vendredi 7 octobre 2022

BILLET DU 07 OCTOBRE 2022. DE L'UTILITE D'UN BLOG ?

 Chers amis, vous êtes peu nombreux à lire mes billets. Je m'interroge donc sur l'utilité de me donner beaucoup de mal pour toucher un public très restreint. J'ai abandonné l'idée arrogante qu'il était possible de changer le monde et le mode de pensée de la société. D'autres centres d'intérêt, comme la prière, la méditation et l'enseignement me sollicitent. J'arrête donc, et cette fois-ci définitivement dé rédiger un billet tous les jours. Inutile, chronophage et improductif.

Merci à ceux qui ont eu le courage ou l'amitié de me lire.

jeudi 6 octobre 2022

BILLET DU 06 OCTOBRE 2022. LE PARADOXE DE LA LIBERTE : INDIVIDU CONTRE ADMINISTRATION.

 "Car tel s’avère le paradoxe de la liberté selon les modernes : l’émancipation des individus de la contrainte primordiale qui les engageait envers une communauté supposée les précéder quant à son principe d’ordre, et qui se monnayait en très effectives attaches hiérarchiques d’homme à homme, loin d’entraîner une réduction du rôle de l’autorité, comme le bon sens, d’une simple déduction le suggérait, a constamment contribué à l’élargir. L’indéniable latitude acquise par les agents individuels sur tous les plans n’a aucunement empêché, mais au contraire a régulièrement favorisé, la constitution, à part et en sus de la sphère de l’autonomie civile, d’un appareil administratif prenant de plus en plus largement et minutieusement en charge l’orientation collective. Plus du tout sous le signe de l’imposition d’une loi extérieure, intangible, échappant à la prise des hommes puisqu’antérieure à leur volonté. Sous le signe, fondamentalement, de l’organisation du changement, de la maîtrise de l’évolution, de la définition de l’avenir — de la production de la société par elle-même dans le temps."

Marcel GAUCHET.

La démocratie contre elle-même. (Collection "Tel", N°317.)

Gallimard, Paris, 2002.


Nous avons dans cette analyse lumineuse d'un livre de première grandeur tout le drame de notre époque qui est en train de se jouer sous nos yeux. Le principe d'ordre ancien était féodal, puis il est devenu "ordinal"  en ce sens que l'on décomposait la société en ordre, doté chacun d'une fonction sociale, comme dans toutes les sociétés indo-européennes ainsi que l'a démontré magistralement DUMEZIL. Le seul principe d'ordre qui prévaut aujourd'hui n'est même plus celui du mérite puisque l'on voit comment le copinage, le magouillage, l'effarante manière de juger qu'a la justice en sont les éléments principaux, monnayés en normes de droit positif. Je n'ai pas envie de donner des exemples. Il y en a trop dans l'actualité. Et puis, pour des raisons qui me sont personnelles, je ne crois pas utile d'impliquer des personnes précises, alors qu'en réalité ce que nous voyons est le résultat de la neutralité axiologique de la politique, c'est-à-dire l'absence de tout aspect moral dans la détermination des normes du droit, et en vérité le fruit de la blessure originelle de l'homme, telle que la raconte le livre de la Genèse.

mercredi 5 octobre 2022

BILLET DU 05 OCTOBRE 2022. LE MONDIALISME EST IMMORAL...

 Cet extrait de l'ouvrage de Léo STRAUSS (né en 1899 et mort en 1973), Nihilisme et politique (Payot et Rivages, Paris, 2004) est époustouflant. En voici un petit extrait qui nous plonge au coeur même du problème politique européen actuel, un problème où l'Allemagne joue un rôle central.

"Quel est le mobile, dit Léo STRAUSS, qui sous-tend la mise en cause de l'esprit de l'Occident et en particulier de l'Occident anglo-saxon ?

"La réponse doit être la suivante : il s'agit d'une protestation morale. Cette protestation vient de la conviction que l'internationalisme inhérent à la civilisation moderne, ou plus précisément, que l'établissement d'une société parfaitement ouverte qui est, pour ainsi dire, le but de la société moderne et par conséquent toutes les aspirations liées à ce but sont inconciliables avec les exigences fondamentales de la vie morale. Cette protestation vient de la conviction que la racine de toute vie morale est essentiellement, et par conséquent éternellement, la société close ; de la conviction que la société ouverte est vouée, sinon à être immorale, du moins à être a-morale : le lieu où se retrouvent ceux qui cherchent le plaisir, le profit, un pouvoir irresponsable, où se retrouvent en fait toutes les irresponsabilités et l'absence de sérieux."

Et bien je crois que la protestation quasi-unanime du monde non occidental, et non anglo-saxon (voir l'actuelle Italie par exemple) trouve sa racine dans cette quasi certitude qu'il n'y saurait y avoir de monde juste dans une stricte neutralité axiologique (pas de règles morales en politique, rien que des intérêts et du droit positif qui assure à ceux qui l'édicte la permanence dans le pouvoir.) La mondialisation est immorale, l'amour de sa patrie est au contraire fondamentalement moral et repose sur des fondements moraux solides, et passablement transcendant. Merci à Léo STRAUSS. Il nous permet de comprendre (sans les excuser bien sûr) les arguments avancés par monsieur POUTINE pour conduire une guerre parfaitement injuste, elle-même fruit du mondialisme occidental.

mardi 4 octobre 2022

BILLET DU 04 OCTOBRE 2022. LE VACCIN DE LA CHARITE ET LE VACCIN CONTRE LA COVID 19.

 Si vous ne connaissez pas les ouvrages d'Alexandre JOLLIEN, je vous invite à vous les procurer sans tarder. Il y a de lui un petit livre tout à fait remarquable qui s'appelle "Vivre sans pourquoi. Itinéraire spirituel d'un philosophe en Corée". (Collection Points N°P4464, L'Iconoclaste/Edition du Seuil). A la page 40 de ce livre de réflexion, il y a ce paragraphe qui a retenu mon attention :

"Comme si se détourner du temps de nous-même nous permettait de reprendre notre souffle, de continuer. Mais il faut être terriblement libre pour soutenir gratuitement notre prochain sans vouloir le posséder ni en tirer quelque avantage. Un puissant vaccin m'y aide : (JOLLIEN cite ici Agostino GEMELLI, Le message de saint François d'Assise au monde moderne. P. Lethielleux, Editeur, Paris, 1935) 'La charité doit aplanir la différence de niveau entre celui qui mendie et celui qui donne, mais peu nombreux sont les donateurs qui savent se mettre au même niveau que les mendiants : et si du pain leur est donné et servi au nom du Seigneur, cela n'ôte point toujours au pain d'autrui son effroyable amertume'."

Vous l'aurez compris, c'est l'expression "vaccin", le vaccin de la charité qui m'a incité à vous faire part de ce passage. La vaccination qu'on nous a lancé dans la figure à l'occasion de la "pandémie" de Covid 19 ne me semble pas être le vaccin de la charité, mais le vaccin de l'argent trompeur. Il y a eu des volontaires bénévoles pour contrôler la validité des passes-sanitaires à l'entrée des restaurants ; il y a des médecins qui ont refusé de soigner des personnes non vaccinées ; il y a des infirmières etc infirmiers, des pompiers, du personnel soignant qui ont perdu leur emploi en toute charité politique, puisque c'était paraît-il pour leur bien. 

Nous vivons un régime politique où la neutralité axiologique est la règle (pas de référence à un système de valeurs morales), où seul compte le droit positif. Voilà un bien drôle de vaccin que ce vaccin qui n'a pas empêché le Président de Pfizer, "vacciné" quatre fois de faire au moins une Covid 19 si ce n'est deux. Voulaient-ils vraiment ne pas nous posséder les Olivier VERAN, les Jérôme SALOMON, les Martin HIRSCH ? Sont punis aujourd'hui les PERRONNE, les FOUCHE, les RAOULT, les PAVAN et j'en passe, des gens intègres et libres. Pour achever, en toute charité, de les discréditer, on va s'acharner à détruire la qualité scientifique de leurs travaux. Voilà donc un vaccin très charitable que ce vaccin au rendement juteux.

dimanche 2 octobre 2022

BILLET DU 03 OCTOBRE 2022. NE PAS CONFONDRE CREATION DE RICHESSE ET RENTE...



