mercredi 24 février 2010

Au bal des faux-culs...

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Au bal des faux-culs, l'orchestre est socialiste, et les danseurs quelque peu UMP. Je prie mes lecteurs d'excuser la verdeur de mes propos, mais enfin ils disent bien ce qu'ils veulent dire.
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Monsieur FRECHE et les socialistes du Languedoc-Roussillon qui figurent sur sa liste sont donc exclus du PS. On s'attendait à une exclusion durable, dure, définitive. On se trompe, on se trompe... Monsieur FRECHE et ses amis sont exclus pour trois ans. Mais comme au PS, les opinions sont du genre souple-dur, comme le plastique Grofilex, il est prévu de mettre en place, immédiatement après les élections, une commission dite de "réconciliation" (sic) pour recoller les morceaux, et réintégrer dans l'escarcelle socialiste la région litigieuse. Tout cela est grotesque et ne fait guère honneur à la politique. Mais quand on a le prurit du pouvoir, que n'est-on pas disposé à faire ?
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On crie haro sur le baudet dans l'affaire de monsieur Ali SOUMARE. A l'exception d'une accusation portée par les élus UMP du Val d'Oise, qui s'est révélée fausse, en raison d'une homonymie, il apparaît bien que la tête de liste du PS dans le Val-d'Oise a été l'objet de plusieurs condamnations. A tous péchés miséricordes. Mais on peut se demander si le choix de ce candidat par le PS n'est pas dicté par le rôle qu'il a joué lors des émeutes de Villiers-le-Bel qui ont suivi la mort accidentelle de deux jeunes gens.
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Personne, chez les socialistes, ne relève que deux personnalités qui partagent leurs analyses et dont l'une est fort compétente en matière de finances publiques et l'autre a exercé d'importantes fonctions ministérielles, ont été nommées à de très hautes fonctions par le Président de la République... Le chien aboie la caravanne passe. Le Président de la République ne s'en émeut guère. Monsieur SARKOZY fait très exactement le contraire de qu'a fait en son temps monsieur MITTERRAND. On peut au moins lui faire ce crédit, non ?

mardi 23 février 2010

Eternel féminin...

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Je viens de trouver un petit texte d'un auteur chinois ancien (GE HONG, dans le Baopuzi) que je trouve délicieux. Il fera frémir Gisèle HALIMI, madame BADINTER, Huguette BOUCHARDEAU et toutes les passionnaria du féminisme. Mais il vaut la peine d'être délivré, car l'auteur y déplore ce qu'il appelle l'inconduite des femmes de son temps, en des termes qui ne laissent pas d'étonner et d'interpeller.
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"Or les femmes et les jeunes filles du commun, à notre époque, ne s'adonnent plus au filage et au tissage ; elles n'aiment plus confectionner des houppes pour les bonnets ; elles ne préparent pas le chanvre ; ce qui leur plaît, c'est de vadrouiller sur la place du marché. Elles négligent de surveiller la cuisine, mais se consacrent à des plaisirs frivoles. Elles sortent pour faire visite à leurs parents. Elles y vont à la lueur des étoiles ou en portant des torches, soir après soir ; elles se font suivre de tout un cortège, et la rue en est illuminée ; ce sont des servantes, des courriers, des commis, des laquais, comme une foule bigarrée sur un marché. En outre, ces dames-là se livrent à des plaisanteries et à des fredaines inconvenantes, ce qui est vraiment déplaisant. Parfois, elles passent la nuit dans une autre maison, parfois elles ne rentrent au logis qu'à une heure très tardive. Ces femmes font aussi des voyages d'agrément pour voir les temples bouddhiques ; elles s'en vont assister à la chasse et à la pêche ; elles organisent des parties de campagne sur les collines ou au bord des rivières. Elles franchissent même les frontières du district pour s'en aller faire des compliments à des parents (à l'occasion des naissances et des mariages) ou pour leur faire des visites de condoléances (en cas de décès). Elles y vont dans des voitures ouvertes, tous rideaux relevés, s'attardant dans chaque hameau, chaque ville qu'elles traversent, buvant à la santé d'autrui, chantant, et faisant de la musique en chemin."
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Heureux temps celui où les femmes s'adonnaient au filage et au tissage ? Je ne saurais le dire. Mais quand il m'arrive dans la salle d'attente de mon dentiste de jeter un coup d'oeil sur le sommaire du magazine Elle, je me dis que ce bon GE HONG avait vu bien des choses...

