mercredi 30 mai 2012

Ils me dégoûtent

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Ils me dégoûtent ; ils me soulèvent le coeur ! Les journalistes de presque tous les médias, et surtout ceux de France Info doivent avoir chez eux, dans leur bureau, dans leur voiture, des brosses à reluire de première qualité. C'est pourquoi il est bon de rappeler ici les opinions de journalistes étrangers sur François HOLLANDE d'une part et sur ce qu'est le journalisme (le vrai) de l'autre :

(a) Dans Bild, un quotidien très lu en Allemagne, ceci, que rapporte sans bienveillance le Figaro : "Il fait de la gonflette et se met en travers de la route. HOLLANDEveut prendre le commandement. Mais il reste sur la trajectoire de sa campagne électorale, qui conduit dans le mur. Il y avait un couple MERKOZY. MERKHOLLANDE n'existe pas. C'est un problème de plus pour l'Europe.
(b) Die Welt (toujours rapporté par le Figaro) : "HOLLANDE sape la vision patiemment construite selon laquelle la crise ne sera pas résolue d'un coup de baguette magique, mais à travers des efforts solides et à long terme.
(c) Et cette prière des journalistes catholiques espagnols : "Libère-nous [Seigneur] de la légèreté et de la servilité, du sensationalisme et de la puissance, des préjudices et de l'agressivité. Fais-nous de conscients porteurs de la Vérité qui conduit à toi, Seigneur Jésus". A qui pensaient-ils ces journalistes qui s'expriment ainsi ? Je n'ose imaginer qu'ils pensaient à certains de leurs confrères français, ce serait aller contre la charité qui inspire cette prière. Tout au plus peut-on conseiller à certains journalistes français de s'inspirer de la partie laïque de cette prière. Leur demander plus est sans doute exiger ce qui est pour l'instant au-dessus de leurs forces.

Je m'absente quelques jours.

mardi 29 mai 2012

Il y a symbolique et symbolique

Les journaux ont glosé à perte de vue sur la soirée que Nicolas SARKOZY a passé au Fouquet's en compagnie d'amis fortunés et de people le soir de son élection. Soit. On nous a fait savoir que, même s'il a payé de ses deniers et sans doute fort cher, les consommations, la chose est offensante, scandaleuse, inouïe. Soit encore. Il y a sans aucun doute une erreur de jugement et d'appréciation dans cette célébration arrosée, et ce qu'ont retenu les Français, c'est le symbole d'un homme plus amis des riches que des citoyens ordinaires.

La loi interdit d'évoquer, sous peine de poursuites en diffamation, le cas d'hommes politiques condamnés pour des faits du genre favoritisme, ou autre, à plusieurs mois de prison avec sursis. N'en parlons donc pas. Étonnons-nous simplement que les journaux, coincés (disent-ils) par cette menace, n'aient pas évoqué l'offense symbolique faite à la justice, offense qui consiste à nommer aux plus hautes fonctions des responsables condamnés à de la prison avec sursis.

Il y a les mauvais symboles ; et Nicolas SARKOZY en a fait les frais ; il a manqué de discernement. Et puis il y a les bons symboles, les autres, ceux de la gauche, qui auraient fait clouer au pilori du Monde, de Libération et de France Info réunis, sans compter les aboiements furieux de Marianne, des hommes politiques ainsi promus s'ils avaient été "de droite". Ainsi va le monde. Ainsi va l'aveuglement des idéologues?

lundi 28 mai 2012

Des paroles venues du désert

Ils habitaient dans le désert, ces mystiques juifs qui avaient quitté l'atmosphère délétère de Jérusalem. Entre l'an 150 avant J.-C et le milieu des années 60 après J.-C., ils vécurent dans des sortes de phalanstères et à la suite de l'invasion romaine, ils durent fuir le lieu et cacher en hâte dans des grottes voisines de leur établissement de QUMRAN, ce qu'ils avaient de plus précieux : leurs livres saints. Les Esséniens, puisqu'il s'agit d'eux, ont ainsi laissé des textes de tous les livres canoniques de la Bible hébraïque (à l'exception de l'un d'eux, le livre d'Esther) ainsi que des rouleaux divers de commentaires, de règles de vie, d'apocalypse et d'apocryphes.

