jeudi 24 mai 2012

Débuts

En raison des diverses propositions que compte mettre en oeuvre le nouveau gouvernement, il me paraît nécessaire de reprendre la publication de quelques billets.
De façon à ne pas tomber dans le piège de l'idéologie et d'être fidèle à la Parole, je m efforcerai de ne pas être agressif ou ironique, mais de rester factuel et de ne pas me moquer des personnes. J'insiste donc sur  le changement de ton que je désire introduire dans cette nouvelle série de billets ; ce sera l'opinion d'un citoyen, d'un homme qui a trouvé dans la parole de Jésus le sens, la lumière et la vie ; ce sera, du moins je l'espère, une opinion nuancée mais sans concessions.

Monsieur HOLLANDE a cru bon d'inaugurer son mandat par un hommage à Jules FERRY. Je vous renvoie au billet que j'ai consacré au discours que cet homme d'état a prononcé à la Chambre il y a plus d'un siècle, et dans lequel apparaissait sa croyance en l'existence de races supérieures et de races inférieures, les premières ayant l'obligation d'éduquer et d'éclairer les secondes (fondement idéologique du colonialisme). Pour l'honneur des chrétiens d'une part et des humanistes de gauche de l'autre, il est bon que ces propos aient suscité la réprobation des députés monarchistes (monsieur de GUILLOUTET) ou de droite et des députés de ce qui était considéré à l'époque comme l'ultra-gauche (Camillle PELLETAN entre autre). C'est à un tel homme qu'hommage a été rendu.

Ce n'est pas faire injure au Président de la République que d'attribuer à sa démarche un parfum électoraliste destiné à capter davantage la bienveillance des enseignants. Jules FERRY a  instauré l'école gratuite, laïque et obligatoire. Que l'école soit gratuite est une excellente chose ; il n'est pas normal que la pauvreté barre l'accès à la connaissance. Qu'elle soit obligatoire est également excellent. Qu'elle soit laïque à la sauce anticléricale pose question. J'aurai l'occasion demain de vous dire qu'elles étaient les intentions réelles des initiateurs de ce type d'école ("il s'agit, disait l'un d'eux, d'achever l'oeuvre de déchristianisation de la France entreprise par la Révolution").

Concrètement, cette école n'est pas gratuite pour tout le monde. De très nombreux contribuables ne veulent pas mettre leurs enfants dans des établissements où l'on désapprend de sens de l'Autre en niant toute transcendance et payent une première fois pour entretenir ce système, et une seconde pour éviter que ce dernier ne soumette les siens au lavage de cerveau (plus ou moins important selon les établissements et les enseignants, certes). Le slogan "à école publique fonds publics" consiste tout simplement à dire que l'argent des particuliers est celui de l'Etat. C'est une pensée totalitaire. Cette école n'est pas laïque ; elle est violemment anti-chrétienne. J'aurais préféré qu'on l'appelât neutre et qu'elle le fût effectivement. Mais on peut tourner tant qu'on veut autour du pot ; elle vise à ôter de l'esprit de nos jeunes toute référence chrétienne. J'en fais le constat stupéfiant tous les vendredis quand je rencontre la trentaine de lycéens et lycéennes qui fréquentent l'aumônerie des Lycées Claude Bernard et La Fontaine où je fais de la catéchèse. Elle fait le lit de l'individualisme. Elle fait le lit du constructivisme qui prétend que l'on se construit soi-même, oubliant que l'on est autant construit par les autres que par soi. Et elle conduit à former une jeunesse déboussolée, consommatrice, sans repères et sans joie, sans idéal et sans perspectives. Elle est obligatoire ? Mais de qui se moque-t-on ? Combien de jeunes des banlieues ont-ils déserté cette école sans que s'émeuvent les pouvoirs publics qui continuent imperturbablement à distribuer des Allocations Familiales à ces pères et mères de familles nombreuses aux enfants perdus ? En somme, il y a un énorme écart entre les slogans et la réalité. Et c'est le propre de l'idéologie.

La démarche de monsieur HOLLANDE s'inscrit dans un courant qui n'a cessé depuis des décennies de nous conduire à l'abîme, au non-sens, à l'égoïsme, à l'arrogance. Je ne dis pas qu'il est tout cela et qu'il l'approuve. Je dis qu'il y croit ou fait semblant d'y croire. Je dis enfin qu'une réflexion approfondie, dépourvue de tout a priori politique ou idéologique, mue par le seul désir de vouloir le biens de nos enfants et celui de notre patrie devrait conduire à revoir en profondeur un système qui a administré la preuve de son inefficacité et a fait faillite.


1 commentaire:

tippel a dit…

Les enfants de HOLLANDE sont allés à L école Alsacienne,dans le 6e de la capitale, lire à ce sujet "LE PACTE IMMORAL"de SOPHIE COIGNARD.