mardi 31 juillet 2018

Mardi 31 juillet 2018. Petite pause historique : Déjà en 1899


De temps à autres, chers amis, je vous donnerai quelques informations pittoresques et historiques, propres à faire réfléchir sur les événements récents et à les éclairer.
En mai 1899 (semble-t-il, car je n’ai pas retrouvé la date), le Petit Journal (voir https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j/date et
se lamentait comme il suit du développement des fumeries d’opium en France, et spécialement dans les ports, dont Toulon et Marseille.

"Jusqu’à ces dernières années, un vice épouvantable, spécial aux peuples et aux habitants de l’Extrême-Orient, tend de plus en plus à se répandre en France où nous n’avons cependant guère besoin de cette nouvelle calamité. Il est important de la signaler à l’opinion publique et d’en montrer les dangers. Le Petit Journal ne pouvait manquer à ce devoir patriotique. Cherbourg, Toulon et d’autres villes du littoral méditerranéen, Paris, même, possèdent maintenant des fumeries d’opium qui se cachent encore, comme honteuse de leur existence sur notre sol. Ce vice, si dangereux pour la santé physique, morale et intellectuelle pour notre race, a été importé en France par quelques fonctionnaires coloniaux qui l’ont pris à leurs administrés. Pour occuper leurs trop nombreux loisirs dans les postes lointains, ils ont pris peu à peu, par désœuvrement, l’habitude d’entrer dans ces repaires immondes où s’absorbent en fumée la folie. Dans les intervalles on voit les victimes de l’opium se traîner, le regard vague, éteint, la peau jaunâtre, comme séchée et collée aux pommettes des joues. L’heure du congé ayant sonné, on a espéré que le retour en France arrêterait l’œuvre du poison. Erreur !! L’habitude étant invétérée. D’abominables mercantis qu’une loi sévère devrait pourchasser impitoyablement ne demandent qu’à l’encourager pour en tirer profit. De là l’ouverture de ces fumeries d’opium clandestines. Notre vieille race déjà si affaiblie avait bien besoin de ce vice nouveau."
Rapporté par Jean CONTRUCCI dans la série Les nouveaux mystères de Marseille. Le secret du docteur Danglars, roman. Éditions Jean-Claude Lattès, Paris, 2004.
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COMMENTAIRES PERSONNELS.
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(a) Je vous invite, si vous en avez l’occasion, à lire les romans policiers de cet excellent auteur. Il ne cache pas ses sympathies socialistes, un tantinet anticlérical, mais il écrit fort bien, ses intrigues sont admirablement troussées et il restitue l’atmosphère du Marseille de la fin du XIXe siècle avec érudition et humour. De plus, il décrit l’effroyable condition des ouvriers employés par les chevaliers d’industrie de la bourgeoisie marseillaise, d’une manière juste. Et je sens le rouge de la honte me monter au front quand je pense que de telles choses ont pu se passer dans une société bourgeoise à laquelle, que je le veuille ou non, j’ai appartenu.
(b) Les choses n’ont pas changé. Marseille est depuis plus d’un siècle la plaque tournante du trafic de drogue. Le cannabis a remplacé l’opium (il semble qu’il y ait eu à Marseille des centaines de fumeries clandestines dans les années 1890, mais l’activité est restée longtemps vivace). Il est intéressant de noter le rôle des fonctionnaires coloniaux dans l’importation de l’addiction à l’opium dans les ports méditerranéens. À l’époque, les mêmes règlements de compte liquidait les trafiquants qui ne respectaient pas les règles du trafic !
(c) Il est un peu trop facile d’attribuer aux peuples d’Extrême-Orient, un vice que les Européens, anglais en tête, leur ont imposé, notamment lors de la fameuse guerre de l’opium : diantre, il fallait bien faire du fric sur l’opium indien produit en abondance dans les Indes victoriennes. C’est une tache indélébile sur l'Europe, dont ces peuples  orientaux sont en train de se venger, avec un semblant de justice.
(d) Aujourd’hui, l’auteur de cet article serait poursuivi pour avoir utilisé le mot de race. Et pourtant, le mot est juste, ou alors je ne comprends rien à la biologie, notamment aux différences entre génotype (unité foncière de la famille humaine) et phénotype (admirable diversité des apparences des hommes). Que voulez-vous quand un pouvoir politique est aux mains des imbéciles, il n’y a rien à en attendre.
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LIENS UTILES.
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L’Europe continue de se suicider !


