien un ministre.   A la rue,  Duflot !"
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mercredi 12 décembre 2012

Les sénateurs ont un train de retard

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On connaît l'expression : "aller d'un train de sénateur". Elle n'a jamais été plus actuelle, et c'est la raison pour laquelle un quidam qui se drape dans la toge mitée de cette magistrature (elle avait meilleure allure quand elle n'était point aux mains de la gauche) a fait voter une proposition de loi "tendant à autoriser sous certaines conditions la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires". Ainsi, non content de bouleverser l'ordre naturel en voulant instaurer le "mariage pour tous", le bouleversement proposé n'ayant point d'autre but que de subvertir ou changer la morale (ou art de la vie bonne, je le rappelle), ce pouvoir veut autoriser la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires. Il se trouve que par profession, c'est un sujet auquel je m'intéresse particulièrement. J'ai du reste fait dans un très ancien billet un petit compte-rendu de ma propre expérience.
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Il n'est nul besoin de travailler sur des cellules souches embryonnaires humaines si l'on désire les faire se différencier dans tel ou tel type de tissu à des fins thérapeutiques. Comme ces miteux (je parle des sénateurs en toge mitée) semblent ignorer les travaux qui cette année ont valu à YAMANAKA le prix Nobel de médecine, peut-être faut-il leur rappeler qu'il est parfaitement possible de transformer une cellule adulte (par exemple une cellule de la peau appelée fibroblaste - mais il y a des fibroblastes dans tous les tissus conjonctifs) en cellules ayant pratiquement toutes les propriétés des cellules souches embryonnaires ; elles sont pluripotentes et peuvent donner naissance à tous les types cellulaires qui composent un organisme entier. Ces cellules ont reçu  le nom de cellules souches pluripotentes induites (iPS pour induced pluripotent stem cell). Comment s'y prendre ? En forçant la cellule adulte à exprimer de manière dite ectopique des facteurs de transcription qui ne sont produits normalement que dans les cellules embryonnaires. Ces facteurs de transcription (Klf4, Sox2, c-Myc et Oct4) agissent sur des séquences génomiques, actives seulement pendant les premiers stades de la vie embryonnaire. Une telle méthode offre l'avantage de faire du receveur potentiel de cellules différenciées son propre donneur, ce qui n'est pas rien en matière de greffe. Exit la justification thérapeutique !
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Pour ce qui est de l'étude de l'embryogenèse, là encore, nul besoin de ces cellules. Il existe, chez l'homme ou l'animal, des tumeurs très particulières que l'on appelle tératocarcinomes. Il s'agit de tumeurs qui frappent des cellules embryonnaires lesquelles peuvent se différencier dans l'organisme comme en culture en toutes sortes de types cellulaires ou garder leur pluripotentialité en formant justement ce que l'on appelle des corps embryoïdes. Il est possible d'étudier les phénomènes génomiques et biochimiques qui accompagnent la différenciation. Il me souvient que François JACOB avait fait de très beaux travaux sur le tératocarcinome de la Souris.
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Bien mieux, une équipe chinoise vient de publier dans le périodique PlusOne une étude dans laquelle elle montre qu'il existe dans l'urine des cellules susceptibles d'engendrer des cellules du lignage nerveux après conditionnement approprié. Il faut encore citer les cellules souches mésenchymateuses du tissu adipeux, du sang de cordon ombilical, de la gelée de WHARTON du cordon ombilical, et de bien d'autres sources encore. Ces cellules sont à la limite de pluripotentialité et de la multipotentialité ; elles n'engendrent pas toujours tous les types cellulaires d'un organisme entier, mais un grand nombre d'entre eux.
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Bref, messieurs les sénateurs ont cru faire moderne en ignorant les plus récents développements de la recherche sur les cellules souches. Ils ont raté le coche. Pour des partisans du progrès, il y avait mieux à faire ! Non seulement cette loi, si elle passait, serait immorale, mais en outre elle serait parfaitement inutile, complètement rétrograde, et elle fait déjà rire tous ceux qui connaissent un peu la question. Je mets de côté - j'en connais hélas- les chercheurs qui se sont faits un nom en utilisant des cellules nerveuses prélevés sur des embryons obtenus par des méthodes non délabrantes, et qu'on a disséqués pour prélever certaines cellules cérébrales. Les résultats obtenus dans certaines maladies neurodégénératives par greffe de ces cellules ont été spectaculaires - il faut en convenir - mais parfaitement transitoires. Et après une amélioration immédiate de leur état, les patients sont retournés à leur état initial en quelques mois.
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Pour moi, c'est clair ; il s'agit bien d'une tentative de changer ce que ces imbéciles (au sens de BERNANOS, mais avec des bémols très minoratifs) appellent "l'ordre moral", celui qu'ils accusent l'Eglise catholique ou le "judéo-christianisme" d'avoir imposé pendant des siècles aux hommes. Quand on voit le résultat de ces bouleversements sur l'état de la société, on peut se demander avec raison, si ces changements représentent un progrès. De vous à moi, j'ai des doutes !
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mardi 11 décembre 2012