Je sais. Joseph STIGLITZ n'a pas bonne presse dans les milieux libéraux, néo-libéraux, et financiers. Je m'en moque complètement et j'approuve 99 % de ses propositions. Tenez, voici un constant qui figure page 25 dans son livre Peuple, pouvoir et profits. Le capitalisme à l'heure de l'exaspération sociale. Editions LLL, Paris, 2019.

"3. Il ne faut pas confondre la richesse d'un pays et celle de membres particuliers de sa population. Certaines entreprises réussissent grâce à de nouveaux produits que les consommateurs veulent acquérir. D'autres réussissent en faisant usage de leur pouvoir de marché pour exploiter les consommateurs ou leur propre personnel. Ce n'est qu'une redistribution de revenu, rien de plus : cette méthode n'ajoute rien de plus à la richesse globale de la nation. Le terme technique par lequel on la désigne est "rente". La "recherche de rente" est la tentative pour s'assurer une plus large part du gâteau économique national. La "création de richesse" est l'effort pour accroître la taille du gâteau. Les pouvoirs publics doivent cibler tout marché où il y a des entes excessives, car elles indiquent que l'économie pourraient fonctionner plus efficacement: elle est affaiblie par l'exploitation qui sous-tend ces rentes exagérées. Si on combat avec succès la recherche de rente, il y aura réorientation de ressources vers la création de richesse."

Il est évident que toute position monopolistique, notamment en matière d'information, est une situation de rente. Que le système Google ait réussi à étouffer toute concurrence dans les systèmes d'accès à l'information quelle qu'elle soit est une situation de rente. Je ne parle même pas de l'activité de censure dans les référencements des  items. Bien sûr, Google est utile. Mais le contraindre à orienter ses profits vers la création de vraies richesses, de nouveaux produits surtout, plutôt que de nouveaux et pléthoriques services, serait une initiative de salubrité publique.

BILLET DU 02 OCTOBRE 2022. J'AI PRIS DU RETARD.

 Pour des raisons personnelles, j'ai pris du retard dans la publication de mes billets. Reprise demain lundi.

mercredi 28 septembre 2022

BILLET DU 28 SEPTEMBRE 2022. REMETTRE LES PENDULES A L'HEURE

 Oh, je sais, le vicomte de BONALD a mauvaise presse. C'est un auteur polygraphe, sans aucun doute. Mais il ne ne dit pas que des bêtises, et sa réflexion est souvent profonde, parfois dérangeante, mais toujours intéressante. Dans sa Démonstration philosophique de la société, il dit ceci qui me paraît assez juste :

"Un des plus grands maux qu'ait à l'Etat et à la famille la révolution, a été d'inspirer l'ambition des places et des honneurs, disons mieux, la fureur de sortir de leur condition, à une foule d'individus heureux jusque-là dans la vie privée, tourmentée aujourd'hui par des désirs que la loi d'admissibilité générale ne leur donne ni les moyens ni l'occasion de satisfaire, et d'avoir ainsi encombré toutes les carrières de médiocrités mécontentes, inutiles à leurs familles, à charge à l'Etat, qui ne peut cependant laisser sans moyens de subsistance ce nombre immense de jeunes gens à qui l'éducation des arts et des lettres qu'ils ont reçue, presque toujours aux frais du public, ne permet plus de reprendre les travaux utiles et lucratifs de la maison paternelle. Aujourd'hui que les particuliers. ne sont plus assez riches ou assez généreux pour payer les chefs-d'oeuvre des arts, l'Etat, pour faire vivre les artistes, commande des tableaux aux uns, des modèles en plâtre aux autres, des projets de monuments d'architecture qu'on n'exécutera jamais, et se ruine ainsi pour faire éclore des talents malgré la nature, comme on fait venir en serre chaude des fruits qui n'ont ni couleur ni saveur. Les écoles ont tué ces études solitaires qui fait le génie, et qui le font à leur tour."

Nous manquons de chauffeurs de bus, de cuisiniers, de personnels de restaurants, de maçons, de plombiers, de couvreurs, tous métiers artisanaux qui firent et la fortune et le moyen de progression sociale de nombre de ces jeunes gens auxquels BONALD fait allusion. Tout détenteur d'un baccalauréat se voit prix Nobel, tout maître ès sciences, est déjà agrégé, et l'opinion publique n'a qu'un mépris muet pour ces métiers nobles et utiles à la société. J'ai passé des heures à regarder des carreleurs ou des peintres en bâtiments, ou des élagueurs, tout rempli d'étonnement et d'admiration. Ces deux passions, je dois le dire avec tristesse, m'ont déserté quand je vois un fonctionnaire des impôts (je salue toutefois leur courtoisie) qui applique sans le moindre état d'âme des règles idiotes où pour avoir dépasser le plafond de revenus d'auto-entrepreneur de 90 euros, il vous accable de 3000 euros d'impôts sur le revenus (sans pénalité pour raison de bonne foi). Cette histoire est authentique... J'en ai été la victime. 

Ce sont les effets de seuil paraît-il. Je ne me plains pas. Je fais partie des privilégiés, mais ces privilèges je les ai acquis par mon travail, et non par voie d'héritage. Je trouve normal de payer des impôts. Je préfèrerais qu'ils servissent à aider mes compatriotes plutôt qu'à loger dans des hôtels fort coûteux des familles entières venus clandestinement d'Afrique ou du Proche-Orient. Je ne vois pas pourquoi, citoyen Français, je dois me plier à la loi (ce que je fais de bonne grâce) mais n'ai pas le droit de dénoncer des libéralités qui nous ruinent et détruisent le tissu social national.

Les Maliens ne veulent plus de Français chez eux. Très bien. Ils ont raison. Nous, nous ne voulons plus de Maliens chez nous. C'est aussi simple que cela. Il est temps de remettre les pendules à l'heure et de de ne plus envoyer se faire tuer nos jeunes soldats pour des pays qui retournent à la violence et à la barbarie, et n'ont pas la moindre gratitude pour l'aide que la France leur a apportée avant qu'ils ne la chassent et la conspuent.

BILLET DU 27 SEPTEMBRE 2022. FOURNIR LES IMBECILES EN MECANIQUES POUR TUER.

 Dans Les grands cimetières sous la lune, BERNANOS décrit, magnifiquement, le scandale du  franquisme et de la collusion de l'Eglise espagnole (du moins de certains évêques) avec les pratiques les plus abjectes, les plus offensantes pour la liberté et la conscience humaine utilisées par les partisans du Caudillo. L'incipit de cet ouvrage capital et que vous devez lire, tant il est actuel, le voici :

"Ca vous embête de m'écouter parler si longtemps des imbéciles ? Eh bien, il m'en coûte à moi, d'en parler ! Mais il faut que je vous persuade d'une chose : c'est que vous n'aurez pas raison des imbéciles par le fer ou par le feu. Car je vous répète qu'ils n'ont inventé ni le fer, ni le feu, ni les gaz, mais ils utilisent parfaitement tout ce qui les dispense du seul effort dont ils sont réellement incapables, celui de penser par mêmes. Ils aimeront mieux tuer que penser, voilà le malheur ! Et justement vous les fournissez de mécaniques ! La mécanique est faite pour eux. En attendant la machine à penser qu'ils attendent, qu'ils exigent, qui va venir, ils se contenteront très bien de la machine à tuer, elle leur va même comme un gant. Nous avons industrialisé la guerre pour la mettre à leur portée. Elle est à leur portée en effet."

