dimanche 29 avril 2018

Dimanche 29 avril 2018. Nouvelles du pari bénédictin. Cité de Dieu, cité des hommes, pas la même chose :


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Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
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1. AUGUSTIN D’HIPPONE ET LES DEUX CITÉS.
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"[…]. Il est dès lors advenu que, parmi de si grandes nations répandues par toute la terre, malgré la diversité des coutumes et des mœurs, dans l’immense variété des langues, des armes et des vêtements, on ne trouvera pourtant que deux formes de sociétés humaines, que nous avons pu à bon droit selon nos Écritures appeler les deux cités : l’une est celle des hommes charnels, l’autre celle des hommes spirituels, chacun voulant vivre en paix selon son genre — et vivant en paix chacun selon son propre genre, quand ils ont acquis ce qu’ils désirent.. […]. Ainsi voyons-nous, dans la cité de Dieu, l’humanité hautement recommandée à cette cité durant son pèlerinage en ce siècle, grandement exaltée dans le Christ son Roi. D’autre part, c’est le vice contraire, l’orgueil qui domine, comme le montrent les saintes Lettres dans son adversaire, le diable. Et telle est la brande différence qui oppose les deux cités dont nous parlons : l’une, la société des hommes pieux, l’autre celle des impies, chacune avec les anges qui lui ressortissent, en qui d’abord a prévalu ou l’amour de Dieu ou l’amour de soi. […]. Deux amours ont donc fait deux cités : l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu, la cité terrestre ; l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi, la Cité céleste."
In
Saint AUGUSTIN. 4
Œuvres de Saint Augustin 35.
La Cité de Dieu.
Livres XI à  XIV.
Traduction de Gustave Combès.
Desclée de Boruwer, Paris, 1959. (Cité par CHALIAND et MOUSSET.)
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2. CONTREPOINT (OUBLIÉ ET INATTENDU) DE ROBESPIERRE.
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"Si je daignais répondre à des préjugés absurdes et barbares, j’observerai que ce sont le pouvoir et l’opulence qui enfantent l’orgueil et tous les vices ; que c’est le travail, la médiocrité, la pauvreté, qui sont les gardiens de la vertu ; que les vœux du faible n’ont pour objet que la justice et la protection des lois bienfaisantes, qu’il n’estime que les passions de l’honnêteté ; que les passions des puissants tendent à s’élever au-dessus des lois justes, ou à en créer de tyranniques : je dirais enfin que la misère des citoyens n’est autre chose que le crime des gouvernements. […]
[…].
"Fuyez la manie ancienne des gouvernements de vouloir trop gouverner ; laissez aux individus, laissez aux familles le droit de faire ce qui ne nuit point à autrui ; laissez aux communes le pouvoir de régler elles-mêmes leurs propres affaires en tout ce qui ne tient pas à l’administration générale de la république : en un mot, rendez à la liberté individuelle tout ce qui n’appartient pas à l’autorité publique, et vous aurez laissé d’autant moins de prise à l’ambition et à l’arbitraire."
Maximilien de ROBESPIERRE.
Discours à la Convention du 10 mai 1793.
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3. COMMENTAIRES.
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ROBESPIERRE incarne l’absolue contradiction entre les idées et la réalité. C’est que, comme le dit l’Évangile, l’esprit est prompt mais la chair est faible. Il croyait qu’il est possible à l’homme de réaliser sur la terre une cité idéale, et pour arriver à cette fin, lui qui vénérait l’Être suprême (qu’il fêta peu avant sa chute en thermidor), il ne pensait qu’à des moyens pauvrement humains, dont la Terreur, les exécutions, les proscriptions, les procès expéditifs étaient les outils ordinaires. C’est lui qui a créé des lois iniques, c’est lui qui s’est mis en tête de tout gouverner, et sous couvert d’une politique faisant du principe de subsidiarité le moteur de la liberté (ce qui est vrai quand il est réellement appliqué) a fini par abolir toutes les libertés provinciales et communales, toutes les coutumes, toutes les particularités : le jacobin c’est lui. Il est le prototype de chef de la cité des hommes charnels.
C’est que le royaume de Jésus n’est pas de ce monde ; il est en genèse (comme l’explique si bien TRESMONTANT), il est au-dedans de nous. Et c’est en cela que nous pouvons, nous les adeptes du pari bénédictin, le faire peu à peu advenir par nos choix, nos exemples, la manière de nous cultiver, d’enseigner nos enfants (et petits enfants), de rentrer en relation avec autrui.
Il y a une absolue contradiction entre la cité des hommes et la Cité de Dieu. Si nous comprenons cela, nous pouvons déjà prendre une certaine distance avec la politique politicienne.
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4. LIENS UTILES.
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Faites un petit effort et lisez au moins quelques-uns de ces articles après avoir écouté ceci, le Stabat mater de VIVALDI chanté par la haute-contre Philippe JAROUSKY, si vous en avez le temps. Puisons dans nos racines chrétiennes occidentales la force de rester debout malgré les vents mauvais qui soufflent de bien des directions. Nous sommes déjà victorieux. Si vous n’avez pas le temps, contentez-vous d’écouter (18 min) cette fabuleuse interprétation.