lundi 22 février 2010

Deux choses

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Je n'ai pas aimé la manière dont TIPPEL a commenté mon dernier billet, et mes lecteurs auront compris que la suspension de mes interventions est liée à sa réaction. Ceci étant dit la liberté de penser inclut aussi la possibilité de penser faux.
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Je maintiens qu'une réflexion approfondie sur la question de l'identité nationale, en un moment de l'histoire où les flux migratoires et la mondialisation modifient considérablement l'idée que l'on peut avoir de la nation, a du sens, et que le débat lancé par monsieur Eric BESSON a été pollué bêtement par l'intervention des idéologues frontistes et socialistes. Je n'exclus pas non plus qu'il y ait quelques arrières pensées électoralistes, mais il s'agit alors de suppositions, et non pas des opinions abruptes et déconnectées de tout contact avec le réel, fulminées par les uns et les autres.
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Il est intéressant de remarquer que l'un de nos plus éminents historiens contemporains, Fernand BRAUDEL, a consacré deux importants ouvrages à cette question ; leur titre est explicite : L'identité de la France. Le premier volume est consacré à l'espace et l'histoire ; le second aux Hommes et aux Choses (Arthaud-Flammarion, Paris, 1986). Le hasard a voulu que le deuxième tome me tombe hier entre les mains. Il m'est impossible de vous retranscrire la totalité de l'analyse qu'il fait du problème de l'immigration. Néanmoins, je peux en donner les grandes lignes et en citer quelques passages caractéristiques.
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Après avoir constaté que de très nombreux et illustres français, de nationalité ou d'adoption, étaient d'origine étrangère (Marie CURIE, Pablo PICCASO, MODIGLIANI, CHAGALL, IONESCO, SOUTINE) et avaient honoré leur nouvelle patrie par leur attachement et leur production, BRAUDEL conclut la section intitulée L'immigration étrangère, un problème récent, du chapitre lui-même intitulé La population du Xe siècle à nos jours, par ces mots, je cite :
"En tout cas, pour la première fois, je crois, sur un plan national, l'immigration pose à la France une sorte de problème 'colonial', cette fois planté à l'intérieur d'elle-même. Avec des incidences politiques qui tendent à occulter la complexité des phénomènes de rejet - réciproque - qu'on ne peut nier, autant qu'on les déplore."
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Dans les sections suivantes, BRAUDEL analyse avec objectivité le problème économique (page 187), le problème raciste (page 190), le problème culturel (page 193), posés par l'immigration massive de population d'origine maghrébine. Je vous invite à lire ce livre très équilibré ; il prend tout son sens et son importance dans la bouche d'un spécialiste de l'histoire longue qui a écrit un autre livre tout aussi remarquable, La grammaire des civilisations. Tous ces ouvrages sont des messages d'espoir, de bon sens et d'ouverture sans complaisance. On aurait souhaité que monsieur LE PEN, monsieur MOSCOVICI, et aussi monsieur BESSON, s'inspirassent des premiers livres que j'ai évoqués, pour planter le décor d'un débat centré sur la patrie, et non point sur la nation, vieux concept qui remonte à la Révolution, et qui s'est forgé dans l'opposition sanglante à tout ce qui n'était pas l'idéologie révolutionnaire de ces fous furieux de Conventionnels.
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Je conclus en disant que c'est la dernière fois que j'évoquerai, sauf faits nouveaux, ce problème.

dimanche 21 février 2010

Reprise

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Je reprendrai mes billets demain matin.
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mardi 16 février 2010

Suspension

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Je suspends momentanément la parution de mes billets.
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samedi 13 février 2010

