dimanche 21 février 2016

21 février 2016. Poème sur Evangile de la Transfiguration

Transfiguration





Le soleil éclatant au-dessus du Thabor
Dardait dru ses rayons sur la cime éventée.
La Méditerranée, aux mouvants reflets d’or
Loin, battait le rivage à l’antique beauté.

Il avait demandé aux trois qui le suivaient
De monter vers l’azur par un étroit sentier.
Perdus dans leurs pensées, avec lui ils allaient
Silencieusement au flanc du mont altier.

Jacques, Pierre et Jean, les disciples aimés
Peinaient sur le chemin qui menait à la Gloire
Point de layons moussus, de vallons embaumés,
Pour, sur ce chemin-là, emporter la victoire.

Ils étaient arrivés. Splendide fut le ciel
Quand son dôme soudain se vêtit de lumière,
Qu’une nuée moirée à la couleur du miel
Recouvrit de son dais la terre tout entière.

À côté de Jésus, deux hommes se tenaient.
L’un portait une barbe et poignait un bâton
Il était majestueux et ses yeux flamboyaient.
De très profonds sillons barraient son vaste front.

L’autre serrait sur lui une table de marbre
Sur quoi étaient inscrits les dix commandements.
Était aussi gravé du pieux Jessé l’arbre
Et l’astre du Messie brillant au firmament.

Alors, ses vêtements furent plus blancs que neige,
Une lumière ardente éclaira Son Visage ;
Des anges le grand chœur qui se presse à ton siège
En adorant ton Fils, s’inclina en hommage.

Un nuage subtil enveloppa la terre
Et revêtit les trois d’une ombre parfumée.
L’encens des Chérubins remplit lors le parterre
De l’Assemblée des Saints, ô Père très aimé.

« Comme on est bien ici, comme l’endroit est calme !
Veux-tu que nous dressions trois tentes de lin fin
Pour toi et tes amis, là-bas sous cette palme ?
Vous pourrez discuter sous l’œil des Séraphins. »

Pierre était hors de lui et ne savait que dire.
Où aurait-il trouvé ces abris de fortune
En ce lieu désert, où le rocher se mire
Dans le saphir du ciel et l’ambre de la lune ?

Des anges dans le ciel, enfin, on entendit
Le chœur puissant chanter la gloire de l’Agneau.
Une colombe d’or sur Jésus descendit :
« Il vous baptisera dans l’esprit et dans l’eau.

C’est mon Fils bien-aimé, en Lui est mon amour,
Toute ma complaisance et ma dilection.
Sans cesse écoutez-le ; au jour de son retour,
Vous l’accompagnerez pour juger les nations ».

Puis ils ne virent plus que le Maître tout seul
Qui leur donna pour ordre de ne rien révéler
Jusqu’à ce que voyant le signe du linceul
Ils comprennent enfin qu’il leur faudrait parler.

Stupeur, tremblements, joie, minutes suspendues !
Ils voyaient dans le Fils le reflet éternel
De la bonté de Dieu pour les âmes perdues,
Et n’oublieraient jamais ce moment solennel

jeudi 18 février 2016

18 février 2016. Les pauvres, seuls, savent aimer !

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Samedi dernier ! Je dois aller à la poste du boulevard Murat. Sur le terre-plein qui donne sur l’église Sainte-Jeanne de Chantal, Porte de Saint-Cloud, assis un banc, un vieil homme, voûté, comme ratatiné sur lui-même, vêtu d’habits râpés, presque en lambeaux, attend, use le temps, espère sans doute. Un maigre baluchon à ses pieds contient toute sa fortune. C’est un SDF.
J’ai un grand regret de ne pas lui avoir adressé la parole et, comme mu par le remord je me retourne, lorsque je vois venir vers lui une femme d’un certain âge, pauvrement vêtue. Elle est d’origine africaine. Je la vois tirer de son sac une poche en plastique ; c’est un sandwich qu’elle va donner à son frère en pauvreté. Je ne sais pas si elle connaissait ou non. Mais ce geste me bouleverse et me ramène à mon indifférence, à mon égoïsme. Quelle leçon vient de me donner cette femme ! Seuls les pauvres savent ce qu’est la pauvreté ! Seuls les affamés savent ce que veut dire avoir faim ! Que Dieu me pardonne mon indifférence.

Peu de jours après, le site de l’Evangile au quotidien donne à méditer ce texte de saint Césaire d’ARLES. Il n’y a pas de coïncidence, rien que l’action d’une providence miséricordieuse !

"Saint Césaire d'Arles (470-543), moine et évêque 
Sermon 26,5 (trad SC 243, p. 89s rev) 

« Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume »

« Le Christ, c'est-à-dire la miséricorde céleste, vient chaque jour à la porte de ta maison : non seulement spirituellement à la porte de ton âme, mais aussi matériellement à la porte de ta maison. Car chaque fois qu'un pauvre s'approche de ta maison, c'est sans aucun doute le Christ qui vient, lui qui a dit : « Chaque fois que vous l'avez fait à un de ces petits, c'est à moi que vous l'avez fait. » N'endurcis donc pas ton cœur ; donne un peu d'argent au Christ, dont tu désires recevoir le Royaume ; donne un morceau de pain à celui dont tu espères recevoir la vie ; accueille-le dans ton logement, afin qu'il te reçoive dans son paradis ; donne-lui l'aumône pour qu'il te donne en retour la vie éternelle. 
Quelle audace de vouloir régner dans le ciel avec celui auquel tu refuses ton aumône en ce monde ! Si tu le reçois pendant ce voyage terrestre, il t'accueillera dans son bonheur céleste ; si tu le méprises ici dans ta patrie, il détournera son regard de toi dans sa gloire. Un psaume dit : « Dans ta cité, Seigneur, tu méprises leur image » (Ps 72,20 Vulg) ; si dans notre cité, c'est-à-dire dans cette vie, nous méprisons ceux qui sont faits à l'image de Dieu (Gn 1,26), nous devons craindre d'être rejetés dans sa cité éternelle. Faites donc miséricorde ici-bas ;...grâce à votre générosité vous vous entendrez dire cette heureuse parole : « Venez, bénis, recevez en héritage le Royaume. »"

vendredi 12 février 2016

12 février 2016. Nouvelles de la Résistance. Un article de Vinvin.