Ecrit à la fin des années 30, ce livre absolument extraordinaire, prophétique, et intemporel s'applique, comme un gant en effet, à la situation qui prévaut, notamment en Ukraine-Russie. Nous fournissons des canons, des missiles des bombes à l'Ukraine ; ils fabriquent des canons, des drones, des bombes des missiles en Russie. Tout cela pour aboutir à la destruction totale de dizaines de villes et villages dont la possession donne au propriétaire la sombre satisfaction de régner sur des ruines et de veiller sur des cadavres. Nous avons des dirigeants qui se comportent comme des imbéciles, de quelques côtés qu'ils soient. Et je n'entends pas beaucoup de voix crier avec désespoir que cette guerre fratricide n'aura ni vainqueurs ni vaincus, mais des cohortes entières de femmes habillées de deuil, pleurant qui un fils, qui un fiancé, qui un mari, sans compter les mères qui auront vu leurs bébés et leurs petits écrasés sous les bombes, chercheront un doudou, un habit, une traces de la chair de leur chair dans les décombres fumants de ce qui fut leur maison.

Nous ne pouvons que prier le Seigneur de faire descendre sont Esprit Saint sur quelques sages pour qu'ils mettent fin à ce carnage déshonorant pour l'humanité.


mardi 27 septembre 2022

BILLET DU 26 SEPTEMBRE 2022. SE DEPRENDRE DE SOI POUR RESISTER.

 Ce qui se passe en France et ailleurs et qui concerne les injures, les attaques médiatiques, ordinales, ou pénales contre ceux qui ne pensent pas bien, c'est-à-dire qui ne croient pas au vivre ensemble de populations hétérogènes et, au moins pour l'instant, inassimilables à notre manière de vive et de penser, ceux qui ne croient pas aux "vaccins" miraculeux, censés nous protéger contre un nouveau virus, ceux qui gardent assez de liberté intérieure pour condamner l'avortement ou le "mariage" de personnes de même sexe, ceux qui traitent madame MELONI de post-fascistes mais laissent bombarder à coups de cocktails Molotov des rassemblements politiques qui ne leur conviennent pas, ce qui se passe chez-nous, dis-je est proprement une atteinte insupportable à la liberté de penser, de dire, d'exprimer sa pensée de manière argumentée et rationnelle, c'est au sens strict du terme, un doux régime nazi.

Dans un livre remarquable de Pierre BAYARD intitulé "Aurais-je été résistant ou bourreau" (Editions de Minuit, Paris 2013), je trouve ceci qui a trait à la résistance aux nazis: 

"En cela, ces actes d'opposition - qu'ils soient le fait de héros ou de juste - ne se limitent pas à résister et à dire non. Ils impliquent à chaque fois une voie originale qui ne se présentait pas comme telle avant d'être inventée et qui fait après coup apparaître que le sujet disposait bien en réalité d'un choix, même si celui-ci était invisible.

"Mais cette ouverture des possibles ne peut conduire à rien si le sujet n'est prêt à rompre avec soi et à s'extraire du cadre qu'il constitue pour lui-même. Cet abandon prend souvent la forme d'un risque vital, mais implique surtout d'être capable de perdre quelque chose ce de ce que l'on est et de ce à quoi on tient. Cette création n'est donc pas seulement l'invention d'une action sans modèle, elle est aussi, pour une part, une ré-invention de soi."

Le Pr RAOULT a accepté de ne pas être accepté comme professeur consultant à la Faculté de médecine à l'instigation de Mr CREMIEUX, le Pr PERRONNE a accepté de perdre sa chefferie de service, Vincent PAVAN a payé de sa demi-solde universitaire et de sa suspension pendant un an de ses fonctions de maître de conférence, le Dr FOUCHE a été évincé de la Faculté de médecine de Marseille, Me Di VIZIO risque d'être radié du barreau. Ces personnalité ont préféré défendre la vérité des faits et les exigences de leur conscience. Mais, comme du temps de la collaboration, il s'est trouvé des magistrats, des médecins, des hauts fonctionnaires pour obéir à des injonctions injustes. Ces attitudes seront mises à leur débit jusqu'à la fin de leur carrière et de leur vie. Vive les hommes libres, vive les hommes debout.


lundi 26 septembre 2022

BILLET DU 24 SEPTEMBRE 2022. DES RICHESSES QUE L'ON NE PEUT PAS PERDRE.

 Figurez-vous que Léonard de VINCI ne s'est pas contenté de peindre et de concevoir des machines splendides. Il a aussi écrit des maximes que l'on peut retrouver dans une petit ouvrage charmant intitulé "Maximes, fables & devinettes" traduites de l'italien et présenté par Christop^he MILESCHI (Arléa, Paris, 2002). En voici une qui complète très bien mon billet d'hier :

"Il ne faut pas appeler richesses les choses que l'on peu perdre. C'est la vertu qui est notre vrai bien, et la vraie récompense de quiconque possède la vertu : la vertu on ne peut la perdre, elle ne no abandonne pas tant que la vie continue, au contraire des biens tangibles et des trésors matériels, qu'on ne détient que dans la crainte de les perdre, et qui souvent laisse celui qui les possédait contrit et humilié quand il s'en voit privé."

Nous avons de nombreux exemples de ces déconfitures : des hommes politiques connus, hôtes assidus des médias, se voient soudain privés de leur mandat, battus aux élections, et tout tristes. La tristesse cependant est souvent de courte durée dans notre régime qui récompense par des nominations extra-ordinaires les battus. Ne donnons pas d'exemples. C'est inutile.

Les seules richesses, en effet, que l'on ne perd pas, ce sont bien les richesses de la vertu. L'interminable cortège des pauvres qui ont préféré les pauvres aux honneurs illustrent dans le silence divin la grandeur de ces femmes et de ces hommes remplis de vertus.

BILLET DU 23 SEPTEMBRE 2022. DE L'INUTILITE DU STOCKAGE, DE L'UTILITE DU PARTAGE

Voici la  traduction admirable de la stance IX du Daodejing par Jean LEVI.

    "Cesse donc d'accumuler.
    Qui trop affûte émousse.
    Ces salles remplies d'or et de jade
        pourras-tu les garder des voleurs ?
    Cet homme riche et couvert d'honneurs
        s'attirera par sa morgue le malheur.
    S'effacer l'oeuvre accomplie
        est bien dans la manière du ciel."

Ce texte rappelle par certains aspects le texte de l'évangile du riche et du pauvre Lazare, en Luc 16, 19-31, dont je vous donne ici une illustration. Et je vous laisse le soin de lire ce passage terrible dans lequel le riche reste anonyme et le pauvre est nommé, et repose après sa mort dans le sein d'Abraham.


        



En des temps qui s'annoncent difficiles, il paraît bien inutile de stocker de la moutarde, du sucre ou des pâtes. Et il me semble indispensable de savoir partager le peu qui nous restera avec ceux à qui il ne reste rien.


samedi 24 septembre 2022

BILLET DU 22 SEPTEMBRE 2022. FANG FANG DEZINGUE L'ADMINISTRATION SANITAIRE DE WUHAN

On a peine à croire que les paroles dont je vais vous donner connaissance aient pu être écrites en Chine, en pleine pandémie de Covid-19, dans la ville de WUHAN, foyer, point de départ, source empoisonnée de tous les malheurs de la planète, en tout cas, de nombre de ses malheurs. FANG Fang, l'autrice de ces lignes est un écrivain réputé. Elle a occupé des fonctions importantes au sein de l'Association des écrivains. Mais FANG Fang a des yeux pour voir, une raison pour raisonner et une langue savoureuse pour décrire, une langue qui souligne certains aspects misérables de l'administration, parfaitement transposables à celle de notre malheureuse patrie.
FANG Fang a tenu un journal de bord des événements dont elle a été témoin à WUHAN depuis le début de l'épidémie et dès l'instauration de mesures draconiennes dont nous n'avons pas même l'idée. Dans cet ouvrage intitulé "Wuhan Ville close. Journal", traduit en français et publié aux éditions Stock en 2021,  FANG Fang, à la date du 25 janvier 2020 (La ville est déjà sous cloche depuis quelques jours), n'hésite pas à dire :

"Une administration qui ne permet pas la promotion des meilleurs éléments engendre des conséquences désastreuses ; des discours politiquement corrects mais creux, au détriment de la recherche de la vérité, à partir des faits engendrent des conséquences désastreuses : empêcher les gens de dire la vérité et les médias de rapporter la vérité engendre des conséquences désastreuses; et toutes ces conséquences, nous les subissons une par une. Mais voilà, Wuhan, première ville à être touchée, en a un désastreux avant-goût."

