lundi 31 décembre 2018

Lundi 31 décembre 2018. Nouvelles du pari bénédictin : Espoirs, renouveaux et Gilets jaunes


-
Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée à travers le ciel.
-
SUR LE CAPITALISME, LE MARCHE ET L'ECONOMIE.
-
Chers amis, je vous invite à lire en entier l’article de Javier PORTELLA qui analyse admirablement la pensée de Jean-Claude MICHÉA dont je lis avec délectation les ouvrages. J’en ai cité un petit morceau hier. Je vais recommencer aujourd’hui. Mais lisez d’abord :

-
SUR LES GILETS JAUNES..
-
Quelques articles à lire, qui me semblent fort intéressants, sur ce phénomène des Gilets jaunes. On ne dira jamais assez que c’est une véritable Révolution, et je me félicite que notre patrie en soit le berceau !


Les zélites en plein désarroi !


Les Français veulent vivre de leur travail (ça je l’ai déjà dit !). Vidéo


On proteste à ROUEN, à PARIS et ailleurs !



Les médias trafiquent l’info !


Incidemment, je vous retransmets le message texto d’un très proche !
« La TV sous-informe. Il y avait 4000 gilets jaunes à AVIGNON pour une marche silencieuse en hommage à l’un des leurs tué sur un rond-point. Aucun incident. Les GJ avaient bloqué les entrées pour empêcher les casseurs de rentrer intra-muros. Aucune info là-dessus sur TF1. Le pouvoir tente de discréditer le mouvement. » [Il s’agit d’un témoin direct de la scène.]

La souffrance d’un peuple.


Décapitation symbolique du Président de la République.

Je vais vous dire, moi, ce que j’en pense. Quand on apprend à nos jeunes-gens et jeunes-filles que la Révolution française a commencé par la décapitation de la malheureuse Princesse de LAMBALLE, par la profanation de sa dépouille et par l’exposition de sa tête sous les fenêtres de Marie-Antoinette, il ne faut guère s’étonner que des Français, instruits et instrumentalisés par un enseignement mensonger de l’histoire de France s’essayent à rejouer la scène. C’est un simulacre, bien sûr. Mais quand on se vante d’avoir décapité un roi qui fut grand (eh ! oui, je reviendrai là-dessus) pour fonder la République, on ne doit point d’étonner de voir rejouer la scène de la refondation sur un mode pseudo-humoristique, mais sans aucun doute de mauvais goût.
-
LE MOT DE LA FIN PAR JEAN-CLAUDE MICHÉA.
-
Nombre de Gilets jaunes travaillent pour la valeur d’usage, non pour la valeur d’échange, qui est le cœur de cette civilisation agonisante.

"Sur la façon dont le capitalisme moderne ― celui de l’élevage industriel, de la grande distribution et de l’« alimentation falsifiée » (Paul LAFARGUE) ― planifie et organise depuis maintenant des décennies (avec d’ailleurs le concours de plus en plus actif des différentes sectes « véganes » et « animalistes ») la disparition des derniers petits éleveurs ― ceux, en d’autres termes, qui rechignent encore à sacrifier la valeur d’usage (ici la qualité des produits) à la seule valeur d’échange (autrement dit au règne de la rentabilité à tout prix, quel qu’en soit précisément le prix pour le bien-être et la santé des consommateurs) ― on lira, toute affaire cessante, On achève bien les éleveurs, ouvrage collectif aussi remarquable sur le fond que dans la forme, coordonné par Aude VIDAL et paru en 2017 aux éditions de L’Échappée. Le lecteur y découvrira, entre autres, un univers humain, social et culturel ― situé à des années-lumière des « quartiers » sensibles ou des universités « métropolitaines » occupées par la jeunesse révoltée des « nouvelles classes moyennes » ― que le monde médiatique et la sociologie d’État auront vraiment tout fait pour rendre invisible." [Texte intégral.]
Jean-Claude MICHÉA.
Le loup dans la bergerie.
Climats. Un département des Éditions Flammarion, Paris 2018. (Page 11, note 1.)

PS : je trouve asses symptomatique qu'une messe de minuit ait été célébrée sur un rond-point occupé par des Gilets jaunes, en présence de 30 personnes (dit un site "d'information"), d'un nombre indéterminé dit un autre, et de 200 en dit un autre (qui me semble mieux informa, moins partial, insiste sur le caractère religieux du rassemblement et ne commence pas par parler de chapon, foie gras et bûche) voire 250 pour un autre site. La messe a eu lieu à SOMAIN. Voilà le début de la Révolution des parieurs bénédictins !




dimanche 30 décembre 2018

Dimanche 30 décembre 2018. Nouvelles du pari bénédictin : Gilets jaunes et nouvelles manières de vivre