Vous avez dit attaque chimique à la Douma ? Il y en a des qui n’ont strictement rien vu.


Tout le monde s’en fout. Ce n’était qu’un curé, pas un rohyngia, pas un immigré, pas un clandestin.


Laus tibi Christe !


Venez, les bénis de mon Père.


Le centuple, mais avec ça des persécutions !


Ainsi des juges iniques l’ont fait mourir !

Seigneur, reçois Alfie dans tes bras tendres et paternels ! Qu’il vive éternellement en contemplant ta Face, lui qui a payé de sa vie le fol orgueil des hommes !



Le bienheureux retour des « dinosaures ».

Pour un retour aux sources, vive le pari bénédictin !


Les Sentinelles ne lâchent rien ! Même la nuit, il y en a qui veillent !

Lire aussi :




Merci aux Gavroches.

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samedi 28 avril 2018

Samedi 28 avril 2018. Nouvelles du pari bénédictin : étroite est la porte !

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Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
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1. VOYAGE INAUGURAL DE DANTE DANS L’ENFER.
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"Au milieu du chemin de notre vie,
Je me retrouvai dans une forêt obscure
Car la voie droite était perdue.
Ah dire ce qu’elle était est chose dure
Cette forêt féroce et âpre et forte
Qui ranime la peur dans la pensée !
Elle était si amère que mort l’est à peine plus ;
Mais pour parler du bien que j’y trouvai,
Je dirai des autres choses que j’y ai vues.
Je ne sais pas bien redire comment j’y entrai,
Tant j’étais plein de sommeil en ce point
Où j’abandonnai la voie vraie."
In
DANTE.
La divine Comédie. L’Enfer. Chant I, vers 1-12a.)
Traduction de Jacqueline RISSET. Édition bilingue. (Page 25.)
GF-Flammarion, Paris, 1992 (date de la présente édition)
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2. CONTREPOINT TERRIBLE DE CLAUDE TRESMONTANT.
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"Nous abordons maintenant l’une des doctrines caractéristiques de l’enseignement évangélique, et l’une des plus terribles : le risque de perdition enseigné formellement par le rabbi Ieschoua, et le fait d’une sélection.
"Nous n’avons pas à nous occuper ici de la question de savoir si cet enseignement est populaire ou non, agréable ou non à la mentalité contemporaine. Nous nous sommes proposé la tâche d’exposer le contenu de l’enseignement du rabbi Ieschoua de Naszareth. Or, le fait est qu’il enseigne, à plusieurs reprises, la possibilité d’une perdition, et la possibilité d’une sélection étroite et rigoureuse.
[…].
"Enseigner, comme le fait Ieschoua, ce risque de perdition inhérente à notre condition de créature inachevée, et qui doit coopérer à sa propre création pour se réaliser, ce n’est pas méchanceté. C’est au contraire un acte d’amour. Dissimuler les exigences redoutables et les conditions ontologiques de la genèse d’un être divinisable, c’est au contraire haïr cet être et lui rendre le plus mauvais des services. C’est lui nuire au plus haut point. La possibilité de la perdition est inhérente à la grandeur du don proposé et à l’ambition du Créateur sur l’homme sa créature. Elle est simplement le revers de cette destinée qui lui est proposée, et qui ne peut se réaliser qu’avec le consentement actif de l’être créé, car nul être ne peut être divinisé malgré lui ; cela n’aurait aucun sens. Enseigner cette possibilité négative de perdition, c’est encore enseigner quelque chose de positif, et d’une manière suprêmement aimante. Si un homme gravit une montagne élevée, sur une route dangereuse, ce n’est pas l’aimer et ce n’est pas lui rendre service que de lui dissimuler les risques que comportent les précipices qu’il côtoie et qu’il frôle. Il faut au contraire l’enseigner, pour son bien."
In
Claude TRESMONTANT.
L’enseignement de Ieschoua de Nazareth.
Les Éditions du Seuil, Paris, 1970. (Page 189, et page 191.)
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3. COMMENTAIRES.
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Il nous faut tenir les deux bouts de la chaîne : nous n’avons aucun mérite qui nous permettrait de gagner la vie éternelle, et cependant c’est l’acquiescement de notre liberté à la proposition divine qui nous y conduit.
Je réponds ici à un ami très cher, un autre Philippe, qui s’étonnait que l’on ne parlât plus de l’enfer (c’est-à-dire de la privation de la vision béatifique divinisante). Je le rejoins tout à fait. Jésus a enseigné que nous pouvions perdre notre âme (c’est-à-dire la vie) pour vouloir la sauver. Jésus est le Seigneur de la vie, non de la mort.
C’est la raison pour laquelle nous nous battons pour défendre la vie de la conception à la mort naturelle. Nous pouvons être traités de ringards, d’intégristes, de retardataires, qu’importe. Si nous faisons le pari bénédictin, nous devons avoir le courage de défendre l’enseignement que nous a dispensé le Maître, et qui est un enseignement donneur de vie.
Il existe cependant des hommes qui ayant entendu la Bonne Nouvelle s’en moquent et passent outre. La parabole du semeur illustre ce qu’il advient de ce grain qui ne porte pas de fruit.
Il ne s’agit pas de condamner qui que ce soit ; il s’agit d’affirmer qu’il y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus et qu’il nous revient de répondre du mieux que nous pouvons à cet appel. Bien sûr nous sommes pécheurs, mais nous sommes des pécheurs pardonnés, des pèlerins. Et si nous aimons nos frères en humanités, nous avons l’ardente obligation de leur rappeler qu’étroite est la porte et rugueux le chemin qui mènent au salut.
Croyez bien que plus j’avance dans mes réflexions, et plus je mesure combien l’appel est urgent, pressant, ardent !
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4. LIENS UTILES.
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Écoutez ce sublime Stabat mater de CHARPENTIER, dirigé par Jordi SAVALL. 