Astuce

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Je continue de m'amuser de la manière dont Direct Matin rend compte de la déconfiture du PS aux élections législatives partielles. Dans sa livraison de ce mardi matin, le journal gratuit publie en page 8 un article intitulé : "Les socialistes en mauvaise posture". On aurait pu attendre de la part du journal une analyse de ces résultats, après qu'ils auraient été présentés factuellement. Pas du tout ! savez-vous comment il commence, l'article, le journal ? Je vais vous le dire :
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"C'est une victoire non pas de la droite mais de l'abstention." Au lendemain de trois législatives partielles largement négatives pour le PS, le premier secrétaire Harlem DESIR, a jugé "indécents les cris de victoire de Jean-François COPE et François FILLON, après des scrutins qui ont parfois mobilisé moins de 30 % des électeurs. "Ces scrutins se déroulaient dans trois bastions traditionnels de la droite", justifie-t-il. Mais avec son candidat éliminé dans le Val-de-Marne et en ballottage défavorable dans les deux autres circonscriptions (Hauts-de-Seine et Hérault), le PS ne tirera pas profit de la crise à l'UMP. "Ces résultats très encourageants sont un désaveu cinglant de la politique de François HOLLANDE" VEUT CROIRE Jean-François COPE. Le parti de droite PEUT ESPÉRER faire carton plein, même si l'élection du Val-de-Marne s'annonce très serrée : le second tour opposera dimanche prochain Henri PLAGNOL (UDI-UMP) et le dissisent Sylvain BERRIOS."
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Décryptons : "monsieur COPE VEUT CROIRE" dit le folliculaire qui a pondu l'article. Mais vous, monsieur, vous voulez croire qui ? Monsieur DESIR ? On peut tout aussi bien avancer que s'il n'y avait pas eu cette guéguerre inepte entre messieurs COPE et FILLON, le score des candidats UMP eût été encore meilleur non ? Vous pouvez retourner les résultats dans tous les sens : ils sont absolument désastreux pour le PS, et ce n'est pas l'abstention qui les explique. Vous pouviez donc faire remarquer que l'affirmation de monsieur DESIR ressortait de la méthode COUE. Vous avez omis de dire que le (la) député(e) sortant invalidé(e) était socialiste et qu'elle sera très vraisemblablement renvoyée dans ses foyers par les électeurs. Voilà qui aurait singulièrement bémolisé l'affirmation de monsieur DESIR sur le côté traditionnellement à droite de ces circonscriptions. Et pendant qu'on y est, on peut aussi dire que la victoire de monsieur HOLLANDE est une victoire du votre blanc, puisque pour la première fois, semble-t-il, dans l'histoire des élections présidentielles, il n'a pas été élu avec la majorité absolue des votants, mais avec la majorité absolue des suffrages exprimés, ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Certes, il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué, mais le "PEUT ESPERER" est tout de même très restrictif. Il aurait été honnête de signaler que monsieur BERRIOS est un UMP dissident, et que monsieur PLAGNOL est un UDI soutenu par l'UMP et non pas un UDI-UMP, hybride né dans la cervelle d'un journaliste gêné aux entournures. Tout cela est approximatif, connoté, faux, et pue sa manipulation. Le montage de l'actionnariat est si compliqué qu'on ne sait plus qui est majoritaire dans ce Journal. Et l'on s'étonne de cet amateurisme qui pencahe à gauche. Le Groupe BOLLORE ? Bah, c'est bien ROTSCHILD qui a racheté Libération. Alors pourquoi pas BOLLORE ?
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Le journaliste qui a écrit cet article est plein d'astuce. Mais comme le disait MARMONTEL : "L'astuce est la finesse pratique dans le mal, mais en petit" (vérifiez la citation dans le Grand Robert).
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lundi 10 décembre 2012

Anesthésie générale

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Pour pratiquer l'anesthésie générale d'un patient qui doit subir une grave intervention chirurgicale, il existe un moyen infaillible (ou presque) que connaissent bien France Info ou Direct Matin, et qui a nom enfumage. Car ils nous enfument, les petits coquins ! Ils nous endorment ! Ils nous manipulent et de ce fait, ils nous mentent.
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Dans le contexte politique intérieur actuel, il est tout de même intéressant d'examiner les résultats des trois élections législatives partielles qui se sont tenues hier. Il se trouve que Direct Matin présente tous les jours en page 2, et sous forme d'un bandeau, ce qu'il appelle les CLÉS DU JOUR. On se précipite par conséquent pour voir ce que sont ces clés, et l'on suppute que les journalistes de ce quotidien gratuit vont, sinon gloser, du moins parler de la magistrale pâtée que viennent de prendre les candidats du PS aux dites élections. Rien du tout ! Les gros sujets des clés du jour (ceux qui sont marqués en grosses lettres) sont les suivants : Corse, Profs, Timsit, DSK, PV, Pauvreté. En lettres de moindre taille, Tramway, Primaire, Chavez, Sheila Ligue 1. Et en assez petites lettres, Napoléon, Mechaal, Miss. Des élections législatives, il n'est pas fait mention. Que le candidat socialiste ne soit même pas présent au second dans le Val-de-Marne où monsieur PLAGNOL, candidat de l'UDI, soutenu par l'UMP arrive devant un candidat UMP dissident, pas la moindre trace, la moindre allusion , que monsieur DEVEDJIAN ait frôlé l'élection au premier tour (il ne l'avait emporté que de 20 voix au premier !) pas un mot. Il faut attendre la page 9, et un entrefilet, placé au milieu de la page à droite, et sous un autre entrefilet auquel on donne la même importance typographique ("Valérie Trierweiler a reçu des opposants au projet d'aéroport"), pour apprendre ceci : "Législative partielle [au singulier] : le candidat UMP arrive en tête dans l'Hérault". Bien entendu, pour faire bonne mesure, le journal indique que la candidate du FN est éliminée.
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Après nous avoir bassiné depuis plusieurs jours sur l'enjeu apparemment considérable de ces élections, France Info titrait, mensongèrement (ce matin à 8 h),  sur son site : "Les candidats soutenus par l'UMP arrivent en tête". Je cite de mémoire, car l'article qui figurait en tête de gondole (si je puis m'exprimer ainsi) a disparu, pour faire place à un article, placé maintenant (11 h 30) très loin derrière et dont le titre souligne que les résultats ne sont pas rassurants pour le PS. Pourquoi dis-je "mensongèrement", allez-vous me rétorquer  ? Mais tout simplement parce que deux des candidats arrivés en tête son clairement membres de l'UMP, et que le seul qui ait été soutenu par l'UMP sans être membre de ce parti est monsieur PLAGNOL. Un titre véridique eût été : "Les candidats UMP ou soutenus par l'UMP arrivent en tête aux élections législatives partielles". Il n'était pas plus long que le tarabiscotage de France Info et il présentait plus exactement la situation. C'est un mini mensonge. Mais l'accumulation de ces approximations nous fait douter de l'impartialité de ce média lequel vise tout simplement à nous enfumer !
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dimanche 9 décembre 2012