-
Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
-
Une analyse sans concession des méfaits du libéralisme-libertaire par Jean-Claude MICHEA et Marc HUNYADI
-
"On imagine sans peine la quantité de phénomènes sociaux que cette approche purement « citoyenne » de la lutte politique se trouve, du coup, philosophiquement contrainte d’abandonner ou de laisser dans l’ombre : « l’individualisme croissant, le culte de la performance, l’économisme ambiant, la marchandisation de tous les biens, la judiciarisation des rapports humains, la darwinisation des rapports sociaux, la perte de solidarité entre les générations, la technicisation de l’homme et de son environnement, la standardisation des biens culturels, la normalisation des comportements, l’uniformisation des modes de vie, la religion du chiffre dans tous les domaines de l’action humaine, la domestication des individus par le monde du travail : tous phénomènes généraux qui ont une emprise très directe sur nos contextes de vie les plus immédiats et qui, en conséquence, nous façonnent jour après jour, comme l’eau érode le lit de la rivière. » (Marc HUNYADI). Une analyse aussi radicale risque naturellement de désarçonner tous les lecteurs issus de la « génération MITTERRAND » (celle dont les clips publicitaires de McDonalds et de Benetton savent, de nos jours, si bien capter l’imaginaire politique et culturel). Elle s’inscrit pourtant de façon on ne peut plus claire dans le cadre de cette pensée dialectique qui était celle, au XIXe siècle, de la majorité des critiques socialistes et anarchistes du nouveau monde capitaliste naissant. Avant, bien sûr, que Karl MARX ne soit contraint de céder la place à Benoît HAMON, Rosa LUXEMBURG à Najat VALLAUD-BELKACEM et Mikhaïl BAKOUNINE à Emmanuel MACRON."
Cité par Jean-Claude MICHÉA.
In
Le loup dans la bergerie.
Climats. Un département des Éditions Flammarion, Paris 2018. (Page 135.)
MICHÉA cite Marc HUNYADI et son ouvrage La Tyrannie des modes de vie. Le bord de l’eau, Paris, 2015.
-
Comment le parieur bénédictin peut-il réagir ?
-
Marc HUNYADI fait une analyse excellente des tares de notre société post-moderne, tout entière tournée vers la consommation. La question qui se pose au parieur bénédictin est d’une brûlante et terrible actualité. Il me semble, et je vais essayer de le montrer, que le mouvement des Gilets jaunes est une manière inédite, et très française de barrer la route à ces dangereuses chimères du libéralisme-libertaire.
Ce que les élites auto-proclamées ne supportent pas, et que j’admire, moi, profondément, c’est la naissance d’une nouvelle manière de considérer les autres. En se rendant proches les uns des autres, sur les ronds-points et dans les manifestations, les Gilets jaunes réinventent les liens sociaux et tordent le cou à l’individualisme croissant dont les puissances d’argent ont besoin pour vendre leur camelote. C’est aussi le mélange des générations que les politicards essayent de séparer en distinguant les « travailleurs », les « retraités », les « jeunes » ou les chômeurs. Or, sur les ronds-points, il y avait des jeunes, des gens âgés, des retraités, des salariés, des artisans, des commerçants, tout ce peuple que méprisent les diplômés de l’ENA ou de polytechnique. Ainsi se trouve restauré le lien intergénérationnel : c’est un miracle de l’intuition française. Je trouve très symptomatique de constater que 60 % des radars destinés à piéger les automobilistes qui dépasseraient les 80 km/h aient été saccagés. Certes, je n’approuve pas ces dégradations. Mais la technique n’attend pas, et l’on remplacera, comme je l’ai lu, les radars par des voitures banalisées dont les grands tentacules continueront de pomper l’argent des contrevenants. Technique partout ! Internet pour les déclarations de revenus, par exemple, et tant pis pour ceux qui n’y ont pas accès ou sont désarmés devant la complication invraisemblable des formulaires ! Marchandisation ? Avez-vous entendu les plaintes (enfin celles que les médias ont bien voulu nous faire connaître) sur la perte de chiffre d’affaire entraînée par l’action des Gilets jaunes, comme si toute la vie humaine se résumait au commerce et à l’échange des marchandises et non aux conditions effectives de la vie des hommes. On n’en finirait pas de commenter par des exemples concrets les tares dénoncées par HUNYADI et dont les médias ne parlent jamais.
Le parieur bénédictin n’est pas de ceux qui vont REVENDRE un  cadeau qu’on lui a fait à Noël et qui ne lui convient pas. Il reconnaît la valeur symbolique de ce cadeau et le serre précieusement contre son cœur en pensant à celui ou celle qui le lui a donné. Le parieur bénédictin ne se fournit pas en fruits exotiques arrachés à la terre d’Afrique, d’Amérique ou d’Asie ; il achète les fruits du maraîcher voisin, ses pommes de terre et ses tomates, quand c’est la saison. Il vit sobrement. Et s’il a du mal à se passer de café ou de chocolat, il privilégie les productions équitables de ces précieuses denrées. Il préfère la marche à pied à la voiture pour faire ses courses. Il sourit à ceux qu’il croise dans les petits magasins de quartier, leur dit bonjour et s’intéresse à eux, à leur famille, à leurs projets. Bref, il crée de petites communautés humaines, à taille humaine, à soucis humains. Il se moque du CAC 40 et des affreux soucis des dirigeants des grands groupes qui, accablés par tant d'infortunes, ne savent les alléger qu’en augmentant leur traitement.
C’est ce que ne peuvent ou ne veulent pas comprendre les élites politiques pour lesquelles il n’y a qu’un terme à l’alternative : c’est à prendre et il n’y a rien à laisser.