Il nous faut de nouveau retrouver les racines de notre culture ; c’est là un bon moyen de tenir le pari bénédictin !


Des gros mensonges dévoilés !




Il nous revient de défendre la culture de la vie, non celle de la mort !



Heureux êtes-vous si l’on vous persécute à cause de mon nom !



Veille des Sentinelles, à la clôture de la consultation des États Généraux de la Bioéthique, Place Vendôme, le 9 mai facebook.com/events/1836933…



vendredi 27 avril 2018

Vendredi 27 avril. Nouvelles du pari bénédictin. La conscience est au-dessus des lois injustes !

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 Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
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1. LA CONSCIENCE, GUIDE SUPRÊME DE LA CONDUITE HUMAINE.
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"La conscience est le noyau le plus intime et secret de l’homme. C’est là qu’il se réfugie avec ses facultés spirituelles dans une solitude absolue : seul avec soi-même, ou plutôt seul avec Dieu, dont la voix se fait entendre à la conscience. C’est là qu’il se détermine pour le bien ou pour le mal ; c’est là qu’il choisit le chemin de la victoire ou celui de la défaite. Même s’il le voulait, l’homme ne réussirait pas à s’en débarrasser ; avec elle, soit qu’elle l’approuve soit qu’elle le condamne, elle parcourra tout le chemin de la vie, et avec elle encore, témoin véridique et incorruptible, il se présentera au jugement de Dieu."
Pie XII.
Message radiodiffusé du 23 mars 1952 (Documentation catholique N°1119 du 20 avril 1952.)
Publié en commentaire de l’Évangile de ce jour, par le site de L’Évangile au quotidien.
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2. CONTREPOINT DE VICTOR HUGO.
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Lorsque avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes,
Echevelé, livide au milieu des tempêtes,
Caïn se fut enfui de devant Jéhovah,
Comme le soir tombait, l'homme sombre arriva
Au bas d'une montagne en une grande plaine ;
Sa femme fatiguée et ses fils hors d'haleine
Lui dirent : « Couchons-nous sur la terre, et dormons. »
Caïn, ne dormant pas, songeait au pied des monts.
Ayant levé la tête, au fond des cieux funèbres,
Il vit un oeil, tout grand ouvert dans les ténèbres,
Et qui le regardait dans l'ombre fixement.
« Je suis trop près », dit-il avec un tremblement.
Il réveilla ses fils dormant, sa femme lasse,
Et se remit à fuir sinistre dans l'espace.
Il marcha trente jours, il marcha trente nuits.
Il allait, muet, pâle et frémissant aux bruits,
Furtif, sans regarder derrière lui, sans trêve,
Sans repos, sans sommeil; il atteignit la grève
Des mers dans le pays qui fut depuis Assur.
« Arrêtons-nous, dit-il, car cet asile est sûr.
Restons-y. Nous avons du monde atteint les bornes. »
Et, comme il s'asseyait, il vit dans les cieux mornes
L'oeil à la même place au fond de l'horizon.
Alors il tressaillit en proie au noir frisson.
« Cachez-moi ! » cria-t-il; et, le doigt sur la bouche,
Tous ses fils regardaient trembler l'aïeul farouche.
Caïn dit à Jabel, père de ceux qui vont
Sous des tentes de poil dans le désert profond :
« Etends de ce côté la toile de la tente. »
Et l'on développa la muraille flottante ;
Et, quand on l'eut fixée avec des poids de plomb :
« Vous ne voyez plus rien ? » dit Tsilla, l'enfant blond,
La fille de ses Fils, douce comme l'aurore ;
