dimanche 31 décembre 2017

31 décembre 2017. Nouvelles de la Dissidence. La lumière luit dans les ténèbres !


-
Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
-
1. LA CITATION DU JOUR.
-
"[…]. Le pessimisme n’est pas la lassitude du mal, mais la lassitude du bien. Le désespoir ne consiste pas à se fatiguer de la souffrance, mais à se fatiguer de la joie. Une société commence à décliner, lorsque, pour une raison ou une autre, rien de ce qui la fait vivre n’opère plus : elle ne profite ni de ce qui la nourrissait ni de ce qui la guérissait, et ses prières sont sans ferveur. Une société parvenue à ce stade est hors d’âge, dirait-on, au point qu’il est difficile de parler de son déclin. Oligarchie marchande, sclérosée, momie racornie par les aromates et les bandelettes, Carthage, par exemple, fut-elle jamais jeune ? Toujours est-il qu’elle mourut […].
In
G[ilbert] K[eith] CHESTERTON.
L’homme éternel. 2e édition, 2e tirage (nouvelle traduction).
Dominique Martin, Bouère, 2012. (Page 163.)
-
2. COMMENTAIRES.
-
Dans ce passage, CHESTERTON explique de manière à la fois lapidaire et fulgurante, en prenant l’exemple de CARTHAGE, détruite par les Romains, comment décline une civilisation. Je me demande si notre civilisation occidentale post-moderne n’en est pas arrivée au même point que CARTHAGE. Rien ne semble plus faire vibrer ces peuples occidentaux, fatigués de la joie et parvenus aux bords d’un gouffre sans fond, celui du pessimisme. La joie de Noël ne fait plus vibrer les cœurs ; mais où a-t-on jamais vu que la perspective de déguster un chapon, une langouste ou une tranche de foie gras peut se substituer à l’allégresse qui envahit le cœur des bergers quand ils entendirent les archanges chanter la naissance de l’Enfant-Dieu ? Nous en sommes au point, dans l’espace public, dans les médias et dans les cercles des politiciens, à penser qu’il faut bannir les crèches des mairies, des rues et des émissions télévisuelles, quand des imbéciles ne viennent pas faire interrompre la projection d’un film qui racontent à des enfants subjugués la merveilleuse histoire de la nuit de la Nativité. Tous ces grossiums, tous ces politiciens, toutes ces élites se sont arrangés depuis des lustres pour nous empêcher de vivre ce qui faisait et notre joie et notre histoire. Ils vont disparaître de la scène du pouvoir. Je ne sais pas quand ni comment, mais je sais que cela se fera.
Grâce au Ciel, les peuples, même les plus âgés, gardent la mémoire de cette antique exultation de la Nativité, et le visages des enfants brillant d’étonnement devant une crèche vivante ou un chant de Noël, maintiennent envers et contre tout la petite flamme blanche qui nous arrache aux griffes de ces malheureuses élites apostates et laïcardes. Je suis, je le redis avec force, témoin d’une renaissance magnifique de la vie, de la joie, de la foi dans notre jeunesse. C’est proprement incroyable de savoir que tel jeune de 17 ans dit les complies tous les soirs, que tels autres servent la messe du soir en semaine, et que tels autres encore, préfèrent dire en communauté, le mardi soir, le chapelet que de préparer d’abord leur devoir sur table du lendemain ; ils sortent ragaillardis de la chapelle et se mettent au travail alors avec une ardeur couronnée du succès de ceux pour qui messire « Dieu est le premier servi ».
Et si les imbéciles qui savent tout mais ne savent que ça voulaient bien ouvrir les yeux sur le monde, au lieu de les ouvrir sur leur cerveau, ils comprendraient que le silence baignant les obsèques religieuses de Johnny à l’Église de la Madeleine est le premier coup de trompette qu’un invisible JOSUÉ a donné pour faire tomber les murailles d’une JÉRICHO désespérée.
C’est que les ténèbres n’arrêtent pas la Lumière.
-
3. REVUE DE PRESSE SOBRE ET RECUEILLIE.
-
Les deux dimensions de Noël.