Je vous mets ci-dessous un lien et une carte qui vous montrent où gisent les principales sources de pollution dans le monde (un navire ordinaire brûle 300 tonnes de fioul par jour). Vous comprendrez pourquoi la taxe sur les carburants est une aimable manière de taxer les moins riches en mettant au compte de l'écologie l'incapacité des pouvoirs publics à faire des économies.

Jetez un coup d’œil sur le trafic maritime en temps réel en consultant le lien ; il paraît que ce sont les automobiles qui polluent le plus !

http://www.pilotage-maritime.nc/ais.php


Avions dans le ciel, au-dessus de l'Europe, le 8 décembre 2018, heure non précisée.
Résultat de recherche d'images pour "tree"

lundi 17 décembre 2018

Lundi 17 décembre. Ecoutez, nom de Zeus ! Ecoutez les Français


-
Mes lecteurs habituels auront remarqué que, depuis quelques jours, je reste muet. Je pratique ce qu’une amie théologienne appelle « l’ascèse de la parole ». Aujourd’hui, je commence à voir mûrir un fruit des réflexions que me suggèrent la révolution des Gilets jaunes, et je pense pouvoir vous faire part de quelques remarques.
-
Les citoyens français ont été à l’école et on leur a appris à avoir l’esprit critique. Celui-ci n’est pas forcément toujours bien employé, mais quand des centaines de milliers de Français disent la même chose, font les mêmes remarques, relèvent les mêmes défaillances, il faut bien en tirer les conséquences politiques et institutionnelles.
-
Hélas, les élites sont incorrigibles ; elles savent, et sachant, elles imposent. Le Président de la République annonce un grand débat local ; fort bien. On ne peut qu’approuver. Ici et là ont circulé et circulent des cahiers de doléances. On aurait donc pu imaginer que ces débats locaux s’articulent autour de la parole des Français et de leurs plaintes. Il n’en est rien. Comme l’indique un bandeau du journal La croix, « l’exécutif a fixé cinq thèmes pour le futur grand débat ». Exeunt par conséquent toutes les demandes qui ne rentrent pas dans ce cadre, fixé par quelques technocrates lesquels ne craignent qu’une chose, la remise en question de leur statut social et de leur pouvoir.
Les Gilets jaunes réclament l’instauration d’un Référendum d’Initiative Citoyenne. Il existe théoriquement aujourd’hui, mais il y faut des conditions qui n’ont aucune chance d’être atteintes : puisque l’initiative doit venir et d’un nombre important de parlementaire et conjointement d’un pourcentage (10 %) du corps électoral.
Comme il est non moins évident que les métropoles, boboïsées jusqu’à l’os, ne voteront jamais en faveur d’un texte qui viendrait troubler leur digestion, et que, démographiquement, elles ont un poids considérable, il faut instaurer une double majorité : celle des votants, et celle des départements. Longtemps je les ai critiqués ; je réalise qu’ils sont en réalité un élément de proximité entre le pouvoir central et les citoyens.
Il y a un « mais », un gros « mais ». Et ce gros « mais » c’est l’existence de ces communautés de communes dont les contours ont été taillés sur mesure pour conférer à un petit potentat local une juteuse présidence, une concentration en leurs mains d’une partie des ressources fiscales des communes intégrées de force dans ces inutiles machines – ce qui leur permet d’arroser leur clientèle – et de punir le cas échéant la commune récalcitrante qui ne rentre pas dans les vues présidentielles.
Je connais un cas très précis – que je ne veux pas citer plus précisément pour ne pas faire pleuvoir des représailles de la part d’un de ces incapables sur des élus de cette communauté  – d’un de ces « présidents », retoqué aux Législatives, récupéré au Sénat et qui s’est littéralement taillé un fief territorial aux contours tellement tordus qu’ils font rire les géographes les moins doués.
Si l’on donne la parole aux Français dans ces débats citoyens, qu’on les laisse libres de mettre aussi à l’ordre du jour des questions aussi sensibles que l’immigration clandestine, l’hébergement forcé d’immigrés qui ne sont pas tous des saints, la signature du pacte de Marrakech, la question des niches fiscales. Je ne crois pas que le retour de l’ISF serait une bonne chose. Le mal est fait depuis longtemps, et nombre de Français très riches ont placé leur fortune à l’étranger. Ce que ni les gilets ni votre serviteur n’avons la possibilité de faire. Qu’on les laisse supprimer les dépenses inutiles qui grèvent les finances publiques (dont le mille-feuille territorial), et établir une hiérarchie des besoins et des urgences. Tout cela ils peuvent et savent le faire, à condition que l’idéologie libérale-libertaire ne contribue pas à les plonger dans les « eaux glacées du calcul égoïste ». Les Français ont le droit d’organiser leur vie commune. Nous y reviendrons.

