jeudi 31 mars 2016

31 mars 2016. Nouvelles de la Résistance : à propos de ma chère Alsace, lettre ouverte d'un alsacien.

Cette lettre ouverte m'a été envoyée par un correspondant alsacien :


"Monsieur Richert,

La trufferie et la duperie n'ont décidément pas de limites.

Non content d'avoir directement contribué à supprimer l'Alsace de la carte, des manuels d'histoire, d'en avoir précipité la disparition, d'avoir privé les Alsaciens de toute représentation politique propre, voilà que vous voulez leur infliger un nom parmi Rhin-Champagne, Acalie et Nouvelle Austrasie !? Quelle honte !

Rhin-Champagne, association sans aucun charme, est un insulte faite aux Alsaciens, aux Lorrains et aux Ardennais, qui disparaissent, au seul bénéfice des Champenois. Drôle de conception de la démocratie et drôle de trait d'union d'Est en Ouest, qui biffe presque tout sur son passage, sauf la Champagne !

Austrasie signifie "Royaume de l'Est", ce qui sied assez bien à un petit roitelet, mais absolument pas à un territoire de la République, fut-il illégitime, comme l'est l'ACAL. Nouvelle Austrasie est à l'évidence une proposition "lorraine". Il en ira d'ailleurs du nom comme de toutes les décisions, les élus dits "alsaciens" devant systématiquement être mis en minorité dans votre assemblée, et vous le savez. Gageons que le gouvernement jacobin réfutera ce nom si peu... républicain.

Acalie, n'en parlons pas, un acronyme substantivé d'une laideur sans nom, qui est la négation-même de l'identité régionale.

L'ACAL est innommable, et ce qui ne se nomme pas n'existe pas, voilà tout ce qu'il faut retenir de cette pseudo consultation. Vous, vous ne juriez pourtant que par Grand Est, sans doute plongé dans un rêve mégalomaniaque. 

Si tant est que les populations de ces régions avaient volontairement décidé de s'associer, que ces régions avaient un minimum à partager - et l'Histoire, la vraie, par celle d'un coin de bureau de l'Elysée, leur aurait alors naturellement fait partager, mais ce n'est pas le cas, à part pour l'Alsace-Moselle - alors la région issue des précédentes aurait pu s'appeler "les Nouvelles Provinces-Unies", ce qui aurait été consensuel et aurait vraiment fait sens, en étant porteur de nouveauté et d'unité. Mais elles n'ont rien en commun, et le nom que vous aurez obtenu à vouloir jouer les apprentis-sorciers, pseudo démocrates avec votre consultation, pseudo démocratie participative, sera comme une tare de plus à porter pour votre "baronnie". Un grand échec pour vous donc, personnellement. Votre responsabilité est engagée.

Vous n'aviez pourtant que deux choses à faire, dont vous vous seriez honoré :

- la première, engager un recours devant le Conseil d'Etat, car la Région Alsace, en tant que personne morale, était fondée à le faire, avec toutes les chances de succès, mais vous n'avez rien fait car votre intérêt était ailleurs qu'en Alsace ;
- la seconde, accorder aux Alsaciens le référendum que près de 10 % d'entre eux demandaient légitimement par une pétition papier, car vous saviez qu'ils sont opposés à 85 % à la grande région, et que le Gouvernement français violait la Charte européenne de l'autonomie locale, comme cela va bientôt vous être rappelé, de façon cinglante, par le Conseil de l'Europe. Là encore vous n'avez rien fait, balayant d'un revers de la main 120 000 signataires de la pétition, avec un mépris sans nom ! Dire que le Président de la République a annoncé un référendum au sujet du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, sans qu'il ait été demandé par aucune des parties au différend ! Comment dans ces conditions encore tolérer que les Alsaciens n'aient pas été consultés, et ne le soient pas prochainement ?

Confortée par 46 des 47 Etats membres (hors la France) du Conseil de l'Europe, la cause alsacienne est pourtant autrement plus légitime que la cause catalane, par exemple, dont le processus d'indépendance est impossible aux termes de la Constitution espagnole. Les Alsaciens opposés à la réforme, qui étaient traités à l'envi de populistes, ne sont-ils pas finalement les vrais démocrates ? Cela doit vous faire réfléchir.

Il faut que les députés et sénateurs qui se disent Alsaciens arrêtent ce massacre identitaire de l'Alsace et des Alsaciens, et exigent unanimement de la part du Gouvernement français, comme l'a récemment fait Monsieur le Député Furst (merci à lui), un référendum, seul salut face à l'infamie que vous préparez aux Alsaciens. D'ailleurs, forts du rapport du Conseil de l'Europe, les Alsaciens seront fondés, fin mars, à ne pas reconnaître votre autorité ni votre droit à changer la dénomination de la Région Alsace. Votre mandat deviendra automatiquement indu, rendu illégitime par le droit international, un traité international régulièrement ratifié par la France, et d'autorité supérieure à la loi, et vous devrez en tirer les conséquences en démissionnant, car comment pourriez-vous encore vous regarder dans une glace ? D'ailleurs, le pouvez-vous encore ?