Il n'y a pas l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette entre l'administration chinoise (au début de la pandémie, car il y a eu de sérieuses mises au point après quelques semaines de flottement) et l'administration française. Monsieur SALOMON, monsieur VERAN, monsieur HIRSCH, l'ordre des médecins, madame Sibeth NDIAYE, les ARS, tout ce beau monde a pataugé dans la plus parfaite incohérence au début de la pandémie et a persisté dans de coupables erreurs. Et c'est pourquoi les hommes que l'on attaque sont précisément ceux qui ont dénoncé cette incohérence  : Les Pr RAOULT, PERRONNE (que des incompétents notoires se sont autorisés à juger, tel le Dr BLOUET, président du Conseil National de l'Ordre des médecins), les Dr FOUCHE, TOUBIANA, etc. sont traqués, jugés, poursuivis, démolis par ceux-là même qui devraient être condamnés pour leur incompétence.

Tout cela est misérable. J'ajoute une chose : je mets au défi un lecteur de me donner lé référence d'un article scientifique prouvant par la méthode de l'essai randomisé en double aveugle que l'hydroxychloroquine est inefficace pour lutter, dans les conditions définies par le Pr RAOULT (traitement précoce avec une dose d'attaque de 600 mg/j, associé à de l'azythromycine et du gluconate de zinc) contre la Covid 19.


BILLET DU 21 SEPTEMBRE 2022. ETERNEL FEMININ, MORTEL MASCULIN. LA BIBLE EXPLIQUEE A MADAME ROUSSEAU.

La scandaleuse promotion du transgenrisme, notamment dans les écoles, puise sa source dans la résurgence sulfureuse d'un néo paganisme qui n'a jamais cessé de ramper dans les demeures souterraines et les grottes de Satan. Philippe MURAY, dont vous savez que je suis un fervent lecteur, explique cela avec une puissance et une lucidité prophétiques :

"L'idée contemporaine et hyperfestive qu'il y aurait, en avant de nous et peut-être déjà parmi nous, un paradis transgenriste, par-delà les sexes différenciées, puise elle-même son apparence de légitimité dans le romantisme viral d'aujourd'hui (tout progressisme est romantisme). Et elle ne peut-être comprise en dehors d'une interprétation de l'époque présente comme tentative féroce autant que totalitaire d'effacer (et, cette fois-ci avec de sérieuses chances d'y parvenir) le fond biblique de ce qui a pu s'appeler civilisation. S'il y a un lieu, en effet, où cette différence qui est bien plus que sexuelle, se trouve marquée à jamais comme base de toute vie et condition de possibilité de toute humanité, c'est la Bible. Les maux que Dieu y promet à l'homme et à la femme après l'épisode du péché sont eux-mêmes extrêmement différenciés. A la femme sont annoncées la multiplication des peines de ses grossesses, des enfantements dans la douleur, un désir malheureux pour l'homme qui la placera sous son esclavage ; à l'homme de son côté, sont annoncés la peine du travail quotidien, la dérision des résultats qu'il obtiendra par rapport à cette peine, et, pour finir, son retour à la terre par la mort. Sous des "tuniques de peau" dont rien, dans le texte de la Genèse, ne dit explicitement qu'elles diffèrent, les destins respectifs de l'homme et de la femme se révèlent donc absolument divergents. Et c'est l'homme seul que Dieu semble vouer de sa propre volonté à la mort, qui est pour ainsi dire dans le texte biblique l'équivalent des grossesses multipliées de la femme.  Mais rien, en revanche, n'indique que la femme doive mourir, ni surtout qu'elle ait une connaissance directe de cette fin. La mort n'est pas programmée pour elle dans le châtiment de Dieu ; pas davantage que la procréation n'est inscrite dans les châtiments réservés à l'homme. Pour parler autrement, la mort n'est pas mentionnée dans le cahier des charges de la femme. La mort n'est pas de son domaine, ni de ses compétences. Dieu, de son côté, ne voit pas la mort de la femme ; et il n'en parle pas à la femme. Et on peut dire aussi que Dieu s'intéresse à la mort de l'homme, mais pas du tout à celle de la femme, de même qu'il s'intéresse au malheur féminin de la procréation, à cette peine en soi d'avoir à accoucher, alors qu'il n'accorde pas une seconde d'attention à l'homme en tant que père, ni à son futur rôle de nouveau père prenant un congé parental au moment de l'accouchement de sa femme pour changer les couches-culottes du lardon et participé dans la bonne humeur au rééquilibrage des tâches domestiques. Il y a en somme deux châtiments, deux programmes de peine très différents, non symétriques. Et ce sont ces deux pôles essentiels, qui, contre-investis, produiront plus tard l'embrouillement du plan de Dieu, comme il est dit dans le livre de Job, les "bavardages imbéciles" des mythes et des sectes, et encore, bien des siècles après, ce rééquilibrage des tâches domestiques qui n'est qu'une des dernières étapes de la disparition du mâle."

Je n'ai aucune illusion sur les réactions scandalisées des rééquilibreuses ou des hommes à moitié émasculés si ce n'est tout à fait, (conditions nécessaires qui leur donne le droit d'avoir des relations sexuelles avec leur femme ou leur campagne), à cette analyse. Elle repose sur une lecture attentive de ce texte fondateur qu'est la Genèse. Le mot "sexe" a pour étymologie seccare, mot latin qui signifie séparer. Alors je vais vous dire très clairement que si j'ai envie de me faire suivre des chipolatas sur mon barbecue, je le fera comme le mâle que je suis. Et je souligne au passage que la littérature fait de fréquentes allusions à l'éternel féminin, jamais à l'éternel masculin. Il doit bien y avoir une raison.

Il vous faut bien comprendre que la promotion du trangenrisme et de tout ce qui tourne autour du concept est un puissant moyen de détruire la volonté divine et le plan de Dieu pour l'Homme. Mais celui qui s'agite dans les ténèbres et la boue SAIT qu'il a déjà perdu le combat.




mardi 20 septembre 2022

BILLET DU 20 SEPTEMBRE 2022. QU'EST-CE QU'UNE CONSTITUTION ?

 Dans ses  Considérations sur la France, Joseph de MAISTRE, qui, contrairement à des idées reçues, n'est pas Français, mais sujet du roi de Piémont-Sardaigne, est un vrai Savoyard, a écrit ceci qui me paraît plein de bon sens :

"Qu'est-ce qu'une constitution ? n'est-ce pas la solution du problème suivant ?

Etant données la population, les moeurs, la religion, la situation géographique, les relations politiques, les richesses, les bonnes et les mauvaises qualités d'une certaine nation, trouver les lois qui lui conviennent."

La définition est lumineuse : le peuple français est de souche indo-européenne, son territoire géographique est l'extrême occident de cette immense territoire qu'est l'Eurasie, il a entretenu des relations amicales ou orageuses avec les puissances germaniques, néerlandaises, anglaises, espagnoles, et, par le moyen d'une construction artificielle et bancale, appelée Union Européenne, s'est trouvé contraint de nouer d'étroites alliances avec l'Allemagne dont la partie orientale a été et demeure peu amicale pour notre patrie, et qui s'est échinée depuis des années à détruire notre industrie nucléaire, dans laquelle nous étions les champions mondiaux. Les choses changent, heureusement, au gré du vent, ou plus exactement du gaz russe qui tend a rentrer dans la catégorie des gaz rares. Il ne vous a pas échappé que le chancelier allemand a déclaré qu'il ferait de l'armée allemande "la force armée la mieux équipée d'Europe". Bon, je veux bien. Mais ce disant, il parle bien de son pays. La France est un pays de tradition chrétienne. Il est donc incroyable, impossible et inacceptable d'installer des colonies de peuplement étrangers dans nos provinces (je pense à CALLAC).