Oui au dialogue grâce à ces musulmans venus au Christ.


Et deux petits coups de griffe pour JUPITER.



lundi 30 juillet 2018

Lundi 30 juillet. Nouvelles du pari bénédictin. L'inéluctable dérive de l'Etat ; le refus du parieur


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Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
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VOILA L’ÉVOLUTION INÉLUCTABLE DE L’ÉTAT.
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"Nouvelle forme de la puissance qui engendre un nouvel espace de connaissance. L’affirmation de l’État même lorsqu’elle n’est qu’en germe, dès lors qu’elle s’appuie sur ce fondement, c’est l’affirmation d’un savoir possible de la constitution de la société par elle-même. L’État est toujours secrètement athée. Il ne croit pas à l’œuvre divine. Il a de bonnes raisons de ne croire qu’à la sienne. Et s’il s’empare de la religion, c’est pour devoir finalement la détruire. Un jour il lui faudra l’abolir pour vraiment s’établir. Ni Dieu, ni nature au-dessus de lui, rien dans les lois de la société qu’il soit éternellement voué à respecter. Pas de limite à son droit à changer. Omnipotent et productif, il fait voir partout l’artifice et la marque d’une création dans la communauté humaine. Jusque dans le sujet humain : pas d’arrêt de la fabrication sociale sur une intangible nature psycho-anthropologique qui dicterait ses exigences à l’institution. L’homme de l’État ce sera l’homme nouveau. Sous l’effet de cette négation en marche de la nature, dans cet effacement de toute transcendance autre que celle de l’État lui-même, surgit un nouveau mode d’explication de la communauté politique. Le social en tant que tel devient pensable. L’État s’imposant radicalement à la société, impose une autre pensée du social."
In
Étienne de La BOÉTIE.
Le discours de la servitude volontaire. Texte établi par Pierre LÉONARD. Et
La Boétie et la question du politique. Textes de Félicité de LAMENNAIS, Pierre LEROUX, Auguste VERMOREL, Gustav LANDAUER, Simone WEIL et de Miguel ABENSOUR, Marcel GAUCHET, Pierre CLASTRES et Claude LEFORT. (Petite Bibliothèque Payot N°134.)
Payot et Rivages, Paris, 2002.
Chapitre Présentation de l’ouvrage par Miguel ABENSOUR et Marcel GAUCHET, Page 40
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CONTREPOINT D’UN ADMIRATEUR DE LÉO STRAUSS.
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"Léo STRAUSS (1899-1973) soutient que la philosophie antique et médiévale, sous les espèces de ce qu’il appelle « la philosophie politique classique », est généralement mieux à même de nous guider, de nous permettre de penser et de faire face aux choix décisifs de nos vies, que la philosophie moderne et contemporaine. Telle est l’opinion qui semble être celle de cet auteur étrange et déroutant, opinion qu’il s’est faite relativement tôt (dans les années trente du XXe