Je résume ce que j’ai à dire aux gouvernants, avant une explosion qui risque d’être fatale à nos libertés, à nos biens et à nos vies :
Écoutez ! Nom de Zeus, écoutez, et cessez de trouver des solutions toutes faites avant d’avoir vu les problèmes qu’elles sont censées résoudre.


dimanche 9 décembre 2018

Dimanche 09 décembre 2018. Bonnes et mauvaises barricades ou les méfaits des mythes littéraires


-
Il y a de bonnes barricades, et il en a de mauvaises. Voici une bonne barricade décrite par Victor Hugo, dans le livre V des Misérables.
-
"Au moment où Gavroche débarrassait de ses cartouches un sergent gisant près d’une borne, une balle frappa le cadavre.
— Fichtre ! fit Gavroche. Voilà qu’on me tue mes morts.
Une deuxième balle fit étinceler le pavé à côté de lui. Une troisième renversa son panier.
Gavroche regarda, et vit que cela venait de la banlieue.
Il se dressa tout droit, debout, les cheveux au vent, les mains sur les hanches, l’œil fixé sur les gardes nationaux qui tiraient, et il chanta :

On est laid à Nanterre,
C’est la faute à Voltaire ;
Et bête à Palaiseau,
C’est la faute à Rousseau.

Puis il ramassa son panier, y remit, sans en perdre une seule, les cartouches qui en étaient tombées, et, avançant vers la fusillade, alla dépouiller une autre giberne. Là une quatrième balle le manqua encore. Gavroche chanta :

Je ne suis pas notaire,
C’est la faute à Voltaire ;
Je suis petit oiseau,
C’est la faute à Rousseau.

Une cinquième balle ne réussit qu’à tirer de lui un troisième couplet :

Joie est mon caractère,
C’est la faute à Voltaire ;
Misère est mon trousseau,
C’est la faute à Rousseau.

Cela continua ainsi quelque temps. Le spectacle était épouvantable et charmant. Gavroche, fusillé, taquinait la fusillade. Il avait l’air de s’amuser beaucoup. C’était le moineau becquetant les chasseurs. Il répondait à chaque décharge par un couplet. On le visait sans cesse, on le manquait toujours. Les gardes nationaux et les soldats riaient en l’ajustant. Il se couchait, puis se redressait, s’effaçait dans un coin de porte, puis bondissait, disparaissait, reparaissait, se sauvait, revenait, ripostait à la mitraille par des pieds de nez, et cependant pillait les cartouches, vidait les gibernes et remplissait son panier. Les insurgés, haletants d’anxiété, le suivaient des yeux. La barricade tremblait ; lui, il chantait. Ce n’était pas un enfant, ce n’était pas un homme ; c’était un étrange gamin fée. On eût dit le nain invulnérable de la mêlée. Les balles couraient après lui, il était plus leste qu’elles. Il jouait on ne sait quel effrayant jeu de cache-cache avec la mort ; chaque fois que la face camarde du spectre s’approchait, le gamin lui donnait une pichenette.
Une balle pourtant, mieux ajustée ou plus traître que les autres, finit par atteindre l’enfant feu follet. On vit Gavroche chanceler, puis il s’affaissa. Toute la barricade poussa un cri ; mais il y avait de l’Antée dans ce pygmée ; pour le gamin toucher le pavé, c’est comme pour le géant toucher la terre ; Gavroche n’était tombé que pour se redresser ; il resta assis sur son séant , un long filet de sang rayait son visage, il éleva ses deux bras en l’air, regarda du côté d’où était venu le coup, et se mit à chanter.

Je suis tombé par terre,
C’est la faute à Voltaire,
Le nez dans le ruisseau,
C’est la faute à…

Il n’acheva point. Une seconde balle du même tireur l’arrêta court. Cette fois il s’abattit la face contre le pavé, et ne remua plus. Cette petite grande âme venait de s’envoler."
-
Remplacer, maintenant le mot « insurgés » par « Gilets jaunes », « Gavroche » par « Kevin » ou tout autre prénom, « Garde du Roi » par « Garde mobile », « mort » par « évanouis », et « munitions » par « matraque », « bouclier » ou « casque », et vous avez une transposition de la bonne barricade républicaine à la mauvaise barricade des factieux de monsieur CASTANER.