-
Le sang des innocents continue de couler.



samedi 30 décembre 2017

30 décembre 2017. Nouvelles de la Dissidence. L'économisme contre l'existence !

-
Comment ne pas aimer cet anglais au robuste bon sens et à l’humour ravageur ? S’il n’avait pas existé, il eût été impossible de l’inventer. Il nous parle aujourd’hui de l’inanité et de la vacuité de l’économisme.
-
Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
-
1. LA CITATION DU JOUR.
-
"[…]. Que l’homme ne puisse pas vivre sans pain n’implique pas qu’il vive seulement de pain. Il lui est naturel de se préoccuper beaucoup moins des mécanismes économiques qui, lui procurant son pain quotidien, assurent son existence, que de cette existence elle-même, de l’univers où il s’éveille chaque matin, de la place qu’il y tient. Ce n’est pas sa subsistance qui le préoccupe le plus, mais son existence. Pour une fois où il se représentera clairement ce que lui rapporte son travail et ce que lui coûte sa nourriture, il lui arrivera dix fois de se dire qu’il fait beau, que le monde est bizarre, que la vie vaut d’être vécue, que le mariage n’est pas toujours rose, que les enfants sont gentils, mais que sa jeunesse était plus gaie, bref de méditer vaguement sur le mystère de la vie humaine. Ce que je viens de dire est vrai de la plupart des esclaves à gage de notre monde industriel qui, par son horreur et son inhumanité, a réussi à rendre réellement primordiale la question économique, mais l’est infiniment plus de la multitude innombrable de paysans, de chasseurs, de pêcheurs qui forment encore la plus grande partie de l’humanité. Même les cuistres qui font dépendre la morale de l’économie suppose l’existence. L’existence implique une foule d’interrogation mais, d’ordinaire, nous songeons plus souvent à son sens qu’à ses moyens. La preuve de ce que j’avance est simple, simple comme le suicide. Abolissez l’univers par l’imagination, vous abolirez du même coup les professeurs d’économie politique ; si vous avez décidé de mourir, vous n’avez plus besoin qu’ils vous apprennent comment vivre. Toutes les initiatives et toutes les décisions qui forment le cours de notre histoire ont eu ce caractère commun d’enrayer le cours purement économique des choses. De même que l’économiste peut se dispenser de calculer l’augmentation du salaire du suicidé, il peut omettre de calculer la retraite du martyr. Et de même qu’il est inutile qu’il calcule la pension du martyr, il est inutile qu’il calcule les allocations familiales du moine. Les plans de l’économie sont, à chaque instant, remis en question par le soldat qui meurt pour son pays, par le paysan qui laboure son champ, par le converti qui s’exerce à suivre les préceptes de sa religion, ce qui ne relève pas d’une comptabilité des moyens de subsister, mais d’une vision du sens de l’existence ― de ce que l’homme ressent au fond de lui-même quand il regarde à travers ces étranges fenêtres qu’on appelle des yeux, cet étrange spectacle qu’on appelle le monde."
In
G[ilbert] K[eith] CHESTERTON.
L’homme éternel. 2e édition, 2e tirage (nouvelle traduction).
Dominique Martin, Bouère, 2012. (Page 145.)
-
2. COMMENTAIRES.
-
Diverses enquêtes font apparaître que le peuple français est un des moins racistes du monde. Les imbéciles se précipiteront, cependant, pour déclarer racistes, xénophobes, islamophobes, et chosophobes, tous ceux qui estiment légitimes de défendre leur manière de vivre, leur façon de concevoir l’existence, l’amour de leur patrie, leur langue, leur culture. CHESTERTON explique cela admirablement et il annonce la déchéance définitive des économistes, de l’économisme et de tous les systèmes qui font de l’argent la clé, le point nodal de toute politique.
L’homme ne vit pas que de pain. Il en a besoin, sans aucun doute, et il y a bien longtemps que les philosophes chrétiens du Moyen Âge ont proclamé une vérité absolue : la grâce ne peut venir en l’homme si sa nature n’est pas satisfaite. Néanmoins le pain quotidien ne sert que de support matériel à la réflexion perpétuelle de l’homme sur sa propre condition. Quelle que soit, du reste, la réponse qu’il donne à la question de l’esprit, à celle de l’existence de Dieu. BACHELARD avait déjà dit que l’homme est un être de désir et de nécessité.
Que les plans de l’économie soient sans cesse remis en cause est amplement démontré par les faits. N’en prenons que quelques-uns qui concernent la manière dont la SNCF entend se moderniser : panne gigantesque à la gare Montparnasse pour cause d’informatique déficiente. Là, où jadis, des aiguilleurs vigilants auraient corrigé visuellement l’aiguillage des trains, une machine sans âme tombe en carafe et paralyse le trafic pendant 48 heures ; rebelotte à la gare de Bercy où l’on a vu une pagaille monstre et une foule en colère tenter de prendre d’assaut les trains pour lesquels des billets avaient été achetés : la défense de la SNCF est lamentable. En offrant aux voyageurs la double option du billet open et de la réservation, la SNCF a délibérément omis de prendre en compte le désir de vacances et d’évasion des Français. Il n’y a pas eu de surréservation, et pour cause, mais une non prise en compte de ce qui vient à l’esprit du plus petit enfant : quand on peut partir en week-end, surtout quand il est long, on en profite. Il y a eu de l’économisme (en fait un souci de dépenser le moins possible en engrangeant un maximum de clients). De nouveau, interruption relativement courte (2 heures) du trafic quelques jours plus tard à la gare Saint-Lazare. Il est évident que ces incidents sont liés à la manière dont cette grande entreprise est gérée : économisme d’abord, on verra après.
Il faut bien que nous comprenions un phénomène évident : notre manière de vivre matériellement est fondée sur une exploitation directe ou indirecte des pays pauvres. Nous refusons de payer au prix normal (donc plus chers) des biens et des services parce que nous sommes prisonniers d’une vision très économique de l’existence. Nous sommes peut-être en train de nous dessécher, de vendre notre âme et notre esprit aux marchands du temple, et pour ne plus penser à l’existence. Accepterons-nous indéfiniment la victoire des cuistres ?
-
3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE.
-
Une jeunesse courageuse !

