vendredi 26 juin 2015

26 juin 2015. Nouvelles de la Résistance. Alliance de la France et de la Russie, une nécessité historique !

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Comme une voix qui crie dans le désert,  ? Je le répète depuis longtemps :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. La citation du jour.
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Encore un avis prophétique du général De Gaulle. Le 20 janvier 1942, dans un discours prononcé à la radio de LONDRES, il déclarait ceci qui, de mon point de vue, n'a pas pris une ride :

"Mais si, dans l'ordre stratégique, rien ne s'est encore produit de plus fructueux que l'échec infligé à HITLER par STALINE sur le front européen de l'Est, dans l'ordre politique, l'apparition certaine de la Russie au premier rang des vainqueurs de demain apporte à l'Europe et au monde une garantie d'équilibre dont aucune Puissance n'a, autant que la France, de bonnes raisons de se féliciter. Pour le malheur général, TROP SOUVENT DEPUIS DES SIÈCLES, l'alliance franco-russe fut empêchée PAR L'INTRIGUE OU L'INCOMPRÉHENSION. Elle n'en demeure pas moins UNE NÉCESSITÉ QUE L'ON VOIT APPARAÎTRE A CHAQUE TOURNANT DE L'HISTOIRE." (Majuscules de votre serviteur.)
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2. Commentaires.
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Ainsi, il y a plus de 73 ans, un homme politique de première grandeur, un Français comme il n'y en a plus guère aujourd'hui, exprimait hautement l'ardente nécessité d'une alliance entre la France et la Russie. Certes, STALINE régnait par la terreur sur un peuple qui n'hésita pourtant pas à lui obéir pour sauver sa patrie (La Russie passait avant la République Populaire, comme la France doit passer avant la République). Il n'empêche qu'avec sagesse, De GAULLE reconnaissait la patrie russe sans cautionner son régime. Il remarquait aussi que cette alliance nécessaire était contrecarrée depuis des siècles par l'intrigue ou par l'incompréhension.
Il semble que les deux motifs perdurent qui empêchent les dirigeants français de reconnaître en monsieur POUTINE un homme d'état défendant âprement les intérêts de sa patrie. Nous, pour défendre la mainmise de plus en plus pesante des Etats-Unis sur l'UKRAINE, nous accroissons le poids des sanctions que l'oncle Sam exige de ses "alliés" à l'encontre de la RUSSIE. Il en résulte la ruine progressive de nos éleveurs de volailles et de nos producteurs de fruits car par légitime rétorsion, la RUSSIE a renforcé l'embargo qui pèse sur les produits de l'Europe occidentale. Le BRESIL, la CHINE et d'autres grands pays émergents se feront un plaisir de prendre notre place et nous ne la récupérerons plus jamais.
Si ces gens avaient un peu la connaissance du passé sans laquelle il est impossible de voir les signes du présent, il comprendrait la nécessité de reconnaître à l'UKRAINE orientale un statut particulier. Orthodoxe, et non point catholique, russophone et non point ukrainophone, cette région est le berceau historique de la RUSSIE. Nous avons lâchement abandonné le KOSOVO, berceau de la SERBIE à ses ennemis qui furent aussi ses envahissseurs ; nous recommençerions avec l'UKRAINE orientale ? Faut-il rappeler que c'est l'actuel gouvernement ukrainien, mis en place avec la complicité des américains, qui a supprimé le statut de langue officielle au russe ? Certes, il serait naïf de croire que la RUSSIE de monsieur POUTINE est angélique dans cette affaire. Mais de quoi nous mêlons-nous ? C'est à la RUSSIE et à l'UKRAINE de s'arranger entre eux, pas à nous d'imposer notre point de vue. Et il m'apparaît que la RUSSIE n'acceptera jamais, et avec raison, de voir installé à ses frontières, un système qui veut étendre son hégémonie sur le monde entier, et n'hésiterait pas à le manifester en implantant des bases militaires à deux pas de MOSCOU.
Il est symptomatique de souligner ceci : De GAULLE observe que l'intrigue et l'incompréhension contrecarrent depuis des siècles la nécessaire alliance de nos deux peuples. Incompréhension, certes, nous sommes en plein dedans. Intrigue ? Vous avez dit intrigue ? Allons donc, comme c'est intriguant !
Il serait symétriquement injuste de rejeter les Etats-Unis dans les ténèbres qui doivent envelopper des ennemis. Les Américains sont nos amis ; mais nous ne sommes pas obligés de soutenir les initiatives mégalomaniaques et impérialistes de leurs dirigeants, si tant est que leurs dirigeants dirigent et ne sont pas à la remorque de puissances moins visibles mais tout aussi terrifiantes. Une fois encore, De GAULLE avait raison ; la RUSSIE alliée à la FRANCE est un facteur d'équilibre en Europe. Celui qui ne voit pas l'évidence n'est ni un diplomate, ni un observateur avisé ; c'est un idéologue à la solde d'autres idéologues.
En fait, la RUSSIE et ses chefs ont un immense défaut : ils sont chrétiens, ils ne veulent pas élever l'homosexualité au rang d'une nécessité sociale, ils veulent être maîtres de leur destin et vendre leur production selon leurs lois propres, ils sont fiers, ils sont libres, ils sont mystiques, ils sont tout sauf matérialistes. TOLSTOI, DOSTOIEVSKI, PASTERNAK, SOLJENITSYNE, avec nous !
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3. Informations diverses.
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La Manif Pour Tous avant-hier à BONDY (Vidéo du Salon beige).