Vinvin est le pseudonyme de Cyrille de Lasteyrie, auteur, producteur et comédien. Au Point Virgule à partir du 14 mars pour "Et il est où le bonheur ?"
Les articles de Vinvin

J'ai atteint un tel niveau d'exaspération politique que j'ai l'impression d'être au bord du burn out. Chaque jour je prends directement dans le ventre la honteuse réalité. Je vis dans un pays malade de partout, avec à sa tête des petits Français, élus par la magie de tous nos renoncements, assis sur leurs privilèges, vidant les caisses à tour de rôle et à tours de bras sous nos yeux ébahis, se moquant allègrement de nos conversations et de nos avis, s'octroyant des primes, des salaires, des taux, des toits et des avantages généreux, inventant des lois scélérates sous la panique, chantant la Marseillaise au Congrès de Versailles, la larme à l'oeil entre deux mises en examen, désertant leur poste à l'Assemblée, démissionnant de leurs ministères pour retrouver leur mairie, profitant de leur poste, les yeux dans les yeux, pour placer l'oseille au frais, écrivant des livres de promesses malodorantes, courant de plateaux en plateaux pour déverser leurs éléments de langage, vidant le langage de tous ses éléments, bafouant la vérité au profit du profit, mentant le mardi pour se repentir le jeudi et se représenter le dimanche, la gueule enfarinée, rasant gratis et sans état d'âme, bénis par leurs camarades de promotion, coudes à coudes, soudés, calés dans les dorures, au son de la trompette républicaine lustrée par notre impôt massif et notre dette souveraine.
J'ai la nausée, elle est là et elle ne me quitte plus, elle s'intensifie
Je cherche des traces de l'intérêt général, je ne le trouve pas. Il a été noyé sous les partis, les syndicats, les associations, les lobbies, les groupes, les intérêts particuliers, les privilèges des uns qui font les bénéfices des autres. Le blocage est total, les verrous sont rouillés et les flambeurs continuent de parader devant six millions de chômeurs, une école qui se délite, une santé attardée, un indice de bonheur qui s'écroule au 29ème rang derrière le Qatar et une consommation d'anti dépresseurs qui fait le délice de nos laboratoires, eux aussi bien placés dans la course aux bien placés. Je dégueule ma peine et je pisse dans un violon. Comme vous.
Français impuissant à qui l'on fait croire tous les cinq ans qu'ils ont leur destin en main, comme des veaux qu'on mène à l'abattoir en leur caressant le flanc sous une musique douce pour faciliter l'anesthésie. Cinq ans à nous déchirer pendant qu'une petite bande de petits français joue avec nos vies, nos économies, nos rêves de bonheur simple et de paix sociale. De temps en temps ils nous filent un os à ronger, qui d'un mariage pour tous, qui d'une loi de renseignement, qui d'une déchéance ou d'une indignité, et nous sautons dessus comme prévu, en bons petits soldats.
Ils nous divisent à l'intérieur de nos familles, à l'heure où nous devrions plus que jamais nous aimer. Je suis écoeuré et perdu, silencieux, tétanisé par le sentiment d'impuissance. Les gens comme moi n'appartiennent à aucun intérêt particulier, hors celui de vivre bien ensemble, sans se déchirer, sans se méfier les uns des autres, tranquillement vivants sans faire de vague. Mais ça ne se passe plus comme ça... Cet hiver, l'un des nôtres est mort à trois cents mètres de l'Elysée. Je dis bien l'un des nôtres. Un membre du village, un cousin de cousin, certainement. On l'a laissé crever comme un rat aux pieds du Palais. Sans domicile. Pendant ce temps-là l'Élu assistait à des matchs de rugby et commémorait les chrysanthèmes, s'asseyait sur l'Histoire pour laisser une trace, de frein. Je n'en veux plus, de ces simulacres d'un temps passé et révolu.
Je ne veux plus d'un homme qui dit "moi je", il est temps que nous disions Nous. Aucune raison morale, technique et même de bon sens, qu'un seul homme du haut de ses petits arrangements entre amis, puisse décider d'envoyer le pays dans la guerre, et même de nommer la guerre, sans que nous, NOUS, ayons dit qu'il le pouvait. Aucune raison de modifier notre constitution sur l'autel de la peur. Aucune raison de prendre seul des responsabilités plus grande que lui. Sommes-nous donc fous d'oublier sans cesse, de fermer les yeux, comme ces femmes battues qui voudraient fuir mais ne le peuvent pas, prisonnières d'une peur qui les paralyse? Si peu de choix entre l'incompétence, la malhonnêteté et la résignation ? Nous irons bientôt, en 2017, comme des moutons sous morphine, choisir entre trois personnages, glissant dans l'urne le nom d'un comédien, maquillé, média-traîné, porté par des intérêts qui nous sont étrangers. Le goût des jeux, même sans le pain, nous donnera quelques temps notre dose d'adrénaline et comblera notre sens du débat. Le lendemain, les trois quarts de la population auront la gueule de bois et retourneront tête baissée, vaquer à leurs espoirs corrompus, jusqu'en 2022.
J'ai perdu le goût de ce cirque. Le pays est au bord du burn-out et à la fin de cet article, je ne sais toujours pas ce que je peux faire. Cercle vicieux et vertigineux. Ce qui me fait peur, c'est ma propre résignation et cette colère stérile qui ne fait qu'engendrer de la colère stérile. À quel moment la somme de ces colères pourra-t-elle produire un son commun, un premier pas vers une remise au goût du jour de notre dignité ?


mercredi 10 février 2016

10 février 2016. Modifications importantes.

