jeudi 25 janvier 2018

25 janvier 2018. Nouvelles de la Dissidence. Des puissants impuissants ?

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Et on continue, ce jeudi 25, avec notre chère Simone.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"[….]. La matière peut démentir les prévisions et ruiner les efforts, elle n'en demeure pas moins inerte, faite pour être conçue et maniée du dehors ; mais on ne peut jamais ni pénétrer ni manier du dehors la pensée humaine. Dans la mesure où le sort d'un homme dépend d'autres hommes, sa propre vie échappe non seulement à ses mains, mais aussi à son intelligence ; le jugement et la résolution n'ont plus rien à quoi s'appliquer ; au lieu de combiner et d'agir, il faut s'abaisser à supplier ou a menacer ; et l'âme tombe dans des gouffres sans fond de désir et de crainte, car il n'y a pas de limites aux satisfactions et aux souffrances qu'un homme peut recevoir des autres hommes. Cette dépendance avilissante n'est pas le fait des opprimés seuls, mais au même titre quoique de manières différentes, des opprimés et des puissants. Comme l'homme puissant ne vit que de ses esclaves, l'existence d'un monde inflexible lui échappe presque entièrement ; ses ordres lui paraissent contenir en eux-mêmes une efficacité mystérieuse ; il n'est jamais capable à proprement parler de vouloir, mais est en proie à des désirs auxquels jamais la vue claire de la nécessité ne vient apporter une limite. Comme il ne conçoit pas d'autre méthode d'action que de commander, quand il lui arrive, comme cela est inévitable, de commander en vain, il passe tout d'un coup du sentiment d'une puissance absolue au sentiment d'une impuissance radicale, ainsi qu'il arrive souvent dans les rêves ; et les craintes sont alors d'autant plus accablantes qu'il sent continuellement sur lui la menace de ses rivaux. Quant aux esclaves, ils sont, eux, continuellement aux prises avec la matière ; seulement leur sort dépend non de cette matière qu'ils brassent, mais de maîtres aux caprices desquels on ne peut assigner ni lois ni limites. […]."
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2. COMMENTAIRES.
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Je voudrais bien que Simone WEIL eût raison quand elle avance qu’on ne peut ni pénétrer ni manier la pensée humaine de l’extérieur. Je crois au contraire que tous les efforts des puissants consistent à se doter des moyens qui leur permettraient de percer à jour et en temps réel les secrètes pensées de leurs subordonnés, que Simone WEIL appelle des esclaves. Je crains fort, et je l’ai déjà dit, que la seule liberté qui nous restera un jour, quand ces efforts seront couronnés de succès, sera de dire Non ! Non et Non !
Je voudrais bien aussi qu’elle eût raison quand elle dit qu’on ne peut manier du dehors la pensée humaine. Je crois au contraire qu’on le peut, par la propagande, par la manipulation médiatique, par ce que les sociologues appellent pudiquement l’ingénierie sociale et dont les discussions actuelles sur la bioéthique sont une parfaite illustration..
En revanche, pour l’impuissance des puissants, elle a mille fois raison. Peu d’entre eux en prennent conscience. Peu d’entre eux ont l’humilité de le reconnaître et ceux qui l’ont sont traités de faibles et d’incapables.
Vous allez me dire que je répète sans cesse la même chose. Mais tant pis. C’est parce que l’on a chassé du monde social et politique la notion de service et d’amour qu’on en est au point lamentable où on en est arrivé.
Je redis que ces notions peuvent et doivent et vont prendre vie par un retour inévitable aux petites sociétés humaines, famille, communes, associations,  quartier. Alors, il ne restera à ceux qui se croyaient chefs de droit divin que leurs yeux pour pleurer, et, je l’espère, l’éternel remord d’une erreur de perspective.
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3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE ET CURIEUSE.
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Incroyable mais vrai !


On peut donc injurier qui l’on veut pourvu que le contexte le justifie. Comment avoir du respect pour ces juges ? Si je dis ça c'est dans le contexte, bien sûr !
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Bien entendu, la grande presse vendue et stipendiée n’en parlera pas !

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Pourquoi n’a-t-il pas eu cette fermeté de ton quand il était au pouvoir ?