siècle) et qu’il a conservé et approfondie tout le reste de sa vie. C’est assurément là une gageure, et cette opinion fait de lui le philosophe le plus singulier et le plus déroutant de l’histoire de la philosophie moderne. Il est étrange en effet de nier ce qui est tenu par tous les contemporains pour une évidence, à savoir que la philosophie « évolue » et que « naturellement » la philosophie d’aujourd’hui est adaptée à notre temps puisqu’elle en est issue. Par ailleurs, s’il est vrai qu’il a existé jusqu’au XXe siècle des partisans de la philosophie classique (en particulier le thomisme, mais où est-il encore sérieusement enseigné ?), aucun ne s’est avancé masqué comme STRAUSS derrière l’apparence d’un historien de la philosophie. Les partisans de la philosophie classique se sont présentés au cours des Temps modernes comme des défenseurs de l’ordre politique pré-démocratique (monarchiste, par exemple, ainsi Joseph de MAISTRE) ; or STRAUSS ne cache pas son souci de défendre la démocratie, en particulier la démocratie libérale moderne, contre la tyrannie et en particulier contre la tyrannie communiste. On peut donc être « démocrate » sans être « progressiste ».
In
Léo STRAUSS.
Nihilisme et politique. Traduit de l’anglais et présenté par Olivier SEDEYN. ("Rivage poche/Petite bibliothèque". N°460. Collection dirigée par Lidia BREDA.)
Payot et Rivages, Paris, 2004.
Texte de présentation (remarquable) d’Olivier SEDEYN, page 7.
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COMMENTAIRE PERSONNEL.
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Ma foi, je dois dire que je me reconnais très bien dans cette analyse de SEDEYN sur la philosophie, et sur les prétentions autoritaires, totalitaires, inhumaines de l’État, illustrées magnifiquement par les événements actuels, dénoncées par ABENSOUR et GAUCHET. J’ai étudié pendant un an, et avec une certaine ardeur, la philosophie thomiste. Cette étude m’a mis du plomb dans la tête, permettez-moi de vous le dire. Pour ce qui est de mon horreur de l’État, il n’y a rien de nouveau. Je ne cesse de la dire depuis l’ouverture de ce Blog. Ce qui ne veut pas dire que je rejette l’ordre politique. Je rejette le politique qui veut détruire tout ce qui ne plie pas aux manigances du Prince, nie l’ordre de la nature, et fait passer le fric (pudiquement appelé « économie ») avant l’homme. Je résume : je préfère obéir à Dieu qu'aux hommes. Je n'obéis à ces derniers que pour autant qu'ils servent le bien commun lequel ne se confond jamais avec celui d'une idéologie, d'un clan, ou de sociétés que je nommerai pas. C'est cela, me semble-t-il qui rentre dans le pari bénédictin : choisir de vivre d'une certaine façon, etiam in perilium.
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LIENS ÉDIFIANTS.
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Chronique des cinglés (suite, mais pas fin) !


