dimanche 23 août 2015

23 août 2015. Habitants d'Avignon, n'oubliez pas les massacres de la Glacière ! Deuxième billet de ce jour

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Le massacre de la Tour de la Glacière en AVIGNON est consécutif au lynchage de LESCUYER, un ardent «patriote», d’origine picarde, qui avait dans l’idée de piller le trésor des églises d’AVIGNON, ce qui n'était pas du goût de la population. Le récit que MICHELET fait de ce massacre est celui d’un esprit partisan (il ne nomme aucune des victimes, ni leur origine sociale, s'étend longuement sur les coups portés à LESCUYER mais ne dit rien de ceux que l'on a infligé aux pauvres massacrés), et il semble excuser l’acharnement et la barbarie des massacreurs en les mettant au compte d’un breuvage qu’on leur aurait fait boire et qui les aurait rendus furieux. C’est une légende. Rien ne permet de vérifier ce fait. Voici le récit de Gustave GAUTHEROT qui me paraît autrement argumenté que le roman de MICHELET lequel est historien comme moi je suis camerlingue au Vatican ! Du reste, en sa faveur, il convient de souligner que GAUTHEROT parle de l'assassinat de LESCUYER, sans oublier les détails atroces qui l'accompagnèrent.

Nous sommes donc au Palais des Papes en cet automne 1791.

"Dans le vestibule, s'ouvre à mi-corps, une ouverture semblable à la gueule d'un four : par-là, on aperçoit de nouveau l'intérieur de la tour irrégulière; par là, dans ce gouffre seront précipités, dans la nuit du 16 au 17 octobre 1791, quatre-vingts victimes, — car c'est la Tour de la Glacière. Quelles étaient ces victimes ? Sur les soixante cadavres, — quarante-sept d'hommes et treize de femmes — qui purent être identifiés dans la suite, citons trois officiers municipaux, « patriotes », mais modérés; le moulinier en soie GIRARD; l'architecte LAMY; le supérieur de l'Oratoire MOUVANS ; le curé de Saint-Symphorien, NOLHAC; deux « notables », GAUDIBERT et CHAPUIS, qui étaient l'un cordonnier et l'autre menuisier; l'imprimeur NIEL fils et sa mère; le libraire NIEL, et son fils l'abbé; la femme de l'apothicaire CROZET. Tous les autres étaient de très petites gens : cordonnier, sellier, moulinier et fileur de soie, boulanger, tonnelier, maréchal-ferrant, « tueur de cochons », paysans, manœuvre, « échappé des galères », couturières, dévideuse, lavandière. […]. JOURDAN et son Conseil siégeaient dans les beaux appartements du Vice-Légat. Des individus armés de fusils, de pistolets, de sabres, de coutelas, de haches, de barres de fer, occupaient la conciergerie, la grande cour du Palais, la galerie découverte, les corridors intérieurs. Des femmes, la torche à la main, éclairaient les opérations; les coups meurtriers, les cris et les râles des victimes, les actes dont la sinistre ignominie interdit la description, les faisaient rire aux éclats. Au milieu de la prison, on immolait les condamnés tout comme les septembriseurs parisiens de 1792 immolèrent ceux de l'église des CARMES à leur sortie dans le jardin. On leur arrachait leurs objets de valeur; on dépouillait les femmes, surtout les plus jeunes... On traînait les cadavres ou les mourants en haut du rude escalier en faisant sonner leurs têtes sur les marches de pierre ; puis on les précipitait, par la basse et sombre ouverture, dans la Tour de la Glacière. Au fond de cette tour, les cadavres de l'oratorien MOUVANS, dont nous avons dit les sentiments, et de l’ex-jésuite NOLHAC, curé octogénaire de St-Symphorien, furent rejoints par ceux d'un jeune homme de quinze ans (Dominique JEAN), du fils NIEL, qui se débattait encore au fond de la tour sur le tas de cadavres et qu'on dut achever — par pitié ! — avec une grosse pierre, et de sa mère, Madame NIEL. Cette femme de cinquante ans, remarquablement belle encore, aussi énergique que distinguée, remplie d'indignation pour la dictature jacobine, avait essayé en vain de ramener au pouvoir l'ancienne municipalité — dont son mari, l'imprimeur, était membre, — et elle avait correspondu à cet effet avec le Médiateur MULOT. Elle venait d'assister à l'agonie de son fils lorsque son propre corps fut livré au sadisme des bourreaux. Les bourreaux étaient environ cinquante : soldats déserteurs, gendarmes, gardes nationaux, savetiers, taffetassiers, tourneurs, maçons, charcutiers, orfèvres, portefaix, etc., dirigés par les deux MINVIELLE, le menuisier DESCOURS fils, le commis LOUBET (aux gages de SABIN TOURNAI), le cabaretier MOLIN, le boutonnier SALETTE et le major RAYNAUD. On remarquait parmi eux un enlumineur d'images, BELLEY cadet, âgé de 22 ans, aux cheveux noirs et crépus, aux yeux noirs et farouches : vêtu d'une veste en cotonnade rayée blanc et rouge, il avait retroussé jusqu'aux épaules ses manches de chemises et il était couvert de sang de la tête aux pieds. Il se vantait d'avoir égorgé de sa main une vingtaine de prisonniers. « Il faut tout faire périr, avait déclaré le commis de SABIN TOURNAI, car s'il s'en sauvait quelqu'un, il servirait de témoin ». Et l'abbé BARBE, sorte de grand-prêtre de cette hécatombe, avait paru la bénir... en donnant du haut de l'escalier de la Glacière l'absolution à ses propres victimes ! BARBE sera bientôt nommé curé constitutionnel de Saint-Symphorien, à la place du père NOLHAC. Quand on abolira le culte, il deviendra employé dans les bureaux du district de VAUCLUSE et rentrera alors pour jamais dans l'ombre. Après minuit, le « général » JOURDAN, le « colonel » DUPRAT aîné, le capitaine BOUFFIER (tourneur), le gazetier SABIN TOURNAI, les orfèvres MARTIN (de Bollène) et RIGUE allèrent réveillonner rue Bancasse, chez le traiteur J.-B. PEYTAVIN, frère du major. BOUFFIER tenait encore à la main un sabre nu et sanglant ; MARTIN était tout rouge de sang; RIGUE, présentant son fusil brisé, raconta l'avoir rompu sur la tête de plusieurs prisonniers, dont la tête était bien dure. « A nous la victoire ! » criaient en chantant JOURDAN, DUPRAT, TOURNAI et les autres. Comme BOUFFIER, était sorti, rentrait avec trois ou quatre hommes armés de sabres et de fusils, il annonça que la Ratapiole, — la pauvre femme du portefaix, — vivait encore. « Qu'on aille l'expédier ! » ordonna JOURDAN, entre la soupe au fromage et le bœuf à la mode. Un soldat observa qu'elle était enceinte: « Enceinte ou non, répondit JOURDAN, il faut qu'elle y passe ». On mangea, on ribota, on s'esclaffa jusqu'à deux heures du matin. Le traiteur, de sa cuisine, entendait souvent le refrain : «A nous la victoire» "

NB : JOURDAN a été guillotiné quelques années plus tard et il est mort en lâche.