Le mystère est levé

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Le mystère est levé. Je sais qui est Olibrius. C'est un ami très cher. J'avais des soupçons, mais pour diverses raisons, je les balayais d'un revers de main. Dans un échange de courriel, après qu'il a eu dévoilé son identité, cet ami me fait gentiment le procès de dérive droitière et pense que plusieurs commentateurs me manipulent. Je vais donc résumer ici ce qu'il vous sera loisible de vérifier en lisant (si vous en avez la patience et le temps) tout ce que j'ai pu dire sur la très importante question de la patrie et de la nation, depuis l'ouverture de ce Blog.
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Sur les 33 thèses que j'ai dirigées pendant ma carrière universitaire, six ont été soutenues par des étudiants étrangers, dont deux originaires du Maghreb, un de Syrie, deux d'Afrique. De tous les enseignants-chercheurs de notre Faculté, un collègue et ami très cher excepté, notre laboratoire a été l'un de ceux qui a formé le plus d'étrangers, tant par le moyen de la thèse, que celui DEA ou des stages. Je ne pense pas que ce soit là le comportement d'un raciste ou d'un xénophobe.
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J'ai eu à plusieurs reprises l'occasion de dire que ma famille maternelle avait une (lointaine) origine étrangère puisque le fondateur de la branche française venait des Flandres, ce qui du reste s'exprime par le nom patronymique de ma grand-mère et de mes nombreux cousins issus-de-germains. J'ai dit aussi que ma grand-mère avait épousé en seconde noce un médecin d'origine martiniquaise, (après avoir perdu son premier mari à la guerre de quatorze), un homme que je considérais comme mon grand-père et qui portait à sa patrie un amour digne d'admiration ; il l'a prouvé par son comportement pendant les deux guerres mondiales. Or ce grand-père d'adoption que j'ai tant aimé, descendait des esclaves africains.
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J'ai dit que le fondement moral de tout comportement humain est la règle d'or. Elle s'exprime de manière négative "Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'il te fasse" et de manière positive (seule Jésus l'a exprimée ainsi) :"Fais à autrui ce que tu voudrais qu'il te fasse". Cette règle de réciprocité de bienveillance me semble avoir une portée universelle. Ainsi je refuse tout colonialisme ou toute intrusion de ma patrie dans la vie des pays étrangers ; mais je réclame qu'il en aille de même de leur part. Il n'y a aucune raison d'accepter de se laisser coloniser si soi-même on a compris l'immoralité du colonialisme.
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J'ai dit et je redis que cela ne nous exonère d'aucune façon de notre devoir de solidarité vis-à-vis des pays les plus pauvres. Cela ne saurait se traduire par l'accueil sans conditions de tout étranger qui se présente chez nous, quand cet accueil ne peut être décent. Si le choix de la majorité des français était d'ouvrir les frontières sans aucune restriction, j'accepterais ce choix. Mais il faut savoir qu'il a un prix, et que donner du travail, un logement, des prestations sociales à ces nouveaux arrivants, accueillir dans les écoles, lycées et collèges les enfants qui viendraient dans ces familles, ne pourrait se faire sans une sérieuse augmentation de la pression fiscale, et sans un investissement important dans la formation au sens civique et l'apprentissage du français de ces populations.
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Au nom du droit naturel inviolable à une nation, et parce que l'exil, toujours, est amer, il me paraît préférable (a) de ne plus soutenir des régimes corrompus, notamment certains régimes africains ; (b) de laisser aux nations la totale et libre disposition des richesses naturelles de leur sol ; (c) de payer les matières premières au prix où nous voudrions les vendre si nous en étions les propriétaires ; (d) de faire de sérieux efforts d'investissement dans les infrastructures de ces pays route, ports, voies ferrées, hôpitaux, écoles, collèges, universités, instituts de recherches, industries, à condition qu'ils en expriment le désir, et en suivant leurs logiques, leurs moeurs et des pratiques sociales éprouvées de longues dates, pratiques qui ne sont pas forcément les nôtres.
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Intensifier les échanges, accueillir pour parfaire leur formation les élites intellectuelles et politiques de ces pays, oui. Transformer notre pays en un immense réservoir de la misère, sans lever le petit doigt pour alléger celle-ci, non, car c'est une imposture. Voilà à quoi se résume ma très modérée dérive droitière.
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J'ajoute à cela une objection anthropologique de taille : l'indifférenciation, ou l'égalisation des conditions, est un facteur de déstabilisation. Je me réfère à René GIRARD, bien entendu, qui a très bien analysé ce qu'est la crise mimétique, chaudron de la violence : à force de vouloir que tout le monde soit pareil, tout le monde voudra être tout le monde, et le jour où il en sera ainsi, alors le moindre surgissement de différence suscitera la rivalité mimétique et déclenchera l'apocalypse. A voir le forcené AHMADINEDJAB courir vers la bombe atomique, ça fait froid dans le dos.
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vendredi 12 février 2010

Du Général De Gaulle

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Un de mes lecteurs émet de très sérieuses réserves sur la "grandeur" que j'attribue au Général De Gaulle. Il fait allusion, notamment, au "je vous ai compris" et laisse entendre que ce mensonge a pesé lourd sur l'évolution de la situation en Algérie.
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Je vais être très clair là-dessus. Je partage tout à fait ce point de vue, et à l'époque de mes 20 ans, je fus un ardent défenseur de "l'Algérie Française". J'ai été heurté par le mensonge de De Gaulle. C'est le temps qui m'a fait comprendre combien le Général avait vu juste en accordant l'indépendance à ces "Départements" français. Si cela n'avait pas été, qui peut dire combien de Français de souches algériennes vivraient aujourd'hui sur notre sol ? Nous aurions pu imaginer aussi une situation où, en raison des différences de croissance démographique, la loi de la majorité aidant, nous nous serions vu imposer des coutumes, des lois, une culture, voire une religion, qui n'a rien à voir avec ce que nous sommes vraiment. Etait-ce cela que nous voulions ?
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L'utopie consiste à dire que ces différences n'en sont pas. Ceci est une affirmation idéologique, intellectuelle, dépourvue de tout fondement concret. Tellement dépouvue de tout fondement concret que nous sommes prêts à accepter de ressortissants étrangers ce que nous ne tolérons pas de nos concitoyens, reconnaissant par là mais illégitimement, des différences légitimes.
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Nul ne peut dire comment l'Algérie aurait évolué, notamment sur le plan économique, si la France avait continué d'y exercer sa souveraineté. Et nous ne pouvons faire aucune hypothèse sur les mouvements de population qui aurait pu avoir lieu entre les deux rives de la Méditerranée. Mais nous devons reconnaître qu'il faut accorder aux autres peuples ce que nous désirons pour le nôtre. Nous nous plaignons d'un trop grand afflux d'étrangers ; pourquoi faudrait-il que nous leur imposions, chez eux, notre présence ? Reste le cas douloureux, affreux, et honteux pour nous, des harkis et des pieds-noirs. Nous avons indignement traité les uns et les autres, les premiers en les parquant dans des camps sans leur assurer des conditions de vie décentes ; les second en les chargeant de tous les maux, en les désignant du doigt, alors que l'on sait très bien, aujourd'hui, qui a été responsable de la catastrophe, et en leur déniant tous droits à indemnisation pour les biens qu'ils avaient dû abandonner.
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Quand il y a eu les premières revendications, violentes, en faveur de l'indépendance algérienne, un Ministre de l'Intérieur a dit : "La seule réponse, c'est la guerre". Il s'appelait François MITTERRAND. Et la guerre a bien commencé sous une mandature de gauche.
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Le Général De Gaulle, en défendant sa patrie, a, pour cette raison le droit d'être qualifié de grand français.
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J'ai pris du retard...