Chers lecteurs,

Après mûres réflexions, je me suis rendu compte qu'il m'était impossible de produire un billet quotidien pertinent, et que, par ailleurs, l'influence qu'il pourrait avoir est voisine de zéro. Désormais, je n'interviendrai plus que quand la chose me semblera utile, tout en mesurant que ce pourrait bien être vain.
Merci à tous les fidèles lecteurs et à bientôt.

mardi 9 février 2016

09 février. Nouvelles de la Résistance. A propos de la jungle de Calais.

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Ce n'est pas l'ignorance, très chers lecteurs, qui nous empêchent de devenir vrais, ce sont les mensonges des médias, les manipulations du gouvernement, les approximations, les généralisations et les préjugés.
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Nous savons tous qu'il existe à CALAIS un lieu que l'on appelle la jungle, où s'entassent dans des conditions épouvantables des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, d'origine asiatique ou africaine, avec, semble-t-il une forte proportion d'hommes jeunes et seuls. Nous savons aussi que nombre d'entre eux sont des réfugiés qui fuient la guerre, les persécutions, la famine, et les autres sont des migrants qui cherchent de meilleures conditions de vie dans des pays réputés riches. La première des constatations, celle qui tombe sous le sens, est que ces personnes, réfugiés ou migrants sont des êtres humains et qu'à ce titre ils doivent être traités en êtres humains, mais aussi selon nos lois.
Nous savons aussi que des bandes, issues de cette jungle, et inspirées entre autres par des idéologues du no-border ou par des mafieux et des passeurs ont manifesté à CALAIS, et y ont commis des dégradations tandis que d'autres s'attaquent à des jeunes ou des passants pour les dépouiller de leur téléphone portable ou de leurs effets personnels. Il en résulte que se développe à CALAIS un sentiment croissant d'insécurité, hélas justifié par les incursions violentes de quelques uns de ces individus, dans les maisons des particuliers. Les anglais qui venaient faire leurs courses en ville ont déserté les artères commerçantes, de nombreux magasins sont au bord de la fermeture, le port est sous la surveillance des forces de l'ordre. Lors de la manifestation présentée mensongèrement comme celle des migrants, il ne semble pas que les policiers aient fait du zèle et qu'ils ont laissé, entre autre, souiller la statue du général de GAULLE. 
Nous savons aussi que nombre de réfugiés afghans, iraniens ou irakiens se sont convertis au christianisme (souvent au protestantisme évangélique) et avaient construit une pauvre chapelle que la Préfecture a fait raser comme du reste elle a fait raser une mosquée édifiée par de pieux musulmans. Nous savons que les tensions entre certains musulmans et les chrétiens ont suscité des fusillades et l'assassinat d'au moins un jeune converti au Christ.
Nous savons aussi que le général Christian PIQUEMAL, contrairement aux voyous précédemment cités, a été brutalement arrêté par les gardes mobiles, sur l'ordre du Préfet et avec la bénédiction de madame BOUCHARD, le maire de CALAIS. Contrairement aux mensonges de la presse, le général n'est pas venu pour soutenir le mouvement allemand PEGIDA qui dit vouloir résister à l'islamisation de l'Allemagne. Il est venu défendre la France, sa manière de vivre, ses valeurs, et la paix civile. Bizarrement, nous n'aurions rien su de cette arrestation si nous n'avions eu à notre disposition pour nous informer que les télévisions, qu'elles soient publiques ou privées. Elles n'en ont pas parlé. Manifestement, une sorte de chape de silence, imposée de haut, s'est abattu sur cet événement qui, selon moi, est d'une extrême gravité.
Enfin, un petit imbécile, Président des jeunesses socialistes (ou quelque chose comme ça) avait tweeté que le général combattait les valeurs de la République (lesquelles, si je comprends ce petit crétin consiste à laisser la chienlit faire la loi) et ne méritait que le mépris. Rien que ça. Le freluquet a dû se faire remonter les bretelles, car le tweet est devenu introuvable. Quand je dis imbécile, j'ai en tête un autre adjectif...

Conclusion : Non, tous les réfugiés et les migrants ne sont pas des voyous. Il importe de bien faire la différence entre ceux qui espèrent et attendent des jours meilleurs, et ceux des habitants de la jungle qui se comportent ignoblement et qu'il convient de renvoyer chez eux manu militari. Secundo, il n'y a aucune raison que la France seule supporte le poids de cette jungle. La Grande Bretagne, eldorado utopique de nombre de ces déracinés, doit en accueillir une partie. Tertio, il faut de toute évidence créer des conditions de vie acceptables à toutes ces personnes et ne recevoir dans ce camp que des familles ou des personnes, dûment identifiées (comme nous le sommes nous-mêmes par nos cartes d'identité) et dont il est certain qu'elles n'ont pas d'autre choix pour vivre que de quitter leur pays : il est possible d'installer des logements containers, des douches, des WC ; il est indispensable d'organiser une collecte des ordures et des déchets ; il est indispensable d'établir un règlement (comme il existe des règlements de lotissement) à l'usage des habitants de la jungle qui doit cesser d'être une jungle, et il convient d'expulser séance tenante ceux d'entre eux qui le violent sciemment.

