samedi 30 septembre 2017

30 septembre 2017. Nouvelles de la Dissidence. Le dinosaure et la gazelle.

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Nous en terminons aujourd’hui avec René GUÉNON.

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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"[…]. Nous avons vu, d’autre part, que les psychologues s’imaginent que l’homme a toujours été mentalement tel qu’il est aujourd’hui ; et ce qui est vrai des psychologues à cet égard l’est tout autant des historiens, qui apprécient les actions des hommes de l’antiquité ou du moyen-âge exactement comme ils apprécieraient celles de leurs contemporains, leur attribuant les mêmes motifs et les mêmes intentions ; qu’il s’agisse donc de l’homme ou du milieu, il y a évidemment là une application de ces conceptions simplifiées et « uniformisantes » qui correspondent si bien aux tendances actuelles ; quant à savoir comment cette « uniformisation » du passé peut se concilier par ailleurs avec les théories « progressistes » et « évolutionnistes » admises en même temps par les mêmes individus, c’est là un problème que nous ne nous chargerons certes pas de résoudre, et ce n’est sans doute qu’un exemple de plus des innombrables contradictions de la mentalité moderne." 
In
René GUÉNON.
Le règne de la quantité et les signes des temps. (Collection "Tradition".) Édition définitive établie sous l’égide de la Fondation René Guénon.
Gallimard, Paris, 2015. (Page 138.)
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2. COMMENTAIRES.
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La critique de René GUÉNON est fort pertinente. Juger avec nos critères contemporains des faits et des hommes d’un autre âge est un anachronisme hurlant de bêtise. Ce qui me paraît le plus juste dans la remarque du penseur est la contradiction évidente qui habitent les tenants du darwinisme social, contradiction entre l’évolution de la société dont ils sont les ardents promoteurs et l’application de critères contemporains à une société, à des hommes, à des régimes qui ont disparu, ont évolué, ont changé. Juger les dinosaures à l’aune de la gracieuse gazelle, tout le monde le comprendra, est d’une rare bêtise. Encore que les dinosaures, pour résister à des conditions climatiques et environnementales plus rudes que les nôtres ont dû développer des mécanismes de défense et de protection dont nous n’avons pas la moindre idée et qui n'effleurent pas la gazelle, pour sûr.
Ce qui est intellectuellement honnête consiste à écouter ce que les hommes et les gouvernants d’un temps donné disent d’eux-mêmes. On comprend mieux le siècle de Louis XIV en lisant La Bruyère qu’en lisant le Nouvel Obs ! 
Est-ce trop demander aux imbéciles qu'ils se taisent s'ils n'ont pas cette probité intellectuelle ?
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3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE.
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Pour des raisons qui m’échappent, je n’ai plus accès à ma boîte de courriels et je ne reçois donc plus les diverses nouvelles qui me viennent de nombreux sites d'informations et de réinformations. J’essaierai de me rattraper, si la chose est possible, quand le problème sera résolu.



vendredi 29 septembre 2017

29 septembre 2017. Note brève. Non, madame, ce n'est pas parce que vous êtes une femme...

