dimanche 31 mars 2019

Dimanche 31 mars 2019. L'Adorable Face, dans les ordures de Charlie Hebdo !


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EN RÉPONSE AUX ESPRITS FORTS.
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Charlie Hebdo a cru malin de faire une couverture ignoble où le Christ crucifié est abominablement représenté.
Voici ce que lui répondent Philippe MURAY et Léon BLOY :

"Un écrivain religieux a le nez particulièrement creux pour renifler dans la puanteur du dépotoir politique mêlé au charnier des organes une odeur de Dieu très spécifique, celle de la catastrophe de la transcendance décrochée précipitamment en immanence : « Si vous avez besoin de mon Fils, cherchez-le dans les ordures. »"
In
Philippe MURAY.
Rejet de greffe. Exorcismes spirituels I. Essais. Quatrième tirage.
Les Belles Lettres, Paris, 2010. (Page 193.)
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COMMENTAIRES.
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Après tout je n’ai aucune raison de me sentir inféodé ou inférieur à ces dessineux qui ne respectent rien. Et j’ai l’audace de dire que c’est dans la bassesse même de leurs dessins que je puis trouver l’adorable Face du Sauveur. Il n’a pas retenu jalousement le rang qui l’égalait à Dieu, et vous, les blasphémateurs, vous aurez, comme tous les êtres, au Ciel et sur la Terre, à vous prosterner devant sa Majesté. Car vous mourrez, n’en doutez pas. Il vous est sans doute agréable de vous moquer des croyants, de tous les croyants. Nombre de vos amis ont payé de leur vie, d’une manière terrible, dramatique et injuste, le fait d’avoir franchi la barrière de la décence et du respect dus à tous les êtres humains, sans distinction de sexe, de couleur, de race ou de religion. Mais les chrétiens n’utilisent pas armes de la violence et du sang. Vous le savez. Ce sont des cibles faciles. Ah ! Je me sens pris d’une irrésistible colère devant ces imbéciles, et si j’avais devant moi l’auteur de ce dessin torcheculatif (selon l’adjectif forgé par notre bon Léon), je n’hésiterais pas à lui dire ce que je pense de sa lâcheté (à vaincre sans péril...). En vérité, je le plains. Il illustre vraiment la catastrophe de la transcendance décrochée en immanence. Et je suis tout prêt à débattre publiquement avec lui pour lui faire part de ma manière de voir et, peut-être, de l'amener à réfléchir à sa bassesse de vue.

samedi 30 mars 2019

Samedi 30 mars 2019. Nouvelles du pari bénédictin : l'avenir appartient aux mystiques !