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Tout le monde s’en fout ! Normal, ce sont des chrétiens.


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On dit qu’il est nul ? Apple n’est pas de cet avis.


Bien entendu, je ne suis pas un inconditionnel de ces grandes industries ; je me borne à noter que dans le monde comme il est, Donald marque des points.
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Des trésors dans le monastère Sainte-Catherine du mont Sinaï.

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Che Guevara le sanguinaire, nouvelle idole de la Bobote !

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Ne pas manquer cette occasion ! Fabrice Hadjadj, un immense philosophe.


24 janvier 2018. Nouvelles de la Dissidence. Un obstacle à vaincre, ou le vrai sens du travail

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Et toujours Simone WEIL.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"[…]. La liberté parfaite ne peut pas être conçue comme consistant simplement dans la disparition de cette nécessité dont nous subissons perpétuellement la pression ; tant que l'homme vivra, c'est-à-dire tant qu'il constituera un infime fragment de cet univers impitoyable, la pression de la nécessité ne se relâchera jamais un seul instant. Un état de choses où l'homme aurait autant de jouissances et aussi peu de fatigues qu'il lui plairait ne peut pas trouver place, sinon par fiction, dans le monde où nous vivons. La nature est, il est vrai, plus clémente ou plus sévère aux besoins humains, selon les climats et peut-être selon les époques ; mais attendre l'invention miraculeuse qui la rendrait clémente partout et une fois pour toutes, c'est à peu près aussi raisonnable que les espérances attachées autrefois à la date de l'an mille. Au reste, si l'on examine cette fiction de près, il n'apparaît même pas qu'elle vaille un regret. I1 suffit de tenir compte de la faiblesse humaine pour comprendre qu'une vie d'où la notion même du travail aurait à peu près disparu serait livrée aux passions et peut-être à la folie ; il n'y a pas de maîtrise de soi sans discipline, et il n'y a pas d'autre source de discipline pour l'homme que l'effort demandé par les obstacles extérieurs. Un peuple d'oisifs pourrait bien s'amuser à se donner des obstacles, s'exercer aux sciences, aux arts, aux jeux ; mais les efforts qui procèdent de la seule fantaisie ne constituent pas pour l'homme un moyen de dominer ses propres fantaisies. Ce sont les obstacles auxquels on se heurte et qu'il faut surmonter qui fournissent l'occasion de se vaincre soi-même. Même les activités en apparence les plus libres, science, art, sport, n'ont de valeur qu'autant qu'elles imitent l'exactitude, la rigueur, le scrupule propres aux travaux, et même les exagèrent. Sans le modèle que leur fournissent sans le savoir le laboureur, le forgeron, le marin qui travaillent comme il faut, pour employer cette expression d'une ambiguïté admirable, elles sombreraient dans le pur arbitraire. […]."
In
Simone WEIL.
Oppression et liberté.
Gallimard, Paris, 1955. Collection Espoir.
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2. COMMENTAIRES.
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Quand on considère l’évolution des sociétés dites développées, on constate que pour deux raisons au moins, les emplois rétribués offerts aux hommes sont de moins en moins nombreux. La première raison est que pour diminuer la peine de tous labeurs, l’humanité a inventé des moyens de plus en plus complexes pour supprimer ou restreindre les efforts physiques nécessaires à la réalisation  d'une tâche donnée. Là où il fallait il y a encore un siècle vingt moissonneurs pour engranger une récolte, une énorme moissonneuse-batteuse et son conducteur suffisent aujourd'hui à l’affaire. Et il est clair qu’on ne peut s’en plaindre sous le rapport que je viens de dire. La seconde raison est que pour augmenter les profits en diminuant le nombre de salaires à verser à des employés, la grande industrie a remplacé les hommes par des robots ou bien va le faire.
Mais, comme le note Simone WEIL avec pénétration, une humanité composée d’hommes sans travail sombrerait rapidement dans la passion ou la folie. Et la grandeur de l’homme, c’est bien l’obstacle vaincu, l’obstacle auquel il se confronte et qui le force ainsi à la discipline personnelle.
Le revenu universel d’existence, à cet égard, est à la fois la solution à cette raréfaction des emplois salariés, mais aussi le problème, car rémunérer un homme pour un travail qu’il n’a pas fait ne peut combler son désir d’exister. En somme, la nature et les obstacles qu’elle dresse devant nous, est un grand maître de vie, et les utopies du transhumanisme sont la manifestation d’une folie qui ne veut pas se nommer.
Il est possible de dissocier le travail du revenu. La dispensation de prestations sociales multiples ne respecte pas l’homme qui trouve sa dignité dans le service qu’il peut rendre à société grâce à ses talents et à ses compétences. Et du travail il y en a. Il suffit de le considérer non pas comme une contrepartie à ces prestations, mais comme une contribution volontaire à la vie de la société.
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3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE, CURIEUSE, BAROQUE, ETC.
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Il existe des journalistes courageux.