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J'ai pris bien du retard dans mes billets. Je les voudrais quotidiens. Mais il faut avoir matière et disponibilité, ce qui n'est pas toujours le cas.
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Tout de même, je ferai allusion ce matin à l'interview que France 2 a accorder hier soir à Elisabeth BADINTER, qui enseigne (ou enseignait) à l'Ecole Polytechnique, malgré les réticences du corps professoral de cet établissement prestigieux auquel le Président MITTERRAND a imposé sa volonté. Le journaliste qui présentait madame BADINTER la qualifie de "philosophe". On se demande bien pourquoi, si philosopher consiste à penser de manière réflexive. Madame BADINTER est philosophe au sens où les Lumières l'entendait. C'est une femme de lettres et ce n'est déjà pas si mal. Enfin passons.
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Madame BADINTER, dans un ouvrage dont je n'ai pas retenu le titre, mais qui porte sur la femme et la maternité, estime défendre la femme, en prétendant que l'instinct maternel n'existe pas, qu'il est culturel et non point naturel, et que la femme n'est pas un chimpanzé. Au nombre des arguments qu'elle porte à notre connaissance pour soutenir sa thèse, il en est un qui est des plus comiques : la preuve qu'il n'y a pas d'instinct maternel qui pousserait une femme à allaiter son enfant, c'est qu'aux XVIIe et XVIIIe siècles, "les femmes confiaient leurs enfants à des nourrices". Comique, car cette pratique était celle des femmes de l'aristocratie et que les femmes du peuple ne pouvaient guère se payer ce luxe. Comique, car c'est oublier aussi que pendant l'allaitement, une femme ne peut concevoir et que la nature (notion que madame BADINTER balaye d'un revers de manche professorale) par cette disposition physiologique permettait d'espacer des naissances qui eussent été trop nombreuses sans cela. Utiliser l'argument de la nourrice en le généralisant est une affirmation péremptoire, dépourvu de tout fondement scientifique ; il n'y a en effet aucune statistique qui permettent de dire si la pratique était aussi répandue que le prétend madame BADINTER, y compris chez les femmes de la bourgeoisie. Et il me semble moi que la pratique de la nourrice est justement une pratique culturelle, spécifique d'une couche très particulière et très restreinte de la société d'alors. Il faudrait que notre philosophe trouve d'autres arguments.
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La vérité est que, possédée par le démon d'un féminisme qui tend à masculiniser la femme, madame BADINTER semble prête à utiliser n'importe quel argument pour donner vraisemblance à une affirmation, heureusement démentie par un médecin pédiatre, et député de l'UMP. Fort heureusement encore, quelques photos en arrière plan, de mères et de leur nouveau-né, démentait par la force de l'image, la fausseté de la thèse. Madame BADINTER, sans doute avec la meilleure bonne foi du monde, pense qu'il est possible de transformer l'homme en transformant son environnement social, psychique, culturel et moral. C'est le mythe de Prométhée qui l'habite, un mythe revisité. Elle me fait penser à VOLTAIRE qui mettait en doute l'authenticité de la stèle découverte en 1623 à XI'AN, en Chine, stèle qui portait en chinois et en syriaque, une profession de foi chrétienne, datée de 731, et qui était l'oeuvre de chrétiens venus de Perse. Les siècles qui ont suivi ont permis de montrer que ce philosophe, aveuglé par sa passion contre l'Église et les chrétiens, s'était tout simplement trompé.
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A tout à l'heure.
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mardi 9 février 2010

De Gaulle, un grand Français

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Du général De Gaulle, cette citation
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"La France, c'est tout à la fois, c'est tous les français. Ce n'est pas la gauche, la France ! Ce n'est pas la droite, la France ! Prétendre faire la France avec une fraction, c'est une erreur grave. Et prétendre représenter la France au nom d'une fraction, c'est une erreur nationale impardonnable. Je ne suis pas d'un côté, je ne suis pas de l'autre, je suis pour la France."
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Je vais vous dire : moi aussi !
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Et par conséquent, je regrette qu'il n'ait pas été possible d'organiser un débat serein sur la question de l'identité nationale, un débat sans accusation d'arrière pensée de qui que ce soit, sans soupçon de machiavélisme, sans idée de récupération électorale, du Front National pour les uns, des Français d'origine étrangère pour les autres. Ce qui est en jeu est d'un tout autre ordre. Il dépasse l'écume des joutes politiques, des jeux et des jours. Hélas, personne ne semble s'en apercevoir, pas même les sondeurs, qui a coup de questions tronquées parviennent à faire dire aux Français très exactement le contraire de ce qu'ils pensent.
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lundi 8 février 2010