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Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée à travers le ciel.
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L’AVENIR DU MONDE REPOSE DANS LES MAINS DES MYSTIQUES.
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"En réalité, le mysticisme est l’activité suprême et les Mystiques sont les vrais clairvoyants de l’humanité. Tous les génies dominateurs, tous ceux-là qui ont eu la puissance de traîner après eux, dans les sillons de la terre, le troupeau d’eunuques et de décapités qui s’appelle le genre humain ; tous les héros de l’Épée, de la Croix ou de la Pensée, tous ont été des Mystiques en quelque manière, et cette manière de mysticisme que l’on déshonore aujourd’hui du nom de superstition était en eux comme une vibration prolongée du FIAT créateur, et répondait à cet éternel appétit de majesté qui se bâtit des solitudes dans les grandes âmes, comme les Pharaons se bâtissaient des solitudes dans l’immensité des déserts."
In
Léon BLOY.
Propos d’un entrepreneur de démolitions (Éd. 1884). Fac simile de l’édition originale.
Tresse, Éditeur, Paris, 1884/Hachette Livre/BnF, SD [2017 ?]. (Page 282.)
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LE PRÉSENT DU MONDE, UNE HONTE POUR LES CHRÉTIENS.
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"L’état présent du monde est une honte pour les chrétiens. C’est à nous, chrétiens, que la chrétienté a été confiée. Qu’en avons-nous fait ? Les châtiments qui nous menacent et ceux qui nous ont déjà frappés sont plus que légitimes. Vu que nous n’avons pas su faire reconnaître en nous la véritable physionomie de la charité du Christ, devant laquelle tout homme de bonne volonté ploierait les genoux, nous ne devons pas être surpris qu’on brûle les églises et qu’on massacre les fidèles. Le sacrement du baptême n’est pas une police d’assurance contre l’incendie ni contre le martyre."
Georges BERNANOS.
In
La révolte de l’esprit. Écrits de combats (1938-1945). ("Le goût des idées". Collection dirigée par Jean-Claude ZYLBERSTEIN.) Présentation de Gilles BERNANOS.
Les Belles Lettres, Paris, 2017. (Page 18).
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COMMENTAIRES PERSONNELS.
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On se gausse dans les loges ; les esprits forts se frottent les mains. Ils vont finir par l’achever, l’infâme qui en vérité les aveugle des clartés de la Vérité : cette Église qui a traversé tant d’épreuves et de siècles, dont les fidèles ont arrosé de leur sang les terres de tous les continents. Mais ils ne peuvent pas faire que ce qui a été, que ce qui est, ait été et soit. Partout dans le monde, il y a des ministres de la charité, des saints qui dans le silence des monastères, ou dans la trépidation des pauvres quartiers indiens ou brésiliens, œuvrent pour faire connaître le Soleil de Justice. Partout dans le monde, sur tous les continents, il y a des mystiques dans les bras desquels repose l’humanité blessée. Hélas, ils sont trop peu nombreux, et l’état présent des choses ne fait monter assez le rouge de la honte au plus grand nombre des chrétiens.
Il est de la plus haute urgence que le petit reste des fidèles, ancrés dans la foi, l’espérance et la charité, témoigne, qu’il crée ces petits groupes de parieurs bénédictins, témoins avancés de la victoire définitive de l’Agneau. Allons, ressaisissons-nous, sans faire de bruit, ça je le répète, et tant par notre prière, nos vies et nos comportements, comptant sur la Miséricorde parfaite, faisons savoir à ceux qui nous approchent que nous ne sommes pas les dupes du trompeur, du diviseur, de l’esprit de confusion.
Plus que jamais, l’avenir de l’humanité appartient aux mystiques.





Vendredi 29 mars 2019. Mes chroniques. Elles valent le coup !


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CHRONIQUE EN JAUNE.
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Journalistes ? Vous avez dit Journalistes ?


Oui, elle a bien été bousculée par un policier isolé.


Mais le procureur avait d’abord dit le contraire !

Une piqûre de rappel sur l’intervention du Président de la République à propos de cette manifestante.

Un précédent ?

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CHRONIQUE DE LA CRISE DE L’ÉGLISE.
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Je partage intégralement les analyses de cet article !

Hélas, René GIRARD n'est plus là pour confirmer cette opinion.

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CHRONIQUE DU GRAND MACHIN EUROPÉEN.
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Déliquescence des partis politiques, incohérences, ignorance de nos attentes !


On attendra longtemps le renouveau !


Tout ce que le Président de la République a trouvé comme tête de liste de son parti aux élections européennes, est madame LOISEAU, c’est-à-dire la représentante la plus emblématique d’une France des élites coupée du peuple. Madame LOISEAU est énarque et elle a dirigé l’ENA ! Or nous crevons de l’arrogance douce de ces énarques qui ont des solutions techniques à tous les problèmes, et par conséquent se moquent éperdument des émotions, de la subjectivité sociale et des hommes. En fait d’homme, ils ne connaissent que l’humanité ! C’est la raison pour laquelle, indépendamment des qualités personnelles de madame LOISEAU (elles sont sans doute très grandes), il faut absolument refuser de donner son suffrage à un parti qui a comme tête de liste un représentant de la haute administration.

La pantalonnade !

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CHRONIQUE DES INATTENDUS.
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Elie SEMOUN à l’abbaye de Sénanque.


Ce n’était pas un accident, semble-t-il, mais un assassinat !


Une stupéfiante méthode de calcul mental ! (Il faut voir ABSOLUMENT cette vidéo)


On ose à peine y croire, et pourtant…, ça se passe en France !

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ET ENFIN, CHRONIQUE DES BONNES NOUVELLES !
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Il quitte le gouvernement… Ouf !



jeudi 28 mars 2019

Jeudi 28 mars 2019. Note brève à tonalité européenne !