Et ils entendent rester libres.

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Première condamnation à mort de djihadiste en Irak.

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Voilà ce que ça donne quand tout est décidé d’en-haut !

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Le grand courage des gaucho-libertaires !

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Donald TRUMP et la protection de la vie.

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Non, il n’est pas fou dit André BERCOFF.


Et il fait plutôt bien pour sa patrie.

Les imbéciles s’acharnent pourtant contre lui.



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Avis d’un militaire sur la sécurité dans notre patrie.

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Victoire du bon sens ?

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mercredi 24 janvier 2018

23 janvier 2018. Nouvelles de la Dissidence. Oppression ou service ? Ou l'égalité mise à mal !


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Je date le billet du 23 janvier. Il y en aura un autre aujourd’hui, daté du 24. Bon, nous continuons avec Simone WEIL.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle, c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"[…]. L'oppression procède exclusivement de conditions objectives. La première d'entre elles est l'existence de privilèges ; et ce ne sont pas les lois ou les décrets des hommes qui déterminent les privilèges, ni les titres de propriété ; c'est la nature même des choses. Certaines circonstances, qui correspondent à des étapes sans doute inévitables du développement humain, font surgir des forces qui s'interposent entre l'homme du commun et ses propres conditions d'existence, entre l'effort et le fruit de l'effort, et qui sont, par leur essence même, le monopole de quelques-uns, du fait qu'elles ne peuvent être réparties entre tous ; dès lors ces privilégiés, bien qu'ils dépendent, pour vivre, du travail d'autrui, disposent du sort de ceux même dont ils dépendent, et l'égalité périt. […]."
In
Simone WEIL.
Réflexions sur les causes de la liberté sociale.
Oppression et liberté.
Galimard, Paris, 1955. Collection Espoir.
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2. COMMENTAIRES.
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Cette analyse est particulièrement sombre, car elle donne à penser que les sociétés humaines développées ne peuvent subsister sans que s’instaure cette terrible inégalité entre ceux dont le travail est un effort et ceux dont le travail consiste à profiter du fruit de l’effort d’autrui. Pour justifier l’existence de cette inégalité structurelle, liée à la nature même de nos sociétés, il faut remplacer la notion de gouvernants et de gouvernés par celle d’une nécessaire hiérarchie qui ne peut être légitime que si elle est une hiérarchie de service. En d’autres termes les dirigeants doivent être au service des dirigés. Et par-dessus tout, ils doivent pratiquer la vertu cardinale de tempérance. (En accord avec notre bon Georges BERNANOS, je préférerais l'expression "avantages indus" à celle de "privilèges" qui, jadis, désignait la privata lex ou loi privée. Ce qui n'est pas la même chose.)
La tempérance, ce n’est pas leur tasse de thé ! Les honteux avantages dont jouissent nombre d’élus ne sont aucunement justifiés par le service qu’ils rendent à leurs concitoyens. Examinez avec lucidité la nature et le fond des mesures qu’ils prennent depuis des lustres : ce sont des contraintes du genre port du casque obligatoire pour les motocyclistes, détecteurs de fumée dans chaque pièce d’une maison ou d'un appartement, interdiction de louer à des particuliers une maison ou un appartement qui utiliserait comme source de chaleur pour les gazinières des bonnes vieilles bonbonnes de Butagaz – je prends là des exemples simples et concrets, mais il y en a des milliers d'autres, tous plus tordus les uns que les autres. Ces gens votent aussi des taxes et des impôts de toutes sortes, dont la légitimité est très souvent discutable. J’en ai donné un jour la liste : il y en plus de 300 de nature diverse, mais ils se votent des augmentations de traitement qui échappent à l’impôt. Bref, il y a un cynisme des élus et des hauts fonctionnaires qui est absolument insupportable et qu'un jour nous ne supporterons plus.
Je n’ai pas de solutions bien entendu à cette dérive structurelle. Et bien entendu encore, je trouve normal de payer des impôts, mais anormal que les hauts fonctionnaires de Bercy fixent eux-mêmes la hauteur de leur traitement, une hauteur qui dépasse celle des crues actuelles de la Seine et qu'ils s'adjugent en outre le droit de faire de la morale fiscale. Exeant omnes !
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3. REVUE DE PRESSE PAS BIEN-PENSANTE.
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Non, non et non, définitivement non aux procréations sans père !