08 février. Un article du Boulevard Voltaire sur les événements de Calais

Je reproduis ici, sans commentaires, un article paru sur le site du Boulevard Voltaire et me réserve la latitude de donner un avis sur ce qui s’est passé à CALAIS : c’est d’une extrême gravité, aussi bien pour la paix civile, que pour les migrants qui ne font pas partie de ces bandes excitées par les No borders, ces déracinés qui ne demandent qu’une chose : essayer de trouver un peu de paix. Pour des raisons qui me sont personnelles, j'ai supprimé (crochets [ ]) ou modifié[ ]) une expression qui me paraissent affaiblir l'argumentation de l'auteur de l'article.


"Il y a longtemps que les gendarmes mobiles français n’avaient plus arrêté de général français. Le 6 février 2016, le général Christian Piquemal, ancien commandant de la Légion étrangère et ancien président de l’Union nationale des parachutistes, était arrêté à Calais lors d’une manifestation organisée et interdite pour protester contre l’islamisation et l’invasion de la France. Devant, à l’origine, être jugé dès le 8 février en comparution immédiate, il comparaîtra finalement le 12 mai prochain, son état de santé s’étant dégradé. Qui dira que la justice française est lente ? […].
[Ceux qui défendent leur patrie] ont contre eux les puissants du jour. [Jadis] la collusion gaullo-socialo-communiste, soutenue par le grand patronat, qui estimait que l’Algérie coûtait trop cher à la France. [Aujourd'hui], l’UMPS, voyant, main dans main, le préfet socialiste et le maire Les Républicains de Calais, Natacha Bouchart, dénoncer une manifestation dont la raison était explicitement donnée par Pierre Lambert, préfet des Côtes-d’Armor, interdisant de son côté une manifestation analogue à Saint-Brieuc : « L’Europe n’est pas menacée par une islamisation rampante. Je ne suis pas en phase avec ces thèses racistes, provocatrices et xénophobes. »
Bonjour la neutralité du service public et avis aux tenants de la liberté d’expression ! Rappelons, pour mémoire, qu’une manifestation de soutien aux migrants organisée 15 jours avant à Calais et ayant donné lieu à des affrontements avec des riverains n’avait, elle, pas été interdite.
L’entrée sur la scène publique d’acteurs issus de nos forces armées est un signe des temps. Le discrédit de la fonction politique a atteint une telle acuité et la situation est à ce point grave que certains parmi les hommes qui ont fait leur vocation de servir la France ne peuvent plus se taire. Nous allons inéluctablement vers des temps difficiles car, au-delà de l’agitation politicienne qu’illustre parfaitement le faux débat sur la déchéance de nationalité, la guerre que nous livre une partie de l’islam sunnite est parfaitement asymétrique. Alors que les terroristes salafistes assassinent nos compatriotes, nous les menaçons, en retour, de les déchoir de la nationalité française – ce dont ils se préoccupent comme de leur première babouche…
Pendant ce temps-là, le petit peuple français souffre. L’honneur du général Piquemal est d’avoir risqué sa réputation, sa santé – il a 75 ans – et sa liberté pour voler au secours des « sans-dents » méprisés à la fois par la gauche caviar et la droite saumon. Le peuple français ne se laissera pas mourir. Ses réactions seront sans doute aussi brutales qu’incontrôlées, cela d’autant plus que sa résistance légitime ne trouve pas d’expression politique à la hauteur des défis actuels qui sont des enjeux de survie et de civilisation."


dimanche 7 février 2016

07 février 2016. Nouvelles de la Résistance. Les vrais journalistes vivent en Chine, pas en France.

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Je prie mes lecteurs habituels d'excuser le retard de publication de mon billet quotidien.

Et plus que jamais, au point de désespoir où nous risquerions de tomber, il nous importe de nous persuader de ceci :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. La citation du jour.
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Dans les années 2000, le  Nanfang Zhoumo (南方周末), journal de la Chine continentale communiste, était réputé pour son éthique professionnelle et sa volonté de dire le vrai. Il y eut pourtant de nombreuses purges parmi les rédacteurs et les journalistes. Deux d’entre eux, ZHAI Minglei et LIU Chufang ont défié un certain ZHANG Dongming, PDG du journal qui ne respectait pas les principes jadis édifiés par les créateurs du journal et avait procédé à des purges sévères dans le personnel de la rédaction. Ils ont donc protesté publiquement. Voici en quels termes LIU Xiaobo décrit leur action tout en les citant :

"Les deux journalistes précisent ainsi les raisons de leur action

1° « Il existe certes de vérités que l’on ne peut pas dire, mais il est absolument inadmissible de dire des mensonges, ou de faire des reportages scélérats pour flatter tel ou tel. »
2° « Quand on est le porte-parole des gens ordinaires et un lieu d’expression pour les intellectuels de la tendance libérale, on se doit d’être extrêmement vigilant à l’égard du pouvoir et du marché.
3° « Les journalistes peuvent accepter le silence mais pas le mensonge. » Comme l’explique nos deux journalistes : « Nous détestons les fausses informations publiées dans ce cadre. » « Nous pensons bien que les collègues du journal, y compris M. ZHANG, éduquent leurs enfants en leur recommandant de ne pas mentir. Mais si nous ne pouvons garantir nous-même que nous ne mentons pas, comment demander à nos enfants d’être des personnes honnêtes ? »
4° Leur protestation, outre qu’elle cherche à protéger les droits des journalistes et la réputation professionnelle du Nánfāng Zhōumò est aussi une prise de conscience personnelle, comme le dit ZHAI Minglei : « J’aime passionnément mon emploi de journaliste au Nánfāng Zhōumò et je n’oublie pas un seul instant ma responsabilité professionnelle, mais je ne peux pas continuer à travailler dans cette situation où la réputation du journal est souillée. » LIU Chufang explique à son tour : « Il y a peut-être des gens qui pensent que les journalistes peuvent dire des mensonges, mais je ne puis l’accepter. Je refuse absolument de mentir et tiens à assumer la responsabilité de mes reportages."
In
LIU Xiaobo.
La Philosophie du porc et autres essais (pages 218 et 219). Ouvrage déjà cité ici même à plusieurs reprises.
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2. Commentaires.
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Nous aimerions avoir dans les équipes rédactionnelles des journalistes de cette trempe. Hélas, il n’y en a pas.