Tout Alsacien qui manifestera, état d'urgence ou pas, et qui sera inquiété pour cela pourra porter plainte devant la Cour européenne des droits de l'Homme, car son opposition à la fusion est déjà et sera on ne peut plus légitime.

[...]"


J'ai volontairement supprimé le dernier paragraphe en raison de son caractère agressif. J'ajoute d'ailleurs que les Alsaciens sont (un peu) responsables de leur malheur. Si les élus du Haut-Rhin avaient plaidé pour la fusion des deux départements en une région unique, à la suite de l'initiative de l'exécutif régional, la naissance de ce monstre à trois têtes aurait été impossible. 

samedi 26 mars 2016

26 mars 2016. Nouvelles de la Résistance : quand on se bouche les oreilles....

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Superbe office que celui des Ténèbres du samedi saint. A qui veut écouter, il révèle bien des choses sur la dignité humaine, sur le salut et sur la vie. Et nous sommes amenés à réfléchir sur la manière dont l'élimination du Dieu de Jésus Christ de la sphère publique, dans notre malheureuse patrie, a conduit celle-ci au bord du gouffre, au désespoir et à l'idolâtrie. 
Il convient donc de se pencher sur quelques extraits ce cet office matinal :
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1. Les citations du jour.
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De l'Epitre aux Hébreux 4, vv12-13 :

"Elle est vivante, la Parole de Dieu, énergique et plus coupante qu'une épée à deux tranchants; elle va jusqu'au point de partage de l'âme et de l'esprit, des jointures et des moelles ; elle juge des intentions et des pensées du coeur. Pas une créature n'échappe à ses yeux, tout est nu devant elle, soumis à szon regard ; nous aurons à lui rendre des comptes."

Du Psaume 4, v3 :

"Fils des hommes, jusqu'où irez-vous dans l'insulte à ma gloire,
L'amour du néant et la course au mensonge ?"

Du Psaume 63, v2 à 7 :

"Ecoute, ô mon Dieu, le cri de ma plainte ;
Face à l'ennemi redoutable, protège ma vie.

GArde-moi du complot des méchants,
A l'abri de cette meute criminelle.

Ils affutent leur langue comme une épée,
Ils ajustent leur flèche, parole empoisonnée,

Pour tirer en cachette sur l'innocent;
Ils tirent soudain, sans rien craindre.

Ils se forgent des formules maléfiques,
Ils dissimulent avec soin leurs pièges ; ils disent ""Qui les verra ?""

Ils machinent leur crime : ""Notre machination est parfaite ; 
Le coeur de chacun demeure impénétrable !""

Mais c'est Dieu qui leur tire une flèche ;
Soudain, ils en ressentent la blessure, ils sont les victimes de leur langue."
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2. Commentaires.
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Ce serait un grand blasphème que de se servir de la Parole de Dieu à des fins politiques ou idéologiques. Il n'empêche qu'à son écoute attentive, on sait que cette Parole engage nos comportements. Dieu, trinitaire, est relation pure. Nous sommes faits à son image. Nous sommes des êtres de relation. C'est bien dans nos relations à l'autre que nous avons à incarner la puissance de salut du Verbe.
Je vois venir les tenants de la laïcité à la française, qui n'est qu'une idéologie fondamentalement antichrétienne. Ils ne croient pas en Dieu disent-ils. Dieu n'existe pas. Soit. Ils nous racontent que KANT a définitivement prouvé l'impuissance de la raison à démontrer l'existence de Dieu. S'ils étaient simplement cohérents, ils devraient aller plus loin et dire, comme corollaire, que la raison est impuissante à démontrer l'inexistence de Dieu. Il en résulte que croire en Dieu ou n'y pas croire est une croyance, l'une valant l'autre.
Mais les disciples de Jésus ne sont pas dans la croyance ; ils vivent de la foi, laquelle est d'un tout autre ordre et est fondée sur la vie ininterrompue de communautés chrétiennes depuis deux millénaires, des communautés en butte aux persécutions, à l'esclavage, aux meurtres, aux tortures, aux assassinats. "Je crois aux témoins qui se font égorger" disait Pascal, et la sanglante actualité nous montre que nous pouvons croire aux témoignages des chrétiens égorgés et crucifiés, au Proche-Orient.
Le torchon qui s'appelle Marianne a osé faire une première page sur les Scandales de l'Eglise, son obscurantisme et son conservatisme.
Il faut croire que les rédacteurs de ce journal ont peu de culture ; voici quelques exemples : Copernic était prêtre qui a découvert que la terre tournait autour du soleil et a mis fin au géocentrisme ; l'abbé Spallanzani a découvert le rôle des spermatozoïdes dans la fécondation ; le grand philosophe Malebranche était oratorien, et sa philosophie est de toute première importance ; Gregor Mendel, le père de la génétique moderne, était moine ; l'expansion de l'univers est faussement attribuée à Hubble, en réalité, c'est un chanoine astrophysicien de Louvain qui l'a découvert, le Père Georges Lemaître (il était tellement obscurantiste qu'il a fait ses études à l'Université de Cambridge puis au Massachussets Institute of Technology) ; finissons par le Père Teilhard de Chardin, célèbre paléontologue et visionnaire scientifique. Bien entendu, je ne parle pas des jésuites qui, en Chine, on traduit en latin nombre d'oeuvres de philosophes chinois (dont CONFUCIUS) et traduit en chinois, comme l'a fait Matteo RICCI, des ouvrages mathématiques occidentaux.
Ne parlons pas de l'obscurantisme de Blaise Pascal, de celui de Péguy, de Bernanos, de Bloy, et de tant d'autres écrivains, savants, chercheurs qui fidèles à leur vocation de disciples et à leur vocation propre ont été les bons et fidèles serviteurs du Royaume.
Marianne  a commis une mauvaise action. Il n'y a rien à attendre de ce journal. C'est lui qui est ignorant, et infâme (au sens étymologique : peu digne de réputation). J'ajoute que lorsque que Madame la belle carnassière qui nous tient lieu de ministre de la déséducation nationale aura demandé pardon aux victimes des 25 pédophiles radiés l'an passé de l'éducation nationale, comme l'a fait avec courage et dignité le cardinal Barbarin pour les victimes de deux prêtres de son archidiocèse, on pourra enfin parler de justice au sens noble du terme. 