Silence étourdissant des médias !


Les lunettes d’Alexandre ! Et tout et tout !




A lire et à diffuser largement cette analyse parfaitement rationnelle et factuelle.


et compléter par la lecture de La Cause du Peuple.


Philippe de VILLIERS parle de l’Europe macrono-libéro-mondialo-vendue, une Europe contre les Nations.


Donnez à une école du pari bénédictin !

http://www.ebse.fr/ (École hors contrat, qui ouvre à ALOXE-CORTON).


Et ma chère Eugénie BASTIÉ cite très pertinemment deux de mes auteurs préférés ! Merci à vous Eugénie.




Est-ce le début de la fin ?

dimanche 29 juillet 2018

Dimanche 29 juillet 2018. Nouvelles du pari bénédictin. Bien commun n'est pas bien particulier !


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Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
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L’ETAT MODERNE. CE QU’EN DISENT ABENSOUR ET GAUCHET.
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"[…]. Car l’État moderne, c’est l’État de l’idéologie, au sens vrai du terme, c’est-à-dire d’une explication de la société tout aussi imaginaire que l’explication religieuse, mais à la différence de celle-ci rendant compte de la société à partir d’elle-même. Avec l’idéologie, la raison de ce qui constitue notre monde commun, n’est plus à chercher qu’ici. Les causes du social sont toutes ramenées dans le social. L’État moderne, c’est l’État qui se libère de toute garantie extra-sociale et libère la société de toute justification extérieure. C’est en ce sens l’État de la toute-puissance, l’État qui peut s’assigner pour tâche la prise en charge d’une totalité sociale qui n’est plus que pour lui, qui ne dépend plus que de lui. L’État qui prétend ressaisir la société dans son ensemble, l’État tout-présent dans la société. L’État transformateur par excellence, l’État producteur de la société, et dans son expression dernière : l’État révolutionnaire."
In
Étienne de La BOÉTIE.
Le discours de la servitude volontaire. Texte établi par Pierre LÉONARD. Et
La Boétie et la question du politique. Textes de Félicité de LAMENNAIS, Pierre LEROUX, Auguste VERMOREL, Gustav LANDAUER, Simone WEIL et de Miguel ABENSOUR, Marcel GAUCHET, Pierre CLASTRES et Claude LEFORT. (Petite Bibliothèque Payot N°134.)
Payot et Rivages, Paris, 2002.
Chapitre Présentation de l’ouvrage par Miguel ABENSOUR et Marcel GAUCHET, page 7.
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2. CONTREPOINT DE LÉO STRAUSS.
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"Quel est le mobile qui sous-tend la mise en cause de la civilisation moderne, de l’esprit de l’Occident et en particulier de l’Occident anglo-saxon ?
"La réponse doit être la suivante : il s’agit là d’une protestation morale. Cette protestation vient de la conviction que l’internationalisme inhérent à la civilisation moderne, ou plus précisément, que l’établissement d’une société parfaitement ouverte qui est, pour ainsi dire, le but de la société moderne et par conséquent toutes les aspirations liées à ce but sont inconciliables avec les exigences fondamentales de la vie morale. Cette protestation vient de la conviction que la racine de toute vie morale est essentiellement, et par conséquent éternellement, la société close ; de la conviction que la société ouverte est vouée, sinon à être immorale, du moins à être a-morale : le lieu où se retrouvent ceux qui recherchent le plaisir, le profit, un pouvoir irresponsable, où se retrouvent en fait toutes les irresponsabilités et l’absence de sérieux."
In
Léo STRAUSS.
Nihilisme et politique. Traduit de l’anglais et présenté par Olivier SEDEYN. ("Rivage poche/Petite bibliothèque". N°460. Collection dirigée par Lidia BREDA.)
Payot et Rivages, Paris, 2004. (Page 36.)
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COMMENTAIRES PERSONNELS.
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Il me semble que le texte de Léo STRAUSS illustre parfaitement l’état politique du monde, et en particulier, l’état politique de notre patrie : recherche du plaisir, du profit, irresponsabilité du pouvoir, toutes les irresponsabilités et une ABSENCE DE SÉRIEUX. Monsieur BAYROU, surnommé « manche à air », a beau crier sur les toits que l’affaire BENALLA est instrumentalisée, il n’en demeure pas moins qu’elle illustre parfaitement l’analyse de STRAUSS.
Quant à l’attitude de JUPITER et de sa conception de l'État, elle est bien celle que décrivent ABENSOUR et GAUCHET : l’État dans lequel nous avons le malheur ontologique de vivre est l’État de la toute-puissance, et c’est bien cet état de la toute-puissance qu’incarne monsieur MACRON. Lui imputer la responsabilité de la chose n’est pas entièrement juste. Il n’a fait que porter à son niveau d’incandescence suprême, l’a-moralité de ce monde prétendu « ouvert », transparent, mondialisé.
L’homme du pari bénédictin croit au bien commun. Il accepte au nom de ce bien de faire les sacrifices matériels nécessaires pour assurer l’advenue de ce denier. Mais seulement l'advenue du bien commun, lequel ne se confond pas avec l'intérêt d'un clan.
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LIENS ILLUSTRATIFS ET COMMENTATIFS DE L’ACTUALITÉ.
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Mentez ! Mentez ! il en restera quelque chose. Est-ce bien vrai ?


La triple faute du Président ?


Mgr TURINI défend l’installation des croix contre les laïconnards de PERPIGNAN.



Le journal Marianne, marraine des Laïconnards ou bien de France Propaganda LGBT ?

On s’y perd dans le maquis des imbéciles.