Qu'on ne se méprenne pas

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Plusieurs lecteurs m'ont fait savoir par d'autres voies que celles des commentaires que mes billets pourraient être exploités par des représentants de "l'extrême-droite". Je pensais avoir été clair. Sans doute pas assez. Je vais donc préciser ma pensée sur ce que j'appelle le droit naturel à une patrie.
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Chaque être humain est inscrit dans une lignée et dans un territoire. Je puis ainsi dire que ma grand-mère maternelle me parlait de son trisaïeul, né avant la Révolution, et qu'elle m'a légué le gilet brodé qu'il portait ; car sa famille, venu des Flandres à la fin du XVIIe siècle, s'était installée en France pour y exercer le métier de chasublier et de brodeur. Ainsi, je me reconnais de lointaines origines étrangères. Et pourtant, je me sens français, jusqu'à la moelle de l'os. Nombre de membres de ma famille ont combattu pour défendre la patrie qu'elle avait adoptée, y ont perdu la vie parfois, ou des années passées en captivité, voire, pour mon grand-oncle, résistant de la première heure, plus d'une année de déportation à DACHAU. Pouvez-vous comprendre que tout ce passé, qui a bercé mon enfance et mon adolescence, donne une couleur et un prix à l'attachement que je porte à la France ? Semblablement, il me plaît de sillonner tous les coins et recoins de l'hexagone, et il n'est guère de provinces que je n'aie visitées. J'y ai trouvé les traces vivantes d'une histoire vivante, inscrite dans un espace que peu à peu j'ai fait mien. Jamais je n'accepterai que cet héritage soit pollué, trafiqué, altéré au nom d'une pseudo-solidarité et d'une pseudo-générosité qui ne sont que l'alibi de la lâcheté.
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MAIS, car il y a un mais, je connais nombre de Français d'origine étrangère qui aiment leur patrie, l'honorent de leur amour et de leur travail, de leur culture et de leur participation à la vie civique. Et il me plaît, par exemple, de voir que telle femme d'origine algérienne, mais française non seulement de nationalité, mais de coeur, ait été élue sénateur. Qu'elle soit socialiste ne me gêne guère ; son parcours est exemplaire et son discours (elle est passée par la CFDT et non par la CGT ! Nuance !) me paraît cohérent, argumenté, bienveillant. Je ne veux donc pas qu'on mette dans le même sac toutes ces personnes qui ont un nom ou une allure étrangers. Ce que je récuse, c'est l'extension rampante d'une culpabilité indue, vis-à-vis de tous les étrangers installés légalement ou nom sur notre sol. Le respect qu'on leur doit exige qu'on les traite comme tous les autres citoyens, dans le respect de leur origine bien évidemment, et qu'on exige d'eux un minimum de participation à la vie sociale. Ceci implique, au moins, une bonne connaissance de notre langue, l'adhésion sans arrière-pensée à nos lois et à notre constitution, et l'intégration progressive (par exemple en renonçant à prendre comme premier prénom un prénom étranger) à une culture suffisamment ouverte pour accueillir les apports étrangers mais suffisamment forte pour ne pas se renier elle-même.
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J'espère qu'Eugénie, de la patronne de qui nous célébrons la fête ces jours-ci, m'accordera qu'il s'agit là de propos très modérés et réalistes.

samedi 6 février 2010

Silencieux, et exemplaire

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Il y a mieux à faire que de pétitionner pour défendre les sans-papiers ou les immigrés. Ce mieux consiste à aider les uns et les autres concrètement, dans le respect de la justice et des lois de notre pays.
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J'ai rencontré ce matin une femme d'un certain âge. Pour dire la vérité, nous sortions de la messe, et elle me rappelait gentiment qu'aujourd'hui elle n'aurait pas besoin de mon bras pour atteindre la bouche de métro, comme au temps de la neige. De fil en aiguille, j'apprends que cette personne est religieuse (en civil), et qu'elle est très engagée dans une association de Boulogne-Billancourt, l'AFI : Association Famille Insertion. Je questionne. Elle répond, avec simplicité et sans détour. Voilà une religieuse qui renvoie une image bien éloignée de celle que les médias les plus anticléricaux se plaisent à nous renvoyer.
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L'AFI est animée par un psychologue d'origine maghrébine. Elle a son siège près du Pont de Sèvres, côté Boulogne. Tous les jours, elle reçoit des jeunes d'origine maghrébine, pour les aider dans leurs devoirs. Ils sont nombreux, assidus, motivés et travailleurs. Le mot utilisé par mon interlocutrice est merveilleux : c'est le mot PAIX. Ils sont là dans la paix. Ils ne récriminent pas, ne cassent pas, et n'ont qu'un désir : s'insérer dans leur patrie, sans renier leurs origines. Je vous renvoie au billet sur les Barbares et les Chinois, et au commentaire de Rougemont. Vous aurez tout compris. Voilà qui est exemplaire, utile, et qui doit être aidé et défendu par les pouvoirs publics comme par l'opinion.
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Bien entendu, vous pouvez commenter, critiquer, proposer ou prendre là où vous êtes la même initiative. Mais je sous demande de bien voir ce qu'indique le titre : FAMILLE, INSERTION. La famille solide et stable est bien le socle sur lequel peut se bâtir une insertion réussie. Tout le reste est de la littérature.