Un rouleau, malheureusement en assez mauvais état, porte une vingtaine d'hymnes admirables. J'en ai trouvé un, dans la traduction du Pr André DUPONT-SOMMER (un spécialiste des langues sémitiques anciennes internationalement connu et reconnu) qu'il référencie l'Hymne Z (en fonction de la place qu'ils occupent dans le rouleau, ces hymnes ont reçu comme titre les lettres de l'alphabet). En ces temps plus que troublés où l'on prétend nous faire accroire que l'homme se construit tout seul, il me semble souligner l'attitude que nous devrions tous avoir, y compris et surtout dans le domaine des initiatives politiques :

"Et moi, je sais, grâce à ton intelligence, (dit le rédacteur de l'hymne)
Que ce n'est pas dans la main de la chair qu'est la justice de l'homme
Et que l'homme n'est pas le maître de sa voie
Et que les humains ne peuvent affermir leurs pas.
Et je sais que c'est dans ta main qu'est le penchant de tout esprit,
Et que la voix de chacun, ainsi que sa visite,
Tu les as disposées avant de le créer ;
Et comment personne pourrait-il changer tes paroles?"

Bien sûr, le texte insiste un peu sur la prédestination, ce qui ne peut convenir à un chrétien pour qui l'homme, dans sa liberté, "choisit la vie ou choisit la mort". Mais il a le mérite de rappeler à tous ces hommes qui prétendent être les pasteurs de leur peuple, qu'ils n'exercent le pouvoir que pour autant qu'il leur est donné "d'en-haut". Mais pour ce qui me concerne, c'est très clair. Je suivrai la voix de ma conscience, en n'oubliant pas qu'elle ne peut être celle de la violence, de la haine ou de la raillerie, ma plutôt celle de l'explication, de la patience et de la bienveillance (cf. Épître de Paul aux Galates, 5, v22). Je résisterai de toutes mes forces aux orientations qu'entend donner en matière sociétale le parti actuellement au pouvoir : mariage homosexuel, euthanasie active, application des lois à géométrie variable selon le sujet auquel elle doit s'appliquer, lâchetés de tous ordres en matière d'immigration ou de sécurité ou d'incivilités. Tous les citoyens doivent être traités de la même façon. Le fait qu'un de nos compatriotes soit d'origine africaine ou maghébine ou roumaine ou que sais-je encore, ne lui confère aucun droit particulier, à ceci près que les situations sont à apprécier, il est vrai, à la lumière des histoires personnelles.

dimanche 27 mai 2012

Jaurès me déçoit

Le Président de la République avait l'intention de faire inscrire dans la Constitution une mesure qui aurait abouti à supprimer en Alsace-Lorraine le droit local, et notamment le régime des cultes reconnus. Jean-Philippe MAURER, député alsacien, avait envoyé à monsieur HOLLANDE alors candidat, une lettre ouverte dont j'ai donné ici même copie. Il semble que l'on ne parle plus trop de cette proposition imbécile.

J'ai quand même cherché les raisons d'un tel acharnement. Et je me demande si l'ombre de JAURES ne plane pas au-dessus des responsables socialistes contemporains. Dans un livre excellent, Histoire de l'anticléricalisme français, Alec MELLOR (Éditions Henri Veyrier, Paris, 1979), je trouve - et j'en suis atterré - les paroles d'un JAURES que je croyais plus ouvert et qui révèlent le fondement même de la pensée socialiste :

