jeudi 2 février 2012

Fin de partie

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Pour des raisons personnelles très profondes, j'ai pris la décision de mettre fin à mes billets quotidiens. Le commentaire de CORATINE m'a touché. Pourquoi le nierais-je ? Pour ne pas interrompre la chaîne d'amitié qui s'est créés au fil du temps avec eux, je répondrai donc aux questions que mes lecteurs habituels poseront. Je m'efforcerai de garder dans mes réponses une parole juste et mesurée, débarrassée autant que possible des piques et des pointes : ce n'est pas de cela qu'a besoin l'humanité blessée, mais d'une parole de salut. Merci à tous ceux qui ont eu la patience de me lire. Je les garde dans mon coeur.
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19 commentaires:

Aerelon a dit…

Oh!
:-(

claude a dit…

Cher professeur .
j'imagine que vos motivations sont graves et réfléchies
Avez vous pensé à tous ceux qui depuis tant de jours vous lisent avidement ,vous dont les idées, les réflexions, les méditations, les références enrichissent la curiosité de ceux qui chaque jour, discrètement vous suivent
Puis-je souhaiter que ce ne soit qu'un bref entracte et que très vite vous reveniez, rasséréné , toujours enthousiaste et vigoureux , nous confier vos élans et vos méditations

CORATINE a dit…

Oh non, Monsieur Poindron, que vais-je devenir??? Je ne sais pas trop écrire, je sais fort bien lire et écouter!!! Ne nous laisez pas tomber!! J'en ai les larmes aux yeux!!! Que s'est-il passé?

CORATINE a dit…

Vous avez peur d'être dans l'erreur!!! Mais non jamais, tout le monde a droit à l'erreur!!! Et ce sont jamais des erreurs lorsque l'on dit ce que l'on ressent! Ne vous remettez pas en question!!! Votre écriture est magnifique, touchante et spontanée!! Vous avez le droit de penser ce que vous pensez malgré les contradictions! C'est ce qui fait la richese de vos billets!!! Que dire pour vous oonvaincre? Tout le monde vous aime, je le sais!!! A besoin de vous! Ecrivez ce que vous ressentez, soyez vous-mêmes, les commentaires sont ce qu'ils sont, prétez y attention, répondez-y, ne vous laissez pas remettre en question par eux, votre pensée est précieuse, unique, et pure dans ce monde où nous vivons! Monsieur Poindron, continuez..... Donnez-nous votre parole de salut. Nous en avons besoin. Je pressentais votre sensibilité à fleur de peau. Mais, Monsieur Poindron, votre intelligence est hors du commun, votre culture n'est pas de ce monde, ainsi que votre polyvalence et votre humanité, je le sais, mais peu importe, vous n'avez pas le droit de nous priver de cela!!!

Vous vous êtes dit: "Je ne suis pas un homme de ce siècle", mais oh que si, Monsieur Poindron, nous avons besoin de vous!!! de votre pureté fondamentale!!!!

CORATINE a dit…

Dans mon affolement, j'ai fait plein de fautes, mais je ne veux pas supprimer cet appel qui vient du coeur....

CORATINE a dit…

Même si vous n'aviez qu'une seule âme à sauver, même si cette âme est cachée et discrète, vous ne pouvez pas l'abandonner!

Aerelon a dit…

Je suis d'accord avec tous ces commentaires.

J'aimerais tant vous convaincre de changer d'avis. C'est tellement agréable de lire vos pensées spontanées et éclairées.

En un mot: ne prenez pas ce genre de décision hâtive ...

Roparzh Hemon a dit…

Je souscris aux commentaires ci-dessus.

CORATINE a dit…

Cher Monsieur Poindron, une question: suis-je responsable (peut-être est-ce l'orgueil) de votre remise en question et de votre profond malaise? Si oui, continuez vos billets, je vous en prie, je vous promets de ne plus jamais intervenir ni poster de commentaires.

Je reconnais que la vie personnelle n'a rien à faire sur ce blog et que je n'aurais jamais dû étaler mes états d'âme sur votre site.