23 août 2015. Nouvelles estivales de la Résistance.

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Je hésite pas un seul instant, surtout en ce mois d'août où l'on promet de raser gratis demain, à crier très fort :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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De Lu Xun (鲁迅), le fondateur d'une école moderne de littérature chinoise, membre influent du mouvement du 4 mai 1919, le premier paragraphe d'une très courte et poignante nouvelle, publiée en 1919 (quoique l'auteur, dans le recueil où il  regroupe plusieurs de ses textes, indique "juillet 1920") et intitulée Une petite affaire.

"Voilà qu'en un clin d'oeil six années ont passé depuis que j'ai quitté la campagne pour PEKIN. Pendant ce temps, j'ai fait l'expérience des prétendues grandes affaires, des affaires d'Etat - quand j'y repense, il y en a bon nombre ; cependant elles n'ont laissé aucune marque dans mon esprit, et si je devais retracer leur influence, je dirais qu'elles n'ont fait qu"aggraver mon mauvais caractère - en toute franchise, elles m'ont appris à mépriser les gens davantage de jour en jour."
In
LU Xun
Cris (呐喊, Nà hǎn).
Traduction, annotation et postface de Sébastian VEG.
Editions Rue d'Ulm, Paris, 2010.
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2. Commentaires.
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Afin qu'il n'y ait pas d'équivoque dans l'esprit de mes lecteurs, je ne partage pas l'idée qu'il est bon de mépriser ses semblables chaque jour davantage. Me situant sur un autre plan que le plan interpersonnel, mais considérant le champ politique que tout citoyen a le droit d'occuper, je me mets à la place de nombre de conseillers, appelés auprès du monarque puis rejetés par lui (par exemple Claude SERILLON, l'éphémère conseiller en communication de Normal Ier ou Arnaud MONTEBOURG, venu de sa BOURGOGNE pour rentrer dans le Gouvernement de Manuel VALLS dit Menton Pointu et expulsé sans ménagement pour cause de désaccord avec ce dernier, ou Aquilino MORELLE, le cireur de bottes qui par esprit de symétrie se faisaient cirer les siennes à grand prix ; je ne parle pas de madame TRIERWEILER, plus maltraitée qu'un mouchoir en papier, ni des nombreux chefs et directeurs de cabinet qu'a épuisés madame TAUBIRA). Que peuvent-ils penser des grandes affaires de l'Etat quand elles se réduisent à de si misérables combinaisons (qui parfois se transforment en casques de scooter) ?
Si ces affaires d'Etat prétendues immenses n'ont aux yeux du héros de LU Xun qu'une mince importance, c'est que l'intérêt de l'Etat ni est guère pris en compte, puisque seul est important dans leur traitement les réactions de l'opinion publique (en fait du corps électoral) et le pouvoir d'une caste.
La politique est l'art du possible et le possible n'est possible que s'il est en prise avec le réel.
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3. Informations diverses.
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A lire absolument sur le site des Nouvelles de France, l'article de Christian VANNESTE : La féria de MENARD.




samedi 22 août 2015

22 août 2015. Habitants d'Orange en Comtat-Venaissin, souvenez-vous ! Deuxième billet de ce jour.

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Il y a 211 ans, l’abominable MAIGNET, chargé de faire régner la Terreur dans le Vaucluse voulait se faire 10 000 à 15 000 victimes pour insuffler l’esprit de la République à une région qui lui semblait rebelle. Il n’en fit que 332 à ORANGE (mais des quantités d’autres à CARPENTRAS, AVIGNON ou ailleurs). Voici comment Gustave GAUTHEROT (voir mon deuxième billet du 21 août pour la référence du livre) résume le sort des martyrs d’ORANGE. Si Thermidor n’était advenu, il y en aurait eu bien d’autres, car ce MAIGNET était d’une rare barbarie. C’est curieux tout de même cette amnésie républicaine ! Ah ! Nous pouvons bien condamner DAESH et l’Etat Islamique, mais notre malheureuse patrie tombée aux mains de ces fous leur a donné l’exemple, y compris celui de la destruction des chefs-d’œuvre venus du fond des âges (destruction d’églises, de couvents, de statues de saints, vols des vases sacrés, par exemple). Alors de grâce, un peu de pudeur, ou de silence, ou de repentance, messieurs qui voulez sauver l’humanité mais vous moquez des hommes.


"En quarante-quatre séances, du 19 juin au 4 août, la Commission [nous sommes en 1794, à ORANGE] rendit 595 jugements et fit tomber 332 têtes. Parmi les condamnés à mort, on relève 27 nobles, 36 prêtres, 32 religieuses, 71 bourgeois (dont 32 propriétaires, 13 avocats ou avoués, 1l notaires. 6 médecins, 2 juges de paix et 7 assesseurs, greffiers ou secrétaires de commune, 7 officiers, soldats ou gendarmes). Beaucoup de ces bourgeois étaient d'ailleurs fils du peuple, et ils appartenaient aux classes sociales qui avaient fourni à la Révolution ses premiers et ses plus ardents prosélytes. Tous les autres étaient de pauvres gens : cultivateurs, artisans, ouvriers, petits commerçants, instituteurs, domestiques, couturières. Pour les condamnés à la prison, la proportion des gens du peuple est plus forte encore : 102 sur 116. Pour l'ensemble des «suspects» arrêtés, elle est absolument écrasante. Et nous savons qu'il en fut de même dans la France entière. Pourquoi cette hécatombe que Thermidor suspendit au moment où la guillotine était en pleine activité, alors que, légalement, la théorie des victimes vouées à la mort s'allongeait à l'infini ? Les textes et les faits qui précèdent le clament assez. L'érudition a examiné un à un les procès-verbaux des jugements de la Commission : ils se ressemblent tous. Les mots de fédéralisme, de fanatisme, de conspiration contre la République tenaient lieu d'arguments. Lorsque VIOT accusait, par exemple, deux ursulines de BOLLENE d'avoir voulu, en refusant le serment, « allumer la guerre civile, assassiner le peuple, faire triompher la tyrannie par le fanatisme » : lorsqu'une telle accusation suffisait à faire tomber le même jour les têtes des deux pauvres femmes, il n'y avait plus lieu de distinguer entre les Commissaires d'ORANGE et les massacreurs de la Glacière [massacres d’AVIGNON]. Le maximum d'indulgence consiste à dire d'eux qu'ils assassinaient par ordre du Gouvernement révolutionnaire; et il ne faut pas chercher dans les sanglants grimoires de ces pourfendeurs du « fanatisme » autre chose que le fanatisme le plus étroit et le plus atroce qui ait jamais (avant l'apparition du bolchevisme) sévi sur l'humanité."