Suggestions

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Plusieurs amis et lecteurs m'ont envoyé une liste de locaux qui pourraient être avantageusement mis à la disposition des sans-abris en quête d'un toit. Nul doute que leurs propriétaires, essentiellement des syndicats et comités d'entreprise divers auront à coeur de les mettre spontanément à la disposition du ministre au nom de la sirupeuse solidarité dont ils enrobent leurs incessantes revendications. (Je précise qu'elles ne sont pas toutes déplacées ; le cas de Florange est à cet égard très démonstratif).
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Vous disiez, chère madame le Ministre (je répugne à féminiser les titre, car, comme le dit l'Académie Française, ce que nous appelons "masculin" est en fait l'intensif, et "féminin" le neutre. A Dieu ne plaise que j'utilise l'intensif pour m'adresser à vous. Ce serait vous manquer de respect) : "Je ne comprendrais pas que l'Église ne partagent pas nos objectifs de solidarité" (je cite approximativement, mais le sens du propos est préservé). Et bien, nous, nous ne comprendrions pas que les propriétaires de ces locaux non ecclésiaux (et vous allez voir : quels locaux !) ne rentrassent point dans des vues aussi élevées que les vôtres).
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Les locaux libres sont tous des châteaux. En voici la liste, avec un court descriptif et leur localisation, fournie par mes correspondants.
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"Château de FONTENAY-LES BRIIS. Propriété de branche CGT de la RATP. Situé aux portes de PARIS dans un parc de 74 ha, dont près de 40 ha de forêt, avec deux cours de tennis, deux restaurants, un mini-golf, un étang à truites, et trente chambres.

Château de la BREVIERE, au coeur de la forêt de COMPIEGNE. Il appartient à Force Ouvrière qui sera, j'en suis sûr [le "je" est celui du rédacteur de cette note, pas le mien], sera ravi de le mettre à votre disposition.

Avec ses 36 ha de vignes dans le SAUTERNE, voici le château de LAFAYRIE-PEYRAGUEY du Comité d'Entreprise de GDF-SUEZ.

Le château du PLAT, à VALLIERE, dans la CREUSE, entouré de plusieurs bâtiments et qui appartient au Comité d'Entreprise de la RATP, possède 114 ha de terres, forêts et prairies, des écuries avec une trentaine de chevaux. Le château est en très bon état, car le Comité d'Entreprise vient de faire d'énormes travaux, auto-financés sur son pactole de 50 millions d'euros par an.

Château de MONTREUL de la Fédération des Organisations Sociales des PTT.

A seulement quelques kilomètres des superbes plages de HONFLEUR, TROUVILLE et DEAUVILLE, dans un parc boisé de trois ha, le château de PRÊTREVILLE appartient au Comité d'Entreprise de la Caisse d'Allocations Familiales du VAL-D'OISE. Il est composé de huit bâtiments.
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Au coeur de la BOURGOGNE, le château de RAGNY, Comité d'Entreprise de la Banque de France.

L'association AGEFOREL de Gestion des Foyers de la Région Ferroviaire de Lyon) gère le château de LA BACHASSE. Propriété de la SNCF depuis 1947, c'est une jolie bâtisse du XIXe siècle avec un parc de 8 ha au coeur de SAINTE-FOY-LES-LYON.

Le Comité d'Entreprise de la SNCF est également propriétaire du magnifique château du PLAGNY-VERNAY, à CHALLUY, au sud de NEVERS, qui comprend terrain de tennis, piscines, parc privé et forêt.

Dans le Nord, le Comité d'Entreprise d'EDF-GDF à majorité CGT est propriétaire du château de CAPELLE-EN-PEVELE dit aussi château du BERON. Piscine couverte chauffée et deux tennis. Riche propriétaire terrien et foncier.

Château de SAINTE-CROIX de l'EDF, dans l'AIN.

Château d'AGECROFT de l'EDF-CGT sur la CÔTE-D'AZUR.

Château de BLOMARD dans l'ALLIER, toujours au Comité d'Entreprise d'EDF.

Château de VAUX à ARGENTON-SURT-CREUSE, également à l'EDF.

La CGT possède également le très beau château de COURCELLE-SUR-YVETTE dans l'ESSONNE.

Chateau de BIERVILLE à BOISSY-LA-RIVIERE, non loin d'ETAMPES, à la CFDT."
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Il y aurait de multiples remarques à faire dont la première serait celle que voici : s'il est de bon ton de cracher sur le bourgeois, il n'est pas désagréable d'en partager les loisirs. La seconde porte sur le titre que Le canard Enchaîné a donné à un de ses poulets : "Les Petites Soeurs des riches". Je n'ai vu que le titre, mais je suppose qu'il s'agit de stigmatiser la vacuité provisoire des locaux de la rue de Varize, dont j'ai déjà parlé ici même. Pour les voir très régulièrement, je puis vous assurer qu'ils n'ont qu'un très lointain rapport avec les somptueuses demeures dont les photos figurent en annexe de la liste que je viens de vous donner et que je n'ai pu transférer pour des raisons techniques. J'attends donc un article du même canard sur le sujet des châteaux syndicaux !
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Alors je persiste : je trouverais normal de mettre des locaux vides appartenant à l'Église de France à la disposition de ceux qui n'ont pas de toit. Cela me semble être de la charité élémentaire. Mais il me semblerait tout aussi juste que les syndicats, Comité d'Entreprise et autres organismes sociaux en fassent autant.
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C'est tout pour aujourd'hui.










vendredi 7 décembre 2012

Chateaubriand prophète

Je reçois régulièrement des articles et des analyses publiés par l'Observatoire du Parlement. Nombre d'entre eux sont intéressants. Ils sont surtout factuels, et si le choix des faits relève d'une sélection apparemment partiale, c'est tout simplement parce que les médias hollando-hollandistes nous les dissimulent ou nous les barbouillent de bien-pensance et de politiquement correct. J'ai sélectionné ce texte prophétique de CHATEAUBRIAND, en supprimant les commentaires (sauf l'introduction), car le texte se suffit à lui-même.
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Introduction de l'article :
"Il y a bientôt deux siècles (comme le temps passe… ou plutôt pas), Chateaubriand achève les mémoires d’outre-tombe. Il conclue d’une manière sublime et synthétique que nous sommes déjà dans la matrice du monde moderne ; et qu’on n’en changera plus. Je lui laisse bien sûr la parole, préférant oublier qu’il fut ministre des affaires étrangères, et que nous en avons eu d’autres depuis. Son constat est incroyable de précision, d’exactitude, d’implacabilité. Il aurait mérité le prix Nobel, au moins autant qu’Obama !"