Mea culpa...

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Chers amis sinologues, je vous dois un mea culpa. WANG CHUANSHAN n'est autre que l'un des nombreux noms du très célèbre érudit WANG FUZHI qui vécut entre 1619 et 1692. La contribution sur les Barbares n'est donc pas le fruit des réflexions d'un auteur qui aurait vécu avant que les Mongols ne prennent en fondant la dynastie des YUAN. WANG FUZHI, en réalité, a vu s'écrouler sous ses yeux l'Empire des MING qui a pris fin en 1644 et a été remplacé par la dynastie mandchoue des QIN qui durera jusqu'à la fondation de la première république.
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Les réflexions de WANG FUZHI ont porté sur les raisons qui ont fait disparaître l'Empire et la dynastie nationale des MING ; il identifie, entre autres facteurs, la corruption, le laisser aller, le fatalisme des élites et l'influence pernicieuse d'un bouddhisme et d'un taoïsme transformés en doctrines quiétistes. La réflexion n'a pas perdu un pouce d'actualité : corruption et laisser-aller fleurissent toujours dans les allées des pouvoirs, et l'angélisme prêché par de nombreux médias et hommes politiques vis-à-vis des incivismes de toutes origines ressemble fort au fatalisme et à ces doctrines mystico-gélatineuses qui faisait égarer les citoyens chinois sur les chemins du non-agir. On peut se demander si le déclin français contemporain ne trouve pas son origine dans des facteurs analogues.
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Il aurait suffit que je déporte mon attention de la page 263 du livre d'Etienne BALAZS à la page 254 pour voir que WANG FUZHI est bien ce WANG CHUANSHAN et qu'il s'octroya généreusement une demi-douzaine de noms en plus de son nom patronymique authentique.
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On excusera, je l'espère, cette erreur qui fera sourire les spécialistes. Je n'en suis pas, hélas, et si vous saviez comme je le regrette.

vendredi 5 février 2010

Les Etrangers et les Chinois

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J'avais promis de vous donner l'opinion d'un sage chinois sur la question des Étrangers. On la doit à WANG CHUANSHAN que cite Etienne BALAZS dans son ouvrage intitulé Bureaucratie céleste. Je n'ai pas pu trouver de renseignements sur cet auteur ancien (antérieur toutefois à la dynastie mongole des YUAN, donc avant 1277) et ne puis donc dater ce texte. J'ajoute que la traduction de Barbares pour désigner les nomades qui sévissent au Nord de la Grande Muraille est une traduction qui pourrait paraître dédaigneuse ; non-chinois serait sans doute plus juste. Un examen attentif du texte montre qu'il n'y a pas de dédain dans ce terme, mais la perception de grandes différences. Il désigne simplement des étrangers qui ne vivent pas comme les Chinois. Je m'abstiendrai de commenter trop en détail ce texte qui me semble se suffire à lui-même.
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"Les Barbares et les Chinois sont nés sur un sol différent. Le sol étant différent, le climat est différent, les coutumes sont différentes, et ainsi tout ce qu'ils savent et font est différent.
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La force des Barbares réside dans le caractère rudimentaire de leurs lois et de leurs institutions. Aussi longtemps que leur refuge, leur nourriture et leur habillement reste grossiers et barbares, aussi longtemps qu'ils entretiendront dans leur peuple un caractère violent et sauvage, et qu'ils ne changent pas de coutumes, ils peuvent jouir d'un grand avantage. Et, en même temps, à cause de cela, la Chine peut échapper au mal. [...]. Il est conforme aux ordonnances du Ciel et aux commandements des sentiments humains que chacun ne trouve son bonheur que dans ses propres manières."
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Les Chinois ne nient pas que les 'Barbares' (entendez : 'Étrangers' ou "non-chinois") aient un savoir et un savoir-faire. Ils notent simplement qu'ils sont différents. Et, dans la partie du texte que je n'ai pas citée, ils observent que le mélange brutal des civilisations est gros de dangers, aussi bien pour la Chine que pour les Étrangers. La conclusion est d'une grande sagesse : chacun ne trouve son bonheur que dans ses propres manières, et celles-ci dépendent du sol et du climat. Nous avons là matière à réflexion, d'autant que les Chinois ont pratiqué avec les peuples étrangers des échanges matrimoniaux et commerciaux qui assuraient la paix entre l'Empire du Milieu, perçu comme référence, et la périphérie. Pour les Chinois, il fallait "laisser chacun prospérer dans son environnement naturel".