22 août 2015. Nouvelles estivales de la Résistance. Les hommes politiques sont conservateurs par nécessité !

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Souffre qu’une fois encore je vous accable de la devise qui devrait être celle de tout honnête homme !

Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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"[…]. L’homme politisé est le plus effroyablement conservateur, par nécessité, car il ne sait qu’obéir et ne sait plus choisir. Qu’il obéisse aux mots d’ordre de quelqu’un qui, politisé lui-même, obéit aux mots d’ordre de quelqu’un qui… ne me console pas, même si ces mots d’ordre successifs reposent sur un présupposé révolutionnaire final, dont ils ne seraient que les expressions présupposées. C’est avec de tels mécanismes que l’on construit à tout coup les dictatures comme solde de la révolution. L’homme politisé, précisément parce qu’il fait partie d’un jeu dans lequel il est entré, est incapable de viser une fin révolutionnaire. Il croit qu’abattre un gouvernement suffit. […]."
In
Jacques ELLUL.
Préface de Frédéric ROGNON.
De la révolution aux révoltes. (Collection "La petite vermillon" N°345.)
Éditions de La Table Ronde, Paris, 2011.
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2. Commentaires.
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Je ne sais plus qui disait pour rire, à propos d’un homme politique audacieux en paroles mais timides en acte : "Il nous a emmenés aux bords du Rubicon ; c’était pour pécher à la ligne !"
Que sont devenues les promesses de monsieur HOLLANDE dont chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde révèle la personnalité (je vous la laisse deviner) ?
C’est que monsieur HOLLANDE est l’Homo politicus par excellence. Et si vous le suivez dans les méandres de ses décisions politiques, vous verrez en effet qu’il obéit (a) aux Loges maçonniques pour ce qui est des lois sociétales ; (b) aux Etats-Unis pour ce qui est de sa désastreuse politique à l’égard du peuple russe et de ses dirigeants (l’affaire des Mistral va nous coûter 2 milliards d’euros, quoi qu’en disent les porte-coton du monarque) ; (c) à l’idéologie et au PS (comme le prouve les nominations copinesques de X ou Y que je ne nommerai pas car la place n’y suffirait pas. Il n’est pas libre. Il n’est que très intelligent, ce qui ne suffit pas pour penser ; (d) au lobby européen, européiste, et mondialiste (cf. l'impuissance de l'Etat dans l'affaire de la crise du porc. Il veut s'occuper de tout l'Etat, mais il est impotent !),
Homo politicus par excellence, partisan et sectaire par nécessité, totalitaire par tempérament (quoi qu'on dise, il n'est sans doute pas aussi hésitant que cela : ses hésitations portent sur les moyens, jamais sur les fins), monsieur HOLLANDE est incapable d’apporter à notre Patrie les bons remèdes qui effectivement seraient « révolutionnaires » mais pas au sens où lui les entend. Car il peut y avoir de vraies révolutions, comme le fut celle qu’apporta JESUS sur la terre (JESUS disait : Heureux les doux… qui possiderunt caelum !). Elle ne saurait être une autre Révolution. 
J’invite mes lecteurs à lire le billet relatif au martyr du village de BEDOUIN sous la Révolution. Il date d’hier. Je vous invite aussi à lire intégralement l’article du Père BONNET ci-dessous.
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3. Informations diverses.
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Pourquoi leurs efforts sont-ils dérisoires ? (Du site des Nouvelles de France).

par le père Yannick BONNET*

"Les efforts auxquels je fais allusion sont ceux de nos gouvernants actuels. Les pauvres, d’une certaine façon, ils me font pitié ! On dirait qu’ils se forcent à croire qu’ils vont arriver à anéantir ce qui fait de la France, une patrie exceptionnelle, la fille aînée de l’Eglise.
Malheureuse petite Najat, dont les efforts pour tuer notre culture sont pathétiques tant ils sont frappés d’une impuissance, qui se révèle face au renouveau intellectuel et religieux actuel.
Sans compter une nouvelle résistance, qui ne relève nullement de la Foi catholique mais tout simplement d’une raison en bonne santé. Ce constat rassurant, je le fais, parce qu’après neuf mois épuisants pour un octogénaire, je prends un bon repos tout en accueillant mes descendants. Et je retrouve plus de temps pour lire et écouter. Or il ne manque pas d’écrits ni de propos d’exceptionnelle qualité qui confortent, éclairent et stimulent les énergies de nos contemporains.
Mais la masse, me dit-on, préfère s’enliser dans la contreculture luciférienne. A cela, je réponds que le Christ a changé le monde en évangélisant pendant moins de quatre ans, s’efforçant de former douze apôtres qui allaient s’avérer, traître pour l’un d’entre eux, renégat pour leur chef reconnu et désigné comme tel, trouillards pour les trois quarts et, heureuse exception pour un seul, présent au pied de la Croix !
Les raisons d’espérer ne manquent pas :
– des conversions de musulmans et d’incroyants qui se multiplient,
– l’irritation croissante d’honnêtes et tranquilles citoyens qui ne supportent ni les mensonges
des gouvernants ni l’incapacité notoire de la classe politique,
– le rejet clairement manifesté de l’islamisation du pays,
– la création permanente de nouvelles écoles hors contrat malgré les difficultés économiques,
– et cette efflorescence culturelle chrétienne qui s’affirme comme une force puissante et incontrôlable.
Que cela ne puisse conduire à un changement radical, dans le cadre des institutions de la cinquième république, c’est une évidence. La république est moribonde. Personne ne la sauvera, Dieu merci ! Marie la patronne principale de la France a d’autres moyens, régulièrement Elle nous invite à la conversion, répétant inlassablement que nous devons l’appuyer par le chapelet, le Rosaire, la fidélité aux sacrements, le jeûne et la pénitence.
Ce qui gêne notre perception du renouveau en marche, c’est le spectacle d’une société qui n’en finit pas de mourir face à une société nouvelle, où les jeunes femmes affirment leur joie d’être mamans … sans modération ! Quant aux cris de douleur de celles qui découvrent à la suite d’un avortement qu’on les a trompées, qu’elles en souffrent profondément, qu’elles regrettent, qu’elles ont besoin d’être soutenues et pas par un dérisoire  » soutien  » psychologique mais par l’amour du Christ, de Marie et des chrétiens, il est devenu impossible de les étouffer.
Internet regorge de pourriture, c’est vrai, mais il est devenu un puissant moyen d’aller à contrecourant de ladite pourriture. Tout en étant réalistes, nous n’avons pas le doit d’étaler un pessimisme débilitant qui donne une fausse bonne conscience à ceux qui ne veulent surtout pas se mouiller ni se fatiguer.
Tout compte fait, je pense que le Seigneur va me permettre de « récupérer », pour que j’aie encore la force de me bouger pour l’année qui vient ! Je compte vivement sur les prières de nos lecteurs, car, on me l’avait bien dit, après 80 ans les années comptent double, et je le sens sur ma bicyclette : je vais moins loin et… moins vite !"