"Que l'on ne m'objecte pas que tous les socialistes militants font profession d'irréligion absolue, qu'ils combattent non seulement le Christianisme, non seulement le spiritualisme mais l'idéalisme lui-même. Je le sais bien, mais il y a un immense malentendu que l'on peut résumer d'un mot : le socialisme est à l'état de combat, et toutes ses doctrines, même philosophiques sont des doctrines de combat... Ce que le socialisme combat, surtout dans le Christianisme dogmatique et le spiritualisme officiel, c'est la force donnée par eux aux partis rétrogrades et conservateurs. Il n'a pas le loisir de démêler dans le Christianisme ce qui est principe de tyrannie et de mort, ce qui est principe de liberté et de vie... Le Christianisme de la société actuelle n'est qu'une organisation théocratique au service de l'iniquité sociale, et il s'agit avant tout de le renverser.
Quant au christianisme flottant des dilettantes mystiques, des Renan et des Vogüe, il est aussi dangereux que l'âpre Catholicisme, car il énerve les esprits et il détrempe (sic) les courages dans une sorte de brouillard de religiosité." 'Ecrits posthumes et inédits de JAURES, publiés par Michel LAUNAY, dans son Histoire socialiste de la Révolution française.
 Pourtant, JAURES, du moins je le croyais, avait écrit des choses admirables sur Jésus. C'était pour mieux enfariner les âmes soucieuses de s'occuper des pauvres. Le fond de sa pensée, c'est bien ce texte qu'il produisit au plus fort des querelles sur la séparation de l'Église et de l'État.
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Je ferai ici deux remarques :
(a) Le jour où je verrai monsieur Pierre BERGE visiter nos amis de TIBERIADE, monsieur FABIUS héberger chez lui des étrangers, monsieur SAPIN donner régulièrement sa dîme aux oeuvres qui s'occupent des "plus démunis" comme le disent pudiquement les tenants du "politiquement corrects", le jour où le ministre de la santé ira visiter tous les soirs des malades à l'hôpital, celui de la solidarité déménager les cartons des banques alimentaires et distribuer de la nourriture à ceux qui ont faim (que ce soit au Resto du coeur ou aux cercles de saint Vincent de Paul), ce jour-là je croirai à la bonne foi des prédicateurs de gauche. Je constate que la charité active et discrète est le fait SURTOUT (pas exclusivement ; je n'aurai garde d'omettre, par exemple, le Secours Populaire, qui me semble bien isolé dans ses initiatives) de chrétiens discrets (catholiques et protestants), issus de tous les horizons sociaux de la population, pour qui l'agir est la marque du croire.
(b) Je rappelerai aussi ce que le pape Léon XIII disait dans son Encyclique Rerum novarum en 1891 : "Que le riche et le patron se souviennent qu'exploiter la pauvreté et la misère et spéculer sur l'indigence sont choses que réprouvent également les lois divines et humaines." Comme quoi on n'avait pas attendu JAURES pour condamner l'iniquité sociale.

Oui, ils croient qu'ils ont le monopole du coeur, et il exerce la charité avec l'argent des autres. Voilà qui est dépouvu de toute valeur morale.

samedi 26 mai 2012

Madame Taubira et le drapeau français

Je reçois d'un ami le texte suivant. Il me paraît inutile de le commenter. Il parle de lui-même :

"Christine TAUBIRA, la nouvelle garde des Sceaux a déclaré il y a quelques heures au micro de Radio France International :

Les brûleurs du drapeau français le 6 Mai ne seront pas poursuivis. "Il s'agit d'un geste de liesse pardonnable"! Quel amour immodéré pour la France de la part de la gauche angélique et laxiste !!!

CODE PÉNAL Article 433-5-1 créé par la loi n°2003-239 du 18 mars 2003- Art 113 JO du 19 mars 2003

Le fait au cours d'une manifestation organisée ou réglementée par les autorités publiques, d'outrager publiquement l'hymne national ou le drapeau tricolore est puni de 7500 euros d'amende.
Lorsqu'il est commis en réunion, cet outrage est puni de 6 mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende.

Après une telle déclaration, il est urgent que François Hollande dise enfin aux Français ce qu'il veut faire de notre Pays en nommant une telle personne garde des Sceaux.


jeudi 24 mai 2012

Débuts

En raison des diverses propositions que compte mettre en oeuvre le nouveau gouvernement, il me paraît nécessaire de reprendre la publication de quelques billets.
De façon à ne pas tomber dans le piège de l'idéologie et d'être fidèle à la Parole, je m efforcerai de ne pas être agressif ou ironique, mais de rester factuel et de ne pas me moquer des personnes. J'insiste donc sur  le changement de ton que je désire introduire dans cette nouvelle série de billets ; ce sera l'opinion d'un citoyen, d'un homme qui a trouvé dans la parole de Jésus le sens, la lumière et la vie ; ce sera, du moins je l'espère, une opinion nuancée mais sans concessions.

Monsieur HOLLANDE a cru bon d'inaugurer son mandat par un hommage à Jules FERRY. Je vous renvoie au billet que j'ai consacré au discours que cet homme d'état a prononcé à la Chambre il y a plus d'un siècle, et dans lequel apparaissait sa croyance en l'existence de races supérieures et de races inférieures, les premières ayant l'obligation d'éduquer et d'éclairer les secondes (fondement idéologique du colonialisme). Pour l'honneur des chrétiens d'une part et des humanistes de gauche de l'autre, il est bon que ces propos aient suscité la réprobation des députés monarchistes (monsieur de GUILLOUTET) ou de droite et des députés de ce qui était considéré à l'époque comme l'ultra-gauche (Camillle PELLETAN entre autre). C'est à un tel homme qu'hommage a été rendu.