Dans le Point du 11 juin 2013, on lit cet articulet :

"Le journaliste Clément Weill-Raynal, auteur des images du "Mur des cons" filmées au Syndicat de la magistrature (SM), a été mis à pied pour une durée de sept jours par la direction de France Télévisions, a-t-il annoncé. Sa mise à pied "prend effet à partir de demain, mercredi 12 juin", précise-t-il en dénonçant "une sanction injuste prise pour des motifs politiques". La direction de France Télévisions reproche à Clément Weill-Raynal d'avoir manqué de "loyauté" et de ne pas les avoir "informés" qu'il était "l'auteur des images" de ce "Mur des cons" au siège du SM, où figuraient les photos de ceux ou celles qui avaient tenu des propos considérés comme hostiles au SM et qui avaient provoqué un scandale. "En vertu de la loi sur la protection des sources des journalistes, je n'avais pas à informer ma direction que j'étais l'auteur des images", assure le journaliste, qui "envisage de contester par les moyens légaux la sanction de mise à pied."

Dans ma candeur naïve, j’imaginais  que toutes les rédactions des chaînes publiques auraient fait grève pour protester contre cette sanction. Il n’en fut rien. Et le magazine Le Point lui-même ne semble pas avoir été à la pointe (si je puis m’exprimer ainsi) de la protestation.

Dans la page du scan télé du Figaro, daté du 27 octobre 2015, on lit ceci :

"Mauvaise nouvelle pour Philippe Verdier. Selon les informations de L'Express, le chef du service météo de France 2 a été convoqué par la direction des ressources humaines de la chaîne pour un entretien préalable en vue de son licenciement.
C'est son livre, intitulé Climat Investigation, qui lui vaut aujourd'hui cette éviction. Dans cet ouvrage paru au début du mois d'octobre, le journaliste-présentateur partageait son scepticisme sur les résultats de la conférence des Nations unies organisée autour des changements climatiques. Par ailleurs, ce climato-sceptique avait adressé une lettre ouverte à François Hollande dans laquelle il dénonçait le manque d'intérêt du gouvernement pour cette cause. Avec l'approche de la COP 21, cette prise de position est mal tombée. Dans les colonnes de Paris Match la semaine dernière, la nouvelle présidente de France Télévisions avait commenté cette affaire: «Lorsqu'on est salarié d'une maison comme France Télévisions, il faut faire une distinction entre ses avis personnels et ce que l'on fait porter à l'entreprise. Là, il y a eu confusion, et ça me pose problème», indique celle qui reconnaît avoir seulement «parcouru le livre» en question.
Philippe Verdier avait, dans un premier temps, été écarté des antennes par France Télévisions. Le groupe avait préféré prolonger ses congés pris pour assurer la promotion de son livre. Interrogé sur RTL à ce moment-là, le journaliste s'était dit choqué: «Ça me touche beaucoup. Ce n'est pas une décision de ma part», assurait celui qui, à l'époque, ne connaissait pas encore son sort. Le lendemain, sur Europe 1, il jugeait «tout à fait possible» que son éviction de l'antenne ait été commandée par le gouvernement. «Forcément, quand quelqu'un se met en travers de la route de la COP 21, ça ne fait pas plaisir à l'Élysée», affirmait-il au micro de Jean-Marc Morandini. Philippe Verdier, soutenu par dix parlementaires Républicains, s'est aujourd'hui entouré d'un avocat pour faire valoir ses droits. Notons que son employeur n'est plus mentionné dans sa biographie rédigée sur Twitter.
Par ailleurs, un autre journaliste météo, de France 3 cette fois, serait dans le viseur de la chaîne d'après Puremédias. La direction aurait, en effet, convoqué ce mardi matin à 11h, Jean-Marc Souami, dans la maison depuis 1999, pour «lui rappeler son devoir de réserve en tant que salarié de France Télévisions», peut-on lire. Membre d'un syndicat au sein du groupe, le présentateur donne régulièrement son avis tranché sur l'actualité via les réseaux sociaux."

Dans ma candeur de nourrisson, j’imaginais que tous les chroniqueurs de météo de toutes les chaînes auraient émis une vigoureuse protestation contre cette mesure. Mais figurez-vous qu’on est en France, pas en Chine et qu’il y a en Chine plus de journalistes courageux, qu’il n’y en a de talentueux dans notre  pauvre patrie.

La chaîne i-télé a viré Éric ZEMMOUR de son antenne et mis fin à l’émission Ça se dispute, fin décembre 2014. Voici comment le journal Le Parisien relate les faits, le 20 décembre :

"Le débat polémique, Ça se dispute entre Nicolas Domenachet Éric Zemmour n' a pas été diffusé hier soir, vendredi 19 décembre. La direction de la rédaction de la chaîne d'information continue a tenté de justifier l'arrêt de l'émission - la plus forte audience de i-Télé - par la voix de sa patronne, Céline Pigalle.
La semaine dernière Jean-Luc Mélenchon, le leader du front de gauche - mouvement proche du parti communiste-, a publié sur son blog un article qui dénonçait des propos soi-disant tenus par l'essayiste au journal italien Corriere Della Serra. Dans une tribune publiée sur le Figaro Vox , le journaliste italien Stefan Montefiori, auteur de l'interview, a vigoureusement contredit les allégations de Mélenchon, assurant que Zemmour n'avait pas employé le mot «déportation», au coeur de la polémique.
Cet article n'a visiblement pas convaincu la rédaction d'i-Télé. Répondant aux questions de notre confrère Le Monde sa directrice, Céline Pigalle, a expliqué qu'elle «avait défendu Éric Zemmour pendant dix ans». Elle est allée plus loin en affirmant que «le dialogue est devenu de plus en plus difficile, voire impossible. On a l'impression qu'il se parle à lui-même et à son public.»
Sur RTL, jeudi, Éric Zemmour dénonçait déjà une «manipulation fantastique». Il aura beau jeu désormais de pourfendre la dictature du politiquement correct. Surtout quand elle prend pour héraut ... Jean-Luc Mélenchon."