*Polytechnicien et docteur en chimie, Yannik BONNET a exercé pendant plus de 20 ans d’importantes responsabilités chez Rhône-Poulenc. Il a ensuite dirigé pendant onze ans l’Ecole supérieure de chimie de Lyon, avant de créer sa propre entreprise de conseil en management. Père de 7 enfants, il est veuf depuis 1995 et a été ordonné prêtre en 1999.


vendredi 21 août 2015

21 août 2015. Aux habitants de Bédouin en Vaucluse : souvenez-vous !. Deuxième billet de ce jour.

Comme je passe quelques jours de vacances délicieux près d'AVIGNON, je me permets de rafraîchir la mémoire des Comtadins. Pour aujourd'hui, le message s'adresse aux habitants du charmant bourg de BEDOUIN au pied du Mont VENTOUX.

"Le conventionnel Etienne MAIGNET, né à AMBERT en 1758, petit-fils d'un boucher, d'abord destiné à l'état ecclésiastique et tonsuré, puis avocat en 1782, administrateur du PUY-de-DÔME et député de ce département à la Législative, avait été élu membre de la Convention. Ce fut surtout un « Représentant en mission », un émule de LEBON, de CARRIER, de COLLOT d'HERBOIS et de FOUCHE. En octobre 1793, il travaillait à l'exécution du décret qui ordonnait la destruction de LYON pour punir cette ville d'avoir « fait la guerre à la Liberté ». Le 5 Brumaire (26 octobre), il adressait de Ville-Affranchie à la Convention ces lignes que signaient aussi COUTHON et CHATEAUNEUF : « Nous avons arrêté de porter nous-mêmes ce matin, au nom de la souveraineté du peuple outragée, le premier coup aux fortifications qui bravaient la force nationale et aux maisons fastueuses souillées par le crime de la rébellion. Huit cents ouvriers ont déjà commencé à travailler à ces démolitions. Nous avons nous-même frappé le premier coup de marteau pour la démolition de cette ville rebelle. Cette ville a complètement besoin d'être régénérée. Elle renferme bien peu de patriotes purs. Il nous faut une colonie de patriotes.... » — Au nom du Comité de Salut Public, BARERE annonçait alors que des « missionnaires choisis parmi les patriotes les plus prononcés » allaient être expédiés à Lyon par la Société des Jacobins. Au début de 1794, MAIGNET fut chargé de terroriser les BOUCHES-du-RHONE et la VAUCLUSE. En résidence à Marseille, il y demeura six mois, multipliant les arrêtés, les proclamations et les victimes, pérorant dans les sociétés populaires, veillant souvent jusqu'à quatre heures du matin pour accomplir son « vertueux » labeur: car il était « vertueux », — à la manière de Robespierre dont on le disait « le Singe », — et son fanatisme paraissait aussi sincère que féroce. Pour mesurer la férocité de ce grand fauve, — de ce « Bourreau du Midi », comme on le surnomma aussi — il suffit de rappeler d'abord l'un de ses exploits: le châtiment de BEDOUIN. Bâti en amphithéâtre sur les premières pentes du mont VENTOUX, à quelques heures d'AVIGNON, BEDOUIN était un bourg de deux à trois mille âmes, peuplé de cultivateurs aisés, d'éleveurs de vers à soie, de potiers, de tuiliers, de marchands revendeurs et de paisibles bourgeois. Tous ces braves gens se souciaient peu des lois révolutionnaires. Ils avaient fourni aux armées de la République deux cent quatre-vingts volontaires, ce qui était alors pour beaucoup le meilleur moyen d'échapper à la proscription, mais ils ne pourchassaient ni les parents d'émigrés, ni les insermentés, prêtres et religieuses qui continuaient à pratiquer discrètement leur culte. L'église paroissiale était fermée et on en avait envoyé l'argenterie à la Monnaie, mais on ne l'avait pas dépouillée de ses statues ni d'autres « signes de superstition ». La Municipalité avait aussi négligé d'enlever de la Maison Commune les fleurs de lys et les chaperons des anciens consuls, de nettoyer les maisons particulières des titres féodaux, lettres patentes du Pape, cachets armoriés, « cœurs enflammés » qu'on avait l'audace d'y conserver. Bédouin apparaissait en somme comme une riante oasis de tolérance et de liberté... C'était intolérable ! Par une nuit obscure, celle du Ier au 2 mai 1794, des inconnus arrachèrent l'Arbre de la Liberté planté sur la place publique, jetèrent dans un puits le bonnet phrygien qui le surmontait, et arrachèrent les décrets de la Convention placardés à la Mairie. La Municipalité, le Comité de Surveillance et le juge de paix dressèrent procès-verbal du fait, mais durent déclarer leur impuissance à découvrir les coupables. Par arrêté des 14 et 15 floréal (3 et 4 mai), MAIGNET, « au nom du Peuple Français », considérant que « le soupçon devait tout envelopper » dans le pays où avait pu se commettre de tels crimes de « lèse-nation », ordonna au Bataillon de l'ARDECHE d'occuper BEDOUIN et au Tribunal Criminel du VAUCLUSE de juger « révolutionnairement » les membres de la Municipalité et du Comité de Surveillance, avec « tous les ci-devant nobles, prêtres et autres gens suspects », auteurs présumés de « ce complot liberticide ». LE GO, ancien notaire à Paris et banqueroutier, alors agent national du district de CARPENTRAS, était chargé de désigner six citoyens étrangers à BEDOUIN et d'un « patriotisme » éprouvé qui remplaceraient la Municipalité et le Comité de Surveillance destitués. Le maire de BEDOUIN. Sylvestre FRUCTUS, âgé de 64 ans, fabricant de tuiles, était encore au lit lorsqu'il apprit, le 5 mai, que LE GO occupait le bourg avec 250 hommes du bataillon de l'ARDECHE, cinq chasseurs et cinq gendarmes. FRUCTUS s'enfuit en chemise et pieds nus; un volontaire tira sur lui et le manqua, mais la peur lui coupa les jambes et il fut conduit, tel quel, à la Maison Commune avec les principaux notables et le juge de paix. Tous les habitants reçurent en même temps l'ordre de se rendre à l'église, où le chef de bataillon SUCHET et LE GO, montant en chaire, les exhortèrent à dénoncer les coupables. Personne ne put les nommer. On retint alors prisonniers les suspects : ex-nobles, prêtres, religieuses, trois notaires, avec les mères, frères et sœurs des émigrés et des autres personnes désignées par la loi ou par les arrêtés de MAIGNET. On leur adjoignit les chefs de la Garde Nationale, les membres de la Municipalité et du Comité de Surveillance. La commune, qui deux fois déjà avait été désarmée, le fut une troisième fois; et LE GO écrivit à MAIGNET : «Je compte demain faire un emballage de nos suspects et les adresser à l'accusateur public avec le procès-verbal». SUCHET lui écrivit par le même courrier:
« ... II n'existe pas dans cette commune la moindre étincelle de civisme, et des mesures de violences et sur les lieux sont indispensables. Nous agissons révolutionnairement, mais cela ne touche pas du tout ces âmes toutes papisées. Une prompte exécution peut seule réveiller d'une manière efficace toutes les communes circonvoisines qui ne valent guère mieux... Adieu. Nous allons prendre la liste de tous les scélérats qui, sous l'habit de sans-culottes, nourrissent le fanatisme, l'aristocratie et tous ses crimes. Salut et amitié. Ça va et ça ira.