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Comment Normal Ier traite les Sentinelles Veilleurs debout (même site).


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Publicité gratuite pour Présent.

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Marion Maréchal Le Pen : la gaullienne (voir article sur le site du Boulevard Voltaire).

Marion Maréchal Le Pen vient de rappeler, à l’occasion d’une interview donnée à la revue Charles, une vérité qui devrait s’imposer comme une évidence pour des êtres dotés d’intelligence : « La république ne prime pas sur la France. ».
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Gouverner, c'est pleuvoir (d'après le site des Nouvelles de France).















5 commentaires:

Pierre-Henri Thoreux a dit…

Ne coyez pas que je sois toujours en contradiction avec vous, cher Philippe. C'est que je préfère, pour l'émulation, porter la controverse plutôt que le consensus...
S'agissant du Général, je suis en effet beaucoup moins élogieux que vous. Tranquillement carapaté à Londres pendant que le pays vivait ses heures les plus tragiques, il lui était facile de faire des exhortations. En l'occurrence, elles étaient malvenues s'agissant de la Russie, livrée à la plus horrible barbarie qui fut, au moment où il s'exprimait, ce qu'il ne pouvait ignorer !
De Gaulle revint qq années plus tard dans les fourgons de l'armée américaine ce qui n' rien de très glorieux, surtout connaissant le mépris qu'il manifesta si souvent pour les vrais libérateurs de la France....
Sans rancune...

Philippe POINDRON a dit…

Je dois dire que je ne partage pas votre avis, cher Pierre-Henri. De Gaulle, en arrivant en FRANCE, a empêché les Américains d'imposer leur administration et leur monnaie. L'animosité qu'il leur a effectivement manifestée ensuite n'a pas d'autre origine que leur prétention à vouloir nous imposer leurs vues. Quant à dire qu'il était tranquillement installé à LONDRES, je dois aussi dire qu'il n'en est rien. Au péril de sa vie, car un avion non armé est vite descendu par un chasseur, il a été en SYRIE, au LIBAN, en ALGERIE, en EGYPTE, en AFRIQUE OCCIDENTALE, et ceci en espace de moins de trois ans. Et s'il n'avait pas été là pour représenter la France, je ne sais pas trop où nous en serions aujourd'hui. De plus, en vertu d'une vue politique profonde, la FRANCE ne reconnaît pas un régime mais un pays. Se réjouir de la victoire de STALINE ne signifie en aucun cas que De Gaulle approuvait la barbarie du dictateur. Du reste, je parle du peuple russe, non pas de ses dirigeants. Et je maintiens que géopolitiquement, l'intérêt de notre patrie est de s'entendre avec ce peuple, au moins autant qu'avec un peuple transatlantique dont les dirigeants n'hésitent devant aucun moyen pour espionner, décrédibiliser, mettre à genoux la France ; c'est encore un des rares pays au monde dont la culture est capable de s'opposer à la sienne (ce constat n'est pas de moi, mais d'un sociologue américain dont hélas j'ai oublié le nom). Je pense que bientôt nous verrons aussi la beauté extraordinaire de la littérature chinoise ancienne aussi bien que contemporaine. Quand j'étais jeune, j'étais farouchement opposé à De GAULLE. C'était une erreur, une très grave erreur. Il a raté l'indépendance de l'Algérie, c'est un fait et nous pouvons le regretter. Mais il a eu raison de la lui donner, sans aucun doute.