-
Train et passage à niveau : troublante constatation.

-
Bienheureuse et vivante patrie.

-
Sur les origines de Jérusalem : à lire absolument.

-
Pas d’avenir pour le FN selon Robert MÉNARD.






vendredi 29 décembre 2017

29 décembre 2017. Nouvelles de la Dissidence. Le massacre des Innocents.

-
Admirable commentaire de CHESTERTON sur le massacre des saints Innocents dont nous fêtions hier le martyr.
-
Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
-
1. LA CITATION DU JOUR.
-
"[…]. Un souverain vassal de Rome, tributaire de l’ordre romain et sans doute romanisé jusque dans ses vêtements bien qu’il fut oriental, donne ainsi l’impression d’avoir été possédé par d’étranges esprits. L’histoire d’HÉRODE est connue. Inquiet d’un mystérieux rival, il ordonna, sur une simple rumeur, l’assassinat des nouveau-nés de son peuple, massacre digne des capricieux despotes asiatiques. Mais il n’est pas sûr que la place de ce crime parmi les étranges religions des hommes soit assez remarquée. Et pourtant, il jure avec les colonnes corinthiennes et les mosaïques romaines de ce monde superficiellement civilisé par la conquête. Un témoin saisissant le regard de l’Iduméen au moment où l’épouvantable projet s’emparait de son esprit aurait vu derrière lui, peut-être, une ombre gigantesque planant parmi les champs du ciel pour la dernière fois : la figure énorme, effroyable du MOLOCH des Carthaginois attendant son dernier tribut d’un souverain de la race de SEM. En ce premier Noël, les démons aussi festoyèrent ― selon leurs rites."
In
G[ilbert] K[eith] CHESTERTON.
L’homme éternel. 2e édition, 2e tirage (nouvelle traduction).

Dominique Martin, Bouère, 2012. (Page 191.)
-
2. COMMENTAIRES.
-
Chers lecteurs, mon commentaire sera d'abord un tableau, récemment restauré, un chef d’œuvre de Nicolas POUSSIN, Le massacre des saints Innocents ; on peut l’admirer au musée CONDÉ, au château de CHANTILLY.