Voyez-vous, quand depuis des générations, dans les lycées, on fait étudier ce texte fameux de la mort de Gavroche, admirablement composé, il faut en convenir, il n’y a pas lieu de s’étonner que le mythe des bonnes barricades prennent racine dans le cœur des réprouvés du système. Mais pour ceux qui sont du bon côté du manche, il s’agit de mauvaises barricades, pas de ces barricades de juin 1832, célébrées à grand coup de trompe dans les devoirs de français imposés aux lycéens et élevées à la hauteur de mythes fondateurs de la République. Il ne faut pas s’étonner de voir resurgir concrètement ces vieux mythes, heureusement détruits par les blindés, les lances à eau, les grenades lacrymogènes, et les grenades de désencerclement. Au crédit de la présente et moribonde république, il faut tout de même souligner qu’il n’y a pas eu de morts (ce que monsieur MACRON avait publiquement craint).

Je dénonce ici l’ignominie qui consiste à appeler « radicalisés » des hommes et des femmes qui luttent pour leur survie, en les affublant d’un qualificatif que l’on attribue aux terroristes islamistes. Il s’agit là d’un de ces tristes « éléments de langage » élaborés par les communicants des ministères et du pouvoir et que l’on diffuse régulièrement aux journalistes, lesquels les reprennent à leur compte, sans trop s'interroger sur leur pertinence ou au contraire en acceptant de se faire complice du mensonge.

Je dénonce l’usage disproportionné de la force contre des manifestants d’abord relativement paisibles, puis infiltrés peu à peu par des éléments qualifiés d’ultradroite pour faire symétrie avec les éléments de l’ultragauche, parfaitement majoritaires dans les violents. Je n’ose même pas évoquer la pudeur de rosière des journalistes qui n’ont pas été capables de dire que les pilleurs et les casseurs de la dernière heure était les « jeunes » de banlieue formant des bandes ethniques parfaitement organisées. En s’efforçant d’assimiler les gilets jaunes à des factieux ou des violents, le pouvoir montre son aveuglement, sa trouille, et son incapacité à comprendre la détresse des laissés pour compte.

mercredi 5 décembre 2018

Mercredi 05 décembre 2018. Quelques réflexions de bon sens.


-
Hasard ou providence ? Je ne sais. Mais la pause que je me suis imposé depuis quelques jours me permet, avec un peu de recul de faire quelques réflexions sur les graves événements qui frappent notre patrie.

Il me semble d’abord que la révolte dite des « Gilets jaunes » peut se résumer en une exigence très simple : "Nous voulons vivre du fruit de notre travail et non de subventions qu’il nous faut implorer auprès des pouvoirs publics en remplissant des formulaires incompréhensibles pour le commun des mortels." Si je mentionne ce dernier point, c’est que je l’ai entendu de la bouche d’un gilet jaune qui vivait ces aides diverses comme une humiliation.

Il est évident, deuxièmement, que lorsque le montant des dépenses incompressibles d’une famille (logement, chauffage, nourriture, transports) augmente dans des proportions sans cesse croissantes, et qu’au milieu du mois, il n’y a plus un centime pour se payer un petit extra (cinéma, restaurant), cela devient insupportable, et ce l’est d’autant plus que les publicités de la télévision nous vantent les croisières à des prix prétendus modérés (2000 euros), les bijoux scintillants, les voitures que l’on peut s’offrir à raison de 175 euros par mois pendant deux ans pour les plus modestes, à 275 euros pour les plus somptueuses, sans compter les BMW, les Mercédès et autres SUV à des prix exorbitants ; ces publicités heurtent la « décence commune ». Il faut bien en effet pour les justifier qu’il existe une clientèle qui peut s’offrir ces bijoux ou ces somptueuses limousines, et que ce n’est pas le citoyen lambda qui le peut. Nous sommes là dans le pur désir mimétique, matrice de la violence, si bien analysé par René GIRARD, d’autant plus que les Français sont des enragés de l’égalité. Ce qui ne signifie pas qu’ils veulent le même niveau de revenu pour tous, mais simplement des revenus qui rétribuent le service effectivement rendu au corps social.

Troisièmement, il est évident qu’il faut nous affranchir progressivement de l’usage des énergies fossiles qui (a) sont épuisables et (b) qui nous font dépendre de pays fondamentalement hostiles à notre civilisation et fort peu démocratiques. Mais la question de fond qui se pose à propos de la taxe sur les carburants est la suivante : cette taxe va-t-elle effectivement servir à la transition énergétique ou bien va-t-elle servir à combler les trous budgétaires d’un État incapable de faire des économies structurelles ? La production totale de gaz carbonique par les automobiles représente 14 % de la production totale de CO2 en France, laquelle contribue pour environ 1,7 % à la production mondiale de ce gaz à effet de serre. En d’autres termes on manipule grossièrement l’opinion en mettant sur le dos de la nécessaire écologie une mesure qui ressemble à un cautère sur une jambe de bois. Je conviens que la mesure est exemplaire, mais j’affirme qu’elle est parfaitement inefficace écologiquement et très efficace fiscalement.