mercredi 3 février 2010

A mes lecteurs en général et à Olibrius en particulier

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Mes lecteurs ont remarqué, je le suppose, que les remarques d'Olibrius suscitent des réactions violentes. Je dois dire tout net que je n'approuve pas les attaques ad hominem, notamment celles qui visent Olibirus. Olibrius a pris le parti de l'anonymat. Il en a parfaitement le droit. C'est un poil à gratter. Mais c'est un poil à gratter utile.
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Il m'apparaît à ce point nécessaire de faire une distinction dans les remarques de mon cher poil à gratter : je trouve normal qu'il conteste, souvent avec pertinence, mes opinions. Je trouve moins normal qu'il trouve plaisir à jouer au chat et à la souris avec moi. Cet aspect de ses interventions viennent polluer le débat. Par ailleurs, tout comme je le fais, même anonyme, il s'expose, et il prend donc le risque de se voir contester. C'est le jeu du Blog. Je dois dire que je n'ai pas vu les indices qu'il m'a laissés sur son identité. Nous verrons cela plus tard.
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Je voudrais aussi apporter une précision. Il n'est pas possible d'être charitable sans être juste. Si j'ai émis des critiques sur le comportements de CERTAINS immigrés dans notre patrie, je n'entends nullement condamner LES immigrés. J'ai déjà dit combien nombre d'entre eux sont intégrés à notre patrie et apportent par leur travail et leur culture une richesse que j'apprécie. Mais je ne puis accepter que l'on subisse tout de la part de certains d'entre eux au motif qu'ils sont immigrés : là est le racisme. Et non l'inverse. Au pays qui idolâtre l'égalité, on devrait comprendre, me semble-t-il, qu'il faut payer son ticket de métro, ou avoir une carte de gratuité des transports et non sauter par-dessus les portillons (par exemple) parce qu'on vient d'Afrique ou du Maghreb ; on devrait comprendre qu'il n'est pas normal de refiler sa carte vitale à un parent rentré clandestinement pour qu'il puisse se faire soigner gratuitement. Il est plus utile de former des médecins originaires des pays sous-équipés ou d'aider à la construction d'hôpitaux in situ, que de fermer les yeux sur ces abus. Ou alors, qu'on ne se plaigne pas de devoir payer CSG, RDS, et ticket modérateur sur les journées d'hospitalisation, les médicaments et les actes médicaux.
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Les exemples que je viens de donner, je les ai rencontrés, et souvent chez des personnes dont on aurait attendu un comportement plus honnête. Notre pays s'est fait par le travail de dizaines de générations qui ont peiné sur leur terre, on bâti, construit, défriché. Et cette richesse née du travail de nos aïeux ne doit rien au colonialisme. L'entretien des "colonies", s'il a effectivement enrichi quelques grossiums (hélas) a coûté infiniment plus cher à la France qu'il ne lui a rapporté. Des travaux très précis ont été conduit sur ce thème. Je n'en ai malheureusement pas gardé les références. C'est aujourd'hui que se développe une honteuse exploitation des richesses naturelles des anciennes colonies : Areva au Niger, Total au Gabon, pour ne citer que ces deux grandes entreprises représentent ce que je déteste le plus. Mais cela justifie-t-il que l'on vole les citoyens français à cause de ces mastodontes ?
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Je reviens à Olibrius. Je regrette son retrait. Mais c'est sa liberté. Rendez-vous à Strasbourg, à Illkirch ou à Plobsheim.
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Relativisme, Absolutisme et Parole