Je sais que je risque d’être traîné devant les tribunaux en évoquant le massacre contemporain des Innocents dans le sein de leur mère. J’affirme que rien ni personne ne m’empêchera d’affirmer que l’avortement est un crime contre l’enfance et contre l’enfant. J’affirme aussi que le Créateur enveloppe de son manteau de miséricorde tous ceux que des hommes, perpétuant les sacrifices des Carthaginois, auront empêché de connaître la lumière du jour et la douceur des vents du Sud. Et je dis aussi qu’il ne revient à aucun être humain de porter un jugement moral sur les femmes qui ont accepté de tuer la promesse qu’elle portait en leur sein. Il convient donc de distinguer le fait (que la loi range aux magasins des droits quasi constitutionnels) et les personnes qui l’ont accompli. Mais demander cet effort aux imbéciles en quête des voix du monde pour s’assurer le pouvoir relève de la gageure. On peut toujours essayer. C’est ce que je fais.
Enfin, je termine par une question : de qui, de quel empire ténébreux, les promoteurs de l'avortement sont-ils les vassaux ?
-
3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE.
-
Une conférence à suivre :


-
La classe ouvrière trahie par la CGT.

-
Les crèches de Noël ont du succès.


-
Un emboîtement des amours !

-
Voilà des gens qui ignorent ce qu’est la common decency.

-
Affaire de LANGON (suite).


La mise au point est intéressante. Ce ne sont pas les enseignantes de LANGON qui ont demandé l’interruption de la projection du film. Mais qui alors ? Il semblerait que l’on ait identifié les interrupteurs… Mais on reste très discret sur leur origine et leur patronyme. Toutes les hypothèses sont donc permises. J’en profite pour présenter mes excuses aux enseignantes de LANGON que j’ai injustement taxées de bigote de la laïcité.


jeudi 28 décembre 2017

28 décembre 2017. Nouvelles de la Dissidence. Réalité extérieure et idéologie : on ne coupe pas un bras, mais on peut couper un sexe !

-
Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
-
1. LA CITATION DU JOUR.
-
"[…]. L’assurance chrétienne repose sur l’affirmation d’une réalité extérieure. Elle se fonde sur la certitude que le monde existe, que les choses sont et qu’elles sont vraiment des choses ― ce que dit aussi le simple bon sens. Mais le bon sens ne pèse pas lourd, l’histoire des religions le montre, quand le christianisme ne le protège pas."
In
G[ilbert] K[eith] CHESTERTON.
L’homme éternel. 2e édition, 2e tirage (nouvelle traduction).
Dominique Martin, Bouère, 2012. (Page 142.)
-
2. COMMENTAIRES.
-
CHESTERTON dit là quelque chose d’essentiel qui, pourtant, semble être sorti de l’esprit de la plupart des élites qui remplacent la réalité extérieure par des « réalités fantasmées », tout droit sorties de leur cerveau, c’est-à-dire par des idées. C’est ainsi que l’on remplace la réalité de la sexuation par une théorie fumeuse, dite du genre, qui ne s’appuie sur aucune autre réalité que celle qui a germée dans le cerveau de Judith BUTLER. Il est très rassurant de voir des bambins, filles ou garçons, qui ne savent parler qu’à peine, se comporter conformément à ce que dit la biologie, les premières avec une certaine douceur de mouvement, les seconds avec brusquerie. Je l'ai constaté pas plus tard qu'avant-hier en emmenant promener ma petite-fille au parc de jeux. On peut rappeler des faits scientifiques incontestables, comme les examens d’imagerie médicale qui montrent que le connectome (ensemble des connections neuronales) de l’homme n’est pas identique à celui de la femme, on peut rappeler qu’il y a des centaines de différences génétiques entre l’homme et la femme, rien n’y fait. Il apparaît que c’est la méchante société qui impose des comportements masculins ou des comportements féminins aux hommes ou aux femmes respectivement. Il convient de supprimer cette funeste oppression pour achever de libérer l'homme de ces chaînes épouvantables qu'est le sexe.
Entendons-nous bien. Il existe des dysphories de genre ; elles sont considérées comme des troubles qu’il convient de traiter comme le demande celui qui se sent femme ou celle qui se sent homme. Le cas est rare, mais j’en ai connus plusieurs, dont deux cas d’hommes désireux de devenir des femmes et qui ont fini par renoncer à se faire opérer, et ont gardé leur sexe, en s’en servant alors, croyez-moi, comme l’ordonne la nature… J’ai aussi connu le cas d’un homme devenu femme. Je ne suis pas certain qu’il (qu’elle) n’ait pas regretté de s’être fait opérer.
Comme le signalait un article dont j’ai donné récemment le lien, viendrait-il à l’idée d’un chirurgien d’amputer un être humain qui se plaint d’avoir un bras et désire s’en débarrasser ? Certes non… Mais on ampute bien des sexes.
CHESTERTON a raison : ces réalités extérieures sont là. Elle se donnent à nous. Le bon sens du peuple l’a perçu ; il ne se laisse pas mener en bateau par des imbéciles.. Et le triomphe des transgenres se célèbre surtout dans les quartiers chics, fortement gentrifiés ou boboïsés.
-
3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE.
-
Si vous ne pouvez lire qu’un article de cette revue, lisez celui-là !