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Et les imbéciles osent dire que l’Église est obscurantiste !

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Un livre de Rémi BRAGUE, un autre de Gil DELANNOI.

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L’AGRIF obtient gain de cause.

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Je prends les paris : il sera maintenu.

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Pour une cause qui m’est chère.

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Monsieur MACRON aurait voté pour le Brexit !

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Kantar (et La Croix !) publient un curieux sondage !


Sébastien AUZIERE est le Vice Président du Groupe de Sondages KANTAR.
Il est le fils aîné de l’épouse du Président Macron.
A 42 ans, il est devenu en Janvier 2016, Senior Vice-Président de la Société de Sondages KANTAR du Groupe KANTAR HEALTH en partie à capitaux quataris qui a racheté la SOFRES. Comme désinformation, destinée à nous faire gober l'instauration d'un tribunal de la vérité, on ne fait pas mieux.
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Bienvenue à nos frères !


Affiche Strasbourg 2018 - V3

mardi 23 janvier 2018

23 janvier 2018. Note pas trop brève : le crucifié contre Nietzsche.

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Comme vous le savez, je mets le lien de mes billets quotidiens sur ma page Facebook, et en réalité, c’est sur cette page, publique, que se tiennent les discussions les plus serrées.
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         Je répondrai ici et d’abord à Maximilien, l’un des hommes les plus érudits, les plus fins et les plus musiciens que je connaisse. Un véritable ami. Maximilien se demande comment il m’est possible de trouver à Jésus des traits de caractères remarquables et puissants. Et il confesse – si je puis utiliser cette expression – que Nietzsche a raison contre le Crucifié, qui a prêché une morale d’esclaves. Je soutiens ici le contraire. Le Crucifié a raison contre Nietzsche
         En premier lieu, je dirai que j’ai eu la grâce d’une conversion immédiate, éblouissante, le 21 août 1997. Je n’ai pas à détailler ici les conditions qui m’ont conduit à accueillir cette lumière. Mais voilà le principe d'intelligibilité de mes opinions.
         En second lieu, il m’apparaît que Jésus, à ce qu’en disent les Évangiles, n’a jamais parlé de morale, jamais. Et je mets au défi qui que ce soit de prouver le contraire. À plusieurs reprises, il a dit à des infirmes ou des malades qu’il venait de guérir de leurs infirmités : "Va, et ne pèche plus". Toute la question qui se pose dans cette remarque est donc celle du péché et non pas celle du : « il faut », « tu dois », « il ne faut pas ». Jésus n’a jamais parlé en termes d’interdits ou d’obligations, mais toujours en termes de vie, et notamment de vie éternelle.
         Alors il convient de regarder ce qu’il a fait, et de voir s’il a vécu librement, au sein d’une société corsetée par les six-cents et quelques commandements rituels de la Torah. Il commence par affirmer que le Fils de l’Homme est Maître du sabbat – voilà qui fait désordre dans ce système où les scribes, les prêtres, sont les maîtres du jeu social – puis il affirme que le sabbat est fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat. Si nous essayons de nous plonger dans la mentalité de l’époque, nous constatons qu’il fait preuve d’une liberté de ton et d’action (puisque il guérit le jour du sabbat, ce qui est assimilé à un travail, interdit en un tel jour) impensable dans la société juive de l'époque.