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BERNANOS PARLE DE L’EUROPE.
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"Je ne vois aucune possibilité d’un rétablissement politique de l’Europe par des moyens politiques.
"Si la distinction subsiste entre pays totalitaires et pays libres, l’avantage sera en faveur des États totalitaires. Et si toute l’Europe devient totalitaire, le remède sera pire que le mal. L’expérience semble malheureusement démontrer que les démocraties n’ont été qu’une étape de l’évolution de la société capitaliste qui détruisit la société chrétienne. La société moderne n’est pas viable. La ridicule disproportion entre son énorme complexité économique et la faiblesse et l’inefficacité de sa morale utilitaire éclate aujourd’hui aux yeux de tout le monde. Le monde actuel possède infiniment trop de puissance pour ce qu’il a d’honneur."
In
Georges BERNANOS.
La révolte de l’esprit. Écrits de combats (1938-1945). ("Le goût des idées". Collection dirigée par Jean-Claude ZYLBERSTEIN.) Présentation de Gilles BERNANOS.
Les Belles Lettres, Paris, 2017. (Page 15.)
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COMMENTAIRES.
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Ce texte prophétique date de 1938. L’ombre de l’un des plus cruels dictateurs qui fut jamais s’étend alors sur l’Europe centrale et s’apprête à enténébrer le reste de notre continent.
BERNANOS voit très clair, et les événements actuels lui donnent raison à quatre-vingts ans de distance.
Les démocraties ou régimes qui se prétendent tels n’ont été qu’une étape de l’évolution de la société capitaliste vers la tyrannie. BERNANOS observe que cette société ne pouvait se développer qu’en détruisant la société chrétienne. Les bons bourgeois libertins, dézingués avec alacrité par Léon BLOY, se devaient de détruire jusqu’à ses plus profonds fondements une société faite d’hommes et de femmes qui respectaient le repos du dimanche, se signaient au moment de l’Angélus, et se rendaient à la messe hebdomadaire, honoraient les jours maigres et avaient des mœurs, comme le dit si bien notre très cher Gustave THIBON. Les bons bourgeois libertins ne s'intéressaient qu'à l'argent, au commerce, à l'industrie, au capital.
Nous voyons aujourd’hui comment se développe une société de douce tyrannie, avec ses lois ridicules, ses contrôles électroniques du contenu des réseaux sociaux, ces vidéosurveillances, ces CRS, gendarmes, ces policiers qui obéissent à leurs chefs, parce que c’est de cette obéissance aveugle qu’ils tirent leur pitance. Nous voyons triompher l’abolition des différences : celle des sexes, celles des peuples ; celle des générations ; nous voyons triompher l’iniquité du mariage homosexuel qui implique (et ses promoteurs le savaient pertinemment) le droit à avoir des enfants par tous les moyens ; nous voyons fleurir les sites de rencontres extraconjugales, la pornographie qui enchaînent tant de jeunes, le blasphème s’étaler en France à la une de la plus ignoble des publications qui fut jamais. Il n’y a plus que des interdictions, des normes, des principes de précaution ; le risque et l’imprévu qui faisaient le sel de la vie sont bannis de la Constitution. Et chaque individu peut se résumer à son numéro de sécurité sociale, en quoi il se rréduit pour une administration aveugle.
Nous avons le pouvoir de refuser ce monde de la pseudo-transparence, de la tyrannie du fisc, de la manipulation des médias, et du tout connecté.
Et si nous voulons une véritable Europe, puisque c’est bien de cela qu’il s’agit, refusons catégoriquement le modèle que nous présentent les politiques actuels, monsieur MACRON en tête. Nous ne voulons rien qui ressemble de près ou de loin à une grande foire d’empoigne économique ; nous ne voulons pas d’un système ou quelques grossiums agissant dans l’ombre prennent des décisions qui affectent la vie quotidienne de millions d’Européens. Au diable la BCE, l’Eurogroupe et les fonctionnaires de Bruxelles ! Tout cela a été admirablement analysé par Yanis VAROUFAKIS. On le dit gauchiste ! C’est faux. Il était simplement un humaniste qui ne se satisfaisait pas de voir les Grecs ses compatriotes fouiller dans les poubelles pour se nourrir (il s’agit là de ma part d’une image, qui traduit l’état d’extrême pauvreté dans lequel la BCE, le FMI et l’UE ont réduit la Grèce).
Je ne donnerai jamais ma voix à une Europe qui veut se construire par des moyens politiques et/ou économiques. Cela ne se peut. Mais elle peut naître vraiment par des moyens spirituels. C’est à quoi nous devons nous employer. Et ne doutez pas que les attaques multipliées contre l’Église catholique qui hélas a laissé pourrir en son sein des situations inacceptables n’ont qu’un seul but : empêcher la renaissance d’une Europe, mère d’une incomparable civilisation chrétienne.