Ce n'est pas faire injure au Président de la République que d'attribuer à sa démarche un parfum électoraliste destiné à capter davantage la bienveillance des enseignants. Jules FERRY a  instauré l'école gratuite, laïque et obligatoire. Que l'école soit gratuite est une excellente chose ; il n'est pas normal que la pauvreté barre l'accès à la connaissance. Qu'elle soit obligatoire est également excellent. Qu'elle soit laïque à la sauce anticléricale pose question. J'aurai l'occasion demain de vous dire qu'elles étaient les intentions réelles des initiateurs de ce type d'école ("il s'agit, disait l'un d'eux, d'achever l'oeuvre de déchristianisation de la France entreprise par la Révolution").

Concrètement, cette école n'est pas gratuite pour tout le monde. De très nombreux contribuables ne veulent pas mettre leurs enfants dans des établissements où l'on désapprend de sens de l'Autre en niant toute transcendance et payent une première fois pour entretenir ce système, et une seconde pour éviter que ce dernier ne soumette les siens au lavage de cerveau (plus ou moins important selon les établissements et les enseignants, certes). Le slogan "à école publique fonds publics" consiste tout simplement à dire que l'argent des particuliers est celui de l'Etat. C'est une pensée totalitaire. Cette école n'est pas laïque ; elle est violemment anti-chrétienne. J'aurais préféré qu'on l'appelât neutre et qu'elle le fût effectivement. Mais on peut tourner tant qu'on veut autour du pot ; elle vise à ôter de l'esprit de nos jeunes toute référence chrétienne. J'en fais le constat stupéfiant tous les vendredis quand je rencontre la trentaine de lycéens et lycéennes qui fréquentent l'aumônerie des Lycées Claude Bernard et La Fontaine où je fais de la catéchèse. Elle fait le lit de l'individualisme. Elle fait le lit du constructivisme qui prétend que l'on se construit soi-même, oubliant que l'on est autant construit par les autres que par soi. Et elle conduit à former une jeunesse déboussolée, consommatrice, sans repères et sans joie, sans idéal et sans perspectives. Elle est obligatoire ? Mais de qui se moque-t-on ? Combien de jeunes des banlieues ont-ils déserté cette école sans que s'émeuvent les pouvoirs publics qui continuent imperturbablement à distribuer des Allocations Familiales à ces pères et mères de familles nombreuses aux enfants perdus ? En somme, il y a un énorme écart entre les slogans et la réalité. Et c'est le propre de l'idéologie.

La démarche de monsieur HOLLANDE s'inscrit dans un courant qui n'a cessé depuis des décennies de nous conduire à l'abîme, au non-sens, à l'égoïsme, à l'arrogance. Je ne dis pas qu'il est tout cela et qu'il l'approuve. Je dis qu'il y croit ou fait semblant d'y croire. Je dis enfin qu'une réflexion approfondie, dépourvue de tout a priori politique ou idéologique, mue par le seul désir de vouloir le biens de nos enfants et celui de notre patrie devrait conduire à revoir en profondeur un système qui a administré la preuve de son inefficacité et a fait faillite.


dimanche 20 mai 2012

Reprise

Devant ce qui se prépare, je reprendrai la rédaction au moins bi-hebdomadaire de mes billets, à partir de jeudi prochain.

vendredi 4 mai 2012

Curieux....

Pour des raisons qui m'échappent, mais que je crois comprendre, la plus grande partie de mes billets ont été effacés ou placés comme brouillon. Mon compte a donc été piraté. Je laisse mes lecteurs libres de tirer les conclusions que j'ai quant à moi tirées.
Bon vote.

Avant le vote

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Je m'étais promis de ne plus écrire de billets. Les événements prennent un tour qui m'incite à réviser (avec modération) cette décision. Jamais en effet le vote auquel il nous est demandé de participer n'a été aussi crucial. Je redis ici que plus jamais je ne m'attaquerai aux personnes, à leurs travers ou à leurs contradictions. Je laisse à monsieur PLESNEL et à ses acolytes le souci de ces effets littéraires assassins. Je m'efforcerai de partir des faits, d'argumenter, de donner mes références historiques, philosophiques ou scripturaires, et j'espère ainsi entraîner mes lecteurs à exercer leur esprit critique et donc à peser soigneusement les conséquences de leurs décisions.
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Certaines des propositions de monsieur HOLLANDE sont estimables, voire compréhensibles. Dans un pays riche comme est la France, il n'est pas normal qu'il y ait encore tant de mal logés, ou de revenus si faibles ou  des concitoyens dépourvus de formation, revendicatifs, sans lucidité sur eux-mêmes. Mais ce candidat n'est pas le seul à soulever le problème ; d'autres, parmi ses adversaires politiques l'ont fait aussi. Deux questions à ce point du constat : Pourquoi  cette situation ? Que faut-il faire ?
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Pourquoi ? Il me semble qu'il y a des raisons politiques, culturelles et humaines à cette situation.