Madame,

         Vous vous plaignez d’être attaquée par la fachosphère (ce sont vos propres mots : cf. http://lelab.europe1.fr/video-anne-hidalgo-estime-etre-attaquee-par-la-fachosphere-avant-tout-parce-quelle-est-une-femme-franco-espagnole-3428780 ), au motif que vous êtes une femme, qui plus est dotée de la double nationalité, française et espagnole. Les mauvais esprits diraient que vous n’êtes qu’à moitié française ; c’est un mauvais combat et je trouve l’accusation non seulement peu courtoise mais totalement dénuée de fondement objectif. Nul ne vous conteste, en tout cas pas moi, l'amour que vous portez à votre patrie d’adoption.
         Ce n’est pas parce que vous êtes une femme, madame, que vous êtes critiquée et que l’on vous donne le sobriquet de Notre-Drame de Paris. C’est tout simplement parce qu’à défaut d’être muette (la vidéo le démontre amplement), vous êtes sourde et aveugle.
         Il n’est pas besoin d’être fasciste pour trouver incohérente et nuisible la condamnation des voies sur berge dans leur partie orientale : il y a le constat que là où jadis on mettait dix à quinze minutes pour faire quelques kilomètres on en met 30 à 35 aux bonnes heures, et 45 à 60 aux heures de pointe. Vous vous moquez complètement des banlieusards qui ont besoin de leur voiture pour se rendre de leur domicile à leur lieu de travail. Vous vous moquez complètement des riverains des quais asphyxiés par les émanations des véhicules à l’arrêt pour cause d’embouchonnage. Il vous faut satisfaire des imbéciles dont vous avez besoin pour demeurer accrochée, comme une moule à son rocher, à votre fauteuil de maire de Paris : j’ai nommé les « écologistes ». Votre dernier méfait, en matière de circulation, a consisté à restreindre à une voie la circulation automobile, de la voie sur berge occidentale, de façon à laisser le champ libre aux rares vélocipèdes que les propriétaires se risqueraient à emprunter, à moitié asphyxiés à leur tour par les vapeurs de gazole et d’essence.
       Bien entendu, vous prétendez que c’est pour lutter contre la pollution… Rien n’est moins sûr, et du reste, vous vous gardez bien de comparer les taux de pollution d’avant vos initiatives véhiculicides à ceux qu’il est possible de relever, un masque sur le nez, dans l’air méphitique qui plane sur les quais après lesdites initiatives.
         Non madame, je n’ai rien d’un facho. Je réfléchis aux problèmes de pollution. Il y avait bien des moyens de la réduire, par exemple en obligeant au covoiturage (comme au Pays-Bas sur certaines autoroutes), voire en le subventionnant (réduction du prix de l'essence par exemple), de façon à diminuer le nombre de voitures à occupant unique. Il était possible, comme dans d’autres grandes villes, de créer des parkings payants aux portes de Paris, et de donner alors à chaque occupant un ticket de métro ou de bus (de type mobilis), lui permettant d’aller dans la journée où bon lui semble et autant qu’il le veut, dans toutes les gares, dans tous les arrêts de bus des 5 zones qui entourent Paris (c’est un peu le cas à STRASBOURG avec les parkings relais). Il était possible de créer des axes réservés au seul transit transurbain, moyennant, comme à Londres, une faible redevance. Certes tout cela demande du temps, de la concertation, des compromis. Cela n’est pas votre fort.
         Mais vous êtes espagnole aussi, madame, et il vous fallait, conformément au génie de votre peuple d’origine, manifester votre autorité par l’interdiction, par la contrainte, et par les contraventions. BERNANOS, dans les Grands cimetières sous la lune a bien montré le caractère terrible des Espagnols, et hélas, surtout des bien-pensants espagnols. Vous êtes une bien-pensante d'une autre espèce idéologique que les culs-bénis fustigés par BERNANOS. Mais vous êtes quand même de la même texture psychologique. Et, comme de surplus, vous vous réclamez aussi des non moins terribles et sanglants révolutionnaires français... ma foi, il ne faut pas trop s'étonner de votre hargne contre ceux qui contestent vos decisions : "tous dans le même sac vous dis-je, ils me critiquent, ergo ce sont des fachos."

         Ce ne sont pas les fachos, madame, qui veulent votre peau. Vos opposants veulent seulement que vous ne leur rendiez pas la vie impossible. Il me semble que c’est là une revendication légitime, laquelle ne m’interdit pas, car vous êtes une femme, qui plus est de la noble origine espagnole (je suis là sérieux), de vous prier d’agréer mes hommages attristés.