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A plusieurs reprises, des lecteurs, dans leurs commentaires, me font gentiment le reproche d'être absolutiste, trop sûr de mes opinions, injonctif, assenant des vérités, etc. Je voudrais répondre à ces critiques d'une manière argumentée.
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Nous disposons tous d'une faculté de jugement. Et nous ne cessons de voir dans les médias, les publicités, les conversations, des jugements péremptoires, rarement argumentés, souvent infondés. Juger est un acte qui se fait à différents niveaux, mais qui porte toujours sur des valeurs dont j'ai souvent donné, ici même, la jolie définition de LANZA del VASTO : une valeur est une quantité de qualité. Il y a le jugement moral qui évalue en quelque sorte la quantité de bien ou de mal d'un acte particulier ; il y a le jugement politique qui évalue le degré de pertinence de telle ou telle décision ; il y a le jugement technique qui évalue lui le degré d'utilité, de commodité, de solidité d'un objet ou d'un service. On ne finirait pas de détailler les champs sur lesquels s'applique notre faculté de jugement ; elle prend appui sur la sensibilité et sur l'intelligence.
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Dans mes billets, je porte rarement de jugement moral sur les personnes, plus souvent sur les actes : injurier, moquer une tare physique, par exemple, est moralement inacceptable. Je ne crois pas qu'il y ait lieu d'entamer sur ce point une polémique. Sur les décisions et les critiques du gouvernement ou de l'opposition, je m'efforce (avec quelquefois beaucoup de subjectivité, j'en conviens) de donner un avis motivé ou argumenté, et je situe toujours le lieu d'où je parle. Je ne fais pas mystère de mon désir d'être un disciple de Jésus.
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Alors ? Pourquoi ces critiques répétées du PS ? Elles sont motivées par plusieurs raisons : (a) la première est que ses responsables jugent trop souvent, eux, leurs adversaires politiques sur le plan moral. Or c'est un des acquis, paraît-il, de la philosophie des Lumières dont les socialistes se disent les héritiers, que de distinguer l'ordre politique et l'ordre moral ; il y a là une incohérence insupportable ; (b) la seconde est que leurs critiques restent toujours superficielles car ils ne vont pas au bout de la logique dont ils se réclament ; ils sont à la remorque d'une civilisation engluée dans le technique et le matériel, et au lieu d'analyser les conséquences désastreuses qu'engendre cette civilisation matérialiste, ils biaisent, ils accommodent, et ils ne proposent rien ; à cet égard les écologistes sont bien plus cohérents et cela explique leur succès ; (c) la troisième est que les innovations sociétales dont ils ont pris l'initiative sont moralement inacceptables ; nous n'avons pas fini de payer les erreurs en matière de PACS, de transmission aléatoire matrilinéaire, patrilinéaire, ou les deux) du patronyme, de la dissociation systématique de plaisir et de la reproduction dans l'exercice de la sexualité (notez que je dis "systématique"), de la destruction de la famille, de la promotion de l'homosexualité à un rang de "normalité" sociale, etc. ; or il ya une contradiction insoutenanble entre l'incesssant jugement moral qu'ils portent sur leurs adversaires politiques et le manque total de discernement moral dans leurs initiatives ; (d) la quatrième et dernière raison, et c'est pour moi quasiment inexpiable, est qu'ils exploitent honteusement la haine des "plus démunis" (ils n'utilisent jamais le mot "pauvres") contre les "nantis" (ils ne disent pas "riches"), et s'il est vrai que la démocratie ouvre la possibilité de régler les inévitables conflits qui surgissent entre les hommes, dans un espace public, elle n'a pas pour vocation d'attiser la haine, mais de trouver des compromis acceptables par tous.
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Péremptoire ? Mais il s'agit d'un Blog où chacun peut s'exprimer. Il ne suffit pas de dire que je suis péremptoire ou absolutiste. Je donne une opinion que j'espère argumentée en utilisant la Parole, et je maintiens que la promotion du relativisme comme une valeur absolue du jugement est tout simplement insoutenable. On ne possède pas la vérité, on la cherche, la vérité est un chemin, mais le propre d'un chemin n'est pas d'amener n'importe où.
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Je dédie ce billet à un lecteur régulier et amical.

lundi 1 février 2010

Où va-t-on ?

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Il y a fort à parier que monsieur FRECHE sera triomphalement réélu à la tête de la région Languedoc-Roussillon. Les principes font bon ménage avec ceux qui les violent. Ainsi va le monde politique.
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Je n'ai aucune sympathie politique pour monsieur FABIUS. Mais il se trouve que j'ai entendu quelques bribes de ses interventions sur une radio périphérique, ce matin même. L'homme est d'une intelligence remarquable et il a été très digne dans ses réactions. Dont acte.
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On ne parle pas d'une "tronche pas catholique" ; c'est indigne d'un homme politique. Monsieur FABIUS a donc été gravement offensé. Néanmoins, il me souvient qu'il a raillé le Président CHIRAC qui, disait-il (je cite de mémoire), "caressait le cul des vaches et embrassait les dames, à moins que ce ne soit le contraire". La remarque n'était pas d'un très haut niveau, même si elle est sans rapport aucun avec celle de monsieur FRECHE. Mais elle mérite d'être critiquée pour sa trivialité et ses insinuations ordurières.
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Il est donc absolument nécessaire que nos élus mettent un frein à leurs élans verbaux : c'est vrai pour le Président de la République qui a offensé sa fonction avec la répartie grossière qu'il a lancée à un opposant, un malotru, certes, mais qui ne méritait que le silence. C'est vrai de monsieur FRECHE, c'est vrai de monsieur FABIUS, et c'est vrai aussi pour nos médias qui ne cessent de taper sur l'apparence, les propos, les mesures, les décisions prises par le Président. Ça finit par être lassant, mais ça risque d'être fort efficace en terme de délabrement de l'image présidentielle.
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Nous méritons mieux que cela ; il ne faudrait pas trop nous prendre pour des imbéciles : nous exigeons des propositions de la part de l'opposition, des critiques argumentées contre les mesures gouvernementales qu'ils désapprouvent, et nous exigeons aussi qu'ils aient une vision plus réaliste de certains maux qui accablent notre patrie, et dont l'immigration clandestine n'est pas le moindre. J'ai reçu sur ce point des confidences que je ne puis révéler ici, mais qui font froid dans le dos.
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