Un peu plus loin dans son raisonnement, Joseph de MAISTRE a cette remarque succulente :

"On peut dire que, dans ce moment, l'expérience est faire; car le manque d'attention, lorsqu'on dit la constitution française marche : on prend la constitution pour le gouvernement. Celui-ci, qui est un despotisme fort avancé, ne marche que trop (sic) ; mais la constitution n'existe que sur le papier. On l'observe; et les outrages que ses maîtres lui adressent sous les formes du respect, sont bien propres à le guérir de ses erreurs".

Je crains que nous ne soyons arrivés à ce point où la violence faite au bon sens (réformer les retraites par amendements, créer par l'arbitraire du prince un Conseil de la Refondation dont le caractère pseudo constituant est transparent, éjecter les médecins, les infirmières, les pompiers non vaccinés, sans traitements, sans droits de travailler sont des atteintes incroyables aux libertés les plus fondamentales. Et je mets au défi les plus savants médecins de plateaux de prouver quoi que ce soit sur l'efficacité réelle de la vaxxination contre le Sars-Cov2.


Enfin, détail piquant, mais en juste retour des choses. le Royaume-Uni et les Etats-Unis ne sont pas en mesure de fournir à l'Australie les fameux sous-marins atomiques. La coalition de ces trois pays "amis" est un fiasco et en 2030, l'Australie n'aura plus de sous-marins opérationnels... à moins que par un revirement inattendu, la susdite se retourne vers nous qui sommes à même de lui fournir dans les délais les sous-marins classiques, voire à propulsion nucléaire. Il n'est jamais bon de tromper des prétendus amis et de leur mentir.




dimanche 18 septembre 2022

BILLET DU 18 SEPTEMBRE 2022. LA VERITABLE NATURE DE L'ETAT MODERNE... LE TOTALITARISME

 Depuis toujours je me demande ce qui légitime le pouvoir de l'Etat, j'entends d'un Etat moderne quel qu'il soit. J'ai trouvé un début d'explication lumineux dans la présentation que font Miguel ABENSOUR et Marcel GAUCHET du fameux Discours de la servitude volontaire d'Etienne de la BOETIE. Je vous jure que la lecture de ces quelques lignes achève de me convaincre de l'illégitimité totale, absolue et définitive de ce que nous appelons "Démocratie". Il vaut la peine de réfléchir à ce que disent ce deux penseurs :

"Car l'état moderne, c'est l'Etat de l'idéologie, au vrai sens du terme, c'est-à-dire d'une explication de la société tout aussi imaginaire que l'explication religieuse, mais à la différence de celle-ci rendant compte de la société à partir d'elle-même. Avec l'idéologie, la raison de ce qui constitue notre commun, n'est plus à chercher qu'ici. Le causes du social sont toutes ramenées dans le social. L'Etat moderne, c'est l'Etat qui se libère de toute garantie extra-sociale et libère la société de toute justification extérieure. C'est en ce sens l'Etat de la toute puissance, l'Etat qui peut s'assigner pour tâche la prise en charge d'une totalité sociale qui n'est plus que pour lui, qui ne dépend plus que de lui. L'Etat qui prétend ressaisir la société dans son ensemble. L'Etat transformateur par excellence, l'Etat producteur de la société, et dans son expression dernière : l'Etat révolutionnaire."

Et, un peu plus loin : "(...). L'Etat est toujours secrètement athée. Il ne croit pas à l'œuvre divine. Il a de bonnes raisons de ne croire qu'à la sienne. Et s'il s'empare de la religion, c'est pour devoir finalement la détruire. Un jour il lui faudra l'abolir pour vraiment s'établir. Ni Dieu, ni nature au-dessus de lui, rien dans les lois de la société qu'il soit éternellement voué à respecter. Pas de limite à son droit à changer. (...)."

Les contraintes de toute sortes imposée à l'exercice de la pensée, du droit à de réunir, du droit des parents à enseigner leurs enfants, les lois sur l'avortement et bientôt sur l'euthanasie illustrent le pouvoir sans limite que s'assigne l'Etat, sans aucune légitimité autre que celle d'un vague adoubement par une minorité de citoyens dépourvus de tous moyens de peser sur leur vie par des actes et des choix libres.  

samedi 17 septembre 2022

BILLET DU 17 SEPTEMBRE 2022. LA GAUCHE HASHTAG

 Je suis toujours très étonné de constater que ce sont les métropoles, dans lesquelles vivent nombre d'élites, ou de ces gens qui l'on appelle "élites", qui votent à gauche : NANTES, LILLE, PARIS, RENNES, BORDEAUX, MARSEILLE, STRASBOURG, GRENOBLE, entre autres, ont des maires qui pratiquent de curieuses ségrégation entre partisans du vélocipède, et partisans de l'automobile, amoureux de la viande rouge et dévoreurs de haricots verts,  entre défenseurs du burkini et critiqueurs de la laïcité. On n'en finirait pas de souligner ces contradictions qui soulignent à quel point de déraison en sont arrivées les classes dominantes.

Jean-Christophe GUILLUY nous donne une assez jolie explication de ces contradictions qui ne sont qu'apparentes. (Le crépuscule de la France d'en haut. Flammarion, Paris, 2016.)

"Le modèle mondialisé, dit-il, a édifié ses citadelles. Protégées par le mur de l'argent et de l'entre-soi, les classes supérieures peuvent profiter pleinement des bienfaits de mondialisation. Et ce d'autant plus que, à l'écart de la France périphérique, elles en ont oublié jusqu'à l'existence d'une France populaire et majoritaire. Une existence que le monde médiatico-politique ne risque pas de leur rappeler, tant il est conforme aux représentations des classes supérieures. Cette société de l' "ouverture au monde" est en réalité un petit monde ferme. Sûres de leurs choix économiques et sociétaux et de leur supériorité morale, les nouvelles classes urbaines fabriquent l'essentiel des représentations et du discours unique. Paradoxalement, c'est au moment où elles deviennent hégémoniques, en occupant l'ensemble de l'espace politique, universitaire ou médiatique, qu'elles perdent leur légitimité auprès des classes populaires, c'et-à-dire de la majorité. Le discours de la classe dominante n'a plus aucune prise sur le réel, il fait apparaître une France privilégiée, mais hors sol, une "France du vide". Produits des métropoles embourgeoisées, les "mouvements sociaux d'en haut" sont une parabole d'un monde fermé et vide."

Cette analyse est d'une pertinence absolue. Aujourd'hui les journaux télévisés se désolent ! Quoi, les contrôleurs aériens font la grève. Près de mille vols sont supprimés. C'est un scandale. Mais qui est frappé vraiment par cette grève, hormis quelques familles qui se préparaient à rentrer chez elles, mais avaient trouvé le moyen de faire un long voyage en avion, si ce n'est les hommes d'affaires, les ingénieurs internationaux, ou les personnes importantes. C'est évidemment dommage pour les familles empêtrées dans une longue attente. je n'en disconviens pas. Mais que dire de ces villages et bourgs qui doivent contraindre leurs habitants à faire dix, quinze ou vingt kilomètres, sans moyens de transport en commun pour  consulter un médecin ou voir un dentiste ? Comment ne pas voir qu'il y a des choses inacceptables pour nos concitoyens, l'aide inconditionnelle aux immigrants clandestins étant la face émergée des scandales en tout genre ? Que dire de ces millions d'euros déversés sur les cabinets de conseil ? La politique est certes l'art du possible, mais c'est aussi l'art du réel.

BILLET DU 16 SEPTEMBRE 2022. LA RAISON DEPLORABLEMENT CONTAMINEE.

 J'ai, comme ça, quelques auteurs fétiches dans ma besace. Il en est un que je chéris particulièrement, Léon BLOY. Il  des vues fulgurantes, acérées, parfois cruelles, mais justes. En voici une :

"La raison chez vous est-elle si déplorablement contaminée, l'élémentaire faculté de souder ensemble deux pauvres idées a-t-elle si lamentablement disparu de vos cervelles qu'il ne vous soit même plus possible d'apercevoir que votre tête est exactement dans l'axe du marteau de la folie qui va vous aplatir sur l'immobile enclume de l'assentiment universel du genre humain ? Vous parlez de jouir et vous n'avez même pas le triste génie de jouir avec l'intense profondeur des voluptueux du paganisme, dont vous n'avez sucé que les vieilles phrases sans en retenir le diabolisme essentiel, par cette raison qu'ils ne se combinent pas avec l'éducation plus ou moins chrétienne qu'on vous avait donnée.  Or, cette raison vous déshonore puisqu'elle rend évidente le mensonge de votre athéisme et le charlatanisme pervers de votre enfantillage éternel."