Il y a un moyen drastique de réduire la consommation de carburants. Il consisterait à en rationner l’usage par les véhicules privés, comme ce fut le cas lors de la crise de Suez. Une telle mesure favoriserait le covoiturage par le partage équilibré de la pénurie et l’usage de moyen de transport alternatifs (transports en commun, vélo, marche à pied). Du reste, le développement de Blablacar indique que le système de covoiturage est parfaitement accepté et d’un usage croissant. Serait exclu du rationnement les professions qui ont besoin de carburant pour exercer leur activité : ambulanciers, médecins et infirmières, transporteurs routiers par exemple. Il conviendrait aussi de favoriser fiscalement le ferroutage et le transport par voie d’eau.

Demeure le problème de l’énergie. Il me semble qu’une solution d’avenir consiste à favoriser la production privée d’énergie électrique. Les panneaux solaires sont un bon exemple de ce type de production. Ils ont l’inconvénient de consommer des matériaux rares et épuisables (dont la tentative de possession par les grandes compagnies minières internationales explique de nombreux conflits, notamment en Afrique). Il existe un moyen infiniment plus simple qui consiste à développer la micro-hydraulique. Nous disposons en France d’un réseau hydrographique exceptionnel que nous devons en partie à notre géographie, et n’est guère de villages ou de villes qui ne soient bâtis à proximité d’un torrent, d’une rivière ou d’un fleuve. Les producteurs de ce type d’électricité peuvent être les communes ou les communautés de commune qui deviennent alors les distributeurs du courant produit aux habitants de leur ressort. Ce peut être aussi des particuliers qui l’utilise pour leur usage privé, et pourrait revendre le surplus à la commune. Il y a un « mais », et ce « mais » c’est l’EDF et l’ERDF qui ont le monopole du transport ET de la distribution du courant, et, qui plus est, pour complaire aux exigences européennes de non distorsion de la concurrence sont obligés d’aligner le prix de vente du kWh produit sur celui que produisent leurs concurrents, à des prix supérieurs.

On peut aussi exploiter le micro-éolien privé et non pas ces énormes éoliennes qui, pour le plus grand bénéfice de Véolia (et au prix d’une dépense carbone considérable liée à la confection d’une énorme semelle de béton où elles sont ancrées et avec un rendement de 16 % quand il y a assez de vent pour mouvoir des pales de plusieurs tonnes), défigurent les plus beaux paysages de nos campagnes. Je pense, notamment, à ces parcs hideux plantés sur le plateau du Lévezou en Aveyron. Point n’est besoin de sortir de polytechnique pour comprendre qu’un vent léger peut mouvoir des pales de 20 à 15 kg, mais ne peuvent faire bouger d’un millimètre des pales de plusieurs tonnes. La vérité est que l’État et ses organismes protéiformes qui produisent des norme inapplicables, pondent des projets insensés, ne veulent pas laisser aux citoyens le soin et le droit de choisir leur mode de chauffage et d’éclairage. Il veut tout régenter, avec ses Agences, ses comités Hippolyte et ses hautes-commissions Théodule.

Pour conclure sur ce sujet, on peut aussi exploiter les pompes à chaleur et la géothermie. Investir dans ce dernier domaine ne coûterait pas plus cher que de créer des énormes parcs marins d’éoliennes qui outre l’offense faite aux horizons marins sont d’un entretien aléatoire. Mais ça fait du bien au chiffre d’affaire de Véolia.

En vérité, c’est la mégalomanie, l’idolâtrie du progrès indéfini, l’absence totale de tempérance qui nous plonge dans ce chaos dont on voit mal comment sortir. Je partage l’avis de Jacques. Il y en a un moyen d'en sortir : nous devons vivre plus sobrement. Que ce soit de gré ou de force.

jeudi 29 novembre 2018

Jeudi 29 novembre 2018. Mes chroniques en jaune.

-
MES CHRONIQUES.
-
CHRONIQUE DES GILETS JAUNES.
-
Le phénomène des Gilets jaunes revêt une importance considérable. C'est pourquoi je continuerai pendant quelques jours de consacrer mes chroniques à l'action de ces contestataires désespérés, traités tantôt avec mépris, tantôt avec condescendance, tantôt avec démagogie.

Il a une solution !

Heureusement que les policiers ne sont pas dupes des mensonges de monsieur CASTANER.

Oui, ils sont raison de se révolter.

