mercredi 1 avril 2020

Lundi 1er avril 2020. Traduction partielle d'un article de chercheurs chinois : bénéfices de la chloroquine.

Chers lecteurs, je poursuis la traduction de divers articles consacrés aux effets bénéfiques de l’hydroxychloroquine pour le traitement de la Covid-19. Je le fais non pour défendre une personnalité ou un laboratoire (encore que j’aime énormément l’anticonformisme de Didier RAOULT pour qui j’ai une très grande admiration) ; je le fais pour défendre la vérité ; je le fais aussi pour m’élever contre des mesures publiées par décret et qui n’ont d’autres buts, en raison des restrictions qu’elles imposent à l’utilisation hospitalière de ce médicament, que de prouver son inefficacité, ce que précisément Didier RAOULT a pourtant démontré : si l'on traite le plus tôt possible après l’apparition des symptômes et non quand il est trop tard, la molécule est très efficace. Le facteur d’impact du journal Military Medical Research d'où j'extrais cet article, est faible (1,51), sans doute en raison de son champ d’application à la médecine militaire. Il s'agit de ce que les scientifiques appellent une revue générale. Mais il est intéressant de noter que c’est ce journal qu’on choisi les chercheurs chinois pour la publier . Je mettrai en italiques mes remarques.

Je ne traduis que la section consacrée au traitement, de l’article de Yan-Rong Guo, Qing-Dong Cao, Zhong-Si Hong, Yuan-Yang Tan, Shou-Deng Chen, Hong-Jun Jin, Kai-Sen Tan, De-Yun Wang and Yan Yan

The origin, transmission and clinical therapies on coronavirus disease 2019 (COVID-19) outbreak – an update on the status.
Military Medical Research, 7 (1), 11,  du 13 mars 2020.

Traitements antiviraux.
En nous fondant sur les expériences antérieures du combat mené contre l’épidémie de SARS-CoV (sous-entendu SARS-CoV-1) et du MERS-CoV, nous pouvons tirer quelques conclusions pour conduire des stratégies de traitements contre le Coronavirus. Des médicaments antiviraux et un traitement systémique par corticostéroïdes, déjà communément utilisés en pratique clinique comme des inhibiteurs de neuraminidases (oseltamivir, peramivir, zanamivir, etc.), le ganciclovir, l’acyclovir, et la ribavirine, ainsi que la mthylprednisolone utilisés pour combattre la grippe sont invalides pour traiter la COVID-19 et ne sont pas recommandés. Le Remdesivir (GS-5734) est une prodrogue, analogue de nucléotide cynosubstitué en il a montré une activité à large spectre contre plusieurs virus à RNA. Des études conduites in vitro et en modèle murin montrent que le Remdesivir pourrait interférer avec la polymérase NSP12 (pour non-structural protein 12 ; il s’agit du produit d’un gène codé par le génome du virus, lequel a une polarité génétique positive et se comporte comme un ARN messager dont il possède du reste les caractéristiques structurales, coiffe en 5' et queue de polyA en 3’ ; cette enzyme intervient dans la réplication du génome et en permet donc la reproduction ; ici  les auteurs placent une remarque relative à une particularité de cette enzyme dotée d’une activité de contrôle de lecture d’exon ; je ne traduis pas). Le Remdesivir s’est montré capable de traiter avec succès le premier cas américain de COVID-19 (Un seul patient et l’on crie victoire ; 80 patients chez RAOULT et l’on doute ; cherchez l’erreur). La chloroquine est une molécule repositionnée dotée d’un grand potentiel pour traiter la COVID-19. La Chloroquine a été utilisée pour traiter la malaria pendant de nombreuses années, et, avec un mécanisme d’action qui n’est pas encore bien compris, pour combattre quelques infections virales. Plusieurs mécanismes susceptibles de jouer ont été étudiés. La chloroquine peut inhiber l’étape de multiplication dépendante du pH de plusieurs virus, et exerce un effet puissant sur l’infection et la dissémination du SAR-CoV. De plus la chloroquine exerce des effets immunomodulateurs, et supprime la production et/ou la libération de TNF-a et d’IL-6 (ces deux molécules sont des cytokines, c’est-à-dire des substances biologiquement très actives dans la modulation de la réaction immunitaire, produites dans certaines conditions, et qui sont dotées de propriétés inflammatoires. Quand on sait que lors de la phase d’aggravation des symptômes il y a un orage de cytokines dans les poumons, acteurs importants des lésions pulmonaires, on comprend le deuxième intérêt de la chloroquine). La chloroquine agit également comme une nouvelle classe d’inhibiteurs de l’autophagie, qui peut interférer avec infection et la réplication virale (GOLDEN et al., 2015)). Plusieurs études, conduites in vitro en cellules Vero E6 montrent que la chloroquine interfère avec la glycosylation des récepteurs cellulaires du virus et agit à la fois sur la pénétration dans la cellule et les étapes qui suivent cette pénétration. Une combinaison de Remdesivir et de chloroquine s’est montrée capable d’inhiber efficacement la multiplication du SARS-CoV-2 in vitro.

Golden EB, Cho HY, Hofman FM, Louie SG, Schonthal AH, Chen TC.
Quinoline-based antimalarial drugs: a novel class of autophagy inhibitors.
Neurosurg Focus. 2015;38(3):E12.

Pour être honnête, je précise que les auteurs font ensuite état de quelques études montrant l’efficacité du Kaletra (lopinavir/ritonavir) mais j’ai lu l’un des articles cités, et il porte sur un unique patient traité en Corée. Le lopinavir/ritonavir  en association avec de l’arbidol et du Shufeng Jiedu, une médecation traditionnelle chinoise, a amélioré significativement des pneumonies, mais, comme je l’ai dit dans un autre billet, une étude chinoise n’utilisant que du lopinavir/ritonavir s’est montrée totalement inefficace. 

En conclusion, il est clair que les auteurs sont en faveur de l'utilisation de la chloroquine. Le fait qu'ils aient publié dans un journal de médecine militaire me donne à penser qu'ils suggèrent d'utiliser la chloroquine au cas une épidémie grave apparaîtrait dans les armées.



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