SUCHET, soldat, chef de bataillon »

Soixante-trois prisonniers furent amenés, la chaîne au cou : parmi eux, le maire. Sylvestre FRUCTUS, quatre officiers municipaux, l'ancien agent national, le juge de paix, un membre du Comité de Surveillance, le président de la Société populaire, trois officiers et un sergent de la Garde Nationale, un homme de loi, trois notaires, six prêtres, deux religieuses, six nobles ,— Joseph de VAUBONE, âgé de 73 ans. et sa femme; le lieutenant-colonel de MOLIERE et sa femme ; la veuve de BELIZY et sa fille, — six nobles sur soixante-trois condamnés. Deux autres femmes, dont une jeune fille de 19 ans... SUCHET cria à une femme éplorée : « Si quelqu'un veut pleurer, qu'il se retire, autrement je le ferai guillotiner ! » Puis, aux gardiens des condamnés : « J'en veux la moitié pour donner le plaisir de la fusillade à mes volontaires ! » On répartit, en effet, les prisonniers en deux lots : seize furent successivement guillotinés; les quarante-sept autres, — la part du lion, — furent livrés à SUCHET et fusillés dans un pré voisin. Le soir, tandis que les cadavres, dévalisés et dépouillés, étaient enterrés dans une immense fosse ; tandis que les parents des suppliciés, c'est-à-dire tous les habitants, étaient plongés dans la douleur, LE GO, SUCHET et les juges faisaient grande chère au couvent des Dominicains et buvaient bruyamment à la santé de MAIGNET."

BEDOUIN fut ensuite incendié, et les maisons qui avaient échappé au feu furent détruites par des sapeurs pour extraire le nitre de leur pierre !

SUCHET devint Maréchal de France et duc d’ALBUFERA, sous BONAPARTE devenu empereur. Rallié à Louis XVIII, il devint Pair de France ! Et il a même droit à un boulevard à PARIS. Comme quoi, en France, on a la mémoire courte.
In
Gustave GAUTHEROT.
La Terreur en Vaucluse. Le drame d’Orange.
AUBANEL, FILS AINE» EDITEUR, AVIGNON
15, PLACE DES ETUDES, 15
1926.

Je reviendrai bientôt sur les 332 Français qui furent décapités à ORANGE pendant cette même période, sans compter les prisonniers de la Glacière en AVIGNON qui subirent le même sort, ou encore ceux de MORNAS ou de CARPENTRAS.
Et dire qu'il y a encore des Comtadins qui se reconnaissent dans la République dite Française.


21 août 2015. Nouvelles estivales de la Résistance. Former des adeptes plutôt que des penseurs !

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Je vais changer (un peu) notre devise :

C'est la lâcheté qui nous empêche de devenir vrai, sachez-le ! 

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1. La citation du jour.
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A destination de tous ceux qui se croient plus malins et libres, cette réflexion sur le  sens réel du travail des loges maçonniques.

"Et le terme, je ne dis pas l’objet, de ce travail passif [celui des Loges], est une destruction. Il consiste en somme à éliminer, à réduire. La pensée qui s’y soumet perd le souci d’abord, puis peu à peu le sens, la notion du réel ; et c’est justement à cette perte qu’elle doit d’être libre. Elle ne gagne en liberté, en ordre, en clarté, que ce qu’elle perd de son contenu réel, de sa prise sur l’être. Elle n’est pas plus forte, elle porte moins : fait capital que cette orientation de la pensée vers le vide ; et les frères ont raison de parler de régénération, d’ère nouvelle. La raison ne cherchait alors la liberté que par-delà un effort de conquête, une lutte avec le réel, tout un déploiement de sciences et de systèmes. Le travail social passe de l’attaque à la défense : pour affranchir la pensée, il l’isole du monde et de la vie, au lieu de les lui soumettre ; il élimine le réel dans l’esprit, au lieu de réduire l’inintelligible dans l’objet ; forme des « philosophes » au lieu de produire des philosophies. C’est un exercice de pensée dont le but apparent est la recherche de la vérité, mais dont l’intérêt réel est la formation de l’adepte."

In
Augustin COCHIN.
Les sociétés de pensée et la démocratie moderne.

Librairie Plon, Les Petits-fils de Plon et Nourrit, Imprimeurs-Éditeurs, Paris, 1921.