Léon BLOY. Propos d'un entrepreneur de démolition. Tresse, Editeur, Paris, 1884.

Vous allez dire que j'exagère ? Il n'en est rien. On a pu voir hier soir monsieur MIRANDE, sur le journal régional de France 3, se pourlécher les babines en nous présentant une version relookée à la sauce LGBT du Roméo et Juliette dans laquelle pour faire moderne, le rôle des deux amants est tenu alternativement (selon les séances) par deux hommes, deux femmes, ou parfois par un homme et une femme ce qui malgré tout me semble être plus conforme à la raison (La Seine musicale, Île Seguin. Revisité par Benjamin MILLEPIED, sur une visite de PROKOFIEV. Pendant le reportage, nous avons eu droit à un long plan fixe où les deux hommes s'embrassent fougueusement. Car selon monsieur MILLEPIED, il n'y a aucune raison sérieuse de s'opposer à cette audacieuse transposition). Le marteau de la folie va écraser la tête des concepteurs de cette ineptie bien dans le vent, qui va sans aucun doute être applaudie par l'ambassadeur délégués aux droits des LGBT. Dénaturer à ce point une oeuvre qui appartient au patrimoine littéraire et artistique de l'humanité est folie. Je vous encourage donc à ne pas assister à la célébration d'un sacrilège anthropologique. Mais, hélas, il semble que cette injure ait du succès, dû au talent inégalé de danseur de notre Benjamin.

vendredi 16 septembre 2022

BILLET DU 15 SEPTEMBRE 2022. L'ESPERANCE ET L'OPTIMISME, QUELQUES PETITES DIFFERENCES

 Nous baignons dans une atmosphère à la fois anxiogène et cependant optimiste. Tout ira mieux demain. Et demain on rasera gratis. Mais, comme le dit si bien notre immense BERNANOS,  il y a une énorme différence entre l'optimisme et l'espérance. Lisez ce que disait notre Georges dans un petit livre évidemment remarquable : La liberté pour quoi faire (Folio, Essais, N°274, Paris 2017).

"L'optimisme est un ersatz de l'espérance, dont la propagande officielle se réserve le monopole. Il approuve tout, il subit tout, il croit tout, c'est par excellence la vertu du contribuable. Lorsque le fisc l'a dépouillé même de sa chemise, le contribuable optimiste s'abonne à une revue nudiste et déclare qu'il se se promène ainsi par hygiène, qu'il ne s'est jamais mieux porté.

"L'optimisme est un ersatz de l'espérance, qu'on peut rencontrer facilement partout, et même, tenez par exemple, au fond de la bouteille. On ne va à l'espérance qu'à travers la vérité, au prix de grands efforts et d'une longue patience. Pour rencontrer l'espérance, il faut aller au-delà du désespoir. Quand on va au bout de la nuit, on rencontre une autre aurore."

Quand madame ROUSSEAU avance que le travail est une valeur de droite et revendique le droit à la paresse, elle fait preuve d'optimisme, un optimisme fou, détaché de toute réalité. Heureusement, monsieur Fabien ROUSSEL a réfuté cette pensée idiote. Monsieur ROUSSEL est communiste, mais il pense, et sa pensée est cohérente. L'espérance de notre patrie ne dépend d'aucun parti, d'aucune idéologie, mais d'hommes qui ont une idée saine de ce qu'est l'être humain. Monsieur ROUSSEL en fait partie. J'ai écouté ses interventions pendant les campagnes électorales. Il a un avenir, car lui, il espère et il sait que l'espérance est souvent un combat. Il n'est pas le seul à penser. Mais ceux qui pensent sont bannis des médias. A nous de faire connaître les opinions des ROUSSEL, ZEMMOUR, PHILIPPOT, que l'on affuble par commodité du qualificatif d'extrémistes qui appelle une pomme, pomme, et non point banane.

Je dois dire que je me moque complètement d'être taxé de ceci ou de cela. J'écoute, je lis, et je m'efforce de conclure.




mercredi 14 septembre 2022

BILLET DU 14 SEPTEMBRE 2022. NANTES, SOUVIENS-TOI DES CRIMES DE LA REVOLUTION QUI ONT ENSANGLANTE TON NOM.

 Augustin COCHIN, hélas, est mort trop tôt, fauché par les balles allemandes, le 8 juillet 1916, à Maricourt. Archiviste paléographe de haute volée, spécialiste de l'histoire de la Révolution, il a débusqué avec talent les mensonges et les falsifications de documents officiels et archivés, opérées par le pseudo-historien AULARD, un véritable imbécile lui. Si je vous parle de lui aujourd'hui de NANTES, c'est que dans un ouvrage fameux, il nous dit ceci :

"Le silence fait sur les actes énormes n'est pas le fait le moins curieux de cette étrange époque. La France put souffrir de la Terreur - on peut dire qu'elle l'ignora; et Thermidor fut d'abord une délivrance, mais ensuite une découverte : on allait pendant les mois suivants de surprise en surprise. D'abord ce fut le procès et l'acquittement, le 14 septembre 1794 des "132 Nantais", arrêtés pour le seul crime d'être des notables de leur ville et traînés dix mois de prison en prison, où 38 moururent de misère. Puis la lecture à la tribune de la Convention, par MERLIN DE THIONVILLE, des pièces à conviction d'une noyade près de BOURGNEUF, - 41 personnes, 2 hommes dont un aveugle de soixante-dix-huit ans, 12 femmes, 12 filles, 15 enfants dont 10 de six à dix ans, et 5 à la mamelle, enlevés en pays insurgé; embarqué un soir sur le bâtiment le Destin, capitaine MACE, et jetés dans la mer, à la hauteur de Pierre-Moine, par ordre de l'adjudant général LEFEBVRE (Cf. Moniteur, Convention, 13 octobre 1794) - nouvelle révélation pour le public; et ainsi de suite... On sait ce que les procès de CARRIER, de FOUQUIER, de BILLAUD, de LEBON, de LACOMBE, etc. lui réservaient de surprises en ce genre, sur des actes étranges, dont les plus fameux massacres des siècles passés ne sauraient donner l'idée: car ils ont été exécutés de sang-froid, légalement, sur tout un pays, pendant des mois. C'est la SAINT-BARTHELEMY permanente."

In Augustin COCHIN. Les sociétés de pensée et la démocratie moderne. Etudes d'histoire révolutionnaire. Librairie Plon, Les Petits-fils de Plon et Nourrit, Imprimeurs-Editeurs, Paris, 1921.

Les Nantais, madame le Maire en tête ne s'acharnent pas à faire des cérémonies de repentance pour des crimes commis certes par des Parisiens, activement aidés par des enragés du cru. Aujourd'hui, à Nantes, on révolvérise, on cambriole, on deale, on ferme les yeux sur les soi-disant mineurs isolés dont l'âge osseux est plus proche de la trentaine voire de la quarantaine que de la quizaine. L'amnésie est une très grave maladie. Bizarrement, il semble que ce soit à l'Eglise catholique que l'on reproche d'oublier les guerres de religion, la saint Barthélémy, les excommunications. Mais je n'ai jamais entendu dire qu'elle ait noyé, tué, brûle, décapité jusqu'à des enfants de 6 à 10 ans. Bref, si madame Johanna ROLLAND, la mal nommée, (l'une de ses homonymes a été décapitée sous la Révolution) avait un tant soi peu de mémoire historique, elle ferait gravé une stèle au nom de ces accusés. On n'en est pas là...

mardi 13 septembre 2022

BILLET DU 13 SEPTEMBRE 2022. DES REALITES UNIVERSELLES : LE BIEN ET LE MAL !