mercredi 27 mars 2019

Mercredi 27 mars 2019. Mes chroniques : un système à bout de souffle !


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CHRONIQUE ÉLECTRIQUE.
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L’électricité va sérieusement augmenter.

Nous devons convenir qu’il faudra très sérieusement limiter nos consommations d’énergie. Le faire par la hausse n’est sans doute pas le meilleur moyen. Car la haute sera plus durement ressentie par les petits revenus. Il faut trouver de nouveaux modes de vie !

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CHRONIQUE DE NOTRE MALHEUREUSE PATRIE.
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Lire cet article ABSOLUMENT.

Oui, ce régime qui méprise les petits sans taxer les grands et est incapable de faire les réformes de fond qui permettraient de nous tirer (un peu) hors du gouffre, est épouvantable. Il est difficile d’en rendre responsable tel ou tel homme. C’est la pression sociale systémique et la manipulation essentielle du peuple par les médias payés par les grandes entreprises (publicité oblige) qui rend notre pays à la fois ingouvernable, et irréformable. Trop de courants contraires se combattent aux pieds de la misérable forteresse du pouvoir, perdue au milieu des flots de paroles et de bonnes intentions.

Une illustration du commentaire précédent.

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CHRONIQUE DE LA PERSÉCUTION DOUCE.
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On marche sur la tête !

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CHRONIQUE EN JAUNE.
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Un très bel article de C. GUILLUY.


Voir cette vidéo qui illustre le billet d’hier sur l’arrogance de ceux qui détiennent le pouvoir.


mardi 26 mars 2019

Mardi 26 mars. Note brève à allure europénne !


Ainsi que je l’ai dit à plusieurs reprises, le livre de Yanis VAROUFAKIS est absolument remarquable. On l’a diffamé, ridiculisé, vilipendé ; le fils de sa compagne a été menacé de mort ; les oligarques grecs (qui se sont bien remplumés après la démission de ce ministre des finances hors normes) ont eu sa peau, tous les banquiers : BCE, FMI, banques allemandes, banques françaises sont rentrés dans leurs sous, sans se soucier de la détresse des plus pauvres qui n’avaient pas plus de 200 euros mensuels pour vivre. Voici un extrait tiré des dernières pages du livre testament de Yanis VAROUFAKIS. Il nous livre un passage du discours qu’il a tenu en France, dans une campagne éloignée, lors d’une réunion où il eut la surprise de voir que la foule se pressait. Écoutez bien ce passage prophétique :

"Je suis ici parce que notre printemps d’Athènes a été écrasé, comme l’avait été en son temps le printemps de Prague. Mais je ne suis pas venu simplement vous demander de soutenir notre peuple qui ploie sous le joug. Je suis venu manifester le soutien et la solidarité du peuple grec à votre démocratie. Car c’est cela qui est en jeu. La démocratie française. La démocratie espagnole. La démocratie britannique, la démocratie italienne. La démocratie dans toute l’Europe. La Grèce était et reste le laboratoire du malheur où le pouvoir destructeur de la dette combinée à une austérité qui se contredit elle-même a été mise point et testé. La Grèce est le champ de bataille où la guerre contre la démocratie en Europe, contre la démocratie française, a été mise au point est testée. La Grèce n’a jamais été l’objectif principal de la troïka et de ses sbires. Leur objectif principal, c’est vous ! Voilà pourquoi je suis ici. Je suis ici parce qu’on s’apprête à vous faire subir le même sort que nous." (Discours de VAROUFAKIS dans la campagne française en été 2015.)
In
Yanis VAROUFAKIS.
Conversations entre adultes. Dans les coulisses secrètes de l’Europe. Traduit de l’anglais par Cécile DUTHEIL de la ROCHÈRE avec Abel GERSHENFELD.
Les Liens qui libèrent, Paris, 2017. (Page 479.)