Ora et Labora ou le succès des établissements hors contrat.


Une famille chrétienne.


Chronique des cinglés.


Et toujours les laïconnards, défenseurs acharnés de l’intolérance et de la liberté d’expression à sens unique.



samedi 28 juillet 2018

Samedi 28 juillet 2018. Nouvelles du pari bénédictin : parieur faites le bon choix !


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Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
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FESTIVALS ! FESTIVALS !
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C’est en pensant à Olivier PY, le très récent « honoré » par la légion dite d’honneur, le contempteur de l’archevêque d’Avignon, qui pour critiquer ce dernier invoque un Évangile qu’il ne cesse de ridiculiser, de défigurer et d’instrumentaliser, c’est en pensant, disais-je, au promoteur theâtreux du « genre », que s’adressent ces quelques lignes :

"Ce ne sont pas les intermittents du spectacle qui ont pris en otage les festivals de l’été, comme s’en plaignent les maires festivateurs, les cafetiers festivophiles, les hôteliers festivocrates et les festivaliers festivomanes ; ce sont les festivals qui avaient déjà été pris en otage, et depuis des décennies, toute énergie critique à leur égard, toute liberté de jugement et de langage à leur propos, et interdit jusqu’à la possibilité de contester leur bien-fondé. Ni l’« art » ni la « culture » ne saurait plus être l’objet d’un examen froid ; et encore moins les « artistes », pourtant ouvertement constitués en classe bureaucratique terroriste jouant à incarner le « spectacle vivant », et ne jouant que par là."
In
Philippe MURAY.
Moderne contre moderne. Exorcismes spirituels IV. Essais. Quatrième tirage.
Chapitre Les festivals ont bien eu lieu (page 128).
Les Belles Lettres, Paris, 2010 (pour la présente édition).
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CONTREPOINT INSOLITE DE Jean-Claude MICHÉA.
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"La plupart des études consacrées à ce sujet (essentiellement il est vrai dans les pays anglo-saxons) confirment, en effet, de façon très claire que les valeurs traditionnelles d’entraide et de solidarité ― celles que MARX lui-même (je renvoie ici aux travaux décisifs de Téodor SHANIN et de Kevin ANDERSON) avait fini par considérer, dans les dernières années de sa vie, comme l’une des plus indispensables conditions de la révolution socialiste ― sont encore massivement présentes dans les milieux populaires. Si l’on en doute, il suffit de se poser la question suivante : par quel miracle, en effet, les gens ordinaires ― dont la majorité doit vivre aujourd’hui avec moins de 2000 € par mois ― pourraient-ils faire face aux inévitables aléas de l’existence quotidienne (perte d’emploi ou chute dans la précarité, accident de santé, déménagement imposé par la politique libérale de « flexibilité », dégât des eaux ou cambriolage, réparation de la vieille voiture indispensable pour faire ses courses ou se rendre au travail, etc.) si ne subsistait pas, dans des proportions encore considérables, cette pratique traditionnelle de l’entraide et du « coup de main » ― entre parents, amis, voisins ou collègues ― qui constituent l’essence même de ce que MAUSS appelait l’« esprit du don » ? De toute évidence, l’idée désormais largement répandue dans le clergé universitaire selon laquelle « le peuple n’existe plus » relève beaucoup plus du wishful thinking de ceux qui ont personnellement tout à craindre de son réveil politique que de l’analyse objective du monde réel."
In
Jean-Claude MICHÉA.
Notre ennemi, le capital. Notes sur la fin des jours tranquilles. (Page 24.)
Climats/Flammarion, Paris, 2017.
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COMMENTAIRES PERSONNELS.
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Je ne suis pas sûr que Jean VILAR, le directeur inspiré du TNP, Théâtre National Populaire, se serait reconnu dans la programmation du festival in ordonnancée cette année en Avignon par monsieur PY. Jean VILAR voulait que le Peuple accédât à la culture la plus haute, et c’est lui qui redonnât le nom de TNP au Théâtre de Chaillot.
Oui, le Peuple existe. Et il se détourne avec raison de ces grands machins subventionnés créés à l'usage des bobos de Paris, plutôt qu’à son usage à lui. Le genre ? Il s’en moque. Quand un père de famille doit faire vivre trois ou quatre enfants, il ne soucie pas de savoir s’il endosse un rôle masculin ; il le fait et sa femme, qui travaille aussi de nos jours, fait de son mieux pour que ses enfants soient épanouis et heureux. Tout le reste est de la littérature, de l’irréel, du ridicule. Mais monsieur Olivier PY, pour qui vraiment le Peuple n’existe pas, ou n’existe plus, se moque du tiers comme du quart de ce que peut penser de lui ce qui n’existe pas. Il est subventionné pour moudre du vent et vendre une salade indigeste, pesante, démonstrative et finalement inintéressante ou peu intéressante (restons nuancé !).
Le vrai théâtre, en Avignon, a trouvé refuge dans quelques salles du of, peu nombreuses, où l’on peut voir les pièces des meilleurs auteurs, de SHAKESPEARE à IONESCO. Ce sont ces pièces-là que le parieur bénédictin doit aller applaudir.
Nous verrons bien de quoi monsieur PY accouchera l’an prochain ; le PYRE est à craindre.
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LIENS, MA FOI, ASSEZ UTILES.
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Attaquer l’Iran ? Mais c’est de la folie !