Philippe POINDRON

28 septembre 2017. Nouvelles de la Dissidence. La transparence, antichambre de la servitude

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Toujours René GUÉNON. Billet du 27 publié le 28.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"La mentalité moderne est donc ainsi faite qu’elle ne peut souffrir aucun secret ni même aucune réserve ; de telles choses, puisqu’elle en ignore les raisons, ne lui apparaissent d’ailleurs que comme des « privilèges » établis au profit de quelques-uns, et elle ne peut non plus souffrir aucune supériorité ; si on voulait entreprendre de lui expliquer que ces soi-disant « privilèges » ont en réalité leur fondement dans la nature même des êtres, ce serait peine perdue, car c’est précisément ce que nie obstinément son « égalitarisme ». Non seulement elle se vante, bien à tort d’ailleurs, de supprimer tout « mystère » par sa science et sa philosophie exclusivement « rationnelles » et mises « à la portée de tout le monde » ; mais encore cette horreur du « mystère » va si loin, dans tous les domaines, qu’elle s’étend même jusqu’à ce qu’on est convenu d’appeler la « vie ordinaire ». Pourtant, un monde où tout serait devenu « public » aurait un caractère profondément monstrueux ; nous disons « serait », car, en fait nous n’en sommes pas encore tout à fait là malgré tout, et peut-être même cela ne sera-t-il jamais réalisable, car il s’agit encore ici d’une « limite » ; mais il est incontestable que, de tous les côtés, on vise à obtenir actuellement un tel résultat, et, à cet égard, on peut remarquer que nombre d’adversaires apparents de la « démocratie » ne font en somme qu’en pousser encore plus loin les conséquences, s’il est possible, parce qu’ils sont, au fond, tout aussi pénétrés de l’esprit moderne que ceux-là mêmes à qui ils veulent s’opposer. Pour amener les hommes à vivre entièrement « en public », on ne se contente pas de les rassembler en « masse » à toute occasion et sous n’importe quel prétexte ; on veut encore les loger, non pas seulement dans des « ruches » comme nous le disions précédemment, mais littéralement dans des « ruches de verre », disposées d’ailleurs de telle façon qu’il ne leur sera possible de prendre leur repas qu’« en commun » ; les hommes qui sont capables de se soumettre à une telle existence sont vraiment tombés à un niveau « infra-humain », au niveau, si l’on veut, d’insectes tels que les abeilles et les fourmis ; et on peut s’efforcer, du reste, par tous les moyens, de les « dresser » à n’être pas plus différents entre eux que ne le sont les individus de ces espèces animales, si ce n’est même moins encore."
In
René GUÉNON.
Le règne de la quantité et les signes des temps. (Collection "Tradition".) Édition définitive établie sous l’égide de la Fondation René Guénon.
Gallimard, Paris, 2015. (Page 96.)
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2. COMMENTAIRES.
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J’aurai l’occasion de revenir sur une petit livre de Byung-Chul HAN qui dénonce la société de transparence et ne fait que mettre en musique ce que René GUÉNON dénonce dans cet extrait typique de sa pensée.
Il est évident que toutes les initiatives de la puissance publique, que ce soit dans les régimes qui se prétendent démocratiques, ou dans les régimes dictatoriaux, visent à rendre l’homme transparent non seulement à lui-même (l’abrutissement médiatique a rempli son rôle ; il est devenu difficile de penser et l’on est devenu à soi-même aussi transparent qu’une vitre peut l’être à la lumière, sauf que dans le cas qui nous préoccupe, la lumière est la bonne parole distillée par les médias de toutes obédiences et de tous poils) mais de le rendre transparent pour l’État de façon à lui faciliter le contrôle totale de nos vies : numéro de sécurité sociale, obligation de déclarer en ligne ses revenus, surveillance vidéo dans l’espace publique, inquisition fiscale, obligation de payer par chèque des sommes dépassant un certain plafond, cartes d’identité biométrique, enregistrement des empreintes digitales, et bientôt généralisation des empreintes génétiques, justification de son identité à la demande d’agents publiques, possibilité donnée aux citoyens de consulter la déclaration de revenus de toutes autres personnes. Bien entendu, on parle aussi de la transparence des élus qui doivent déclarer le montant de leur patrimoine. Qui ne voit que ces exigences de transparences ne sont en fait que des moyens de contrôler les personnes pour mieux les enrôler, les enchaîner à la machine infernale de l’État. Où avez-vous jamais vu qu’une loi, un règlement, un arrêté ait jamais été capable d’entraîner l’homme à la vertu. En vérité l’exigence de transparence ressemble fortement à ces manifestations de contritions publiques qu’exigeaient ou qu’exigent les régimes dictatoriaux de ceux qu’ils veulent abattre. La différence, ici, c’est nous nous soumettons comme des moutons à des obligations de en plus absurdes, sans voir jusqu’où notre obéissance peut nous conduire en matière de servitude, tandis que les contrition des accusés, dans les régimes communistes, étaient arrachées par la force et contre le gré des victimes.
Le monde moderne ne connaît qu'un secret, le secret bancaire. Et il fait en sorte que la célébration de la transparence nous prépare à la servitude ! Oui, la transparence est l'antichambre de la servitude.
Je ne parle même pas de la réserve ! Puisque notre-drame de Paris, alias madame HIDALGO, a ouvert un centre où se promènent, nus comme des vers, des citoyens qui invoquent la nature pour violenter la pudeur. Pour être transparents, ils sont transparents !
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3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE.
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Choupinet, Président du monde.