Une vidéo de Patrick SÉBASTIEN qui soutient les Gilets jaunes.

Une autre vidéo. Elle en dit long !

Des propositions concrètes de la France insoumise.

Le vertige du verbiage : l’écologie populaire !

Le journal Le Monde a trouvé l’explication : « Ils n’ont pas de culture économique ». Lui continue son petit bonhomme de chemin sur la voie du mensonge, du mépris de classe et de l’aveuglement.

Une vidéo de Nadine Morano.

Une autre vidéo de Charlotte d’ORNELLAS.

Et encore une autre : on vous anvoie chez l’ophtalmo quand vous avez une rage de dents !

Des jeunes et des vieux chez les Gilets jaunes.

Ils ont la trouille et ne savent plus quoi inventer !





Merci chère Brigitte !

Mercredi 28 novembre 2018. Nouvelles du temps présent : les deux types d'égoïsme


-
La vertu et le vice politiques, voilà, au contraire ce sur quoi ceux qui se soucient d’une bonne législation ont les yeux fixés (Aristote, Les politiques. Livre III, Chapitre 9.)
-
L’IDÉAL DE LA VIE SIMPLE VUE PAR UN JOURNALISTE JAPONAIS.
-
"Monsieur le gentleman, vous monologuez sur la démocratie mais il semble que vous passez complètement au-dessus de l’essence du politique. Quelle est-elle ? Simplement de laisser les gens, aussi loin que leur volonté et leur intelligence le permettent, bénéficier de la paix et du bonheur. Si nous choisissons un système inadapté à la volonté et au niveau intellectuel des personnes, comment pourraient-elles obtenir la paix et la prospérité"
In
Nakae CHÔMIN.
Dialogues politiques entre trois ivrognes. Traduit, présenté et annoté par Christine LÉVY et Eddy DUFOURMONT.
CNRS Éditions, Paris, 2008. (Page 132.)
-
NOTRE BON GUSTAVE FAIT UN BEAU CONTREPOINT.
-
"[…] donc tous les régimes se valent.
L’argument est valable s’il veut signifier que tous les régimes sont imparfaits ; il porte à faux s’il veut signifier que tous les régimes sont également imparfaits. Songeons à ceci. Moralement, il se peut que tous les égoïsmes se vaillent. Il reste cependant que, socialement, certaines formes d’égoïsme (en particulier celle des hommes dont la volonté de puissance se déploie à l’intérieur de cadres vitaux comme la famille, la corporation ou la patrie) demeurent conservatrices et fécondes, tandis que d’autres s’avèrent essentiellement désorganisatrices et consomptives. Un paysan ― ce type d’humanité existe encore ! ― que l’avarice incline jour et nuit sur le sol, un chef d’entreprise dévoré d’activité sont égoïstes. Un financier cosmopolite, un démagogue corrupteur, un fonctionnaire parasite, un assisté social dont l’unique préoccupation est de traire au maximum la vache étatique, le sont également. Il ne s’agit pas de porter sur ces divers égoïsmes un verdict moral, il suffit de constater que les uns servent l’harmonie et la prospérité collectives et les autres agissent en sens inverse. Ceci posé, il est facile de comprendre que les institutions qui tendent à cultiver cet égoïsme anti-social se condamnent par elles-mêmes."
In
Gustave THIBON.
Diagnostic. Essai de physiologie sociale. Préface de Gabriel Marcel.
Chapitre Égoïsme et sens social, page 65.
Librairie de Médicis, Paris, 1942.
-
COMMENTAIRES PERSONNELS.
-
D’abord un mot sur Nakae CHÔMIN (1847-1901). CHÔMIN a tenté, avec un certain succès, d’introduire au Japon l’idée démocratique. Il a passé quelques années en France où il a étudié divers auteurs politiques dont Jean-Jacques ROUSSEAU. Il en a traduit en chinois classique une partie du Contrat social. La Bibliothèque chinoise, Éditions des Belles Lettres vient juste de faire paraître (22 novembre 2018) un livre bilingue (chinois-français) intitulé Écrits sur Rousseau et les droits des peuples traduits par Eddy DUFOURMONT et Jacques JOLY.
Il est assez aisé de mettre en rapport les deux citations. 
En lisant celle de CHÔMIN, j’ai l’impression qu’il s’adresse à l’actuel Président de la République dont le récent discours (manifestement intelligent et habile) n’a pas convaincu et pour cause, les Gilets jaunes. Voir une armée de fonctionnaires fiscaux traquer les messages personnels sur Facebook, obliger les entreprises à passer par un logiciel d’État pour établir leurs factures, enregistrées par le fisc, établir des normes  inapplicables avec la bienveillante complicité des parasites de Bruxelles relèvent tout simplement de l’égoïsme anti-social dont parle THIBON. Que des agriculteurs, des employés, des artisans, défendent leurs intérêts (en se voyant taxer par les parasites susnommés d’égoïstes anticiviques, de peste brune, alors qu’ils ne demandent qu’à profiter dans la paix du fruit de leur travail, comme l’indique CHÔMIN) est amplement justifié. Oh ! Certes, ils n’ont pas fait l’ENA et sans doute ne comprennent-ils pas les lois économiques comme le prétend un article prétentieux et arrogant du journal Le Monde (Lois qui se sont toutes révélées incapables de prévoir l’avenir économique ; elles ne font que décrire le présent, et indiquer quelques tendances). Mais eux, ils nous fournissent en légumes et fruits, ils transportent les marchandises, ils réparent les machines à laver et les plomberies déficientes, ils fabriquent des meubles. Ils sont socialement féconds, ce que ne sont ni les ministres, ni les députés, ni cette armée malveillante de fonctionnaires fiscaux pour lesquels chaque citoyen est un fraudeur en puissance. Pendant ce temps, les Facebook, Amazone, Google et autres grossiums internationaux pompent notre argent et ne payent pas un centimes d’impôts chez nous. Ne parlons pas de Total. C’est inacceptable. Tout cela finira mal. Et s’il est vrai que tout agent agit en vue d’un bien, il est aisé de comprendre que les élites défendent bec et ongle leurs privilèges souvent indus, en faisant refluer les classes moyennes en périphérie des métropoles, pas trop loin tout de même, pour qu’ils puissent profiter de leurs services : ces rejetés en périphérie, ces cantonnés dans les campagnes, on les appelle les Gilets jaunes. Je les soutiens sans réserve (sans cautionner les quelques violences de quelques rares d'entre eux, bien entendu).