         Bien conscient qu’il bouscule des traditions multiséculaires, qui lui vaudront d’être tué, il proclame : "Je suis venu apporter un feu sur la terre et comme il me tarde qu’il soit allumé". Je ne trouve pas dans ces paroles un discours mellifluent, sirupeux, ou convenu. Il y a là une affirmation. Mais qu’est-ce que ce feu ? On peut déjà affirmer qu’il va apporter la division entre ceux qui se laissent consumer par lui, et ceux qui tentent de l’éteindre avec l’eau bourbeuse et mondaine : "le père [se dressera] contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille, la belle-fille contre la belle-mère, etc."
         Déjà le vieillard Siméon dit à Marie, la mère de Jésus, lors de la présentation au Temple, que ce petit bébé serait "un signe de contradiction". Il s’agit donc de savoir en quoi consiste cette contradiction : personnellement, je crois qu’elle consiste à renoncer à la volonté de puissance (telle que Nietzsche la décrit et qui est en général mésinterprétée : il s’agit de la volonté de vivre et de donner plein développement à une pulsion vitale de croissance et d’expansion, et non pas de soumettre autrui à sa propre volonté) sans jamais tomber dans le ressentiment, ce sentiment effectivement trop répandu dans la partie de la population humaine soumise à l’esclavage d’un travail sans intérêt, à l’obéissance à un maître, un sentiment qui conduit à des Révolutions et à la survenue de maîtres encore plus exigeants. Il s’agit donc d’accepter de donner sa vie (et il y a bien des manières de le faire) sans jamais juger (c’est la partie de la contradiction la plus difficile à vivre).
         Il y a enfin cette scène extraordinaire où l’on voit Jésus se faire un fouet pour chasser les vendeurs du Temple, renverser les tables des changeurs de monnaie et proclamer la sainteté du lieu. Vous imaginez, de nos jours, un ascète, un thaumaturge reconnu, un homme bon et pieux, chasser à Lourdes les marchands de bondieuseries en leur reprochant leur impiété ? Non décidément, ce n’est pas l’attitude d’un esclave qui dit oui à tout. Jésus n’est pas un béni-oui-oui, loin de là, et sa majesté éclate, quand il dit à Pilate qu’il est Roi, mais que sa Royauté n’est pas de ce monde, et quand il lui rétorque qu’il n’aurait, lui, Pilate, aucun pouvoir sur lui, s’il ne lui avait été donné d’en-haut.
         En somme, ce ne sont pas les paroles onctueuses de quelques clercs bien intentionnés, mais les exemples de ces hommes et ces femmes qui ont vécu librement en s’opposant souvent aux pouvoirs en place qui enseignent. La liste de ces courageux est trop longue et parmi eux des prêtres, des évêques, des moines, des laïcs. Il n’y a qu’à consulter le martyrologe.
         Je ne puis m’empêcher de penser à cette terrible parole : "Celui qui rougira de moi devant les hommes, je rougirai de lui devant mon Père". Que jamais cette condamnation ne s'applique à ma personne !
         Ce que je viens de dire ne relève ni de l’apologie, ni de l’autojustification, mais tout simplement de la profession de foi.
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         Je répondrai à Louis-Marie dans un second billet distinct de celui-là.


lundi 22 janvier 2018

22 janvier 2018. Nouvelles de la Dissidence. Contre les robots, la force de dire non !