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Les chrétiens, malmenés au pays du Christ.

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Courir pour la vie.

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Valérie TRAÎTRESSE a quelquefois des lueurs de bon sens !

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Il était temps que le Machin s’occupe des chrétiens persécutés.

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Une excellente nouvelle.

Elle va faire réfléchir les adeptes de l’euthanasie des prétendus sujets en état de coma dépassé.


La nouvelle m’intéresse d’autant plus que je continue de travailler sur ces questions de maladies neurodégénératives et de réfléchir sur l’origine et la nature de la conscience.


mercredi 27 septembre 2017

27 septembre 2017. Nouvelles de la Dissidence. Non à monsieur Lussault, oui à monsieur Blanquer !

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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"[…]. Il ne serait que trop facile de montrer les inconvénients multiples que présente, d’une façon générale, la diffusion inconsidérée d’une instruction qu’on prétend distribuer également à tous, sous des formes et par des méthodes identiques, ce qui ne peut aboutir, comme nous l’avons déjà dit, qu’à une sorte de nivellement par en bas : là comme partout, la qualité est sacrifiée à la quantité. Il est vrai, d’ailleurs, que l’instruction profane dont il s’agit ne représente en somme aucune connaissance au véritable sens de ce mot, et qu’elle ne contient absolument rien d’un ordre tant soit peu profond ; mais, à part son insignifiance et son inefficacité, ce qui la rend réellement néfaste, c’est surtout qu’elle se fait prendre pour ce qu’elle n’est pas, qu’elle tend à nier tout ce qui la dépasse, et qu’ainsi elle étouffe toutes les possibilités se rapportant à un domaine plus élevé ; il peut même sembler qu’elle soit faite expressément pour cela, car l’« uniformisation » moderne implique nécessairement la haine de toute supériorité."
In
René GUÉNON.
Le règne de la quantité et les signes des temps. (Collection "Tradition".) Édition définitive établie sous l’égide de la Fondation René Guénon.
Gallimard, Paris, 2015. (Page 92.)
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2. COMMENTAIRES.
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Les bobos de gôôôche, l’ancien président démissionnaire du Conseil Supérieur des Programmes en tête, Michel LUSSAULT, devraient lire ce passage de René GUÉNON. Il paraît que c’est réactionnaire de sanctionner un élève parce qu’il écrit : « les petitent filles » au motif que ledit élève a utilisé un pluriel et qu’il peut en justifier l’emploi fautif par une pieuse excuse aux allures faussement grammaticales. Monsieur LUSSAULT est un membre particulièrement représentatif du clan des imbéciles, si bien défini par BERNANOS, le clan des pédagos de gôôôche qui appellent un ballon « référentiel bondissant », sans doute pour simplifier l’apprentissage du français par des enfants qui font une faute d’orthographe par mot.
En fait, une pédagogie prônée par des imbéciles, est vide de contenu de connaissance. Elle inclut nécessairement la haine de toute supériorité à l’exception de celle du président du Conseil Supérieur des Programmes qui, ayant reçu l’onction de la belle carnassière Najat, (heureusement rangée au placard par des électeurs pleins de bon sens), croit qu’il peut tout imposer à des enseignants (dont la carrière dépend étroitement du degré d’obéissance à l’idéologie égalitariste) et qui, protégé par ces menaces institutionnelles, réclame qu’on respecte ses propres ruines.
Il est, paraît-il, réactionnaire d’encourager les bons élèves et de sanctionner les paresseux, il est réactionnaire d’apprendre les fables de La Fontaine à nos enfants, d’exiger qu’ils sachent conjuguer et compter, connaître leurs tables de multiplication et effectuer les opérations arithmétiques simples.
J’ai enseigné pendant 40 ans. J’ai vu les ravages causés par le pédagogisme dans les copies de mes étudiants ; orthographe vacillante ou nullissime, présentation désordonnée des idées, écriture bâclée, pauvreté du vocabulaire, et j’en passe.
Quand on voit le soin que mettent les lettrés chinois à écrire leurs lettres ou leurs manuscrits, celui des scribes juifs à copier la Sainte Bible hébraïque, on en vient à conclure qu’ils ont été habitués, par un long apprentissage, à respecter l’écrit, la lettre, la parole et l’esprit. Monsieur LUSSAULT s’en moquait. Il est parti ! Bon débarras. (Cf. http://www.lepoint.fr/editos-du-point/sophie-coignard/coignard-demission-de-michel-lussault-bon-debarras-27-09-2017-2160166_2134.php )
En somme et pour résumer, non à monsieur LUSSAULT ! Oui à monsieur BLANQUER.
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3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE.
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Une enquête très intéressante et qui va contre les idées reçues.