On ose souligner que cette décision a été prise par cette Directrice de l’Information d’i-télé qui répond au nom de Céline PIGALLE. Il y a des patronymes qui parlent…

Mais je n’ai pas entendu les journalistes d’i-télé protester contre cette éviction, quand bien même elle a fait plus de bruit que les sanctions qui ont frappé Clément WEIL-REYNAL et Philippe VERDIER.
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3. Information.
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On arrête un général.

Regardez cette vidéo, intéressante et juste etc comparez avec ce que dise les médias stipendiés. Est-il besoin de souligner que l'arrestation du général PIQUEMAL est une erreur politique de première grandeur et qu'elle aura dans les armées de profondes répercussions.

samedi 6 février 2016

06 février 2016. Seuls le silence, l'admiration et la prière conviennent

Je reprends cet article du site de l'Observatoire de la Christianophobie. Je porte dans mon coeur ces irakiens, ces afghans, ces iraniens qui ont rencontré le Christ Jésus, et sont plantés, au péril de leur vie, comme des sentinelles de l'espérance dans cette jungle qui est une lèpre honteuse pour notre pays? Quoi qu'on puisse penser des excès, des exactions, des délits, voire des crimes que commettent certains de ces migrants, ils sont des êtres humains, et non point du bétail, bon à patauger dans la boue, les ordures et les excréments. Honneur et Paix à nos frères évangéliques dont le courage est sublime.


"La “tente-église” protestante de la “Jungle de Calais” a été détruite le 1er février, comme je l’avais signalé ici et  le jour même. J’ai reçu toutefois, le 2 février, d’un correspondant (merci D. O. !), un témoignage d’intérêt qu’on m’a permis de publier : celui du Pasteur protestant éthiopien Téféri. Je vous invite à le lire avec attention. Il montre qu’au milieu de la pire des détresses, la petite flamme de l’Espérance ne s’éteint pas…
Ce matin très tôt [1er février] alors que nous dormions tous, on tambourine à ma porte, c’est la police. D’un ton fort et autoritaire les policiers m’intiment l’ordre de quitter ma cabane aussitôt.  Les bulldozers arrivent pour tout raser. Je suis sous le choc et leur dit :Vous nous aviez promis que nous pouvions garder l’église. Maintenant vous employez la force pour la détruire. Vous voulez chasser Ces gens qui ont fuit la violence et s’ils retrouvent la violence ça ne donnera rien de bon ! La violence par la violence! Nous sommes chrétiens nous suivons le Christ dans nos cœurs et ne répondrons pas par la violence. Nous serons pacifiques. Nous reconstruirons la tente de l’église plus loin mais laissez-nous le temps nécessaire. Cette église réunit des Afghans des Iraniens, Irakiens… dans la paix !  Car elle réunit tous les jours et tous les soirs dans la paix de Dieu ! Elle est vitale pour eux pour nous ! On peut acheter du bois mais la paix ne s’achète pas. Donnez nous du temps ! Ils pleuraient et suppliaient, certains criaient ! Mais alors un policier s’avance et  dit : Je suis chrétien moi aussi ! Donnez moi votre passeport et je vais voir ce que je peux faire, je vais en parler à mon supérieur. Pendant ce temps tous devaient se tenir à l’extérieur de leurs cabanes, à attendre la réponse. Ça a marché, le supérieur a bien voulu leur accorder du temps. À partir de ce moment la police s’est montrée compatissante et les a beaucoup aidés car ils étaient tous très touchés ! Petit à petit une foule des gens de la jungle s’est massée autour de l’église pour les soutenir, les médias sont arrivés, les travailleurs sociaux de tous bords, les membres d’organisations humanitaires, tout le monde a été très solidaire de la petite église ! Ils se sont mis à se tenir par la main, chrétiens et musulmans confondus, pour prier ! Quand le bulldozer s’est mis en route, le conducteur a d’abord décroché en douceur la croix et l’a remise à Pasteur Téféri. Beaucoup pleuraient et étaient très émus : la police les travailleurs sociaux, les réfugiés ! Téféri raconte que tout a tourné à glorifier Christ car tous ont vu leur attitude de paix et d’amour, d’unité, de respect ! Du coup ils ont tous été encouragés. Ils ont appelé Brigitte et Olivier, un couple chrétien qui les aident sur le terrain et ont un van, pour déménager les choses de valeur : tout ce qui est important a pu être sauvé. L’aide des services sociaux et de tous a été énorme ! Ils ont offert de les loger à Calais à l’hôtel en attendant qu’ils trouvent une place et reconstruisent leurs cabanes. Téféri et les jeunes, M., F., S.… ont préféré rester dans le camp que d’aller à l’hôtel ! Il y a dans le camp pas très loin de l’emplacement de l’église, une école bâtie en bois, dont le responsable, un Français d’origine africaine, a donné les clés à Téféri pour qu’ils puissent assurer leur étude biblique ce soir ! Donc ce soir ça va être spécial ! Des travailleurs sociaux anglais ont donné une bonne somme d’agent à Téféri pour racheter du bois et reconstruire l’église ! Ce soir ils ont pu grâce à toute cette aide reconstruire au moins une cabane et sont à plusieurs à dormir là. Demain ils vont chercher un emplacement pour reconstruire la tente de l’église et les autres cabanes. Pour nous qui n’avons pu “qu’intercéder”, la belle réponse de Dieu est là. On peut se réjouir et remercier ! Sûrement cette histoire va être source de conversions et de beaucoup d’encouragements."