jeudi 24 mars 2016

25 mars 2016. Nouvelles de la Résistance. Les contradictions de l'islam ou l'impossible umma

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Plusieurs amis m'ont encouragé à produire quelques billets, quand il paraîtra utile de faire connaître une opinion susceptible de faire réfléchir. C'est le cas de cette citation du jour :
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1. La Citation du jour.
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En voici une que l'on doit au Père Pierre-Marie SOUBEYRAND (Comprendre l'Islam, risque ou défi ? Editions des Béatitudes, sans mention de lieu, 2010). Il a été Père Blanc au Maghreb et au Proche-Orient et en Afrique de l'Ouest. Il a été au contact des croyants de l'islam pendant 40 ans, après avoir été formé à ROME à l'Institut Pontifical d' Etudes arabes et islamiques. Il parle arable couramment.

"L'Umma [communauté des croyants de l'Islam formant une nouvelle réalité sociale et religieuse], malgré sa prétention à l'universalité, n'ouvre pas à un au-delà de l'expérience humaine ni à un dévoilement de l'invisible, mais établit une emprise sur les peuples, les cultures et les nations, en les rassemblant en une seule matrie, celle des soumis à Allah (muslimûn). Le califat y réussira partiellement pour une longue période de plus d'un millénaire. Mais sa chute en 1924 ouvre l'ère d'éclatement des nationalismes, sans parvenir jusqu'ici à réaliser concrètement ce rêve d'une humanité islamisée. Le but de l'Umma est terrestre et non eschatologique. ""La Umma elle-même, écrit A[ntoine ] MOUSSALI, que l'on traduit volontiers par communion est plutôt le rassemblement fusionnel des croyants dans le giron de l'unicité matricielle."" Aussi, aujourd'hui, il ne lui est plus possible de se réaliser dans tomber dans des formes extrémistes, voire du pouvoir au nom d'Allah. Ou bien elle risque de s'évader dans un islam virtuel ou dans un prêt-à-porter spiritualisé du Nouvel Âge, mais étranger aux masses musulmanes. L'islamisation n'est qu'une pseudo-communion, comportant le risque constant d'éclatements et de conflits, habituel dans toutes les formes de pouvoirs forts et arbitraires."
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2. Commentaires.
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Il convient de noter plusieurs choses. Pour autant que j'ai pu le savoir, il a été demandé au Père SOUBEYRAND de retarder la publication de son livre après les élections présidentielles de 2007. Il n'aurait pas fallu contrister les potentiels électeurs de monsieur X ou de monsieur Y. En second lieu, le livre est très équilibré, et il prône un dialogue authentique et respectueux avec les théologiens musulmans. Enfin, il souligne, de manière prophétique, et avant la création du pseudo-califat islamique et de l'Etat islamique, les conflits et les violences qui naîtraient au cas où l'on voudrait le faire renaître, et l'inévitable défaite d'une impossible restauration.
Si nos homme politiques avaient voulu simplement essayer de comprendre l'Islam en profondeur, ils en auraient vu et sa valeur religieuse et surtout ses limites, qui le rend incompatibles, s'il doit être vécu intégralement par les croyants, avec notre manière de vivre, de penser et de faire de la politique. Le Père SOUBEYRAND voit très bien que pour qu'il soit vivable par ses adeptes dans nos démocraties occidentales, il doit se dissoudre dans un islam virtuel à l'allure de New Age. C'est très précisément ce à quoi se refuse un nombre croissant de fidèles, et c'est ce qui rend la situation présente si instable et si dangereuse.