 Nous vivons en un monde où, de plus en plus clairement, la notion de bien et de mal n'a plus aucun sens. La raison de cet état de chose, qui, du reste, rend impossible le service du bien commun, vient de ce que dans l'esprit de nos contemporains l'exercice de la liberté précède celui de la raison. Un être raisonnable ne prendra pas la liberté d'égorger quelqu'un qui ne pense pas comme lui en matière de religion. Il rentrera en lui-même et examinera la fameuse règle d'or, formulée dans nombre de civilisations et qui s'énonce comme il suit : ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'il te fît. Voici un petit extrait d'un ouvrage en tous points remarquables qui illustre la chose :


"Le bien et le mal moral sont des réalités objectives et universelles, fondées sur la vérité même des choses. Ils précèdent le choix libre de l'homme et ne dépendent pas plus de lui que n'en dépend sa propre existence, puisqu'il n'est ni sa propre origine ni sa propre fin. Le discernement du bien et du mal prend donc la forme d'une "re-connaissance" ou d'une connaissance participée.

(...).

L'esprit humain est ainsi fait qu'il ne peut se satisfaire d'un pur donné positif. Il désire connaître la raison d'être. Le positivisme moral et juridique, qui détache la loi de tout fondement rationnel (ou du moins qui réduit la raison à un rôle purement instrumental et procédural dans la détermination des normes éthiques) est une violence faite à l'esprit libre. Pire. En niant tout absolu au fondement de l'ordre moral, il entretient une étroite complicité avec le nihilisme. Si la justice a un sens et si la loi est autre chose qu'un compromis provisoire entre des intérêts divergents, nous ne pouvons bâtir l'édifice moral, politique et juridique sans nous interroger sur la solidité des fondations."

A plusieurs reprises, j'ai cité des extraits de cet contribution du Père Serge Thomas BONINO, dans un ouvrage capital intitulé "A la recherche d'une éthique universelle". Académie d'éducation et d'étude sociales (Collection "Histoire essentielle"), François-Xavier de GUIBERT, Paris, 2012.

Cette réflexion me paraît essentielle à la conduite d'une vie saine. Ainsi, il est évident que nous ne sommes pas aujourd'hui responsables, en tant que Français, des initiatives prises par les trafiquants d'esclaves du XVIIIe siècle. La culture dite Woke ne changera rien au fait qu'il s'est trouvé des tribus et clans Africains qui ont vendu leurs frères à des "négriers". La tribu des SONINKE par exemple, à laquelle appartient madame TRAORE, pour ne citer qu'elle. Ses ancêtres ne se sont pas privés de faire le commerce de leur frère (ou plus exactement d'Africains appartenant à des tribus dominées ; Cf : https://www.persee.fr/doc/jafr_0399-0346_2000_num_70_1_1219 . Eh bien je ne dis pas que madame TRAORE est responsable de l'esclavage. Mais je lui dénie absolument le droit de dire que nous, Français contemporains, nous le sommes.

De même, considérant les données de l'anthropologie, il apparaît que l'espèce humaine est faite d'hommes et de femmes. Aucune loi, aucun droit positif ne saurait changer ce fait de réalité. Monsieur le ministre de l'Education nationale devrait sans doute considérer la chose, avant de promouvoir la théorie du genre et la promotion de la transition d'un sexe à l'autre.



lundi 12 septembre 2022

BILLET DU 12 SEPTEMBRE 2022. L'ESPRIT DE VERITE

 J'ai quelques bonnes raisons personnelles de vous livrer cette citation. tirée d'un livre rédigé par les pasteurs KATZ et VOLK (L'esprit de vérité, un message prophétique, Edition Emmaüs, Saint-Légier (Suisse), 2008.)

"L'esprit de vérité va nous conduire dans toute la vérité, y compris dans ces aspects de la vérité qui nous vaudront d'être humiliés devant autrui, nous laisseront dans la douleur, l'incertitude et la perplexité, pulvériseront les images fausses ou incomplètes que nous avons de nous-même, des autres, et en fin de compte de Dieu lui-même. Ce n'est peut-être pas là ce que nous espérions. Nous voulions quelque chose de plus paisible, de moins dangereux, de moins coûteux. Recevoir l'amour de la vérité et de l'Esprit qui nous conduit dans la vérité, c'est inévitablement nous ouvrir à une certaine souffrance, car la désillusion, l'incertitude et l'humiliation sont des formes de souffrance, et la souffrance,  c'est ce que je tiens à éviter à toute force; en effet j'en ferai l'économie à n'importe quel prix, aux prix de la vérité elle-même s'il le faut, à moins que je n'aime la vérité plus encore que je la crains."

Une récente, très récente expérience, la publication sur FaceBook du titre de l'un de mes billets de Blog, grossièrement affligé d'une énorme faute d'orthographe, absolument inexcusable, m'a valu une volée de bois vert d'une personne figurant au nombre de mes amis. Volée de bois vert allant même jusqu'à mettre en doute ma qualité de professeur des universités. J'ai suivi la voix de ma conscience, sans animosité, ni ressentiment, j'ai reconnu mon erreur, ai corrigé la faute. Mais rien n'y a fait. A chacune de mes remarques succédait une critique plus acerbe que la précédente. Critiquée par des lecteurs pour son manque de bienveillance et pour la présence de fautes de français dans ses réponses, cette personne a répondu à mes amis avec une animosité, une hargne aux limites de l'injure. Je me suis efforcé dans cet échange difficile d'être fidèle à ce que crois : j'ai fait une erreur, je la reconnais, et j'ai demandé à ceux qui en seraient choqués de me pardonner. Car la vérité c'est la vérité. Rien n'y a fait davantage. J'ai donc été contraint de supprimer cette personne de ma liste d'amis, pour éviter qu'elle continue de poursuivre d'une hargne incompréhensible ceux qui la désavouaient. Je le regrette profondément, et j'espère que l'air doux d'Aix-en-Provence où elle habite l'amènera à rentrer en elle-même, comme je l'ai fait à la suite de ses critiques. Je serai désormais très vigilant pour l'orthographe et ne me fonderai plus sur la correction automatique ; je prie pour elle, ça je peux le dire en vérité.

dimanche 11 septembre 2022

BILLET DU 11 SEPTEMBRE 2022. LA HAINE DE SOI EST LA MERE DE LA VIOLENCE. MEMENTO !

 Le 11 septembre 2001, le monde entier plongeait dans une stupeur qui vitrifiait sur place tous ceux qui avaient pu être les témoins direct d'un événement inouï : l'éventration par des avions suicides des prestigieux bâtiments du World Trade Center et du Pentagone. A quelle degré de haine fallait-il en être arrivé pour accomplir un tel crime ? J'ai trouvé dans un livre de Thomas MERTON un début d'explication. La voici, et je m'efforcerai d'en donner un commentaire pertinent.

"Nous ne vivons pas pour nous seuls, et c'est seulement lorsque nous en sommes convaincus que nous commençons à nous aimer et à aimer les autres comme il se doit. Qu'entends-je par là ? D'abord désirer vivre et accepter la vie comme un très grand don et un très grand bien, non pour ce qu'elle nous permet de donner aux autres. Le monde moderne découvre de plus en plus que la qualité et la vitalité de l'existence humaine dépendent de sa volonté secrète de continuité. Il y a en nous une sombre force destructrice qu'on a appelée 'instinct de la mort'. Elle et effroyablement puissante, cette force engendrée par notre égoïsme frustré divisé contre lui-même. C'est la force de l'amour de soi changé en haine et qui, en s'adorant, adore le monstre qui la consume."

Thomas MERTON. Nul n'est une île. Traduit de l'américain par Marie TADIE. Points, série Sagesse N°Sa64, le Seuil, Paris, 1993.