(Bien tendu, je possède ce livre et l'ai lu en entier ! Un régal !)
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2. Commentaires.
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Monsieur HOLLANDE a déclaré que les impôts vont baisser, que la croissance est repartie, que la sécurité est assurée et tout et tout. Incantations, déni de la réalité !
Madame la carnassière Najat VALAUD-BELKACEM déclare que sa réforme est un succès, sans compter la réforme des rythmes scolaires mise en place par son prédécesseur (au mépris de la loi de Séparation qui prévoyait une journée entière pour l'instruction religieuse des enfants ; ce fut le jeudi, puis ce fut le mercredi.) Les enseignants sont vent debout comme les parents. Mais madame la carnassière incante et vaticine.
Monsieur CAZENEUVE fait ce qu'il peut mais peut peu devant les dizaines de milliers de migrants qui sont rentrés illégalement et clandestinement sur notre sol. Il ne voit pas la réalité du problème que posent ces populations. Et il continue de traiter de raciste et de xénophobes ceux des Français qui ont à subir les violences, les nuisances et les agressions de ces clandestins perdus.
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3. Informations diverses.
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Du site Aleteia, cette information et une photo (infovaticatana).

"Un violent incendie s'est déclaré en juillet sur une base militaire proche de Madrid. Une grande partie de la végétation est partie en fumée, mais la statue de la Sainte Vierge a été épargnée. Les événements se sont déroulés sur la base militaire El Goloso, située à proximité de la capitale espagnole, siège de la Brigade d'infanterie blindée "Guadarrama". Selon plusieurs sites d'information espagnols, tels Infovaticana et Religión en Libertad, un incendie impossible à maîtriser s'est déclaré, calcinant une bonne partie de la végétation alentour.

Mais, une fois les flammes éteintes, quelle ne fut pas la surprise des militaires quand, au cœur de la surface carbonisée, se dressait, intacte, une statue de Notre-Dame de Lourdes ! La surprise fut encore plus grande lorsque les militaires virent que le gazon près de la statue n'avait pas non plus été touché par les flammes et que celle-ci était même encore entourée de vases garnis de fleurs, également intacts, comme si les flammes avaient respecté l'espace autour de la statue. L'incendie a eu lieu le 30 juillet dernier, en plein pendant la vague de chaleur qui s'abattait alors sur l'Espagne. Les militaires n'ont pas pu expliquer le fait que la statue n'ait subi aucun dégât et que les fleurs n'aient même pas été noircies ou défraîchies ne serait-ce que par la chaleur. L'histoire s'est rapidement répandue sur les réseaux sociaux, certains soupçonnant une supercherie. Mais, dans ses conclusions, l'enquête a dissipé l'ensemble des doutes possibles. Sur les photos, on peut facilement constater que la terre est entièrement brûlée, sauf à proximité de la statue."


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jeudi 20 août 2015

20 août 2015. Nouvelles estivales de la Résistance. Bernanos au secours des éleveurs !

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Sur l'air de "non, non non non, je ne regrette rien" :

Non, non non non, ce n'est pas
l'ignorance qui nous empêche 
de devenir vrai,
c'est la lâlâ,
c'est la lâcheté!

Tâchez de trouver le rythme. Edith PIAF, du balcon du Ciel s'y retrouvera.

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1. La citation du jour.
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"[…]. Si les revendications ouvrières les jettent hors d’eux-mêmes [les patrons], c’est parce qu’elles agacent leurs nerfs. Le chef d’une puissante industrie qui, depuis cinq ans, pratique l’ajustement des salaires m’avouait aujourd’hui qu’à chaque augmentation de 5 pour 100, les détaillants répondaient sur-le-champ par un enchérissement de 10 pour 100 du prix des denrées. Ces hideuses ventouses épuisent peu à peu la substance de notre peuple, mais les journaux de droite s’accordent à taire un fait pourtant connu de tous. Il y a sans doute à cette réserve plus d’une raison. Je ne retiendrai que la principale : les ventouses opèrent silencieusement. C’en est assez pour les hommes d’ordre. Au lieu qu’ils appellent de leurs vœux la répression des braillards. Qu’il braille quand on le saigne est un anarchiste et ne mérite nul pardon."
In
Georges BERNANOS.
Les grands cimetières sous la lune. (Collection "Points". Série Témoignage. N°P91.)
Librairie Plon, Paris, 1995.
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2. Commentaires.
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En raison de l’industrialisation des modes d’agriculture et de l’organisation des grands circuits de distribution, les agriculteurs sont devenus les ouvriers des grands acheteurs. La crise épouvantable qui frappe les éleveurs de porcs bretons est une illustration parfaite ce que dit notre cher et très aimé Georges BERNANOS. L’Etat impose au marché national de PLERIN un prix plancher au kilo pour le porc sur pied ; les grands acheteurs, COOPERL ou BIGARD pour ne citer que les deux plus importants d’entre eux, boycottent le marché ; ils trouvent que c’est trop cher. Les porcs ne se vendent donc pas, ils perdent de la valeur car ils deviennent trop gras et il faut les nourrir ce qui entraînent des dépensent supplémentaires pour l’éleveur. Les grands acheteurs comptent mettre ainsi à genoux les producteurs. Ce sont de silencieuses ventouses qui s’engraissent avec le travail d’autrui. Ne croyez pas que c’est dans l’intérêt du consommateur ; c’est l’intérêt de leur tiroir-caisse qui exige un accroissement permanent du nombre de chalands et donc des prix « attractifs »
Franchement, qui d’entre nous accepterait de travailler à perte, de ne pas vivre dignement du fruit de son travail ? On tente bien ici et là de dire que les éleveurs bretons sont responsables de leur situation lamentable. On invoque l’absence d’industrialisation des modes de production en désignant les modèles danois ou allemands qui n’ont d’agricoles que la surface, le visible, le clinquant. Je ne parle pas des normes idiotes, qu’elles soient françaises ou européennes, des contrôles de toutes sortes, des taxes, des impôts fonciers (qui par le jeu du désengagement de l’Etat voient leur taux augmenter prodigieusement au profit des régions, des départements, des communautés de communes et des communes). Pour sauver notre patrie, ne serait-il pas nécessaire de payer les produits agricole au prix où nous aimerions qu’on nous les achetât si nous en avions été personnellement les producteurs ?
            Il est grand temps de donner un coup de pied dans cette fourmilière d’incapables, d’arrogants, de maniaques du contrôle social ! Du balais ! Exeant omnes ! Qu’ils nous flanquent la paix et retournent à leurs maîtresses, leurs gitons, leurs yachts ou leur résidence secondaire dans les Alpilles ou sur la Côte. En un mot, qu’ils se cassent, et vite.
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3-Informations diverses.
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Si si ! La croissance est bien là ! C’est lui qui le dit par le canal des infos de MSN.