Il est tout à fait impressionnant de voir que dès 2015, Yanis voyait que la démocratie britannique et son Brexit, la démocratie italienne et ses dirigeants élus légitimement, la démocratie espagnole et ses partis de gauche, et démocratie française devaient être défendues. Car les peuples s’étaient prononcés et il n’y avait plus qu’à exécuter leur volonté.

La crise actuelle des Gilets jaunes tombe sous le coup d’un autre constat de Yanis : le voici. C'est aussi une crise de la démocratie.

"C’est ce qui se passe lorsque ceux qui disposent d’un pouvoir sans frein perdent leur légitimité et leur assurance : ils révèlent le pire d’eux-mêmes. Gagner le débat intellectuel ou idéologique n’intéressait plus l’establishment ; il a donc eu recours au dénigrement et à des mesures punitives dont ils savaient qu’elles se solderaient par moins de prospérité et moins de liberté. Il a utilisé la force brute pour imposer des politiques que même Ronald REAGAN et Margaret THATCHER n’auraient pas défendues. Et lorsque la révolte a été matée, il a imposé aux vaincus des incantations performatives, comme notre MoU, puis a clos tous les forums où un débat ou une investigation critique aurait pu avoir lieu. En bref, il est devenu un establishment très antilibéral." (Ibidem, page 477.)

Oui le gouvernement a bien clos tous les débats spontanés , ceux qui foisonnaient sous les ronds-points qu'il a fait évacuer ; il a feint d'en organiser d'autres avec son grand débat national, en délimitant au préalable les questions qui pourraient être abordées. Mais n’oubliez jamais que nous avons perdu notre souveraineté sur notre énorme dette, et qu’un jour (qui a commencé) nous aurons à passer sous les fourches caudines de la maudite troïka.



lundi 25 mars 2019

Lundi 25 mars 2019. Note pas brève à propos de l'Europe et du mur de l'argent.


Voilà pourquoi je ne veux pas de cette Europe-là !
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L’EUROPE ET L’ASSERVISSEMENT DES PATRIES À LA FINANCE.
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"La troïka était née et avait grandi à Athènes, mais cette fois-ci elle s’apprêtait à aller à Paris pour contrôler le budget national français. La rigueur imposée à la Grèce n’avait rien à voir avec la Grèce. La menace révélée par Benoît [CŒURÉ ; un haut fonctionnaire français de la BCE] au moment où Michel [SAPIN] se récriait contre Wolfgang [SCHÄUBLE] n’avait rien à voir avec nos banques. C’était un signal que Wolfgang SCHÄUBLE envoyait à Paris : si la France voulait l’euro, il fallait qu’elle renonce à sa souveraineté sur ses déficits budgétaires. Tout cela découlait d’une même logique, une logique tordue qui endommagerait l’Union européenne à jamais, mais une logique. Une chose m’intriguait : la connivence entre Benoît et Michel qui se résignaient à l’asservissement du gouvernement français au moment où ils participaient à l’asservissement du nôtre."
In
Yanis VAROUFAKIS.
Conversations entre adultes. Dans les coulisses secrètes de l’Europe. Traduit de l’anglais par Cécile DUTHEIL de la ROCHÈRE avec Abel GERSHENFELD.
Les Liens qui libèrent, Paris, 2017. (Page 374.)
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IL FAUT BIEN COMPRENDRE…
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Il est évident qu’aucun gouvernement n’a envie de se mettre à dos les gouvernés. D’où vient donc cet acharnement du nôtre à imaginer des taxes et des impôts qui augmentent la pauvreté des plus pauvres ? La réponse est très simple. Nous avons des dettes énormes. Et ça ne plaît pas aux Allemands (enfin, à certains d’entre eux). Sortir de l’euro aurait, disent nos hommes politiques des conséquences terribles sur les échanges et le commerce. Fort bien. On voit en effet que sortir de l’Europe pose de très grands problèmes à la Grande-Bretagne.  Mais c’est la faute de la Grande-Bretagne qui n’a pas su anticiper la solution à apporter aux difficultés prévisibles du Brexit.
Les Anglais veulent se gouverner eux-mêmes. Je les comprends, et les approuve. L’Europe en son actuelle formule favorise donc les échanges, nous dit-on. Mais où vont donc les bénéfices tirés de cette conjoncture favorable ? Et pourquoi faut-il que le poids de la dette soit posé sur les épaules des plus modestes quand ils travaillent ? Pourquoi faut-il dilapider, en connaissance de cause, des milliards d’euros pour des fortunes placées à l’étranger et dont les propriétaires ne payent pas un centime d’impôts dans leur pays d’origine, des milliards d’euros pour payer des retraites à des milliers de centenaires algériens (ce dont la cours des comptes s’est émue), des milliards d’euros versés à des propriétaires de fausses cartes vitales, des milliards d’euros à des clandestins logés et nourris aux frais des plus pauvres alors qu’ils n’ont aucun droit légitime à bénéficier sans conditions de ces prestations. Non décidément, on ne peut pas accepter de faire peser sur les classes moyennes le poids d’une dette terrifiante, tandis que les grands groupes bénéficient eux, de la libre circulation des biens et des capitaux.
Non, définitivement non. Yanis VAROUFAKIS décrit minutieusement le processus qui a réduit à la misère le peuple grec, à l’exception des oligarques et de quelques hauts fonctionnaires, corrompus. Cet homme est d’une grande probité. Et je me moque éperdument qu’on le taxe de marxiste. Il aimait l’Europe ; il défendait la véritable démocratie ; on l’a diffamé, il s’est heurté à l’inflexible mur de l’argent, celui sur lequel s’est construit une Europe bien éloignée de ce que l’on rêverait qu’elle fût. Oui, le beau rêve est brisé !