Et Caïn répondit : « je vois cet oeil encore ! »
Jubal, père de ceux qui passent dans les bourgs
Soufflant dans des clairons et frappant des tambours,
Cria : « je saurai bien construire une barrière. »
Il fit un mur de bronze et mit Caïn derrière.
Et Caïn dit « Cet oeil me regarde toujours! »
Hénoch dit : « Il faut faire une enceinte de tours
Si terrible, que rien ne puisse approcher d'elle.
Bâtissons une ville avec sa citadelle,
Bâtissons une ville, et nous la fermerons. »
Alors Tubalcaïn, père des forgerons,
Construisit une ville énorme et surhumaine.
Pendant qu'il travaillait, ses frères, dans la plaine,
Chassaient les fils d'Enos et les enfants de Seth ;
Et l'on crevait les yeux à quiconque passait ;
Et, le soir, on lançait des flèches aux étoiles.
Le granit remplaça la tente aux murs de toiles,
On lia chaque bloc avec des noeuds de fer,
Et la ville semblait une ville d'enfer ;
L'ombre des tours faisait la nuit dans les campagnes ;
Ils donnèrent aux murs l'épaisseur des montagnes ;
Sur la porte on grava : « Défense à Dieu d'entrer. »
Quand ils eurent fini de clore et de murer,
On mit l'aïeul au centre en une tour de pierre ;
Et lui restait lugubre et hagard. « Ô mon père !
L'oeil a-t-il disparu ? » dit en tremblant Tsilla.
Et Caïn répondit : " Non, il est toujours là. »
Alors il dit: « je veux habiter sous la terre
Comme dans son sépulcre un homme solitaire ;
Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien. »
On fit donc une fosse, et Caïn dit « C'est bien ! »
Puis il descendit seul sous cette voûte sombre.
Quand il se fut assis sur sa chaise dans l'ombre
Et qu'on eut sur son front fermé le souterrain,
L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn.

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3. COMMENTAIRES.
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Il se trouve donc des médecins, en France ou en Angleterre pour soustraire des enfants, qu’ils soient âgés ou encore petit bébé, à l’amour et à l’autorité de leurs parents. Des juges injustes, des médecins qui disent agir collégialement (comme à Reims), sans doute pour éviter d’avoir à rentrer dans l’intime de leur conscience, décident de tuer froidement des semblables en humanité. Je ne désire pas juger ces personnes, mais je condamne fermement leurs décisions ; ils auront à en rendre compte devant leur Créateur, comme le dit si bien Pie XII, dans ce message qui, de bout en bout, est à la fois d’une simplicité remarquable et d’une non moins remarquable profondeur.
Il n’est pas permis à l’homme de tuer son frère. Ni par la guillotine, ni par la pendaison, ni par la chaise électrique ou le poison, ni par l’avortement, ni par l’interruption volontaire de soins (il ne s’agit pas d’acharnement thérapeutique qui relève d’une autre problématique). C’est aussi simple que cela. Et la seule grande œuvre de feu le Président François MITTERRAND est certainement l’abolition de la peine de mort. Il serait injuste de ne pas lui attribuer le bénéfice de cette admirable (digne d’être admirée) décision.
C’est pourquoi, loi ou pas loi, la conscience est le seule guide qui vaille. Et l’objection de conscience est un droit inaliénable. La conscience est au-dessus des lois injustes.
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4. LIENS UTILES.
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Initiative à soutenir absolument dans la perspective du pari bénédictin.