Pas mal comme analyse ; conséquences inattendues !




Pas mal non plus celle-là : elle aurait enchanté notre cher Léon BLOY.


Un adversaire à la taille de Georges SOROS, le pire ennemi des peuples et des patries.


En mémoire de tous les massacrés de la Révolution, le martyre du père HAMEL.


Belle illustration de la confusion des genres et d’un de mes récents billets !

https://www.christianophobie.fr/breves/le-puy-en-velay-contre-des-catholiques-les-gauchistes-perdent-la-boule

Voilà pour qui nos frères persécutés de Chine prient.






vendredi 27 juillet 2018

Vendredi 27 juillet 2018. Nouvelles du pari bénédictin. Si hauts que soient les trônes...


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Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
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MONTAIGNE PARLE DU POUVOIR.
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"Si, avons-nous beau monter sur des échasses, car sur des échasses encore faut-il marcher de nos jambes. Et au plus élevé trône du monde, si ne sommes assis que sur notre cul."
In
Michel de MONTAIGNE.
Édition présentée, établie et annotée par Pierre MICHEL. Préface d’ALAIN.
Tome III, Livre troisième, chapitre XIII.
Le Livre de Poche N°1397-1398.
Éditions Gallimard, Paris, 1965. (Page 366.)
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CONTREPOINTS DE Jean de La BRUYÈRE.
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"Que faire d’Egésippe qui demande un emploi ? Le mettra-t-on dans les finances, ou dans les troupes ? Cela est indifférent, et il faut que ce soit l’intérêt seul qui en décide ; car il est aussi capable de manier de l’argent, ou de dresser des comptes que de porter les armes. ‘‘Il est propre à tout’’, disent ses amis, ce qui signifie toujours qu’il n’a pas plus de talent pour une chose que pour une autre, ou en d’autres termes, qu’il n’est propre à rien. Ainsi la plupart des hommes occupés d’eux seuls dans leur jeunesse, corrompus par la paresse ou par le plaisir, croient faussement dans un âge plus avancé qu’il leur suffit d’être inutiles ou dans l’indigence, afin que la république soit engagée à les placer ou à les secourir ; et ils profitent rarement de cette leçon si importante, que les hommes devraient employer les premières années de leur vie à devenir tels par leurs études et par leur travail que la république elle-même eût besoin de leur industrie et de leurs lumières, qu’ils fussent comme une pièce nécessaire à tout son édifice, et qu’elle se trouve portée par ses propres avantages à faire leur fortune ou à l’embellir.
Nous devons travailler à nous rendre très digne de quelque emploi : le reste ne nous regarde point, c’est l’affaire des autres."