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Texte de CHATEAUBRIAND.
"Si l’on arrête les yeux sur le monde actuel, on le voit, à la suite du mouvement imprimé par une grande révolution, s’ébranler depuis l’Orient jusqu’à la Chine qui semblait à jamais fermée ; de sorte que nos renversements passés ne seraient rien ; que le bruit de la renommée de Napoléon serait à peine entendu dans le sens dessus dessous général des peuples, de même que lui, Napoléon, a éteint tous les bruits de notre ancien globe.

"L’empereur nous a laissés dans une agitation prophétique. Nous, l’Etat le plus mûr et le plus avancé, nous montrons de nombreux symptômes de décadence. Comme un malade en péril se préoccupe de ce qu’il trouvera dans la tombe, une nation qui se sent défaillir s’inquiète de son sort futur. De là ces hérésies politiques qui se succèdent. Le vieil ordre européen expire ; nos débats actuels paraîtront des luttes puériles aux yeux de la postérité. Il n’existe plus rien : autorité de l’expérience et de l’âge, naissance ou génie, talent ou vertu, tout est nié ; quelques individus gravissent au sommet des ruines, se proclament géants et roulent en bas pygmées.

"Des multitudes sans nom s’agitent sans savoir pourquoi, comme les associations populaires du moyen âge : troupeaux affamés qui ne reconnaissent point de berger, qui courent de la plaine à la montagne et de la montagne à la plaine, dédaignant l’expérience des pâtres durcis au vent et au soleil. Dans la vie de la cité tout est transitoire : la religion et la morale cessent d’être admises, ou chacun les interprète à sa façon.

"Quand la vapeur sera perfectionnée, quand, unie au télégraphe et aux chemins de fer, elle aura fait disparaître les distances, ce ne seront plus seulement les marchandises qui voyageront, mais encore les idées rendues à l’usage de leurs ailes. Quand les barrières fiscales et commerciales auront été abolies entre les divers Etats, comme elles le sont déjà entre les provinces d’un même Etat ; quand les différents pays en relations journalières tendront à l’unité des peuples, comment ressusciterez vous l’ancien mode de séparation ?

Supposez les bras condamnés au repos en raison de la multiplicité et de la variété des machines, admettez qu’un mercenaire unique et général, la matière, remplace les mercenaires de la glèbe et de la domesticité : que ferez-vous du genre humain désoccupé ? Que ferez-vous des passions oisives en même temps que l’intelligence ? La vigueur du corps s’entretient par l’occupation physique ; le labeur cessant, la force disparaît ; nous deviendrions semblables à ces nations de l’Asie, proie du premier envahisseur, et qui ne se peuvent défendre contre une main qui porte le fer.

Au milieu de cela, remarquez une contradiction phénoménale : l’état matériel s’améliore, le progrès intellectuel s’accroît, et les nations au lieu de profiter s’amoindrissent : d’où vient cette contradiction ? C’est que nous avons perdu dans l’ordre moral. En tout temps il y a eu des crimes ; mais ils n’étaient point commis de sang-froid, comme ils le sont de nos jours, en raison de la perte du sentiment religieux. A cette heure ils ne révoltent plus, ils paraissent une conséquence de la marche du temps ; si on les jugeait autrefois d’une manière différente, c’est qu’on n’était pas encore, ainsi qu’on l’ose affirmer, assez avancé dans la connaissance de l’homme ; on les analyse actuellement ; on les éprouve au creuset, afin de voir ce qu’on peut en tirer d’utile, comme la chimie trouve des ingrédients dans les voiries. Les corruptions de l’esprit, bien autrement destructives que celles des sens, sont acceptées comme des résultats nécessaires ; elles n’appartiennent plus à quelques individus pervers, elles sont tombées dans le domaine public.

Voilà pour ce qui est de la vieille Europe, elle ne revivra jamais. La jeune Europe offre-t-elle plus de chances ? Le monde actuel, le monde sans autorité consacrée, semble placé entre deux impossibilités : l’impossibilité du passé, l’impossibilité de l’avenir. Et n’allez pas croire, comme quelques-uns se le figurent, que si nous sommes mal à présent, le bien renaîtra du mal ; la nature humaine dérangée à sa source ne marche pas ainsi correctement. Par exemple, les excès de la liberté mènent au despotisme ; mais les excès de la tyrannie ne mènent qu’à la tyrannie ; celle-ci en nous dégradant nous rend incapables d’indépendance : Tibère n’a pas fait remonter Rome à la république, il n’a laissé après lui que Caligula.

Nous pourrons être de laborieuses abeilles occupées en commun de notre miel. Dans le monde matériel les hommes s’associent pour le travail, une multitude arrive plus vite et par différentes routes à la chose qu’elle cherche ; des masses d’individus élèveront les Pyramides ; en étudiant chacun de son côté, ces individus rencontreront des découvertes, dans les sciences exploreront tous les coins de la création physique. Mais dans le monde moral en est-il de la sorte ? Mille cerveaux auront beau se coaliser, ils ne composeront jamais le chef-d’œuvre qui sort de la tête d’un Homère.

La folie du moment est d’arriver à l’unité des peuples et de ne faire qu’un seul homme de l’espèce entière, soit ; mais en acquérant des facultés générales, toute une série de sentiments privés ne périra-t-elle pas ? Adieu les douceurs du foyer ; adieu les charmes de la famille ; parmi tous ces êtres blancs, jaunes, noirs, réputés vos compatriotes, vous ne pourriez vous jeter au cou d’un frère…

Quelle serait une société universelle qui n’aurait point de pays particulier, qui ne serait ni française, ni anglaise, ni allemande, ni espagnole, ni portugaise, ni italienne ? Ni russe, ni tartare, ni turque, ni persane, ni indienne, ni chinoise, ni américaine, ou plutôt qui serait à la fois toutes ces sociétés ? Qu’en résulterait-il pour ses mœurs, ses sciences, ses arts, sa poésie ?

Comment trouver place sur une terre agrandie par la puissance d’ubiquité, et rétrécie par les petites proportions d’un globe fouillé partout ? Il ne resterait qu’à demander à la science le moyen de changer de planète."

jeudi 6 décembre 2012

Ah ! Qu'en termes galants...