-
Lettre de musulmans convertis au catholicisme au pape François.

-
Bonne analyse d’Élisabeth LÉVY.

-
Honneur à cette championne qui ne se couche pas devant les pétrodollars.

-
Vive la Hongrie, monsieur !

-
L’Europe, les bobos et l’islamisme !

-
Stupéfiant et tout à l’honneur des dirigeants égyptiens.




mercredi 27 décembre 2017

27 décembre 2017. Nouvelles de la Dissidence. L'impuissance de la libre-pensée.

-
Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
-
1. LA CITATION DU JOUR.
-
"[…]. Si nous étions de francs païens, au lieu de ruer dans les brancards du christianisme, nous rendrions un culte solennel à nos bienfaiteurs inconnus. Nous brûlerions de l’encens devant les statues voilées de ceux qui, les premiers, découvrirent le feu, construisirent un bateau ou domestiquèrent un cheval : ce serait beaucoup plus raisonnable que d’obstruer nos voies publiques avec des politiciens périmés en redingote de bronze. Mais c’est un signe vraiment étonnant de la force du christianisme que, depuis bientôt vingt siècles, l’art d’être païen et humain s’est perdu chez nous."
In
G[ilbert] K[eith] CHESTERTON.
L’homme éternel. 2e édition, 2e tirage (nouvelle traduction).
Dominique Martin, Bouère, 2012. (Page 71.)
-
2. COMMENTAIRES.
-
Cet extrait illustre de façon exemplaire l’esprit paradoxal du génial CHESTERTON. Il est tout à fait clair que les défenseurs de la libre-pensée, sont incapables d’autres actions que celle de faire supprimer la croix de Ploërmel ou la crèche de Béziers. Aveuglés par la haine du catholicisme (plus encore que par la haine du christianisme), ils trouvent normal de priver des bambins de la projection d’un film qui raconte l'histoire de la Nativité. Ils sont donc purement négatifs.
Mais qu’ont-ils à proposer qui puisse satisfaire le désir d’infinitude qui bouillonne dans le cœur des hommes ?
Ils ne sont pas païens. Ils n'encensent pas de nouveaux dieux, tout au plus des idoles, sans mettre dans leur culte le moindre sens du sacré. Ils se définissent contre le Dieu de Jésus-Christ et par rapport à ce Jésus dont ils ne sauraient voir les langes et les petits pieds dans la mangeoire de la grotte, sans pousser de hauts cris. Ils sont simplement et purement antichrétiens ; ils sont incapables de proposer une vision positive et rationnelle de l’homme ; ils peuvent, à l’occasion, en faire un dieu, mais ils ne l’adorent pas, sinon ils respecteraient tous les hommes, y compris les chrétiens, quitte à expliquer pourquoi ils croient qu’ils se trompent et proclamer qu’au panthéon des hommes, ils sont les plus petits des dieux.
C’est dans leur impuissance que se trouve vérifiée l’intuition géniale de René GIRARD. Depuis la mort du supplicié un sombre vendredi après-midi dans le grondement d'un tremblement de terre, depuis le matin de Pâques, il est devenu impossible de créer une nouvelle religion : il faudrait pour cela tuer d’innocentes victimes, et imaginer sur leur cadavres, des mythes, inventer des rites, des cérémonies en les proclamant nouveaux dieux. Des tyrans s’y sont essayés, en Chine, au Cambodge, au Proche-Orient et ailleurs : ils ne sont jamais parvenus à tuer le Vivant ; le sang de l’Agneau continue certes de couler, mais il est vainqueur pour l'éternité, et les misérables (au sens de pauvres) qui s’efforcent de proclamer sa mort sont renvoyés par les faits à l’obscurité dans lequel la Lumière venue en ce monde les a relégués définitivement.
-
3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE.
-
Faites ce que je dis, pas ce que je fais !