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Nous n’en avons pas fini, tant s’en faut, avec notre chère Simone WEIL.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"[…]. Enfin la troisième et dernière étape [du progrès technique] correspond à la technique automatique, qui ne fait que commencer à apparaître ; le principe en réside dans la possibilité de confier à la machine non seulement une opération toujours identique à elle-même, mais encore un ensemble d'opérations variées. Cet ensemble peut être aussi vaste, aussi complexe qu'on voudra ; il est seulement nécessaire qu'il s'agisse d'une variété définie et limitée à l'avance. La technique automatique, qui se trouve encore à un état en quelque sorte primitif, peut donc théoriquement se développer indéfiniment ; et l'utilisation d'une telle technique pour satisfaire les besoins humains ne comporte d'autres limites que celles qu'impose la part de l'imprévu dans les conditions de l'existence humaine. Si l'on pouvait concevoir des conditions de vie ne comportant absolument aucun imprévu, le mythe américain du robot aurait un sens, et la suppression complète du travail humain par un aménagement systématique du monde serait possible. Il n'en est rien, et ce ne sont là que fictions ; encore ces fictions seraient-elles utiles à élaborer, à titre de limite idéale, si les hommes avaient du moins le pouvoir de diminuer progressivement par une méthode quelconque cette part d'imprévu dans leur vie. Mais ce n’est pas le cas non plus, et jamais aucune technique ne dispensera les hommes de renouveler et d'adapter continuellement, à la sueur de leur front, l'outillage dont ils se servent."
In
Simone WEIL.
Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale.
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2. COMMENTAIRES.
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Il semble, là encore, que ces pages, écrites avant la deuxième guerre mondiale, éclairent d’un jour prophétique la situation actuelle de notre civilisation. Il est évident que, pour maximiser les bénéfices, les grandes entreprises et, dans une moindre mesure, l’État, tendent à remplacer les hommes par des robots ou des systèmes automatisés. Le développement de l’intelligence artificielle, des algorithmes, du stockage massif des données individuelles, visent à réduire notre espace de liberté et l’on peut imaginer que les progrès de l’imagerie médicale permettront de percer nos pensées. Mais aucun système au monde ne nous empêchera de dire non, en quoi se trouve, au point où nous en sommes réduits, notre véritable liberté. Mais celui qui dit non, pour que ce non ait du sens pour lui comme pour les autres, doit avoir aussi une image du oui, sinon, il ressemble à ce figuier stérile maudit par Jésus parce qu’il ne portait pas de fruits. Nous savons bien que notre oui à une certaine forme de vie ne peut s’opposer à la forcer écrasante des médias, de l’argent, de l’État, de toutes les formes d’oppression que représentent les objets addictifs : drogue, smartphone et i-phone, sites pornographiques. Mais du moins nous pouvons rester libre en mettant en accord (j’y reviendrai avec notre Simone) notre pensée et notre action. Je crois à la fécondité de l’exemple, et, figurez-vous que, parvenu ou presque, au terme de ma vie terrestre, ce sont des jeunes qui me le donne.
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3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE.
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Misère des sans-abri : que faire ?

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Jean-Patrick GRUMBERG remet les pendules à l’heure.

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Lutter contre le racisme anti-blanc.


Mais j’ajoute, moi, qu’il faut lutter contre TOUS les racismes.
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Huit impôts et taxes nouveaux en moins d’un an !

C’est-y pas beau ?

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Un discours de Donald TRUMP sur la liberté et l’indépendance.

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Illustration de la citation du jour.

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Il paraît que parler de Louis XVI, disait Vincent, c’est attiser d’anciennes haines.

Et pourtant, on en parle : voici deux exemples.


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PMA, GPA et malheur infini des enfants qui en dérivent !


dimanche 21 janvier 2018

21 janvier 2018. Note brève. In memoriam regis !

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Contrairement à ce que racontent les baveurs de la « République », la réaction de la foule massée sur la Place de la Concorde fut celle que raconte Fockedey dans ses mémoires. La voici :


"Le jour de l'exécution de Louis XVI fut pour la France, et pour Paris surtout, un jour d'amertume, de douleur, d'effroi et de deuil. La capitale était dans les angoisses. La presque totalité des maisons et des boutiques étaient fermées, des familles entières en pleurs. La consternation se lisait sur tous les visages qu'on rencontrait. Une grande partie des gardes nationaux, sur pied dès six heures du matin, semblaient eux-mêmes aller au supplice. Non, les scènes dont j'ai été témoin ce jour-là ne s'effaceront jamais de ma mémoire. Que de larmes je vis couler ! Que d’imprécations j'entendis contre les auteurs d'un tel forfait ! Ma plume recule, elle s'arrête devant l'énumération de tout ce dont je fus le témoin oculaire et auriculaire. L'assemblée ce jour-là fut morne et silencieuse, les votants du régicide étaient pâles et défaits ; ils paraissaient avoir horreur d’eux-mêmes." (In Souvenirs de Fockedey.)