"François Hollande a promis de nouvelles baisses d'impôts aux Français «si la croissance s'amplifie en 2016», dans une interview aux quotidiens régionaux du groupe Ebra à paraître ce jeudi («Le Progrès», «L'Est républicain», «Le Dauphiné libéré»...). Si tel est le cas, «nous poursuivrons ce mouvement (de baisse de la fiscalité) car les Français doivent être les premiers bénéficiaires des résultats obtenus», a déclaré le chef de l'Etat à la veille d'une visite en Isère et en Savoie. Ces baisses d'impôts pourraient ainsi intervenir aux abords de l'élection présidentielle de 2017, susceptible de voir François Hollande se représenter. «Je mesure les efforts qui ont été demandés aux Français en 2012 et 2013», souligne-t-il encore, rappelant rappelant qu'«une première baisse de la fiscalité en 2014 (...) avait concerné plus de trois millions de ménages» et qu'une deuxième «plus importante» avait bénéficié à «neuf millions de foyers fiscaux» cette année.
Ces baisses d'impôts pourraient ainsi intervenir aux abords de l'élection présidentielle de 2017, susceptible de voir François Hollande se représenter. «Je mesure les efforts qui ont été demandés aux Français en 2012 et 2013»"

Nous aussi, on le mesure, mais on ne voit guère les résultats, sauf quelques nominations copinesques qui assurent aux heureux "élus", confort, traitement substantiel, et retraites dorées.
Il nous prend pour des imbéciles !

Je constate aussi qu'il est impossible, même si l'URL des photos est correcte, d'importer les deux ou trois portraits ridicules du monarque.
J'essaye, sans être assuré du succès, de copier l'un d'entre eux. En fait ça ne marche pas !

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Sommaire du site de l’Observatoire de la christianophobie en ce jeudi 20 août 2015.



mercredi 19 août 2015

19 août 2015. Nouvelles estivales de la Résistance : Arthur, la loi naturelle et le droit positif

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Eh ! Eh ! Voilà du nouveau :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. Les citations du jour.
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Il y en a plusieurs, toutes de SCHOPENHAUER dont je ne me lasse pas de lire et relire ce livre décidément décapant dont je vous parle depuis quelques billets, Le Fondement de la morale.

"La compassion elle-même est un fait indéniable de la conscience humaine, elle lui est propre et essentielle ; elle ne dépend pas de certaines conditions telles que notions, religions, dogmes, mythes, éducation, instruction ; c'est un produit primitif et immédiat de la nature, elle fait partie de la constitution même de l'homme, elle peut résister à toute épreuve, elle apparaît en tous les pays, en tous les temps. [...]."

SCHOPENHAUER ne dit pas que tous les hommes exercent la vertu de compassion, il dit que cette vertu est universelle.

"La vertu est en nous l'oeuvre de la nature, non de la prédication."

Notre cher Arthur dira, avec une très grande justesse que trois grands principes font agir l'homme : l'égoïsme, la méchanceté, la pitié. Avant d'avoir affirmé ces principes, il aura dit, quelques pages avant, ceci qui est tout à fait fondamental pour comprendre, par exemple, les réactions des opposants à la loi dite TAUBIRA :

"La doctrine du droit et une partie de la morale : elle détermine les actes que nous devons ne pas faire, si nous ne voulons pas causer du dommage aux autres, ne pas leur faire injustice. La morale en cette affaire considère donc l'agent de l'action. Le législateur, lui, s'occupe aussi de ce chapitre de la morale, mais c'est en considérant le patient ; il prend donc les choses à rebours, et dans les mêmes actions, il voit des faits que nul ne doit avoir à souffrir puisque nul ne doit éprouver d'injustice. Puis l'Etat, contre ces agressions, élève comme un rempart les lois et crée le droit positif. Son but est de faire que nul ne souffre l'injustice : celui de la doctrine morale du droit, de faire que nul ne commette d'injustice."
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2. Commentaires.
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Cherchons donc les motifs qui ont poussé ce régime de rencontre à produire des lois sociétales iniques. Ce n'est certes pas la pitié, ni la méchanceté. C'est tout simplement l'égoïsme pur et simple qui consiste à s'attirer les voix et les faveurs de minorités puissantes, souvent très riches, minorités sans lesquelles, avec le mode d'élection de scrutin majoritaire à deux tours qui est le nôtre, il ne peut avoir de succès aux élections.
Cherchons maintenant, si en autorisant le "mariage" entre deux personnes du même sexe, le législateur a été juste. La justice, comme l'analyse si bien notre cher Arthur, consiste à reconnaître à chacun ce qui lui est dû. Reconnaître par le droit positif des "droits" nouveaux ne relève pas de la justice (qui est une vertu négative, car qu'est-ce que reconnaître son dû à son semblable, si ce n'est consentir à ses droits sans avoir à y ajouter ?) mais souvent de l'injustice. Le mariage est-il dû aux homosexuels ? Non, pense un très grand nombre de nos concitoyens et moi avec (ce n'est pas un scoop).
Cette loi lèse-t-elle des intérêts ? A l'évidence oui, si l'on admet qu'il est parfaitement possible de priver un bébé soit de son père soit de sa mère. Car la réalité biologique est là qui s'oppose et s'opposera longtemps encore aux fantasmes idéologiques. Oui, il y a une injustice, activement commise, et qui ne répond du côté du législateur comme de celui du lobby LGBT, qu'à un puissant motif, l'égoïsme paré des vertus de l'égalité des droits.
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3. Informations diverses.
De Georges BENSOUSSAN dans FigaroVox.

Ce 17 août, Georges Bensoussan se livre dans ce très long entretien :

"Toute une partie de la jeunesse de notre pays se reconnaît de moins en moins dans notre culture. Elle lui devient un code culturel étranger, une langue morte et pas seulement pour des raisons sociales. Nous sommes en train d'assister en France à l'émergence de deux peuples au point que certains évoquent des germes de guerre civile.
Dans le cadre de la préparation d'un nouvel ouvrage, j'ai été frappé en écoutant plusieurs de mes interlocuteurs de voir que l'expression «guerre civile», qui aurait fait ricaner il y a dix ans ou surpris il y a cinq ans, est aujourd'hui dans les bouches d'un grand nombre, tant d'élus de terrain, de policiers, de médecins hospitaliers (service des urgences par exemple) ou de banlieue. Le sentiment que deux peuples sont en train de se former, côte à côte, et qui se regardent souvent avec hostilité, ce sentiment-là est aujourd'hui partagé par beaucoup".
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Sur le site du Boulevard Voltaire, cet extrait d'un article de Christian de MOLINER. 