mardi 27 novembre 2018

Mardi 27 novembre 2018. Mes chroniques en jaune

-
MES CHRONIQUES.
-
CHRONIQUE DE NOTRE CHERE ELVIRE.
-
Sur un livre d’O’BRIEN, qui est tout à fait d’actualité. Lire en tête du billet un extrait de ce livre intitulé Le journal de la peste. Une conclusion impérative : prenons le temps de vivre, pour penser et pour aimer.
-
CHRONIQUE DES GILETS JAUNES.
-
Je consacre une très longue chronique à la question des Gilets jaunes. L’exaspération qui monte dans la population française des régions, nos responsables, ne semblent pas en prendre la mesure. Ils disposent de la force brutale. Et si, dans certains endroits, gendarmes et policiers se sont montrés complices de leurs compatriotes, j’ai vu, moi, une vidéo où un CRS matraque un vieil homme des plus paisibles (voir aussi https://youtu.be/fhYzEtTXiD0  ) La honte, que veut faire régner sur les Français manifestants le ministre de l’intérieur et le Président de la République, est en réalité leur propre honte nourrie de leur aveuglement, de leur incapacité à agir autrement que par des ukases, les charges des gendarmes, l’invention de faux complots et l’énorme accumulation de mensonges. Jamais, même du temps du sulfureux François MITTERRAND (et ses fameux Irlandais de Vincennes, sans compter le faux attentat de l’Observatoire) ou du calamiteux François HOLLANDE, nous n’avons eu à faire à autant de cynisme et d’arrogance. Mais si la démocratie a encore un sens, nous ferons sentir par nos votes, la petite considération que nous avons pour ce gouvernement de rencontre et ce Président, coupable d’être arrivé au pouvoir à la suite d’un hold-up médiatique, largement organisé du reste par cette classe de bobos insupportables qui peuplent les métropoles en en chassant le peuple, bon pour les cages à lapins des périphéries urbaines.

Des vidéos qu’on ne vous montrera pas à la télévision !

Peste brune ? Tu parles. Allez faire vérifier votre vue, monsieur DARMANIN.


Bien sûr qu’il nous prend pour des imbéciles.

Appel à un Acte III ? Je supplie ces Français exaspéré de rester calmes. Et ils se rappelleront le mépris que cette caste dirigeante à 200 euros (pour deux) le déjeuner parisien, au moment des élections européennes. Pas une voix ne doit aller à ces gens, et à cette coalition hétéroclite qui semblerait réunir messieurs MOSCOVICI, RAFFAFRIN et JUPPÉ dont les exploits politiques et les admirables succès sont encore dans toutes les têtes. Il n’est du reste pas sûr que cette Acte III soit vraiment joué.

Il voulait qu’on vienne le chercher ! Ils sont venus.

Les gilets jaunes s’organisent.

Toujours fâché avec les chiffres (et aussi avec les couleurs, car la peste brune de monsieur DARMANIN ressemble beaucoup plus à la peste rouge).

Un Français s’exprime. Il est un peu familier, mais son argumentation vaut la peine d’être lue.

Christian VANNESTE estime que les gilets jaunes se battent pour la France.
-
Bien vu !
 

Et une photo très explicite !