vendredi 5 février 2016

05 février 2016. Nouvelles de la Résistance. L'autoboursouflatif, encore un nouveau mode verbal

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Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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"Ce qui définit essentiellement le régime totalitaire, c’est l’idéologie au pouvoir. Elle en gouverne les gouvernants eux-mêmes. Ses plus éminents représentants n’en sont encore que des pions. Ils sont d’ailleurs broyés tour à tour par sa machinerie, l’échec devant peser sur tel ou tel et non sur une erreur de la Doctrine. Hannah ARENDT affirme en conséquence que le militant convaincu ne lui est pas nécessaire. Celui-ci serait même un être dangereux, susceptible de retournement. Comme il intériorise l’idéologie, il finit par la penser et risque d’en percevoir les failles. Plus convenable est celui qui la laisse faire, la dénigre un peu au besoin, mais ne lui reconnaît aucune réalité qui puisse lui faire face : « le sujet idéal du règne totalitaire n’est ni le nazi convaincu ni le communiste convaincu, mais l’homme pour qui la distinction entre fait et fiction (i.e. la réalité de l’expérience) et la distinction entre vrai et faux (i..e. les règles de la pensée) n’existent plus. »"
In
Fabrice HADJADJ.
La profondeur des sexes. Pour une mystique de la chair. (Collection "Les dieux, [et] les hommes")
Éditions du Seuil, Paris, 2008.
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2. Commentaires.
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Le texte est d’une limpidité extrême dans le cas du socialisme (mais pas seulement). Le socialisme des apparatchiks (qui n’a rien à voir avec le socialisme populaire, souvent naïf, mais toujours respectable) est l’incarnation nationale d’une idéologie mortifère qui tient fermement le pouvoir, y compris par le mensonge, la désinformation et la calomnie. Les premiers publient des livres (monsieur CAMBADELIS, aux dernières nouvelles en avaient vendus 326 ; monsieur VALLS 400), les seconds se lamentent d’avoir pour chef d’Etat un homme qui n’a fait que les décevoir par ses fausses promesses. Mais pour les chefs, ce n’est jamais la doctrine qui est en cause, c’est tel ou tel que l’on s’empresse d’expulser quand les affaires sentent le roussi : monsieur REBSAMEN s’en va du ministère de l’inversion de la courbe du chômage, madame TAUBIRA quitte (de son propre chef dit-elle, ce dont il est permis de douter) le ministère de l’injustice ; monsieur HAMON a été expulsé du ministère de la manipulation éducative nationale. Jamais ces hommes ne se sont posé la question de savoir si ce n’était pas leur doctrine sur le droit du travail, sur l’administration de la justice ou sur la transmission du savoir qui expliquait la croissance du chômage, la montée de la délinquance ou celle de l’illettrisme.
D’un autre côté, je veux dire du côté de l’idéologie qui se réclame de la liberté, on pond également des livres. Monsieur SARKOZY en aurait déjà vendu près de 80 000, je ne connais pas le compte de monsieur JUPPE. Je préférerais connaître celui de monsieur FILLON qui me semble avoir des propositions concrètes plus proches de la réalité que d'un système, qui a déclaré vouloir abandonner la politique s’il n’était pas retenu aux élections primaires, et qui pour cette raison me paraît être plus sérieux que les autres.
Bref, cette floraison de livres destinés à caler les vieux meubles m’a montré qu’il existait un autre mode verbal en français, l’autoboursoufflatif et je ne vois qu’un temps qui lui corresponde, le plus-que-parfait.
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3. Informations diverses.
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On va supprimer l’accent circonflexe !

Alors comment pourrai-je payer mon dû à l’hôtel du château, sis juste à côté du théâtre, près de l’hôpital, ô mon maître, ô ma chère âme ? Ah misère de misère ! Sous prétexte de se mettre à la portée de Mimile et Dudule (personnages inventés par les arrogants pour désigner ceux qui n’ont pas l’honneur de sortir de l’ENA), on simplifie, croit-on, la langue en la coupant de ses racines. Les professeurs mettront moins de temps à corriger les copies, mais en les corrigeant, il calculeront le nombre de mois qu’il leur faudra tirer avant de quitter un navire prenant l’eau de toute part, notamment par les trous faits dans les mots en raison de l’abandon de l’accent circonflexe !
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Accueil de monsieur CAZENEUVE à NÎMES.



jeudi 4 février 2016

04 février 2016. Nouvelles de la Résistance. A propos des genres et de la grammaire.

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Non, non et non à la démolition de notre langue.

Pour une fois, on peut dire que c'est l'ignorance des imbéciles qui nous empêche de devenir vrai !

Voici le billet du 4 février.
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1. La citation du jour.
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En 1984, une ministricule socialiste, madame Yvette ROUDY, met en place une commission de terminologie destinée à mettre fin aux insupportables discriminations qui, aux dires des féministes, empêchent les femmes exerçant certaines activités de voir attribuer à leur métier un nom de genre féminin. La présidente de la commission est "l'écrivaine" (tout est dans "vaine") Benoîte GROULT. Il est vrai qu'en France, il ne manque point de comité Hippolyte ou Théodule pour réglementer jusqu'au diamètre des épingles ; mais notre Académie FRançaise en a vu d'autres et réagit par un communiqué dépourvu de toute ambiguïté à la création de cette structure à la mémoire impérissable.