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J'ai toujours un très grand plaisir à lire les brèves des journaux gratuits. On y découvre comment il est possible de manipuler l'opinion en se drapant derrière la nécessaire brièveté du genre, pour cacher une partie de la vérité.
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Nous avons droit, dans la livraison de Direct Matin de ce jour à une démonstration admirable de ce que je vous avance. Voici l'intégralité de la brève :
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"Près de 8 500 portions de mousse au chocolat, confectionnées dans les soixante-sept cantines du HAVRE, ont été jetées pour cause de présence de gélatine animale, notamment de porc, a-t-on appris hier. C'est le personnel de cuisine qui a manifesté son INQUIETUDE car le porc EST INTERDIT PAR PLUSIEURS RELIGIONS."
Ah ! Qu'en termes galants ces choses là sont mises !
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Plusieurs remarques à propos de cette galanterie des journaleux.

(a) Il est parfaitement scandaleux que ces aliments aient été jetés. Il y a suffisamment d'associations qui auraient été heureuses de bénéficier de ces mousses pour leurs adhérents. De plus, il est fort probable que les cantines scolaires sont subventionnées par la mairie, c'est-à-dire par les contribuables, dont on jette ainsi l'argent par les fenêtres. Mais apparemment on s'en moque.
(b) Qui sont ces personnels ? Et pourquoi ont-ils manifesté ce que le journal appelle de l'INQUIETUDE ? Il serait intéressant de voir combien d'entre eux sont musulmans maghrébins ou sub-sahéliens. Ce n'est pas de l'inquiétude que ces personnes ont exprimé, certainement pas, mais du rejet. Car on ne voit pas des enfants, ignorant la composition de leur dessert (sauf à la leur révéler), protester contre la présence de gélatine de porc.
(c) Le comble de la bêtise est la conclusion. Le porc, dit le rédacteur de la brève, est "interdit par plusieurs religions". Mais monsieur ou madame, vous nous prenez pour des crétins. Le porc est interdit par la religion musulmane et la religion juive. On peut mettre à part le cas très particulier des adeptes d'une certaine forme de bouddhisme, car ils ne doivent point pulluler dans les cantines du HAVRE. Restent donc les musulmans et les juifs pratiquants. Je doute que la population des élèves soit en majorité de confession juive. Ceux-ci ne représentent sans doute qu'une très petite proportion de l'effectif. Moralité : ce sont des cuisiniers musulmans qui ont imposé ce gâchis inacceptables parce que une grande proportion des  enfants fréquentant les cantines sont de confession musulmane et qu'ils ont voulu imposer leurs règles à l'administration municipale. C'est aussi simple que cela. Nous devons prendre le temps de décrypter.
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Il fallait donc dire : "car le porc est interdit par les religions musulmane et juive". Mais il ne faut pas fâcher, n'est-ce pas ? Alors on ruse, on utilise des périphrases, on dissimule ce qui intolérable à une conscience citoyenne : savoir qu'une fraction activiste des musulmans (pas tous, j'insiste bien là-dessus) entend faire régner sa loi chez nous. Qu'ils continuent les imbéciles (au sens de BERNANOS) qui nous gouvernent à faire risette à l'innommable tyrannie de la loi (surtout la charia) ! (Je ne parle pas des quelques 600 préceptes de la Torah qui, pour saint Paul, nous soumettent à l'esclavage ; il a très bien dit cela dans son épître aux Romains). Qu'ils continuent et ils seront chassés à coups pieds dans le derrière par les Français excédés de leur lâcheté. Oui au respect des religions, c'est bien clair. Mais non à ces illuminés qui entendent imposer à tous le monde leur manière de faire !
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mercredi 5 décembre 2012

Drôle de commission parlementaire

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Un ami proxi-versaillais me transmet ce texte que je trouve remarquable. Vous comprendrez comment ces jean-foutres essayent, monsieur Erwan BINET en tête, de nous faire croire qu'ils sont impartiaux. Je considère qu'ils ont franchi la ligne jaune. Et je ne me sens nullement le devoir d'obéir à ces gens-là, ces autres bouches d'égout qui transforment notre patrie en cloaque.
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La haine antichrétienne de l’“inquisition” parlementaire en France

Tandis qu’une poignée de zozos manifestait devant l’Assemblée national sa « colère » de la présence du cardinal André Vingt-Trois pour l’audition des responsables religieux convoqués par une commission parlementaire pour un “débat” biaisé sur la loi relative au “mariage” de personnes de même sexe, à l’intérieur, dans une salle feutrée on put en entendre comme des échos… non feutrés. Prompts à dénoncer l’Inquisition, des parlementaires “inquisiteurs” ont rejoué quelques scènes du Tribunal Révolutionnaire quand il était présidé par le peu regretté Fouquier-Tinville (né Fouquier de Tinville…). La haine antichrétienne est partout dans notre société, y compris au Parlement. Un prêtre du diocèse de Pontoise, chargé de sa communication et curé de l’agglomération de Cergy, le Père Amaury Cariot, a mis en ligne sur la page facebook le 29 novembre au soir de l’événement sous le titre « Vacuité et mensonge», des réflexions et des commentaires saisissants sur ces deux heures d’“audition” ou, pour mieux dire, d’“interrogatoire” kagébiste. C’est un texte de grand intérêt et qui ne manque pas d’humour. Je crois que le Père Cariot s’est épargné des années de purgatoire en s’infligeant de suivre sur LCP cette audition… En tout cas, il m’a épargné deux heures de montée d’adrénaline. Lisez et diffusez ce texte remarquable !
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« Qui n’a jamais visionné deux heures de commission d’audition parlementaire à la télévision ne sait ce que le mot vacuité veut dire ». Pour les non initiés, il s’agit d’un exercice télévisuel inédit, sorte de mélange de Derrick au niveau de l’action, d’un reportage d’Arte en allemand au niveau des cadrages, et du Tribunal de la Haye au niveau des décors. Passons outre ce suspens insoutenable et lançons l’émission. Ce jeudi 29 novembre 2012, la salle Lamartine de l’Assemblé Nationale accueillait pour un débat les représentants des cinq cultes majeurs présents en France au sujet du projet de loi sur le mariage homosexuel. Mise à part la Béatitude représentant les bouddhistes de France, toute d’orange parée (nous apprendrons en fait en essayant de comprendre qu’elle ne représente qu’elle-même, puisque le bouddhisme est à part et n’a pas d’instance représentative. Bref, c’est finalement anecdotique) l’heure est au sérieux, les cravates se mélangent aux tenues cléricales, la croix et la kipa sont alignées sur le même banc. Très haut tout seul sur une estrade, le rapporteur, Mr Binet. Très sympathique. Charmant même. Tout le monde est très heureux de se retrouver, se dit bonjour, merci, les « M. le grand rabbin, M. le cardinal » fusent au début de chaque phrase : nous entrons dans le sujet, le vrai débat peut enfin commencer.