Les membres des commandos qui ont détruit les tours du World Trade Center et une partie du Pentagone me paraissent illustrer à un très haut degré ce que l'amour de soi, transformé en haine de soi et des autres, jusqu'au point de se suicider avec allégresse, est capable de faire. Cette haine de soi, cet instinct de mort qui les ont fait adorer la puissance engendrée par l'égoïsme divisé contre lui-même a produit des fruits vénéneux de morts, de destructions, de vengeances indéfiniment circulaires qui continuent de sévir ça et là de par le monde. Il faut y voir aussi une forme de ressentiment et de désespoir de ne pouvoir être ce que l'on voudrait être (comme l'a si bien analysé KIERKEGAARD dans son Traité du Désespoir). De nombreux intellectuels d'origine musulmane ont bien vu que l'islam n'avait rien produit d'utile pour le bien de l'humanité, hormis, ce qui est notable, un sens très profond, mais déviée, de la transcendance divine. Et de cela, nombre de musulmans ne peuvent s'en remettre. D'où l'idée de ramener tout le monde à la loi commune de la Charia, prônée par les salafistes et les fondamentalistes. Il est clair que si Dieu, dans son infinie liberté, n'est pas tenue à la vérité envers l'homme, celui-ci, par sa simple raison est incapable d'accéder à la moindre vérité, fût-elle humaine. C'est un point absolument crucial du dialogue avec les théologiens musulmans.

samedi 10 septembre 2022

BILLET DU 10 SEPTEMBRE 2022. A LA LIBIDO DECHAÎNEE.



Nous rentrons dans une ère difficile, une ère de sacrifices imposés du dehors par la guerre, les restrictions énergétiques, les limitations de nos libertés politiques, en même temps que l'excitation de nos désirs individuels et la perte du sens du bien commun. Notre siècle n'est pas immoral. Il est amoral, ne se soucie pas de distinguer le bien du mal. Tout se vaut. Un homme peut être une femme, une femme un homme. Un homme qui est un homme, hétérosexuel, et blanc de surcroît est l'objet de toutes des détestations médiatiques. L'école n'enseigne rien de ce qu'est l'esprit critique, et l'étymologie du mot est claire : krinein, cribler, trier. On ne peut aimer que ce que l'on connaît. Et il nous est nécessaire pour vivre de connaître le bien. BOSSUET disait déjà : "Malheur à la connaissance qui ne se tourne pas à aimer". Avec la cancel culture ou la culture woke, ces notions d'ouverture bienveillante à l'autre ont perdu leur sens : on condamne, on ostracise, on stigmatise, on refuse le débat contradictoire (Cf. monsieur Yann BARTHES qui refuse d'inviter dans sa médiocre émission monsieur ZEMMOUR ou madame LE PEN.) Comment dans ces conditions espérer l'établissement d'un climat national apaisé ? C'est, selon moi, impossible. Voici un extrait très intéressant d'un livre dont je donne la référence à la fin. Il illustre l'impasse intellectuelle et culturelle dans laquelle nous sommes engagés.


jeudi 8 septembre 2022

BILLET DU 09 SEPTEMBRE 2022. EST-IL ENCORE POSSIBLE DE PENSER AUJOURD'HUI ?

 Il me semble que le malaise qui s'étend insidieusement dans toutes les sociétés développées, qu'elles soient démocratiques, autoritaires, ou tyranniques, a pour origine un sentiment d'impuissance qui empêche le citoyen de peser sur la destinée de son pays, et sur sa destinée propre, par l'exercice de l'analyse et de la pensée. Simone WEIL a sur ce point des vues fulgurantes : 

"Jamais l'individu n'a été aussi complètement livré à une collectivité aveugle, et jamais les hommes n'ont été plus incapables de soumettre leur action à leurs pensées, mais même de penser. Les termes d'oppresseurs et d'opprimés, les notions de classe, tout cela est bien près de perdre toute signification, tant sont évidentes l'impuissance et l'angoisse de tous les hommes devant la machine sociale, devenue une machine à briser les coeurs, à écraser les esprits, une machine à fabriquer de l'inconscience, de la sottise, de la corruption, de le veulerie et surtout du vertige; il y a une disproportion monstrueuse entre le corps de l'homme, l'esprit de l'homme et les choses qui constituent actuellement les éléments de la vie humaine; tout est déséquilibre. Il n'existe pas de catégorie, de groupe ou de classe d'hommes qui échappent tout-à-fait à ce déséquilibre dévorant, à l'exception peut-être de quelques îlots de vie primitive; et les jeunes qui y ont grandi, qui y grandissent, reflètent plus que les autres à l'intérieur d'eux-mêmes le chaos qui les entoure."

(Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale. Folio/Série Essai N°316, édition de 2004.)

Il est évident que le développement des sociétés dites démocratiques livre tout entier l'individu à la machine étatique, laquelle est le bras actif d'une collectivité aveugle (une collectivité ne pense pas). Il est donc extrêmement difficile de penser. Penser suppose premièrement une bonne maîtrise de la langue, de façon que de langue elle puisse devenir parole. Penser suppose ensuite la liberté de diffuser le produit de sa pensée à un large public. Cela n'est pas le cas. Il suffit de voir comment madame ROYAL a été traitée pour avoir osé dire sur la guerre en Ukraine des choses qui ne sont pas en accord avec la doxa officielle, tripatouillée, malaxée, bidouillée par un ensemble de forces parfois obscures, souvent contradictoires, pour fournir ce que les imbéciles (selon la définition de BERNANOS) qualifie de "narratif". Penser suppose aussi que l'on pratique une éthique de la communication qui exclut tout jugement moral de son interlocuteur. Je veux avoir le droit de dire que dans le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne, les responsables ukrainiens portent une importante responsabilité ; ce constat n'exonère en aucune façon la responsabilité des responsables russes. Mais il permet de prendre du recul et de ne pas sombrer dans une caricature terrible qui prive les parties de toutes possibilités de conciliation. Je suis désolé de devoir dire que je n'ai pas envie de voir ma patrie démolie par un suivisme suicidaire des Etats-Unis. Il faut donc s'informer, analyser, réfléchir, peser la crédibilité des informations, éviter de diaboliser tel ou tel homme. C'est difficile, à l'heure où sur les réseaux sociaux on peut insulter n'importe qui, parfois grossièrement, sans crainte de devoir être attaqué ou démenti, sauf par les censeurs officiels. Bref, penser, à l'heure de ce jour, est une activité difficile, et qui peut être dangereuse. Que Simone Weil insiste sur les troubles et les angoisses de la jeunesse, leur chaos intérieur (fréquent mais pas forcément universel), est d'une grande actualité. Efforçons-nous de retrouver l'exercice de la pensée.

Voici ce que dit un défenseur du Dr Louis FOUCHE sur le site  dédié à la défense du fondateur de Réinfo Covid. Il illustre bien le dilemme de la pensée critique. Ce site informe de manière libre sur la Covid 19.

Voilà où en est notre groupe vis à vis de la censure Facebook, qui louvoie entre la loi et ses prérogatives en matière de censure.

Plus que de restreindre notre groupe, FB minimise le nombre de membres qui devrait être supérieur à ce qui est mentionné. Nombre qui serait bien plus important si sa diffusion n'était pas restreinte.
Ce n'est pas encore la Chine, Zukerberg perdrait encore plus de dividendes s'il appliquait une même censure, mais ça y ressemble. Comparaison n'est pas raison, et donc à l'échelle de nos démocraties, il y a vraiment de quoi s'inquiéter!...
Contenue sous étiquette complotiste, considéré comme quasi terroriste, car nos diffusions feraient courir un risque pour la santé publique, celui de réfléchir, de critiquer, d'avoir une information contradictoire; nous représentons ce qu'une démocratie normale doit pouvoir accepter sans restrictions de publications.

En fait le vrai risque que nous faisons courir, est uniquement la recherche de la vérité face aux mensonges de l'état et à sa corruption endémique.
Raison pour laquelle nous devons rester concentrer sur notre domaine de la santé, tel qu'édité du serment d"Hippocrate pour tous les médecins "libres" que nous soutenons, pour les droits que nous défendons, celui du libre choix éclairé, celui des médecines pluralistes et non d'une médecine officielle indépassable et dogmatique, qui nous entraine dans ses dérives mortifères et dangereuses pour l'humanité.

Restons vigilants, pour nous, pour les autres, pour la vie avec ses risques, pour la défense de nos droits imprescriptibles."