Dimanche 24 mars. Mes chroniques : la grande trouille de l'oligarchie.


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CHRONIQUE EN JAUNE.
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Un président ne devrait pas dire cela.

Monsieur MACRON souhaite un prompt rétablissement à la septuagénaire de Nice, blessée pendant la manifestation, et aussi qu’il lui vienne "une certaine forme de sagesse". Cet homme de 40 ans ne peut donc s’empêcher de sermonner une femme qui pourrait être sa mère (elle a 73 ans). Quelle suffisance ! Quelle arrogance ! Si elle est blessée, c’est de sa faute ! Elle n’avait qu’à ne pas aller là où c’était interdit. En somme, là où c’est interdit, tout est permis, mais seulement aux forces dite de l'ordre ! C’est bien fait pour sa gueule !

L’avocat de la septuagénaire demande des excuses à monsieur MACRON.


Analyse remarquable du mouvement des Gilets jaunes.

Il y a un abîme infranchissable entre ces gens d’en-haut et le Peuple.

Acte XIX. Quelques réjouissantes photos.


L’oligarchie et la classe dominante voudraient nous faire croire que ce sont des terroristes !


Le fait qu’en deux lieux différents (au moins) on veut nous faire croire que les Gilets jaunes sont des terroristes n’est pas anodin. La chose a été pensée, supervisée et développée au plus haut niveau. Monsieur THIERS (Adolphe de son prénom) n’est pas mort !

La même classe dominante sanctionne les mal-pensants.


Et comme disait Napoléon Ier : on peut tout faire avec des baïonnettes, sauf s’asseoir dessus !


Les gendarmes se défendent à propos de l’acte XVIII.

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CHRONIQUE D’UNE INFAMIE.
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Parler de Verdun n’est pas obligatoire. On peut en parler. C’est tout.

Faut pas faire de peine à Angela ?

Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés. Maudits soient ceux font mourir les morts une deuxième fois.
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CHRONIQUE D’UNE ÉGLISE VIVANTE OU TÉMOIGNANTE.
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Paroles d’un vrai pasteur. Vive le père AILLET !


Rester fidèle, quoi qu’il en coûte.



dimanche 24 mars 2019

Samedi 23 mars. Note brève. Ne pas parler de Verdun, ça ferait réfléchir !