Un endroit où l’on vit le pari bénédictin.

https://www.france-catholique.fr/La-Culpa-de-Felix-ou-un-gars-interessant.html?utm_campaign=Emailing+du+jeu.+26%2f04%2f2018+%C3%A0+15%3a02%3a30&utm_content=Soci%C3%A9t%C3%A9+de+Presse+France+Catholique&utm_medium=Emailing+via+Message+Business&utm_source=Message+Business&utm_term=Soci%C3%A9t%C3%A9+de+Presse+France+Catholique

Réflexion de J.-F. POISSON sur la condamnation à mort du petit Alfie.


Voilà ce que monsieur Alban KETELBUTERS ne peut pas comprendre.

Sa comparaison de l’antisémitisme avec La Manif Pour Tous témoigne d’une intolérance et d’un jugement a priori qui n’est pas digne d’un journaliste ou d’un penseur. Accumulation d’accusations, aucune justification de ses propres choix. Monsieur KETELBUTERS est un imbécile du type le plus pur, si bien décrit par BERNANOS. Il ne lui vient pas à l'idée que ceux qui ne pensent pas comme lui agissent selon leur conscience. Incidemment, puisqu'il attaque les catholiques, et rarement les protestants, je lui conseille de lire quelques pages antisémites de LUTHER... Il sera édifié. J'ajoute qu'il s'agit de LUTHER et non de nos frères luthériens. Il pourrait aussi se délecter de quelques bonne feuilles de VOLTAIRE. Inculte, intolérant, idéologue, aveugle, le prototype des "journalistes" insupportables.


Et une initiative qui ne l’est pas moins. (A lire absolument).





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jeudi 26 avril 2018

Jeudi 26 avril 2018. Nouvelles du pari bénédictin. Volonté divine, volonté humaine, Benoît et Dante parlent de la vie et de la mort


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Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
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1. PROLOGUE DE LA RÈGLE DE SAINT BENOÎT.
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~1 Écoute, mon fils, les préceptes du Maître et prête l’oreille de ton cœur. Reçois volontiers l’enseignement d’un si bon père et mets-le en pratique,
~2 afin de retourner par l’exercice de l’obéissance à celui dont t’avait éloigné la lâcheté de la désobéissance.
~3 C’est à toi donc maintenant que s’adresse ma parole, à toi, qui que tu sois, qui renonces à tes volontés propres et prends les fortes et nobles armes de l’obéissance, afin de combattre pour le Seigneur Christ, notre véritable Roi.
~4 Avant tout, demande-lui par une très instante prière qu’il mène à bonne fin tout bien que tu entreprennes ;
~5 ainsi, après avoir daigné nous admettre au nombre de ses enfants, il n’aura pas sujet, un jour, de s’affliger de notre mauvaise conduite.
~6 Car, en tout temps, il faut avoir un tel soin d’employer à son service les biens qu’il a mis en nous, que non seulement il n’ait pas lieu, comme un père offensé, de priver ses fils de leur héritage,
~7 mais encore qu’il ne soit pas obligé, comme un maître redoutable et irrité de nos méfaits, de nous livrer à la punition éternelle, tels de très mauvais serviteurs qui n’auraient pas voulu le suivre jusqu’à la gloire.
~8 Levons-nous donc, enfin, l’Ecriture nous y incite : " L’heure est venue, dit-elle, de sortir de notre sommeil. " (Rm 13, 11).
~9 Ouvrons les yeux à la lumière divine. Ayons les oreilles attentives à la voix de Dieu qui nous crie chaque jour cet avertissement :
~10 "Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs" (Ps 94,8),
~11 et ailleurs : "Qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises " (Ap 2 ,3).
~12 Et que dit-il ? "Venez, mes fils, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur. (Ps 33,12).
~13 Courez pendant que vous avez la lumière de la vie, de peur que les ténèbres de la mort ne vous saisissent. " (Jn 12 ,35).
~14 Le Seigneur, cherchant son ouvrier dans la foule du peuple à laquelle il crie, dit encore :
~15 "Quel est l’homme qui veut la vie et désire voir des jours heureux ? " (Ps 33, 13).
~16 Que si, à cette demande, tu lui réponds : "C’est moi ", Dieu te réplique :
~17 "Si tu veux avoir la vie véritable et éternelle, interdis le mal à ta langue et à tes lèvres toute parole trompeuse ; détourne-toi du mal et fais le bien ; cherche la paix avec ardeur et persévérance. (Ps 33, 14-15).
~18 Et lorsque vous agirez de la sorte, mes yeux seront sur vous et mes oreilles attentives à vos prières, et avant même que vous ne m’invoquiez, je vous dirai : ‘Me voici.’ " [1]
~19 Quoi de plus doux, frères très chers, que cette voix du Seigneur qui nous invite ?
~20 Voyez comme le Seigneur lui-même, dans sa bonté, nous montre le chemin de la vie.
1= cf. Ps 33, 16; Is 58,9. […].
In
Règle de saint Benoît. Téléchargeable en totalité depuis le site :