Pierre-Henri Thoreux a dit…

Il est normal de ne pas toujours tomber d'accord. Je sens toujours en vous un fond anti-américain que j'ai du mal à comprendre, mais je sais hélas qu'il est très partagé en France.
quant à De Gaulle, il était hautain, imbu de lui, avide de gloriole et son comportement à la Libération fut indigne. Il a imposé ensuite un régime archaïque, bureaucratique et n'a pas hésité à s'allier avec les Communistes et les a laissés noyauter nombre de secteurs d'influence(quand je pense que nous avions un ministère de l'Information !). La décolonisation fut effectivement totalement ratée. En définitive un personnage peu sympathique que les Français ont peu ou prou chassé du pouvoir. Etrange qu'il fasse aujourd'hui l'objet d'une telle adulation...
En tout cas, l'influence des USA a fondu depuis Obama et je doute fort qu'elle ait l'impact que vous évoquez au sujet de l'Ukraine. On ne parle tout simplement plus des Etats-Unis en matière de politique internationale. Ils sont aux abonnés absents, malheureusement, car lorsque l'influence de l'Amérique faiblit, le monde va mal...
en revanche, sur la Russie actuelle et Poutine, je serais presque de votre avis, car je partage pas l'animosité qui s'exprime actuellement à leur égard. Je pense que nous avons des intérêts communs qu'il faut prendre en compte.

Philippe POINDRON a dit…

Cher Pierre-Henri, non je ne suis pas anti-américain. J'admire chez ce peuple (mais pas chez ses dirigeants) son sens du travail, son goût pour le risque, pour la liberté, et l'engagement de sa responsabilité personnelle. Je suis entièrement d'accord avec vous sur le régime archaïque et surtout étatique que De Gaulle nous a imposé, et dont nous sommes en train de crever. Il disait, à tort, que si l'Etat ne le faisait à la place du peuple, rien de grand ne se ferait en France. C'est une vue tout droit hérité de l'idéologie des Lumières, de Rousseau et de son idée de la volonté générale (qui n'existe pas). Je dis simplement que la grandeur réelle du général De Gaulle a consisté à ne pas effacer la France de la liste des nations qui comptent dans le monde. Oui, il est exact aussi que les Etats-Unis n'ont plus de politique étrangère. Les grandes compagnies américaines s'en chargent à la place des pouvoirs publics américains. C'est bien l'effacement politique au profit de l'écrasement économique qui est en train de pourrir le monde par un effet de contagion désastreux. En somme, oui aux américains, oui aux Etats-Unis, non à leur insupportable système de pouvoir. Pour ce qui est de la question communiste, je ne serais pas aussi tranché que vous. Je ne suis pas sûr que dans la situation quasi insurrectionnelle instaurée par les communistes à la Libération, De GAULLE ait eu le choix de les écarter ! N'oubliez pas l'attentat perpétré par eux en 1947 (je crois) contre un train Paris-Lille.

Pierre-Henri Thoreux a dit…

En somme nous sommes presque d'accord !
J'aurais encore une remarque toutefois sur la difficulté selon moi de dissocier le peuple américain de ses dirigeants, tant on peut dire qu'ils en sont l'émanation, dans ce pays qui mérite plus que nul autre le titre de démocratie...
Enfin, dénier à l'Amérique "son insupportable système de pouvoir", comme vous le dites, c'est en somme rejeter l'Amérique, tant sa puissance et son rayonnement lui sont consubstantiels. C'est heureux d'ailleurs car c'est grâce à ce rayonnement qu'une grande partie du monde vit aujourd'hui libre.
C'est absolument évident pour moi et je ne crains qu'une chose : que l'Amérique comme la Grèce antique perde son hégémonie bienfaitrice. Car alors, le désordre et les nationalismes archaïques risquent de revenir en force pour notre plus grand malheur !
Bien à vous.