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Le CRAN manquerait-il de cran ?

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Excellente analyse, réjouissantes perspectives !

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Lidl et l’Église grecque.


Je n'ai point entendu nos évêques.
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Eugénie a raison : c’était suicidaire.


On voit le résultat !
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Un beau succès, à conforter.

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Vive la Pologne, monsieur !


mardi 26 septembre 2017

26 septembre 2017. Nouvelles de la Dissidence. Les origines contiennent déjà la complexité : non à l'avortement.

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Nous poursuivons la lecture de René GUENON
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"[…]. Quoi qu’il en soit, et pour nous en tenir à l’idée même de la « simplicité primitive », on ne comprend pas du tout pourquoi les choses devraient toujours commencer par être simples et aller ensuite en se compliquant ; au contraire, si l’on réfléchit que le germe d’un être quelconque doit nécessairement contenir la virtualité de tout ce que sera cet être par la suite, c’est-à-dire que toutes les possibilités qui se développeront au cours de son existence y sont déjà incluses, on est amené à penser que l’origine de toute chose doit en réalité être extrêmement complexe, et c’est là, précisément la complexité qualitative de l’essence ; le germe n’est petit que sous le rapport de la quantité ou de la substance, et, en transposant symboliquement l’idée de grandeur, on peut dire que, en raison de l’analogie inverse, ce qui est le plus petit en quantité doit être le plus grand en qualité. […]."[Texte intégral.]
In
René GUÉNON.
Le règne de la quantité et les signes des temps. (Collection "Tradition".) Édition définitive établie sous l’égide de la Fondation René Guénon.
Gallimard, Paris, 2015. (Page 88.)
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2. COMMENTAIRES.
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René GUÉNON n’est plus là pour nous dire les raisons qu’il aurait d’être résolument opposé à toute forme d’avortement. Dans cet extrait, il explique lumineusement que le germe n’est petit que sous le rapport de la quantité : un œuf ou un embryon humain est perçu comme un petit tas de cellules. Mais les partisans acharnés de l’avortement négligent complètement la qualité, la potentialité, la complexité primitive tout entière incluse dans ce commencement. Dans ce monde où il est facile de nier la singularité des faits comme des êtres humains, tout est réduit à l’identique, au dénombrable. Cette conception conduit à ne considérer, dans la gestion de l’économie, que les aspects macroéconomiques, massifs, et à négliger complètement les aspects qualitatifs, spécifiques, et irréductibles à l’autre de chaque personne. Le propre du monde moderne est donc d'être matérialiste pour des raisons politiques d'affirmation et d'exercice du pouvoir.
Bien entendu, il faut bien comprendre que gérer des peuples de millions voire de centaines de millions d’êtres humains rend impossible la prise en compte des aspects personnels de chacun d’entre eux. La chose n’est possible que si l’on restaure ou instaure, entre les princes et les citoyens des corps intermédiaires de petites tailles, les seuls qui soient à même de prendre en compte les différ(a)nces-différences. Qui ne voit donc que l’égalité, telle qu’elle est appliquée dans notre système politique ne prend en compte que l’aspect quantitatif, pesant, spatial, du réel et ne fait qu’augmenter les disparités entre ceux qui prennent en compte le qualité et ceux qui la négligent.