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2. CONTREPOINT DE DANTE.
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"Et moi : « Maître, ton raisonnement
procède avec clarté, et m’explique très bien
cet abîme et les gens qu’il renferme.
Mais dis-moi : ceux du marais fangeux
que le vent pousse, que la pluie bat,
et qui s’affrontent avec des mots si âpres,
pourquoi ne sont-ils pas punis
dans la ville rouge, si Dieu les hait ?
et s’il ne les hait pas, pourquoi sont-ils en peine ? »
« Pourquoi, dit-il, ton esprit s’égare-t-il
si loin de sa voie habituelle ?
ou bien ta pensée a-t-elle un autre but ?
Ne te souviens-tu pas de ce passage
où sont traitées dans ton Éthiques
les trois dispositions dont le ciel ne veut pas,
incontinence, malice, et la folle
bestialité ? et comme l’incontinence
offense moins Dieu et reçoit moins de blâme ?
[…]"
In
DANTE.
La divine Comédie. L’Enfer. Chant XI, vers 66b-84a.
Traduction de Jacqueline RISSET. Édition bilingue. (Page 111.)
GF-Flammarion, Paris, 1992 (date de la présente édition)
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3. COMMENTAIRES PERSONNELS.
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Il m’a paru intéressant de rapprocher le Prologue de la règle de saint Benoît de ce passage du magistral ouvrage de DANTE. Dans le Prologue de la règle, superbe de profondeur, BENOÎT indique que le Seigneur lui-même nous montre le chemin de la vie. Et dans ce passage de l’Enfer, DANTE souligne les trois dispositions dont le Ciel ne veut pas et qui conduisent à la mort : l’incontinence (je crois, sans en être certain, que DANTE veut parler de l’intempérance), la malice, et la folle bestialité. 
Je laisse à chacun de mes lecteurs le soin de mettre un contenu plus précis à cette folle bestialité, mais dans le contexte, il semble bien que DANTE fasse allusion à la débauche sexuelle.
BENOÎT nous dit qu’il n’y a pas de vie (et donc de bonheur) hors de l’obéissance à la volonté divine. Il est évident que pour ceux qui, comme les disciples, croient que Dieu se fait voir à travers l’œuvre de la Création, et donc de la Nature, c’est bien dans le respect de l’ordre naturel que se trouve la voie du bonheur. Il apparaît aussi qu’il s’agit d’une voie, et que par définition, être sur une voie, c’est aller vers un but. Nous reverrons, avec TRESMONTANT, que ce but c’est la participation à la genèse d’un monde encore inachevé.
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4. LIENS UTILES.
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Il ne peut exister d’ordre juste sans juste justice ! Hélas… ce n’est pas toujours ainsi que les choses se passent.





Le petit Alfie et ses parents, soutenus par un véritable pasteur : Mgr GINOUX.


Ce sont des curés et des chrétiens, tout le monde s’en fout ! En somme, c’est de leur faute si on les massacre.



Quand monsieur MILLER confond mensonge et inexactitude !

Pauvre homme ! 


Heureusement, il y en a des,  qui préfèrent obéir à Dieu qu’aux hommes.


Les pouvoirs publics égyptiens s'efforcent d'accélérer les choses dans un contexte délicat.