Chacun des cinq s’exécute, bon élève, on sent que les textes ont été bien préparés. L’exercice est délicat, nous sommes au coeur de la République, à deux pas de la place de la Concorde où bien des curés on perdu la tête sous d’autres régimes, il ne s’agit pas de faire de fausse note. À aucun moment la Bible ou le Coran ne sont cités, M. Moussaoui ne proclame pas de fatwa, le Cardinal n’excommunie pas, et l’anthropologie, l’histoire et la philosophie sont convoquées au banc des cinq élèves (enfin quatre, parce que la dame en orange nous expliquera surtout ce qu’est le bouddhisme, on aura au moins appris quelque chose) comme argumentaire serein et équilibré. Il ne s’agit pas de déraper : le sujet est sensible. Les plans fixes se succèdent, et nos représentants des cultes ont parlé. 10 mn chacun maximum. L’audition est prévue pour durer 2 heures.

Vient le temps des questions des parlementaires présents : Première surprise : pour poser une deux ou trois questions, certains parleront 19 minutes. Sachant que les questions s’enchaînent, et qu’elles se transforment tantôt en leçons, tantôt en réquisitoires, tantôt en accusations sulfureuses, on comprend peu à peu que la mascarade prend forme : pour toute réponse, les ministres des cultes auront droit chacun à « 3 à 5 minutes », autant dire que le jeu est pipé.

Deuxième surprise : l’ensemble des parlementaires intervenants est pour le mariage homosexuel. Il n’y a donc sur l’ensemble des sénateurs et députés des deux Chambres aucun élu contre ce projet de loi ? Tous sont de gauche, pourtant il y a dans la commission au moins deux députés de droite. Mais ils n’ont pas eu le micro. Troisième surprise : le niveau des questions et le manque de sérieux de ce débat sont tels que Mme le député Marie France Clergeau appellera le cardinal archevêque de Paris « Jean XIII ». Elle vient de le faire pape sans même s’en rendre compte. Après quelques murmures, elle se reprendra en pouffant de rire comme une enfant ayant fait une bonne blague. Peut-être était-ce un pari lancé par son mari au petit déjeuner ? « T’es pas cap de l’appeler Jean XXIII ». Si le prix du pari était un restaurant chic près de l’Assemblée, la dame a du fort bien dîner ce soir…

On alignera les poncifs contre les religions dans ces questions, l’un appelant à la rescousse Vatican II et la liberté religieuse pour montrer que les religions doivent s’adapter au monde et suivre l’évolution, l’autre un article d’un ancien moine fustigeant les évêques, et enfin une dame en rouge rappelant benoîtement que « les cultes n’ont qu’un regard très particulier qui ne rassemble pas ce que la société veut dire, et que le débat ne doit pas se tenir dans la rue mais ici dans cette salle Lamartine ». « Ce n’est pas bien ce qui se passe en ce moment, ce n’est pas bien pour la démocratie, ce n’est pas bien pour les cultes ». Nous ne saurons jamais ce qui n’est pas bien, mais bon, c’est pas bien. Il manquait un « nananère ».

Quatrième surprise : la très longue intervention de monsieur Alain Tourret, député-maire de Moult. 19 minutes, pour poser 3 questions. Une moyenne de 6mn 20 par question. Ou comment s’écouter parler. Après avoir fait étalage de ses études en droit canonique et s’être autoproclamé spécialiste du IVe concile du Latran. (Une rapide recherche sur Google nous apprendra que sa spécialité doit être très ancienne ou n’a pas beaucoup porté de fruits). Ce monsieur, courtois et poli, va s’enliser dans un monologue anti-religions largement orienté vers le cardinal archevêque de Paris. Il faudra à Mgr Vingt-Trois toute sa force de caractère pour encaisser, impavide, cette charge à la hussarde.

À cet instant précis, le débat a basculé. Nous pouvions comprendre que tout était joué d’avance, que la salle Lamartine se transformait en tribunal d’une inquisition laïque n’ayant rien à envier aux heures sombres de l’Histoire, ces heures sombres appelées pourtant à la rescousse par M. Tourret pour mieux rappeler que les religions ont fait les mauvais choix de l’Histoire par leur silence voire leur compromission. Exemple parmi d’autres : « Où étiez-vous lors des débats pour l’émancipation de femmes ? ». On a même eu droit au « silence des évêques sous la nazisme » et à d’autres procès trop longs à développer ici. Puis un très gracieux « finalement, les religions, vous êtes des lobbys ».

Le coup de grâce fut donné, l’estocade, la mise à mort dans l’outrecuidance : « J’ai vu à quel point peut-être dans la lignée du pape actuel (…) vous lancez vos troupes, vous lancez vos évêques, vous allez lancer vos catholiques s’il en reste ! Mais jusqu’où allez vous aller ? Allez-vous encourager les manifestations dans la rue comme au moment de l’école libre ? Ne croyez-vous pas que nous devons en rester aux idées et à la philosophie et laisser aux députés que nous sommes décider, puisque nous avons été élus pour ça ? ».

Sommant le cardinal de s’expliquer, de s’autojustifier, ce qu’il ne fera bien évidemment pas, ne répondant à l’absurdité que par une réponse posée et simple. Les 65 % de catholiques en France apprécieront l’insulte qui leur est faite : « s’il en reste »… Ils apprécieront aussi d’être assimilés aux petits soldats d’une « troupe » envoyée par les évêques.

