samedi 15 février 2020

Samedi 15 février 2020. A propos de mon silence...


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Mes lecteurs fidèles ont remarqué que j’ai cessé depuis quelques semaines de produire mes billets de Blog. Il me semble que le silence est pour l’instant la meilleure attitude à adopter devant la situation qui est celle de notre patrie. Je suis stupéfié de l’incapacité des responsables politiques à identifier les raisons de cette décomposition sociale. Il y a, bien sûr, des raisons propres au système démocratique que les Français ont adopté. TOCQUEVILLE en a très bien analysé les dérives et l’évolution pour ce qui concerne la démocratie américaine, laquelle, cependant, se démarque de la nôtre sur bien des points. Mais cette décomposition a d’autres raisons spécifiquement française : (a) le relativisme moral, enseigné, diffusé, magnifié par l’éducation nationale, par les médias, par le monde de la culture, et qui tire son origine de la philosophie dite des Lumières, (b) le laïcisme qui n’est autre que l’athéisme, dirigé spécialement contre le catholicisme, (c) la prétention de l’État à régenter les moindres détails notre vie privée, au motif de faire notre bonheur, malgré nous, (d) l’arrogance des élites autoproclamée, (e) l’absence totale de toute normative morale.

Quatre événements récents viennent illustrer mon propos. (a) L’affaire des gilets jaunes à laquelle ce gouvernement n’a rien compris, et qui lui a permis d’abord de laisser faire les casseurs afin de disqualifier le mouvement, et ensuite de le réprimer avec la plus grande violence. Tout le monde le sait. Inutile donc de gloser. (b) L’affaire de la PMA dans laquelle ce gouvernement s’est engouffré pour faire plaisir à une minorité agissante et puissante, constituée d’une part des partisans LGBT, et d’autre part des sociétés maçonniques. Illustrative à cet égard est la réflexion de monsieur MACRON à Pascale MOLINIER, présidente des associations familiales catholiques : "votre problème, c'est que vous croyez qu'un père est forcément un mâle." Je vous laisse apprécier la pertinence et l’élégance du propos. (c) L’affaire des retraites, à laquelle personne ne comprend plus rien,  qui n’est pas universelle, et qui remplace une usine à gaz par une centrale nucléaire. (d) Et enfin, la plus désolante, l’affaire Benjamin GRIVEAUX. Celui qui a divulgué la vidéo mettant en scène l’ex-candidat à la mairie de Paris, est, de mon point de vue personnel, un salopard. Quant à notre Benjamin, il a été bien imprudent ou bien naïf.

"Principis est virtus maxima nosse suos."
(Martial. Livre VIII, Épigramme 15)
La première qualité du Prince est de connaître ses sujets.

Ni le Prince, ni les principicules qui l’entourent ne nous connaissent. C’est bien là le drame. Ils ne connaissent qu’eux-mêmes.