"La fausse grandeur est farouche et inaccessible : comme elle sent son faible, elle se cache ou du moins ne se montre pas de front, et ne se fait voir qu’autant qu’il faut pour s’imposer et ne paraître point ce qu’elle est, je veux dire une vraie petitesse. La véritable grandeur est libre, douce, familière, populaire ; elle se laisse toucher et manier, elle ne perd rien à être vue de près ; plus on la connaît, plus on l’admire. Elle se courbe par bonté vers ses inférieurs, et revient sans effort dans son naturel ; elle s’abandonne quelquefois, se néglige, se relâche de ses avantages, toujours en pouvoir de les reprendre et de les faire valoir ; elle rit, joue et badine, mais avec dignité ; on l’approche tout ensemble avec liberté et avec retenue. Son caractère est noble et facile, inspire le respect et la confiance, et fait que les princes nous paraissent grands et très grands, sans nous faire sentir que nous sommes petits."
In
Jean de La BRUYÈRE.
Les caractères. Présenté par Marcel JOUHANDEAU.
Le Livre de Poche, Classique, N°1478-1479.
Éditions Gallimard et Librairie Générale Française (pour le copyright), Paris, 1965. (N°10 et N°41, du chapitre Du mérite personnel. (Pages 50 et 62.)
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COMMENTAIRES QUI SE SUFFISENT À EUX-MÊMES.
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"Vous le savez: ceux que l'on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres; les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui veut être parmi vous le premier sera l'esclave de tous." (Marc 10, 42-44).

Il vous revient, chers lecteurs, de réfléchir à ces citations, et de voir à quoi, et à qui elles nous renvoient… Et, en tant que parieur bénédictin, faire profit de cet enseignement.
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LIENS ILLUSTRATIFS DES CITATIONS.
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Jupiter assume et provoque.


Et il contre-attaque (paraît-il).


Et assure sa sécurité.


Par tous les moyens !


Illustration des Caractères, N°41 du chapitre : Du mérite personnel.


jeudi 26 juillet 2018

Jeudi 26 juillet. Nouvelles du pari bénédictin. Muray et Gauchet répondent à France Propaganda LGBT

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Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.