PS : Je suis les recommandations téléphoniques de Geneviève, qui m’a demandé d’utiliser une police de caractères de taille plus grande.
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3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE.
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Ce que le chrétien n’est pas !

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Complément à mon billet d’avant-hier sur la vérité.

"La vérité d’une proposition consiste en ce qu’elle dit de ce qui est, que cela est ; exprimé de manière scolastique, cela consiste en l’adequatio rei et intellectus. Toute vérité est en tant que telle vraie quels que soient la personne, le moment ou les circonstances où on la considère. Aucune vérité ne peut contredire quelque autre vérité."
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Une sortie de Michel ONFRAY.

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Il est urgent de couler le journal Le Monde.

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De l’Orient de l’Europe vient la lumière.

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Mon cher Léon de nouveau à la mode !

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Ecoutez, écoutez cette bouleversante interprétation de l’Agnus Dei par I Muvrini un groupe de chanteurs de musique traditionnelle corse.

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Merci qui ? Merci monsieur OBAMA.

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Sur l’élection de monsieur MACRON.

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Une aberration sociale.



Illustration de la non-prise en compte de la qualité dénoncée par GUENON.

PS : Je note qu'à 12 h 02, Facebook où j'ai affiché le lien à ce billet est inaccessible. Anastasie a dû se réveiller.

lundi 25 septembre 2017

25 septembre 2017. Note brève : sur la dernière parole de l'Ancien Testament.

La destruction de la famille est une des ultimes tentatives de Satan pour arracher l’humanité à Dieu et à la vie. Le Diviseur a trouvé des oreilles complaisantes chez de nombreux gouvernants, dans des organisations internationales, dans la presse et les divers médias. Il en est une qui frappe les relations entre les pères et leurs fils ; dans son expression dernière, il s’agit de priver des enfants de leur père, dans son expression psychologique, il s’agit de tuer le père pour accéder à l’autonomie et à l’autoconstruction (vous serez comme des dieux !).

Je suis le témoin épouvanté et impuissant d’un tel meurtre symbolique. La victime comme l’assassin sont des êtres qui tous les deux me sont chers. Et je ne puis m’empêcher alors de rappeler, à ceux de mes lecteurs qui vivraient un drame analogue la prophétie de Malachie 3, 23-24. Elle a ceci de particulier que c’est la DERNIÈRE PAROLE de l’Ancien Testament et que par elle se clôt l’ère de la Loi et s’ouvre celle de l’Amour :

« Voici que je vais vous envoyer Élie le prophète, avant que n’arrive mon Jour, grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères vers leurs fils et le cœur des fils vers leurs pères, de peur que je ne vienne frapper le pays d’anathème. »

Il me semble qu’il y a là un avertissement terrible. Je n’ai ni le courage ni la disponibilité d’esprit suffisante pour écrire mon billet quotidien auquel je substitue donc cette note brève.


dimanche 24 septembre 2017

24 septembre 2017. Nouvelles de la Dissidence. L'utilité n'est pas un critère de vérité !