"Il convient de rappeler qu'en français comme dans les autres langues, aucun rapport d'équivalence n'existe entre le genre grammatical et le genre naturel. Le français connaît deux genres, traditionnellement dénommés masculin et féminin. Ces vocables hérités de l'ancienne grammaire sont impropres. Le seul moyen satisfaisant de définir les genres en français eu égard à leur fonctionnement réel consiste à les distinguer en genres respectivement marqué et non marqué. [...]. Il en résulte que pour réformer le vocabulaire des métiers et mettre les hommes et les femmes sur un pied de complète égalité, on devrait recommander que, dans les cas non consacrés par l'usage, les termes du genre dit féminin - en français genre discriminatoire au premier chef - soient évités ; et que, chaque fois que le choix reste ouvert on préfère pour les dénominations professionnelles le genre non marqué."
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2. Commentaires.
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Non content de se faire les propagandistes de la théorie dite du genre, les "intellectuels" qui hantent les cabinets des ministres, se font une paradoxale obligation de féminiser ce qui ne peut l'être linguistiquement, en créant des féminins - "genre discriminatoire au premier chef "- là où il existe un masculin, intensif et marqué. On nous invente donc des "écrivaines"ou des "professeures", quand l'usage, le bon sens et la courtoisie recommanderaient que l'on utilisât "écrivains" ou "professeurs". Rien ne nous empêche en revanche, s'il plaît aux représentantes du sexe faible d'être désignée d'un terme "non marqué" (et donc non intensif) d'être appelées "députées", par exemple. En somme, toutes les fois que la langue admet un "féminin" ou "non intensif", utilisons le féminin qui ne fait que marquer le côté dépréciatif de la fonction au lieu d'en exalter le caractère intensif. Tant pis pour elles, qui confondent le fait d'avoir des seins, avec celui d'occuper une fonction digne d'un respect marqué.
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3. Informations diverses.
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Lire ce bel article du site du Boulevard Voltaire sur Alain FINKIELKRAUT.

http://www.bvoltaire.fr/francoiseroussel/merci-monsieur-finkielkraut,235687?utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=86c3bac170-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_71d6b02183-86c3bac170-30585285&mc_cid=86c3bac170&mc_eid=70a17346c4
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Humour politique (un peu vache tout de même).

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Oui, il y a des chrétiens (souvent des convertis de l'islam aux églises évangéliques) dans la jungle de CALAIS. Le préfet a jugé utile de raser cet église ainsi qu'une mosquée. (Photo de l'Express.)



03 février 2016. Nouvelles de la Résistance. Il y a socialisme et socialisme

Je prie mes lecteurs habituels d’excuser mon inhabituel silence. Je n’ai pu délivrer hier mon billet quotidien et le fait, pour ce qui concerne le 3 février, seulement aujourd’hui, non sans leur rappeler comme il est d’usage la devise qui semble être devenu la nôtre :

Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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L’un de mes fils m’a offert pour Noel la biographie qu’a écrite Emmanuelle LOYER et qui s’intitule LÉVI-STRAUSS. (Collection « Grandes Biographies »). Flammarion, Paris 2015. Le livre est éblouissant autant par son style que par sa clarté, son érudition et sa bienveillance pour un des plus grands intellectuels français du XXe.

Dans la prime force de son jeune âge, alors qu’il venait d’être reçu à l’agrégation de philosophie (sans être passé par Normale Sup’), Claude LÉVI-STRAUSS, ardent militant socialiste eut une discussion animée avec son camarade socialiste, lui-même agrégé et normalien, Maurice DEIXONNE (l’un des pire laïcard qui ait jamais existé sur la bonne terre de France). La discussion nous est rappelée page 87 du monumental ouvrage précité

"DEIXONNE ayant dit : « le but du socialisme, c’est de libérer l’homme », LÉVI-STRAUS répondit : « C’est aussi le transformer afin qu’il vaille la peine d’être libéré ». Propos exaltés de jeunes agrégés de philosophie ? Oui, mais ce sont aussi des paroles qui résonnent avec la profonde exigence de soi que comporte leur engagement socialiste. »

Mais il y a socialisme et socialisme ! Celui de Claude n'est pas celui de Maurice !
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2. Commentaire.
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Emmanuelle LOYER est d’une grande indulgence avec DEIXONNE. Il n’y a pas dans le propos de cet homme la moindre trace d’exigence de transformation de soi. En revanche, et de cette manière si proche de la pensée rabbinique profonde qui caractérise la pensée juive, et que j’admire intensément, LÉVI-STRAUSS voit bien, et le dit, que pour devenir libre, il est nécessaire d’acquérir la dignité d’un libérable, ce qui ne peut se faire sans transformation personnelle ; pour devenir libre, il est nécessaire d’être digne de l’être.
LÉVI-STRAUSS reviendra plus tard du socialisme de sa jeunesse, pour le plus grand bonheur de la science, de l’anthropologie et de l’ethnologie. Il reviendra même de l’utopie universalisante. Hélas, les oligophènes incultes qui lui ont succédé dans la chaire de JAURES, font exactement le contraire, et plus ils oeuvrent dans le champ du politique, plus ils avilissent l’homme et le réduisent en esclavage : esclavage vis-à-vis de la machine, du confort, des drogues, des prétendus droits (j’ai droit à), du sexe, du no limit. Il n’y a rien de commun entre une belle espérance de justice défendue par JAURES (mais aussi par toute une frange de l’aristocratie catholique française) et cette politique du chien crevé au fil de l’au.
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