Philippe POINDRON a dit…

Chère Coratine, vous n'êtes nullement responsable. Cette décision est le fruit d'une très longue réflexion. Pour être juste, je dois dire que j'ai reçu un certain nombre de courriels, ou de messages verbaux qui m'incitent à continuer. Mais je vais vous dire la vérité : quand j'écrivais mes billets, je négligeais ma méditation quotidienne à quoi je m'étais engagé depuis ce qu'il faut bien appeler ma conversion. J'ai retrouvé cet espace de silence. N'ayez donc aucun scrupule. Et si je refais un ou des billets, ce sera en partie pour vous, et aussi pour ceux qui ont la gentillesse de me lire et de commenter. Je n'exclus pas de donner de temps à autre un petit commentaire ou une petite réflexion. Je dois dire que vous m'êtes très chère, bien que je ne vous connaisse pas autrement que par vos réactions,
Alors, à très bientôt.

Pierre-Henri Thoreux a dit…

Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas... Je n'aurais pas la prétention de savoir les raisons profondes qui vous guident cher M. Poindron. Je connais l'exercice harassant qui consiste à tenir un blog, la difficulté qu'il y a de concilier la vie avec ce qui est évidemment une contrainte, en plus des joies, des espoirs, ou de l'abattement que cela procure. J'étais très admiratif du rythme que vous vous étiez imposé, de produire un billet quasi quotidien. L'écriture à mes yeux suppose méditation préalable, elle en est donc un complément naturel, à condition de préserver un équilibre entre les deux. Peut-être trouverez-vous la solution. Je vous le souhaite de tout cœur !

Philippe POINDRON a dit…

Chère CORATINE,

Je me propose, si vous le souhaitez, de rester en contact avec vous. Vous pouvez m'envoyer une lettre au 23bis rue de Varize (Aumônerie des Lycées Claude BERNARD et LA FONTAINE) où vous me donnez vos coordonnées électroniques, en utilisant un psudonyme si vous désirez garder l'anonymat.
J'attends votre réponse par commentaire.
Très amicalement.

CORATINE a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
CORATINE a dit…

Merci mille fois, Monsieur POINDRON, je viens de lire votre proposition, je suis venue aujourd'hui, désabusée, sur votre blog, l'âme en peine.

Merci de me proposer cette alternative, mais ce dont j'avais besoin, voyez-vous, ce n'était pas forcément de parler, c'était de VOTRE BILLET quotidien, polyvalent, chaque jour différent, chaque jour apportant des nourritures à mon esprit. J'avais besoin de votre culture, des étoiles lumineuses où vous nous emmeniez mais aussi de vos interprétations politiques, si fines, et souvent pleines d'humour, sur lesquelles je pouvais réfléchir à mon aise, sans obligation de parole.... J'avais besoin d'un guide en fait dans les méandres compliqués de l'actualité quotidienne.

Un courrier met 2 ou 3 jours pour parvenir à son destinataire quand tout va bien, il n'y a pas cette réactivité que nous pouvions goûter sur votre blog.

Et vous savez, comme moi, que l'on peut ressentir une émotion profonde à un moment donné, mais que, par définition, cette émotion s'estompera et sera remplacée par une autre.... Heureusement, d'ailleurs!

Et votre foi m'a toujours beaucoup émue, touchée et interpelée malgré mes réactions souvent contraires qui étaient justement un appel à des arguments encore plus profonds!!!

Cher Monsieur Poindron, je garde cette adresse précieusement. Peut-être un jour m'en servirai-je....

8 février 2012 13:57

CORATINE a dit…

Je voudrais ajouter un rectificatif à mon commentaire d’hier. Comme d’habitude, je l’ai écrit un peu vite, dans l’émotion, et je me rends compte que vous m’avez bien proposé un dialogue électronique et non pas d’échanger à travers le canal de la Poste !! Désolée aussi pour l’énorme faute dans le verbe « interpeller » ! qui prend toujours deux « l » !!!

Donc, mes trois lignes sur le manque de spontanéité d’un éventuel échange n’avaient pas lieu d’être !

Le problème, cher Monsieur Poindron, c’est que je n’ai pas votre culture, ni votre science, ni toutes les références dont vous êtes imprégné !!! Que ce soit en littérature, en histoire, en politique, en médecine, en art pur également… que sais-je encore !

Je ne me documente pas suffisamment, je ne parviens pas à lire d’une manière soutenue tous les ouvrages dont vous parlez ! Les arcanes de la politique restent quand même assez obscurs pour moi, bien qu’ils aient été éclairés par vos billets.