-
Folie humaine ! Misère de l’homme !

-
Les Chinois parlent de l’Europe.

-
Heureusement qu’il existe une information alternative.


Cela ne signifie pas qu’il faut y prendre tout au pied de la lettre, mais qu’il convient de considérer avec esprit critique, et parfois des pincettes, les informations qui nous viennent des sites « occidentaux ».
-
Effrayant !




mardi 26 décembre 2017

26 décembre 2017. Nouvelles de la Dissidence. Une version moderne du Plus près de toi mon Dieu

-
Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
-
1. LA CITATION DU JOUR.
-
"[…]. J’ai eu entre les mains le recueil de cantiques d’une société de morale humanitaire très soigneusement expurgé de tout élément divin, qui proposait une version très humanisée du cantique fameux : Plus près de toi, Humanité, plus près de toi. Je suppose qu’elle avait le plus vif succès dans le métro aux heures d’affluence ― Dieu sait pourtant si l’âme de notre prochain nous semble alors lointaine."
In
G[ilbert] K[eith] CHESTERTON.
L’homme éternel. 2e édition, 2e tirage (nouvelle traduction).
Dominique Martin, Bouère, 2012. (Page 87.)
-
2. COMMENTAIRES.
-
L’humour tout britannique de CHESTERTON fait mouche ! Je ne peux m’empêcher de penser à ces pieuses bigotes de la laïcité qui ont privé les enfants de leurs classes d’un dessin animé qui – Ô horreur – racontait l’histoire de Marie, de Joseph et de l’enfant Jésus. Je les imagine volontiers en train de chanter dans la cour de récréation la version modernisée de ce pieux cantique, dans des buts de rapprochement exclusivement humanitaires ! Mais… Mais… Ne dit-on pas que l’orchestre du Titanic jouait l’air de du Plus près de toi mon Dieu, tandis que s’enfonçait dans l’eau glacée de l’océan subpolaire le géant des mers, pour son premier et dernier voyage ? C’est qu’il y avait de l’affluence près des canots de sauvetage que tentaient de mettre à l’eau des marins effarés. Ce n’était pas le métro aux heures de pointe, mais ça y ressemblait, la panique en plus. Le bateau de la laïcité est en train de couler corps et biens, et pour les mêmes raisons que le pauvre transatlantique qui, sous les peintures rutilantes de sa coque, portait des inscriptions qui défiaient Dieu (le fait est parfaitement exact). Croyez-moi ! L’allégorie du Titanic et le naufrage de la laïcité sont l’illustration parfaite d’un épisode qui dispute le ridicule à l’odieux ; il disqualifie définitivement les imbéciles qui embouchent les trompettes du danger sans savoir que le danger n’est pas celui qu’ils croient annoncer mais bien celui de leur propre disparition au profit d'un fanatisme que leur aveuglement a permis de faire prospérer.
-
3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE.
-
Les enfants auront connu le fin mot de l’histoire, en allant à la messe de minuit.


et pas à cause des médias :

-
Un autre exemple de naufrage !

-
Sur les mères porteuses : une vidéo.

-
Des gens de cœur !

-
Robert MÉNARD a raison.

-
Vive la Pologne, monsieur !