TOUT LIRE !
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PHILIPPE MURAY REPOND A FRANCE PROPAGANDA LGBT.
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"Il y a une nouvelle innocence, une nouvelle forme de candeur, une manière moderne de s’étonner que tout ne soit pas encore tout à fait moderne, complètement moderne, moderne à cent pour cent et plus si affinité.
Il y a une expression à cet étonnement. Elle consiste à tomber des nues, à chuter verbalement de l’armoire ou de tout ce qu’on voudra en entendant quelqu’un proférer encore l’un ou l’autre des mille jugements, sentiments ou façons de voir qui furent considérés comme des banalités de base pendant des siècles et des siècles. Et qui, pour l’étonné moderne, ne sont plus du tout des banalités de base mais des énormités, voire des abominations, au mieux des signes de confusion mentale. Ainsi commence le nouveau millénaire : par un renversement des étonnements.
[…] Et comment s’emmêlait-il les pinceaux dans des propos confus ? [MURAY parle d’un comédien interviewé par un grand quotidien national lequel en faisant le portrait de l’interviewé déclare qu’il « s’emmêlait les pinceaux dans des propos confus »]. En prétendant que, pour les enfants « deux mamans ce n’est pas possible, qu’il faut un père ».
En effet. On ne saurait davantage s’emmêler les pinceaux dans des propos confus qu’en répétant de ces truismes qui remontent à la plus haute Antiquité. Ce n’est d’ailleurs pas qu’il remonte à la plus haute Antiquité qui rend ce truisme plus respectable pour autant ; mais enfin, celui-ci a au moins pour lui les évidences de la Nature et les affirmations de la Bible. On peut être contre, bien sûr, contre la Nature ou contre la Bible, et même contre la Nature et la Bible en même temps, mais alors ça fait beaucoup. Et il y a aussi la psychanalyse, qui ne dit pas autre chose que la Nature ou la Bible quand elle parle d’ « ordre symbolique », c’est-à-dire du père et de la mère nécessaires. Mais l’étonné nouveau se moque éperdument de la Bible comme de la Nature et de la psychanalyse, ces machins obsolètes. Ou plutôt, il s’étonne que quiconque puisse encore y faire référence et même allusion. C’est qu’il n’est pas né d’hier l’étonné nouveau, il est né d’aujourd’hui ; et il ne  comprend même plus ce qui s’est passé hier, ni ce qu’on y a pensé, ni qu’on ait pu y penser. Qu’on y ait pensé quelque chose d’autre que ce qu’il ne pense pas le jette dans des stupéfactions sincères. « Comment peut-on être pensant ? » […]."
In
Philippe MURAY.
Moderne contre moderne. Exorcismes spirituels IV. Essais. Quatrième tirage.
Chapitre Comment peut-on être pensant ? (Pages 428 et 429.)
Les Belles Lettres, Paris, 2010 (pour la présente édition).
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CONTREPOINTS LUMINEUX DE MARCEL GAUCHET.
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Marcel GAUCHET parle de l’antagonisme initial entre la République dite laïque et l’Église.
"En réalité, de par la nature même de cet antagonisme générateur avec la religion, il y aura toujours les deux voies possible pour la politique de l’autonomie. À côté de sa version libérale, à base de différenciation des ordres, ne repoussant la religion que le parti politique de l’hétéronomie [entendez par là de l’application des injonctions bibliques à l’ordre politique], elle aura de naissance comporté une version autoritaire, aspirant à la destruction de toute religion au nom de l’autonomie et tendant à l’absorption de l’existence entière des citoyens dans la politique au titre de la réalisation  de l’autonomie. […].
In
Marcel GAUCHET.
La religion dans la laïcité. Collections Folio, Série essais, N°394.
Gallimard, Paris, 1998. (Page 79).
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COMMENTAIRES PERSONNELS.
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Manifestement, dans sa virulente attaque contre Mgr CATTENOZ, France Propaganda LGBT n’accepte pas que l’on pense à  sa place, et, en matière de religion, a choisi la seconde solution, celle du totalitarise. Eh bien, nous disons très fermement à France Propaganda LGBT le mot de Cambronne.
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LIENS UTILISSIMES. INTÉRESSANTIS-SIMES, ET INTEROGATIFISSIMES !
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Analyse parfaitement juste.

(Si les médias sont adorés, chouchoutés, cultivés par les politiciens, c’est parce qu’ils sont de puissants outils de manipulation de l’opinion. Mais heureusement, il y a encore en France un peu de bon sens dans les hommes et femmes de notre peuple. Et ces médias ne survivent que sous perfusion, celle des subventions d’État à la « presse » [!!!].)

Paul VI a eu raison trop tôt.


Et toujours des infos sur l’affaire BENALLA.



(Merci et Bravo, monsieur DUPONT-AIGNAN.)


(Bonnes questions en effet. Pourquoi cette affaire sort-elle deux mois après les faits ? Pourquoi dans Le Monde qui fut l’un des plus fervents soutiens de monsieur MACRON ? Et pourquoi apprend-on que monsieur BENALLA était franc-maçon de la GLNF et qu’il vient d’en être exclu ?)

(Une interview imaginaire de Dominique PONCHARDIER.)

Et elles n’auront pas droit à une émission de France Propaganda LGBT !


Les cathos du Nicaragua n’y auront pas droit non plus !
Ils n’ont que ce qu’ils méritent, non ? Ils ont l’audace de préférer Jésus à monsieur le dictateur ORTEGA.


J’aime cette analyse qui rejoint celle des parieurs bénédictins !


Et puis un trait d’humour et un soutien à Mgr CATTENOZ.



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Je n'ai pas résisté !