En conclusion, les représentants des cultes n’ont eu chacun que deux à trois minutes pour répondre. À ces 35 minutes de feu nourri, de mensonges et de charge univoque contre les religions, surtout contre la religion chrétienne. L’émission s’arrête. On hésite entre aller se coucher, regarder Arte pour enfin avoir de l’action, ou pleurer devant tant de malhonnêteté intellectuelle. Les heures sombres; appelées en grand renfort par des parlementaires acquis à la supercherie pour culpabiliser les religions; sont en train de revivre, frétillantes, sous les coups de projecteurs des plans fixes de cet exercice télévisuel. Une page que l’on voudrait tourner vite. Très vite. Et mesdames et messieurs les parlementaires, qui redoutez tant que les opposants à votre loi se fassent entendre dans la rue, vous qui avez pourtant arpentés joyeusement les pavés pour des combats qui vous semblaient justes, vous risquez de nous y envoyer tout droit, dans la rue.

Quand le « débat » est à ce point falsifié, malmené, quand la démocratie devient simulacre de procès, le seul instrument démocratique justement qui nous reste est cette rue dont vous voudriez tant nous extraire. N’ayez crainte. Tout cela restera pacifique, parce qu’au mépris à la haine nous répondrons par le respect et par l’Amour. Et surtout pas au nom de notre religion. Mais parce que nous sommes des citoyens debout, que ni l’insulte ni le mensonge n’intimident. Rendez-vous le 13 janvier à Paris."
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Merci à mon ami Philippe, merci au Père CARIOT. Quant à ces imbéciles (au sens de BERNANOS, monsieur TOURRET en tête qui s'autoproclame un spécialiste du droit canon et qui pourrait bien être un imbécile tout court) qui se permettent de dégoiser, avec autant de malhonnêteté, monsieur BINET en tête, (lequel constatait récemment, ô paradoxe, que le mariage était en perte de vitesse, mais le veut de toutes ses forces d'idéologue pour les homosexuels), il convient de les ignorer. Certes, il nous faut aussi les respecter, mais le respect n'est pas à sens unique. Vous n'en voulez pas du monde dans la rue ? Vous avez le monopole du pavé ? Eh bien vous allez voir ce que vous allez voir ! Du monde vous allez en avoir, croyez-moi ! Tous à Paris le 13 janvier !
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C'est tout pour aujourd'hui. Ah ! Si, je voulais rajouter que l'on peut être contre ce projet de loi, et ne pas être homophobe. Ce fut mon cas, bien que je vienne de quitter ma fonction de bénévole auprès d'une association qui accueille des personnes homosexuelles porteuses du virus du SIDA. J'ai expliqué dans un billet que je ne pouvais pas avoir en conscience une autre position que celle que je défends depuis des jours et des jours, et que me voir taxer pour cette raison d' homophobe m'a fait comprendre que je n'avais plus ma place dans cette très belle association. Je le regrette vivement et je garde, j'insiste, toute mon amitié à ceux que j'ai cotoyé pendant plus de quatre ans.

mardi 4 décembre 2012

Une bouche d'égout en plus, le sénateur Fischer


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Un ami très cher de Strasbourg me fait parvenir la lettre que le général CANN a envoyé à un certain monsieur FISCHER qui est sénateur des Bouches-du-Rhône. A MARSEILLE, si tous les gens de gauche pensent comme ce monsieur, alors on peut dire que ces Bouches-là  forment un immense égout à ciel ouvert. Le général CANN a envoyé à ce sénateur une lettre bien argumentée car celui-ci a tenu des propos injurieux contre le général BIGEARD. Il a enfin reçu la sépulture qu'il avait demandée, et ça ne plaît pas à ce monsieur qui joue les prophètes, le derche bien calé dans les capitons du Sénat. Il faut rafraîchir la mémoire de toute cette gôôôôche hollando-mélanchonesque qui illustre, hypocrisie en plus, ce que disait monsieur BESANCENOT à propos de CHE GUEVARA (qui fumait des cigares pendant que sous ses yeux, on fusillait des opposants au régime castriste : "on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs" ; sauf que ces ouefs étaient de jeunes hommes ou même de jeunes femmes. Nous n'en pouvons plus de ces mensonges, de ces horreurs, de ces compromissions avec l'histoire. Tout ça, je le redis, pour pouvoir poser son cul sut les fauteuils de l'Elysée, du Palais Bourbon ou de celui du Luxembourg. Or donc, voici la lettre.
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"à : Monsieur Fischer
Sénateur des Bouches du Rhône

Pour information :

Monsieur Pastor
Sénateur du Tarn
le 21 novembre 2012

LETTRE OUVERTE
A ceux qui
FERAIENT MIEUX DE LA FERMER
et en particulier à Monsieur Fischer,
Sénateur communiste des Bouches du Rhône

Nous venons enfin de donner une sépulture décente au général Bigeard, l’un des plus grands soldats que l’Armée française s’honore d’avoir eu dans ses rangs.  J’ai servi en Algérie comme lieutenant sous les ordres de ce grand chef que nous sommes des millions de frères d’armes à admirer. Je viens d’apprendre que vous vous étiez répandu en propos injurieux à l’encontre de ce chef prestigieux.

Qui êtes-vous donc pour vous permettre de telles vilenies sur une personne que vous m’avez probablement jamais rencontrée … ? Vous êtes sénateur ? et alors ? Communiste qui plus est ! On croit rêver. Malheureusement, il s'agit d'un mauvais cauchemar de vous voir ainsi paraître en moraliste innocent, vous qui avez soutenu et continuez de soutenir une idéologie qui, depuis 1917 et jusqu'à aujourd'hui, porte la responsabilité de cent millions de morts.

Au moment où éclate en 1957 ce qu'on appelle la "bataille d'Alger" vos séides se sont déjà tristement distingués. En avril 1956, l'aspirant Maillot, membre du parti communiste algérien détourne un camion militaire et livre au F.L.N. 263 armes en tous genres et leurs munitions. En août de la même année, Yveton, employé communiste de l'E.D.F.-G.D.F. locale, pose une bombe à l'usine à gaz d'Alger. Il est fort justement guillotiné au mois de février suivant. Et pendant ce temps-là en Europe les chars soviétiques dévastent Budapest et écrasent dans le sang l'appel à la liberté des Hongrois.