vendredi 18 mars 2016

18 mars 2016. Nouvelles de la Résistance : Souviens-toi, Libération ! Et ferme-là !

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J'avais décidé de ne plus rien écrire sur ce Blog. Mais la campagne menée par les média de gôôôôche contre le cardinal BARBARIN est d'une telle obscénité, d'une telle haine, et d'un tel mensonge que je ne puis m'empêcher de dire à monsieur MOUCHARD, alias Laurent JOFFRIN, grande "plume" de Libération, journal à la pointe du combat contre le Primat des Gaules : Ferme là espèce d'hypocrite, ou plus exactement, que ton journal la ferme ! Va voir dans les archives de ton torchon ce qu'il promouvait, oh ! certes il y a longtemps, en matière de pédopornographie ! 
En vérité, la campagne menée contre Mgr BARBARIN n'a qu'un seul but : dégommer un des rares évêques qui s'est opposé avec courage et publiquement au mariage homosexuel.





Rappelle toi Libération ce que tu publiais le 7 mai 1977. Et ferme-là ! Ferme ta gueule immonde et pleine de saloperies, Libération. (je prie mes lecteurs d'excuser l'indécence abominable de cette image ; elle montre à quel point d'abjection peuvent tomber les donneurs de leçons quand il s'agit des autres !)




Pour être tout à fait honnête intellectuellement, j'ajoute que j'ai cherché à vérifier que cette saloperie avait bien été publiée dans Libération. En commençant par chercher "Libération, 17 mais 1977", je suis tombé sur un article de Wikipedia, intitulé Discussion, ou l'auteur donne quelques références de la propagande faite par Libération en faveur des pédophiles. Il indique aussi qu'il a été amené à supprimer ou plutôt à modifier le paragraphe concernant cet aspect de la ligne éditorial du torchon. Mais il laisse les liens qui permettraient de retrouver les articles litigieux : voici ce que dit l'auteur du premier article de Wikipédia, mis en discussion et qu'il a été amené à "modifier" :

Il y a quelques jours j'ai enlevé la section suivante :
"En mai 1977, Libération publie un article faisant explicitement l'apologie de la pédophilie. "Naissance du "front de libération des pédophiles"" est un véritable acte de foi en faveur des pédophiles, qui constituaient une partie des lecteurs de Libération. L'article sera à nouveau publié le 1er mars 19791.
Pendant dix-neuf mois, Libération va publier des articles, dessins et photographies à caractère pédophile (entre autre dans l'édition du 5 novembre 19782). Le caractère choquant de ces publications entraînera des poursuites judiciaires !
Cependant, le 1er mars 1979, Libération publie fièrement "Les outrages de Libération"3, article qui relate ses démêlés avec la justice française. Une justice sclérosée et "bourgeoise", qui s'attaque injustement à un journal "novateur". Pour l'occasion, Libération republie une grande partie des articles et autres dessins qui ont défrayé la chronique !
En 1981, Libération publie un témoignage, "câlins enfantins", dans son édition du 20 juin. Un homme rapporte ses relations pédophiles avec une enfant, sur une durée de près de trois ans.
En 1982, Libération persiste et signe le 20 octobre. Hocquenghem écrit ceci : « La pédophilie n’a jamais été en tant que telle un délit dans le code pénal »4 ; la pédophilie ne serait donc pas répréhensible ?
L'histoire ne s'arrête pas là, car le 1er mars 2001, vingt ans après ces prises de position plus que controversées, le journal publie une apologie d'une éducation pédophile5, en soutien à Daniel Cohn-Bendit, pédophile notoire6."
On se demande pourquoi l'auteur a cru bon de supprimer cet alinéa, et sous quelle pression. Néanmoins il laisse les liens qui permettraient d'accéder aux articles qu'il mentionne. Or, curieusement, quand on essaye de les retrouver, il apparaît sur l'écran que l'accès aux archives est forbidden ! interdit.
La recherche de la source de cette ignominie sur Google conduit à deux revues qui semblent avoir repris à leur compte le dessin de Libération : Regards, d'une part, et Bazooka, de l'autre. On est donc amené à croire que Libération a tenté d'effacer les traces de son action en faveur de la pédophilie.