Politiques, en effet, et au premier chef des raisons qui tiennent aux valeurs, ou plutôt à certaines valeurs véhiculées par le corps enseignants, en tant que corps, entendons-nous bien :  le travail manuel est déshonorant (MARX avait déjà dit qu'il était "dégradant") et de toute façon il est toujours mal payé ;  les patrons veulent garder le pouvoir, ils exploitent leurs salariés et ont intérêt à ne pas voir émerger du Peuple (au sens noble) une élite qui pourrait leur faire concurrence, d'où la nécessité de les combattre. Au second chef, le rôle idéologique des syndicats. Ils ne représentent que 8 % des salariés, lesquels ne représentent qu'une fraction de la population française. Les artisans, les commerçants, les agriculteurs et éleveurs, les professions libérales ? On n'en parle pas. Ils sont passés sous silence dans le discours public, et pourtant ils participent, considérablement, à la création de richesses, lesquelles donnent à l'argent tout son intérêt. Car on peut distribuer tout l'argent que l'on veut, s'il n'y a rien à acheter, le fait d'en avoir n'a que peu d'utilité.

Culturelles ensuite. Comme certains de mes lecteurs le savent, j'ai été enseignant pendant 40 ans. Et dans une certaine mesure, je m'applique les critiques que je fais au corps enseignant. Sur la fin de ma carrière, j'en ai fortement atténué la puissance destructrice en créant, avec mes économies, une société de recherche sur contrats qui a créé 14 emplois. Ensuite, le Français, de par sa langue, souple et très riche en abstractions, de par l'héritage à lui transmis par les institutions républicaines, un héritage venu des Lumières, est enclin à philosopher et à faire passer les idées avant les faits. Mes amis suisses et allemands, du temps que je les fréquentais, s'étonnaient de notre capacité à abstraire et à synthétiser en mots les conclusions de nos discussions et conclusions. Ils s'étonnaient, nous jalousaient souvent pour cette aisance à mettre en formules ce qui venait d'être dit. Mais ils n'en faisaient ensuite qu'à leur tête, et nous constations que nous étions passés à côté de la complexité, de la nuance et de véritables échanges.

Humaines enfin. En réalité, et dans la mesure où aucune éducation morale, sans parler de l'éducation religieuse, n'est visible (et surtout pas dans les médias), nos contemporains, et je me mets dans cette catégorie, ont tendance à suivre la pente naturelle de l'humaine condition. Je connais peu de personnes qui loueraient 500 euros pas mois (prix jugé suffisant par le loueur) un appartement dont le marché estime que la valeur locative est de 800 euros mensuels, et que le fisc lui-même estime à ce prix pour établir l'assiette des impôts locaux. Tout est exprimé en termes d'argent, rien en terme de qualité humaine.

Et c'est pourquoi je ne voterai pas pour François HOLLANDE. Son anthropologie est fausse. Il peut recruter 60 000 enseignants sur 5 ans, si c'est pour enseigner de la même manière, c'est inutile. Comment pourrais-je accepter la loi sur l'aide à mourir, moi qui ai passé ma vie à chercher comment traiter des maladies considérées comme incurables ? Il n'est pas vrai qu'il n'y ait rien à faire pour les tétraplégiques, pour les malades atteints de sclérose latérale amyotrophique ou de maladie d'Alzheimer au dernier stade. Dans tous ces domaines, des percées scientifiques majeures ont été accomplies, et ouvrent des perspective de guérison ou d'amélioration. Monsieur HOLLANDE baisse les bras pour ramasser à grandes brassées des suffrages souillés par la désespérance, ou l'orgueil.

Je ne voterai pas monsieur HOLLANDE, car sa politique est fondamentalement ignorante de ce qu'est la nature humaine. Et je prefère obéir à Dieu qu'aux hommes. C'est aussi simple que cela.

PS : je prie mes lecteurs d'excuser les fautes d'orthographe et d'accord que j'ai laissé subsister dans la première version de ce billet, publié dans la hâte.