Je sais que tel ou tel, dont mon ami strasbourgeois Vincent, vont déclarer que je ravive de vieilles haines – mais alors que les emmerdeurs de la laïcité ne viennent pas nous casser les pieds avec l’affaire Galilée (parfaitement connue et qui montre la duplicité de l’astronome), l’Inquisition (au sujet de laquelle courent les mensonges les plus éhontés) ou la guerre des camisards (qui fait l’objet d’une revisite partiale, notamment en omettant de signaler qu’elle a commencé avec le massacre du curé de Pont-de-Montvert et de sa suite par un commando de protestants, et qu’elle avait pour but de lutter contre le gouvernement légitime de la France, soutenue qu’elle était par des puissances ennemies [Genève par exemple]).
Louis-Marie me dira que la morale est relative au dasein et que nous ne pouvons juger avec nos yeux actuels ce qui se passa alors. Mais ce point de vue revient à justifier tous les crimes, ceux d’Hitler, comme ceux de Staline, de Mao ou de Pol Pot. Je soutiens fermement que les massacres, que ce soient les Assyriens, les Mongols ou les Nazis qui les ont commis, relèvent d’un jugement trans-spatial et transhistorique.

Je vous souhaite un bon dimanche, un dimanche de recueillement et de réflexion sur les significations actuelles des crimes passés ou présents. Et je vais m’efforcer d’aller manifester à la Marche pour la Vie. Ce me semble être cohérent.

20 janvier 2018. Note brève. Si ce n'est pas Richard, c'est son frère : témoignage d'un pilote sur ND des Landes

Reçu de mon ami Dominique, spécialiste en pompe et tuyaux (cardiologue !) ce témoignage. Il semble, renseignements pris, que le pilote australien Richard Champion de Crespigny, à qui ce texte est attribué, n’en soit pas l’auteur. Il s’en est publiquement défendu. Il n’en demeure pas moins que les faits évoqués ici méritent d’être pris en considération car ils font référence à des faits précis et avérés. J’ai donc ôté à ce célèbre pilote la paternité de cette analyse et je préfère la mettre au compte d’un pilote anonyme. D’ailleurs, la fréquentation assidue de l’aéroport de Nantes-Atlantique incline à l’attribuer à un pilote français et non à un pilote qui habite aux antipodes.