Le Conseil constitutionnel vient de passer au crible la loi sur la transition énergétique. Celle-ci fixe désormais une limite maximum au nombre de kilowatts pouvant être produits par le parc nucléaire. Le but de ce moratoire est de ramener la part de l’électricité d’origine nucléaire de 75 % à 50 %. Le jour où l’EPR de Flamanville entrera en fonction, il faudra impérativement fermer une puissance équivalente, donc trois réacteurs plus anciens. Or, le Conseil constitutionnel qui a validé ce maximum a pris en parallèle une décision lourde de conséquences.
En effet, Mme Royal (par naïveté ?) avait ajouté à cette loi sur la transition énergétique une disposition dispensant l’État de dédommager EDF pour le manque à gagner. Celle ci a, bien entendu, été retoquée par le Conseil constitutionnel. Il n’y avait aucune chance qu’elle passe, tellement elle était contraire à la Constitution qui protège le droit de propriété ! L’État français pourrait donc être amené à verser de colossales indemnités à EDF du fait de la fermeture prématurée de ses centrales ! Or, le plus vieux réacteur de Fessenheim pouvait encore durer 20 ans ! On parle de 10 milliards d’euros de dédommagements à verser en une année ! Presque 0,5 % de déficit supplémentaire du PIB en 2016 ! M. Hollande va sans doute dire que ce n’est pas cher puisque c’est l’État qui paye ! Cette dépense est absolument révoltante tant elle est absurde !



mardi 18 août 2015

18 août 2015. Nouvelles estivales de la Résistance : un lion avant les chrétiens

Jamais je ne me lasserai de vous le rappeler :

Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. La citation du jour.
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"Ce qui caractérise notre époque au point de vue religieux, c'est incontestablement que pour la très grande majorité des esprits le christianisme a perdu son sens, que pour un nombre immense d'âmes dès lors errantes et dispersées, il n'est plus la parole de vie, le principe suprême de la lumière et de la force. Et cela n'est pas vrai seulement de la foule inculte qui ignore, c'est vrai aussi et surtout de ceux qui savent, de ceux qui peuplent les Académies, les Universités, les Écoles. Et même, si la masse ne comprend plus le christianisme et s'en détourne systématiquement, c'est avant tout que les différents foyers où s'élaborent la science et la philosophie rayonnent en elle, par les journaux, les romans, les discours et la législation, des idées qui la dirigent en sens contraire.
                                                                                                   Voilà le fait. Sachons, nous chrétiens, le reconnaître humblement et sincèrement. Un monde intellectuel s'est constitué en dehors du christianisme et contre lui. Et c'est ce monde-là qui règne sur les esprits, c'est ce monde-là qui parle haut, qui écrit, qui enseigne, qui est écouté."

Marcel LEGAUT.
In
Fernand Portal : Refaire l'Église de toujours, pp84-85.
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2. Commentaires.
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Quand on voit l’indifférence avec laquelle les hommes politiques de tous bords ont accueilli l’initiative des « Christian’s » bells en l’honneur des chrétiens d’Orient persécutés, on se dit que Marcel LEGAUT a bien raison.
Quand on entend l’assourdissant silence médiatique qui a entouré cette manifestation de fraternité et de compassion, on se dit que Marcel LEGAUT a prophétisé.
Quand l’opinion publique pleure la mort lamentable d’un lion emblématique, tué par un imbécile, mais n’a pas un mot de compassion pour les martyrs chrétiens d’Egypte, du Pakistan, de Syrie ou d’Irak, on se dit que décidément le paysan universitaire qu’était LEGAUT voyait plus clairement la réalité que tous ces intellectuels du genre Caroline FOUREST et à certains égards (avec quelques bémols) Michel ONFRAY  sans parler pas des pseudo-agrégés du genre Vincent PEILLON, de ces théâtreux qui élèvent le Golgoth picnics à la hauteur d’une pièce de RACINE ou de SHAKESPEARE, de ces hommes de loi qui louent les initiatives sociétales des HOLLANDE, TAUBIRA ou BELKACEM réunis, de ces artistes qui  appellent oeuvre d’art la photo d’un crucifix plongé dans de l’urine humaine.
On ne demande pas à ces gens de croire. On leur demande de respecter leurs concitoyens et de réfléchir à autre chose que la politique et la prise du pouvoir, que leur renommée, que le statut de leur ego.
La mission de l’homme politique est de conduire les hommes à la fin qui leur est due. Sur ce point, j’y reviendrai demain, Notre cher Arthur SCHOPENHAUER a là-dessus des paroles contre lesquelles je ne vois pas ce que l'on peut dire.
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3. Informations diverses.
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20 août : 1 500 personnes attendues au pèlerinage diocésain à l’île Madame (Site du Salon beige).

" Organisé par le diocèse de La Rochelle, ce pèlerinage présidé par Mgr Bernard Housset aura pour thème : « Tenir, prier, espérer ». L’invité d’honneur sera Mgr Nasser Gemayel, évêque des catholiques maronites de France et premier éparque Notre-Dame du Liban de Paris des Maronites.
Cette année, ce pèlerinage sera consacré aux Églises en difficulté ou persécutées. Comme chaque année, il sera également dédié aux prêtres martyrs des pontons de Rochefort.
Durant la Terreur (1794), 829 prêtres de toute la France ont été emprisonnés dans des bateaux négriers au large de l’île d’Aix puis à l’île Madame. En mauvais état, ces voiliers à destination du bagne n’ont jamais pu partir en mer. Ils ont servi de prison à ces prêtres qui y ont été torturés et humiliés. 547 d’entre eux n’ont pas survécu à leurs conditions de détention. 254 ont été enterrés sur l’île Madame, 226 sur l’île d’Aix, et 67 à Rochefort.
Le régime reprochait à ces prêtres dits « réfractaires » – en raison de leur fidélité totale à l’Église catholique unie au pape – leur refus de se soumettre à la Constitution civile du clergé qui faisait d’eux des sortes de fonctionnaires publics ecclésiastiques nommés par les citoyens."

Vous voyez que ça ne date pas d’hier, le mépris pour les chrétiens. On leur préfère un lion. Il est vrai que jadis, les derniers servaient à dévorer les premiers !