Vous souvenez-vous de l'été 1954 où l'Indochine nous rend des fantômes hagards, exsangues, décharnés qui, pour nous rejoindre, doivent enjamber les milliers de tombes des leurs assassinés dans les camps de "ré-éducation" par les commissaires politiques vietminh et français de vos amis… au motif de ce que vous appelez alors une guerre injuste. Et les grèves de Berlin-Est et de Postdam qui laissent sur le pavé trois cents ouvriers hachés à la mitrailleuse des chars T 34 pour avoir osé demander une augmentation de salaire ?

Oseriez-vous évoquer la mascarade des procès staliniens d'Europe Centrale (Lazlo Rajk en Hongrie, Mazaryck et Benes à Prague), alors qu'au même moment plus de trois mille soldats de l'O.N.U., essentiellement américains, prisonniers des Nord-Coréens, disparaissent dans les camps sans avoir jamais laissé de traces ? Et les goulags en Sibérie devenus l'interminable cimetière de millions de prévenus politiques ? Et les purges de Staline où, les maires étaient tenus de fournir un pourcentage de leurs concitoyens à fusiller ; comme nous, vous avez lu ces pauvres listes de victimes expiatoires offertes à un holocauste idéologique. Ne nous dîtes pas que vous ne le saviez pas !

Vous nous trouvez ringard de remonter ainsi dans le temps. Alors revenons à l'Algérie et dîtes-nous ce que sont devenus nos harkis, ces braves volontaires qui avaient cru en la France et qui furent ébouillantés, empalés, déchiquetés.

Dîtes-nous ce que sont devenus les 2993 (chiffre officiel) Européens disparus sur leur terre algérienne entre 1954 et 1963 et dont les familles resteront à jamais sans nouvelle. Et 1968 ? Vous vous souvenez de cette année où vous jouiez facilement aux "héros" dans les rues de Paris pendant qu'en Tchécoslovaquie les chars russes écrasent le printemps de Prague et qu'en Chine la révolution culturelle élimine par centaine de milliers les "affreux bourgeois". Faut-il évoquer ce 30 avril 1975 qui voit le départ du Vietnam du dernier Américain, ce qui fait titrer à l'un de vos journaux préférés "Saïgon libéré". Quelle libération, dîtes-nous ! En avez-vous parlé aux boat people ? Vous auriez eu du mal, la plupart d'entre eux ayant disparu en mer de Chine dans leur fuite éperdue vers la liberté pour échapper au communisme.

La même année, vous avez indécemment applaudi à l'entrée des Khmers rouges dans Phnom Penh. Quatre ans plus tard, on ne vous a pas tellement entendus, lorsque le voile s'est levé sur une des pires abominations de l'humanité : un habitant sur six massacré parce qu'il savait lire, écrire et compter un peu plus que les autres.

Il est facile dans l'absolu de condamner la torture, cette "souffrance physique que l'on fait subir à quelqu'un" (Larousse). Qui ne le ferait pas ? Seulement il se trouve que la guerre ne se fait jamais en théorie et dans l'absolu ; elle est contingente, par essence ; les décisions et les actions qu'elle génère ont toujours des circonstances particulières, sans cesse renouvelées. J'étais lieutenant au 3° R.P.C. du colonel Bigeard. Ce n'est pas de gaieté de cœur que nous quittions le djebel pour venir à Alger suppléer une police défaillante. Qui nous lançait dans cette galère ?

Le général Massu dîtes-vous ? Que je sache, il ne s'est pas approprié les pleins pouvoirs de police. Un ministre les lui a donnés, le même, sans doute, qui avait suggéré l'engagement des forces armées dans les opérations de maintien de l'ordre, avant le rappel de nos réservistes en mai 1956 et le maintien pendant trente mois sous les drapeaux de ce brave contingent de la classe 54/2/b. Cet été 1957, l'ambiance à Alger est éprouvante. Deux bombes viennent d'exploser, l'une en centre ville au bar-restaurant le Coq Hardi et l'autre sur la corniche, au Casino, déchiquetant des dizaines de jeunes pieds-noirs. Une psychose de terreur frappe les Algérois. Où et quand explosera la prochaine bombe ? Angoisse collective. Par chance, une compagnie voisine met la main sur un suspect qui avoue appartenir au réseau des poseurs de bombes et révèle que le stock en réserve comprend 52 engins dont quatre viennent d'être posés quelque part dans la ville et activés. Puis-je en vouloir à mes camarades d'avoir bousculé cet assassin afin d'en obtenir des aveux précis ? Trois bombes ont pu être désamorcées, la quatrième explose au moment de l'arrivée des parachutistes tuant un caporal. Les 48 autres engins de mort peuvent être récupérés, ce qui donne l'occasion au ministre de féliciter notre chef de corps, le colonel Bigeard.

Comme dit le père Cordier " il est des cas où le mal est nécessaire dès lors qu'il évite le pire". Combien d'innocents les 51 bombes restantes auraient-elles tués ? Personne n'a le droit de demander à ces soldats de se repentir pour avoir accompli une action salutaire, même si dans l'absolu elle était condamnable. Personne, en tout cas pas vous, les communistes. Vous êtes disqualifiés depuis 1917, date de création de la Tcheka, la sinistre police politique de Lénine qui, de façon industrielle, torturait des gens, non pas parce qu'ils posaient des bombes, mais parce qu'ils ne pensaient pas comme eux. L'un de vos inspirateurs, Jacques Duclos, pas très grand par la taille ni par l'esprit mais immense par la haine, a dit en 1947 : "Notre devoir est de combattre l'Armée française partout où elle se bat". Il a tenu parole.

Et vous, aujourd'hui, vous déterrez la hache de guerre !
Nous en prenons acte !
J’ai pris, pour vous écrire, l’attache de président des Anciens du 8ième R.P.I.Ma dont 395 des leurs ne sont pas revenus des geôles communistes du Tonkin où vos « coreligionnaires » les avaient laissés mourir de faim et de manque de soins. La plupart de ces jeunes Français n’avaient pas vingt ans.
Veuillez agréer, Monsieur le Sénateur, l’assurance des sentiments qui vous sont dus …. ceux du mépris.

Général CANN"
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Voilà le parti communiste qui est dans la majorité sans l'être tout en l'étant. Ses membres osent faire la morale, alors que les mains de leurs maîtres étaient couvertes de sang ! On croit rêver, comme le dit le général. Mais c'est un mauvais rêve. Du balai ! Et le plus vite possible sera le mieux.