Il n'est pire sourd que celui qui ne veut point entendre. Le Monde et ses journalistes font partie de la cohorte des idolâtres qui dansaient de joie dans l'avion, quand Françoise HOLLANDE rentrait à Paris au soir de son élection, et qui semblent atteints d'une surdité profonde à quoi s'ajoute une cécité définitive et irrémédiable. Souffrez que vous explique brièvement pourquoi.
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Dans le numéro daté du 20 août, en page 12, en bas à droite, le Journal publie une note sur l'immigration et un commentaire sur la circulaire concernant les Roms. Notons d'abord qu'en 15 jours, Monsieur VALLS a fait évacuer plus de camps illicites de Rom que ne l'a fait monsieur GUÉANT en six mois. Et les évacuateurs n'y ont pas été de main morte ; je l'ai vu de mes yeux vu au Journal Télévisé : des pelleteuses ont broyé les abris de fortune, et les baraquements illégalement installés, tandis qu'on renvoyait en Roumanie leurs habitants (pour le dernier camp évacué). Voilà pour les faits. Or donc, une circulaire sur l'évacuation des campements illicites vient d'être publiée. Les journaleux du Monde précisent : "Intitulée 'Circulaire relative à l'anticipation et à l'accompagnement des opérations d'évacuation des campements illicites', elle donne un cadre relativement précis aux préfets sur la façon dont les campements illégaux doivent désormais être démantelés. Un changement de ton comparé à l'époque SARKOZY".
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Ainsi, il y a des bonnes évacuations, celle qui se font à l'ombre des circulaires à changement de ton, et les mauvaises, celles qui exécutent elles aussi les décisions de justice mais à l'époque SARKOZY. Je vais commenter leur commentaire à ces faux-culs : parlent-ils du contenu de cette circulaire ? Que nenni ! Ils se bornent à dire que puisque circulaire il y a, anticipation, accompagnement des opérations d'évacuation, il y a par conséquent un changement de ton. Il me semble à moi, que le résultat est le même, et que plutôt de spéculer sur des mots, ils feraient mieux de voir la réalité : dans les deux cas, du temps de monsieur SARKOZY et de celui de monsieur HOLLANDE, on évacue et on renvoie. Et pour les habitants des campements illicites, il n'y guère de différence. Entendîtes-vous madame BALASKO, messieurs Yannick NOAH et Pierre ARDITI et tant d'autres supporters d'une idole qui commence à se fissurer (avant de s'effondrer ?) protester, proposer aux Roms de venir s'installer sur les pelouses de leurs propriétés ? Rien. Des mots, des mots, des paroles verbales, et la dure réalité : il n'est pas acceptable de laisser s'installer n'importe où des gens que l'on ne peut accueillir dignement dignement et à qui on ne peut assurer un revenu régulier.
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Voulez-vous un autre exemple de la partialité du Monde ? Dans la même livraison, page 9, l'incipit de l'article consacré au 150 000 contrats pour les jeunes est celui-ci : "Après la publication, lundi 27 août, des mauvais chiffres du chômage, LE GOUVERNEMENT REPREND LA MAIN !" On croit rêver. Il reprend la main ? Mais ils se moquent de nous, ces guignols. Le problème de la France est un problème d'insuffisance de production de richesses. Ce n'est pas en ponctionnant encore plus ceux qui les produisent et en tapant sur la patrons qu'on va stimuler cette dernière. Les richesses sont issues du secteur primaire (agriculture, mines, élevage) et secondaire (transformation, commerce, transport). Le secteur tertiaire fleurit comme les champignons de couche sur un substrat nutritif qui ne leur est en rien redevable : de la bonne terre, fumée par de l'engrais d'origine animale. On aurait pu penser que ces emplois allaient être mis au service des producteurs de richesse. Il n'en est rien. On les réserve au secteur public et notamment aux collectivités territoriales (déjà surchargées de personnels), et pour des emplois dont l'utilité ne peut être discernée qu'au moyen d'un microscope incantatoire très puissant. Nous nageons en plein dans un système qui nous enfonce dans la décadence, ôte aux citoyens la responsabilité de leur vie, et ne leur fait miroiter que les plaisirs de l'instant présent et de l'immédiateté. Le Monde, décidément, nous la baille belle.
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Si chacun d'entre nous, qui le pouvons, acceptions de parrainer un jeune en difficulté, en lui donnant des cours, en le recevant, en l'aimant tout simplement, mais de manière exigeante et simple, on avancerait un peu plus vite. Et 150 000 personnes bénévoles, ça se trouve. Les organisations qui pourraient recueillir les demandes existent. Il suffirait de leur confier cette tâche, au lieu de l'abandonner à un état de plus en plus totalitaire et irréaliste.
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C'est tout pour aujourd'hui.