vendredi 25 janvier 2008

Trois pensées de Pascal

Dans l'article IX (Pensées morales détachées) de la première partie, la pensée XXXVII (édition de 1803, publiée à Paris chez Antoine Augustin RENOUARD) : "Plaindre les malheureux n'est pas contre la concupiscence ; au contraire, on est bien aise de pouvoir rendre ce témoignage d'humanité et de s'attirer la réputation de tendresse, sans qu'il en coûte rien : ainsi ce n'est pas grand chose".
Et la pensée XLIV : "La science des choses extérieures ne nous consolera pas de l'ignorance de la morale, AU TEMPS DE L'AFFLICTION (majuscules du transcripteur) ; mais la science des moeurs nous consolera toujours de l'ignorance des choses extérieures".
Enfin la pensée LIII : "Ce chien est à moi, disaient ces pauvres enfants ; c'est là ma place au soleil ; voilà le commencement et l'image de l'usurpation de toute la terre".
Leçons à tirer :
Pensée XXVII : plutôt que de s'afficher avec les mal logés de la Rue de Banque, en héberger quelques uns chez soi.
Pensée XLIV : plutôt que de moquer la morale au temps de la technique, de l'abondance et de la consommation, se forger une âme forte pour ne pas sombrer dans la bassesse quand des temps difficiles et très prévisibles viendront.
Pensée LIII : plutôt que de prendre, d'accaparer, d'accumuler, de s'étourdir de l'ivresse du propriétaire, comprendre que la terre est à tous et partager équitablement les biens qu'elle produit.
Plus moderne que PASCAL ? Impossible. Plus génial que lui ? Difficile. Autant témoin de la lumière que lui ? Très souhaitable, car ce siècle a besoin de saints. PASCAL devrait être un maître pour les hommes politiques qui cherchent d'abord le bien de la Cité. On peut les inviter à lire et relire l'un des plus grands génies que notre Patrie ait jamais vu naître.

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