N.D. DES LANDES : UN AVIATEUR REMET LES PENDULES A L'HEURE

" « J’ai bientôt 70 ans, 40 années dans l’aéronautique, 15 comme commandant de bord, 14 500 heures de vol. Je ne connais pas tous les aéroports du monde mais j’en connais beaucoup, franchement beaucoup. Néanmoins, si je veux comprendre quelque chose dans cette polémique, je dois faire comme tout le monde, procéder par comparaisons.
On me dit que l’aéroport de Nantes est dangereux car les avions passent sur la ville. Ah bon ? J’ai passé ma vie de pilote à survoler des agglomérations à basse altitude, tant au décollage qu’à l’atterrissage, avec des procédures spécifiques à chaque endroit. Ici il faut virer sitôt l’attitude de sécurité atteinte, là il faut réduire la puissance, ailleurs c’est la pente qui est réglementée, etc.
Bref, je ne veux pas trop m’étendre sur les détails techniques, mais les aéroports où les pilotes sont peinards et peuvent gérer les approches et les décollages comme bon leur semble sont rares. Aussi rares que les villes non survolées par les avions.
Je connais Nantes pour avoir pratiqué cet aéroport plusieurs fois par semaine il y a quelques années et n’ai pas souvenir de spécificités particulières. Si on reconnaît Nantes dangereux, il faut interdire plusieurs milliers d’aéroports dans le monde et commencer par rayer de la carte celui de Chambéry.
Hé oui les savoyards ! L’aéroport de Chambéry le Bourget est coincé entre deux montagnes sur ses flancs, le lac à un bout de piste, la ville à l’autre bout. Pourtant les gros jets se posent et décollent sans scandales, ni polémiques. Ne parlons pas de celui de Hongkong : là, jusqu’en 1998, c’était carrément un spectacle. Hongkong était dans un délire, Nantes aussi mais en sens inverse.
Si on considère maintenant l’autre volet de l’affaire, c’est à dire l’augmentation de l’activité, on va se retrouver encore une fois dans les arguments spécieux et délirants.
 On me dit que cet aéroport avec ses 3,5 millions de passagers en 2011 se trouve « à l’étroit » et qu’il faut prévoir l’avenir.
 On voudrait me faire croire que cette infrastructure arrive à saturation.
Lors de l’éruption volcanique islandaise de l’année passée, Nantes qui était hors zone, a multiplié son trafic par trois pendant plusieurs jours, et tout s’est très bien passé !
Les aéroports de la taille de Nantes sont les plus nombreux et il suffit de comparer avec d’autres pour se rendre compte de l’importance des balivernes prononcées sur le sujet.
Un exemple parmi tant d’autres : Genève, cet aéroport a reçu l’année passée plus de 12 millions de passagers. Oui vous avez bien lu : en fait, presque 13 millions (je n’ai pas le chiffre exact).
Une seule piste, des contraintes de proximité urbaine et une plate-forme aussi grande que Nantes. Il est vrai que les Suisses sont en (véritable) démocratie et ne se font pas enfumer !
Le premier prix au championnat du monde du genre revient à San Diego en Californie : une seule piste, plate-forme beaucoup plus petite qu’à Nantes, des contraintes incroyables d’environnement et d’interdictions de nuit : 18 millions de passagers l’année passée. Oui chers amis écolos, 5 fois plus que Nantes.
Bon il faut reconnaître le grand professionnalisme des contrôleurs aériens américains et aussi celui des pilotes. Les contrôleurs français sont également très bons et les pilotes pas maladroits et on voudrait nous faire croire que Nantes sera à saturation en 2020 avec… 5 millions de passagers ! 5 millions en 2020, c’est tout ?
Et qui nous les fait ces prévisions ? Et basées sur quoi ? Si c’est aussi sérieux que le reste, on est encore en droit de douter.
Même si le chiffre est dérisoire. Pour le moment présent ce n’est que moins de 4 millions.
 Puisque personne ou presque dans ce pays n’écoute les arguments écolos, il me semble qu’il serait bon d’en employer d’autres : ceux qui frappent les esprits, ces arguments par exemple. L’essentiel n’est-il pas dans le résultat ?
Sauver des terres agricoles et permettre aux petits oiseaux de continuer de voler c’est bien, c’est même essentiel mais puisque personne n’écoute, tenons donc un autre langage !
Éviter de dépenser un demi-milliard d’euros dans une lamentable stupidité à la gloire de ces hommes politiques qui auront disparu dans l’enfumage des irresponsabilités lorsque le projet réalisé révélera la bêtise.
Se préserver du gaspillage à une époque qui, nous dit-on, va devenir encore plus dure : Cela devrait suffire à convaincre les plus sourds non ? Et surtout renvoyer les pelleteuses au garage.
On peut aussi continuer de subir l’oligarchie, se complaire dans ce système corrompu de pseudo démocratie dite représentative. Honorer 577 députés, gaver 350 sénateurs et leur permettre de donner leur nom aux édifices construits avec l’argent public

Concernant l’aéroport de Nantes je propose Ayrault port. On peut aussi espérer qu’un jour peut-être, les Français découvriront que la solution n’est pas dans les hommes politiques mais dans l’action citoyenne responsable. Qu’ils soient de droite, de gauche, du milieu ou de Mars, les politiques ne sont pas la solution : ils sont le problème. »"

Ici se pose la question : s'agit-il d'une fake news, au motif que l'opinion n'a pas pour auteur Richard de Crespigny ? Ou s'agit-il de l'opinion fondée d'un pilote français qui ne peut pas pas signer de son nom par crainte des représailles ? Que dirait le Tribunal de la Vérité voulu par monsieur MACRON ? Il est à cet égard il est intéressant de noter que Libération a consacré un long article démontrant que Richard de CRESPIGNY n'est pas l'auteur de cette analyse, mais la bouche de la vérité socialo-caviar s'est bien gardée d'en vérifier le bien fondé.