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ALAIN FINKIELKRAUT ET LA PREMIERE GUERRE MONDIALE.
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" « C’est au XIXe siècle que l’Histoire remplace Dieu dans la toute-puissance sur le destin des hommes, mais, comme l’écrit justement François FURET, c’est au XXe siècle que se font voir les folies politiques de cette substitution. » Ce qu’a pensé le siècle précédent, notre siècle l’a mis en œuvre. Déduire, cependant, celui-ci de celui-là, ce serait ériger l’idée en démiurge de la réalité et perpétuer ainsi l’emprise de l’Histoire. Ce serait, en outre, passer à côté de la grande ironie de notre temps, de son paradoxe proprement insoutenable. Si tant d’hommes, au XXe siècle, ont cru à l’Histoire, c’est-à-dire à l’irrésistible accomplissement de l’humanité, et si, par surcroît, les versions les plus radicalement antagonistes de cette Histoire ont pu déboucher sur des régimes similaires, c’est la conséquence d’un événement inaugural auquel il est à tout jamais impossible de prêter une signification véritable : la Première Guerre mondiale."
In
Alain FINKIELKRAUT.
L’humanité perdue. Essai sur le XXe siècle.
[Éditions du] Seuil, Paris, 1996.
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ET C’EST POURQUOI SANS DOUTE…
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...les grands manitous de la déséducation nationale ont décidé de supprimer la bataille de Verdun du programme scolaire d’histoire. Est-ce par ce que cet événement est incompréhensible, ou plutôt est-ce parce que la Première Guerre Mondiale est incompréhensible ? N’est-ce pas plutôt parce qu’elle incite à réfléchir aux conséquences d’un monde sans Dieu, un monde dans lequel l’Humanité s’auto-construit avec les conséquences qu’un tel rejet suscite ? Nazisme, stalinisme, maoïsme, Khmers rouges, dictatures militaires en Amérique du Sud, monstruosité de l’islamisme réduit à une interprétation purement politique du Coran… Car le Proche- et le Moyen-Orient ont été engagés dans cet enfer. Il n’y a qu’à écouter les rodomontades du Président ERDOGAN contre l’Australie, et le rappel de la bataille de Galipoli pour comprendre la genèse de e ces régimes islamistes..
Mais c’est qu’il ne faut pas trop faire réfléchir nos chères têtes blondes ou noires. Elles pourraient en effet se demander pourquoi ce sont des gouvernements de gauche qui ont lancé, en France, la guerre de 14, et la guerre de 39-45. Car c’est la pure vérité. 
Le pape Benoît XV, les princes de BOURBON-PARME, l’Empereur Charles d’Autriche, disciples du Maître, ont tout fait pour arrêter cette incroyable boucherie. On voudrait nous le faire oublier. Mais c'est la pure vérité.
Parodiant BRECHT, on pourrait dire qu’avec le laïcisme, « le ventre est encore fécond d’où ne cesse de sortir la Bête immonde. »