-
Méditation en images sur le temps présent.





lundi 25 décembre 2017

25 décembre 2017. Nouvelles de la Dissidence. Bergers de Bethléem et institutrices de Langon.



-
Nous poursuivons la lecture de CHESTERTON. Il y a matière !
-
Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
-
1. LA CITATION DU JOUR.
-
"Or, énigme sublime, à Bethléem, le ciel est sous la terre. [CHESTERTON fait allusion à la naissance de Jésus dans une grotte.]
Il y a là la marque d’une révolution. Mais comment dire quelque chose d’adéquat ou de neuf sur ce renversement du monde ? Cette idée d’un Dieu en exil et bientôt hors-la-loi a bouleversé la conception générale du droit et des devoirs envers les pauvres et les exilés. À partir de ce moment, il faut le souligner, il n’y avait plus de place pour l’esclavage. Il pouvait y avoir et il y a eu, jusqu’à ce que l’Église eût la force de les libérer, des hommes légalement esclaves, mais il n’était plus possible de les maintenir en esclavage par simple commodité. Les individus prirent une importance qu’aucun outil ne peut avoir. L’homme cessa d’être un moyen ― l’outil d’un autre homme. À juste titre, la tradition chrétienne rattache le sentiment de fraternité populaire qu’engendre Noël à l’annonce faite par les anges aux bergers qui parlèrent face à face avec les princes du ciel. […]."
In
G[ilbert] K[eith] CHESTERTON.
L’homme éternel. 2e édition, 2e tirage (nouvelle traduction).
Dominique Martin, Bouère, 2012. (Page 184.)
-
2. COMMENTAIRES.
-
Je voudrais, que dis-je, je veux m’adresser à ces institutrices et instituteurs de LANGON qui ont fait interrompre la projection d’un film américain L’étoile de Noël, à laquelle ils avaient emmené des bambins à l’occasion de ce qu'ils appellent les fêtes, quand ils se sont aperçu que le film (mettant en scène, en dessin animé, des animaux) racontait l’histoire de Jésus, de sa naissance, des bergers.
Je me demande s’ils se sont interrogés sur la déception qu’ont pu ressentir ces enfants quand ils ont dû quitter le cinéma. Ils ont préféré suivre leur haine de tout ce qui est religieux plutôt que d’écouter ce que leur murmurait le cœur profond. Il y a là quelque chose de misérable, mais qui accomplit de manière éclatante les prophéties, notamment celles d’ISAÏE, dont la fameuse :"Un enfant nous est né, un fils nous a été donné ; l'insigne du pouvoir est sur ses épaules [il s’agit de la meurtrissure de la croix portée par Jésus montant au Calvaire], on l’appelle messager de Dieu" (Isaie 9,5), le non moins fameux passage du Prologue de Jean : "Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu" et l’épisode crucial de Bethléem : "il n’y avait pas de place POUR EUX à l’hôtellerie." Il n’y a pas de place pour lui dans le cœur de ces institutrices.
Oui, mesdames les défenseurs d’un laïcisme qui date d’un autre âge, vous avez considéré les enfants dont vous aviez la charge comme des outils, (utiles à votre propre promotion ?), et non comme des personnes : ils ont été littéralement les esclaves de votre sectarisme. Il se trouvera des inspecteurs et des recteurs pour vous féliciter, pour trouver admirable votre vigilance républicaine. Et vous rejoindrez triomphalement la cohorte de ceux qui ont chassé Marie sur le point de mettre au monde son enfant, l’enfant lui-même, et le robuste Joseph qui trouva cette pauvre grotte pour abriter sa famille.
Vous devriez avoir honte. Mais il ne semble pas que ce sentiment pour l’instant vous habite. Je vous plains de tout mon cœur. Mais je sais une chose : c’est que les enfants que vous avez frustrés de l’histoire de Noël, en chercheront la conclusion et s’interrogeront sur votre aveuglement. Un jour viendra, où grâce à eux, vous entendrez enfin le chœur des archanges !
-
3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE.
-
Tout de même, la presse en a parlé, sur des registres divers et avec des appréciations diverses ; mais elle en a parlé.