Et voici la raison pour laquelle j’aimais venir chaque matin sur votre blog : pour en extraire la « substantifique moelle » et un condensé sur la manière de réfléchir aux événements de l’actualité. Ainsi que pour lire les commentaires si variés de vos différents interlocuteurs ! Je suis même parvenue à acquérir une certaine philosophie du monde dans lequel nous vivons, grâce à ces échange si vivants ! Quant à avoir une conversation avec vous, je craindrais fort de ne pas être à la hauteur, Monsieur Poindron !!!

J’ai scrupuleusement noté l’adresse que vous avez indiquée, je vous le dis, de manière à ce que vous puissiez l’enlever si vous ne souhaitez pas que l’aumônerie soit submergée par les courriers !!

Je me pose quand même de plus en plus la question d’un Dieu au-dessus de nous, grâce à vous, et à votre probité, et je pense que je ferai probablement appel à vos convictions et à votre certitude si mon cheminement se poursuit.

N’avez-vous jamais pensé à faire un livre de tous ces billets que vous avez écrits au fil des jours depuis vos débuts ? Car ce blog va-t-il donc rester en l’état sur Internet ? Ne le fermerez vous pas ? Je vais peut-être, dans ce cas, moi-même, m’atteler à ce travail de sauvegarde puisque je n’ai jamais eu la prudence de le faire !

Bonne continuation, cher Monsieur Poindron, prenez soin de vous et à bientôt peut-être !

Adèle a dit…

Je partage l’immense tristesse de Coratine. J’ai lu chacun des mails de ce blog. En raison d’un emploi du temps irrégulier, je ne pouvais accéder chaque jour au contenu de ce blog. Mais lorsque je le faisais avec retard (et particulièrement cette fois), je lisais avec avidité les plusieurs billets que je n’avais pas encore découverts. J’ai quelquefois déposé des commentaires. Beaucoup trop peu, et je me le reproche. Je trouvais toujours ces billets brillants, plein d’humour, et aussi de gentillesse. Non, pour moi, il ne s’agissait pas de « piques », en tout cas, pas d’attaques méchantes. Les remarques indignées que vous faisiez exprimaient votre émotion –toujours emprunte de beaucoup d’humanité, mais jamais de méchanceté. J’hésitais à déposer des commentaires que je trouvais fades et n’apportant rien. Pourtant, ils auraient au moins eu le mérite de montrer que votre blog était lu. Je pense en effet que nombre de lecteurs qui se rendent régulièrement sur des blogs ne se manifestent pas forcément par des commentaires. Pourtant, en effet, les commentaires sont eux aussi précieux. J’ai lu avec émotion –par exemple- les témoignages de Coratine et Tippel. J’ai mieux compris les opinions exprimées par l’un ou l’autre en découvrant leur vécu à travers leurs mots. Et je pense en effet que Coratine n’a pas à se reprocher d’avoir apporté ses témoignages : il me semble évident que ceux-ci n’ont été pour rien dans votre décision. Mais cette décision, quel anéantissement ! Moi aussi, j’aimais lire vos billets car ils m’apportaient un (immense) éclairage sur des tas de choses. Sur des cultures que je ne connais pas, comme celles que vous nous décriviez si bien. Sur les rouages de la politique, que j’avais rarement la finesse de percevoir. Sur les mensonges ou silences de l’histoire tels que notre description nationale de la révolution française, etc … Et puis, cette belle description de votre foi, cette lumière qui irradiait sur nous tous lorsque vous décriviez vos convictions religieuses, qui auraient converti le plus athée car elles nous faisaient re-croire en la bonté humaine. Vous nous tendiez la main et construisiez une passerelle entre nous et le divin. Je partage votre immense tristesse, Coratine. Je me sens orpheline et me rendrai encore de nombreuses fois à cette adresse internet en espérant que Mr Poindron aura changé d’avis. Pardon de ne pas m’être manisfestée plus tôt.

Adèle a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Bernard a dit…

Cher Philippe,
Un grand merci pour tout ce que vous avez partagé sur votre blog, assorti d'un grand regret à l'idée que ce partage se termine.
Amitiés. Bernard

Bernard a dit…

Cher Philippe,

La lecture de vos pensées partagées me permettait de recréer le lien que nous avions établi dans le cadre de l'IPLS....
Merci pour tout et à vous bonne route dans le silence de la méditation.