vendredi 22 mars 2019

Vendredi 22 mars 2019. Note brève : Bernanos et la crise dans l'Eglise


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BERNANOS ET LES SCANDALES DANS L’ÉGLISE.
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"On ne réforme l'Eglise qu'en souffrant pour elle, on ne réforme l'Eglise visible qu'en souffrant pour l'Eglise invisible. On ne réforme les vices de l'Eglise qu'en prodiguant l'exemple de ses vertus les plus héroïques. Il est possible que saint François d'Assise n'ait pas été moins révolté que Luther par la débauche et la simonie des prélats. Il est même certain qu'il en a plus cruellement souffert, car sa nature était bien différente de celle du moine de Weimar. Mais il n'a pas défié l'iniquité, il n'a pas tenté de lui faire front, il s'est jeté dans la pauvreté, il s'y est enfoncé le plus avant qu'il a pu, avec les siens, comme dans la source de toute rémission, de toute pureté. Au lieu d'essayer d'arracher à l'Eglise les biens mal acquis, il l'a comblée de trésors invisibles, et sous la douce main de ce mendiant le tas d'or et de luxure s'est mis à fleurir comme une haie d'avril. Oh! Je sais qu'en de tels sujets, les comparaisons ne valent pas grand-chose, surtout lorsqu'elles ne sont pas exemptes d'une pointe d'humour. Me serait-il permis de dire pourtant, afin d'être mieux compris par certains lecteurs, que l'Eglise n'a pas besoin de critiques mais d'artistes?... En pleine crise de la poésie, ce qui importe n'est pas de dénoncer les mauvais poètes ou même de les pendre, c'est d'écrire de beaux vers, de rouvrir les sources sacrées. 
In
Georges Bernanos (Frère Martin, in "La Vocation spirituelle de la France", Plon Paris, pages 222 et ss)
Envoyé au courrier des lecteurs du journal La Croix (livraison du 21 mars 2019) par Gérard Guillaume.
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COMMENTAIRES PERSONNELS.
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La crise qui secoue l’Église humilie tous ceux qui l’aiment et la voudraient sans taches. C’est oublier que l’Église est une réalité humano-divine et qu’elle est faite d’hommes pécheurs et peccables. Ce n’est pas un argument qui permettrait d’excuser les prédateurs sexuels, c’est un rappel, qui d’ailleurs ne concerne pas que l’Église mais toutes les réalités humaines.
Oui, je suis révolté ; oui, je suis humilié ; oui, je souffre de cet état terrible, jubilatoirement monté en épingles par des officines médiatiques qui ne sont pas toutes désintéressées à voir détruite l’œuvre du Christ. Mais, comme le note CHESTERTON, l’Église a surmonté cinq crises majeures, et voici la sixième qu’il nous faut aborder avec lucidité, courage, témoignage et sainteté. C’est le moment de redoubler de prières, de jeûnes et d’aumônes, c’est aussi le moment de prier pour que les yeux des contempteurs professionnels s’ouvrent sur des réalités splendides, ce tissu de charité éblouissant, qui chaque jour font le témoignage de la foi vivante.

jeudi 21 mars 2019

Jeudi 21 mars. Note brève sur le consentement à l'impôt.


Ce n'est un secret pour personne ! J'aime énormément Léon BLOY.
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LÉON BLOY PARLE DU PAIEMENT DE L’IMPÔT.
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"25. ―Paiement douloureux de nos contributions. Je ne me prive pas d’exprimer au percepteur mes sentiments vrais. Gracieuse assimilation de son guichet à un trou de latrines où l’on me forcerait de jeter le pain de mes enfants devenu ainsi le pain de Trouillot, l’apéritif de Pelletan ou le pantalon de l’abbé Combes !"
In
Léon BLOY.
Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne. II. 1902-1904.
(Pour faire suite au Mendiant Ingrat et à Mon Journal.) 7e édition. (Page 14 .)
Le Mercure de France, Paris, 1935. (Téléchargeable depuis BNF Gallica.) 
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COMMENTAIRES PERSONNELS.
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Il me semble que nous avons atteint en France les limites du consentement à l’impôt, et que bien des contribuables, surtout ceux des classes moyennes, et moyennes supérieures, pourraient jeter à la face de ces ministres (qui cherchent encore comment ils pourraient les tondre jusqu’à l’os, pour continuer leur petit commerce de boutiquiers de la politique), ces invectives de BLOY. Lui les adresse à Trouillot, Pelletan et au petit Père Combes !
Car n’en doutez pas, ils cherchent à taxer, à trouver de nouvelles ressources et sources pour financer leurs errements, y compris le moyen de taxer un carbone dont ils sont les principaux pourvoyeurs. Je trouve normal de payer des impôts. Je trouve absolument honteux la manière dont cet argent prétendu public, en fait notre argent, est dépensé, sans soucis d’épargne, sans idées d’économies, arrosoir percé qui arrose une clientèle électorale bien ciblée. Tout cela est indigne. Et pendant ce temps, on imagine des voitures électriques qui posent des problèmes écologiques insolubles tout en condamnent l’industrie nucléaire qui, elle, ne pollue pas (enfin pas trop, car il faudra bien démolir un jour les centrales). Il y a une solution, mais qui s’en soucie ? Elle consiste à utiliser l’hydrogène comme source d’énergie. C’est une source inépuisable, dont la consommation produit de l’eau recyclable. Mais il faut bien faire plaisir aux vendeurs d’éoliennes, Véolia en tête, qui détruisent les paysages, imposent une pollution visuelle et sonore absolument terrifiantes, et nécessitent des tonnes de béton pour leur installation et des millions d’euros pour leur suppression. Décidement, notre argent est bien mal dépensé.