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Nous poursuivons avec René GUENON.

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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle, c’est de la faire aimer !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"[…], dans l’état actuel de déchéance intellectuelle, on en est arrivé à perdre complètement de vue la notion même de vérité, si bien que celle d’utilité ou de commodité a fini par s’y substituer entièrement. Quoi qu’il en soit, dès lors qu’il est convenu que la « réalité » consiste exclusivement en ce qui tombe sous les sens, il est tout naturel que la valeur qu’on attribue à une chose quelconque ait en quelque sorte pour mesure sa capacité de produire des effets d’ordre sensible ; or il est évident que la « science », considéré à la façon moderne, comme essentiellement solidaire de l’industrie, sinon même confondue plus ou moins complètement avec celle-ci, doit à cet égard occuper le premier rang, et que par là elle se trouve mêlée aussi étroitement que possible à cette « vie ordinaire » dont elle devient même ainsi un des principaux facteurs ; par contrecoup, les hypothèses sur lesquelles elle prétend se fonder, si gratuites et si injustifiées qu’elles puissent être, bénéficieront elles-mêmes de cette situation privilégiée aux yeux du vulgaire. Il va de soi que, en réalité, les applications pratiques ne dépendent en rien de la vérité de ces hypothèses, et l’on peut d’ailleurs se demander ce que deviendrait une telle science, si nulle en connaissance proprement dite, si on la séparait des applications auxquelles elle donne lieu ; mais, telle qu’elle est, c’est un fait que cette science « réussit », et, pour l’esprit instinctivement utilitariste du « public » moderne, la « réussite » ou le « succès » devient comme une sorte de « critérium de la vérité », si tant est qu’on puisse encore parler ici de vérité en un sens quelconque."
In
René GUÉNON.
Le règne de la quantité et les signes des temps. (Collection "Tradition".) Édition définitive établie sous l’égide de la Fondation René Guénon.
Gallimard, Paris, 2015. (Page 115.)
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2. COMMENTAIRES.
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Un professeur de philosophie en Sorbonne faisait un cours sur la vérité et affirmait avec l’autorité des imbéciles dénoncés par BERNANOS : « Il n’y a pas de vérité ! ». Une étudiante malicieuse répondit alors du haut de l’amphi : « C’est bien vrai ! ». L’histoire est authentique.
Pour notre monde, en effet, est vrai ce qui est utile ou commode. Il y a donc une étroite connexion entre les technosciences et ce qui est tenu momentanément pour vrai aussi bien par les gouvernants que par les gouvernés. Le statut de vérités scientifiques intangibles conférées aux théories est du reste assez contradictoire : mais une théorie n’est qu’une construction de l’esprit qui permet de donner de l’ordre et de la cohérence au monde, en expliquant un ensemble de faits sans liens apparents entre eux. On en change quand des faits expérimentaux viennent les contredire de plein fouet. Un exemple typique est le remplacement du système de PTOLÉMÉE et de KEPLER par celui de COPERNIC quand il fut avéré que la Terre tournait autour du Soleil. Il en fut de même avec la physique de NEWTON qui avec la découverte de PLANCK fut battue en brèche par l’explication quantique du rayonnement du corps noir.
L’explication de René GUÉNON est absolument lumineuse. Il existe des réalités qui ne sont pas de l’ordre du sensible, des réalités qui donnent accès à des vérités d’ordre supérieur, et permettent de cheminer alors vers la Vérité tout entière.
Cette Vérité porte un nom ; c’est une personne. Et elle nous dit aussi qu’elle est le Chemin et la Vie.
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3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE.
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Mélenchon, l’idiot utile.

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Bonne question.

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On a failli le tuer. Il s’est réveillé à temps !

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Valérie TRAITRESSE n’aura plus jamais nos voix !

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Ils dénoncent les associations catholiques mais ils ne semblent pas se soucier des crimes communistes.

Alors on peut leur rafraîchir la mémoire :

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Il y a manifestation et manifestation.