A tous ceux de mes fidèles lecteurs que les projets du Gouvernement (!!!???) actuel en matière de mariage homosexuel inquiètent, je recommande vivement la lecture du livre dont voici la référence :
Philippe ARIÑO. L'homosexualité en vérité. Briser enfin le tabou. Frédéric Aimard, éditeur, Le Plessis-Robinson, 2012.
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Philippe ARIÑO se sait homosexuel. Il a été un homosexuel pratiquant. Il lui a été donné une grâce de conversion, et il est rentré, avec joie, non point dans la continence qui aigrit et refoule le désir, mais dans la chasteté. Il vaut donc la peine de lire son témoignage.
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D'entrée de jeu, Philippe indique ceci : "[L'homosexualité] nous plonge au coeur des problèmes sociaux (et pas seulement homosexuels !). En plus, elle est le signe de la non-rencontre entre l'homme et la femme, de la rupture des Hommes avec Dieu."
Il justifie son intervention dans l'actuel débat de la manière suivante. S'il trouve important de parler d'homosexualité c'est pour nous interpeller : "Vous allez vite comprendre, dit-il à ses lecteurs, que derrière le sujet 'banal' de l'homosexualité, il y a beaucoup de souffrance humaine réelle. Et ça, ça ne peut pas nous laisser indifférents. Nous devons la dénoncer, sans misérabilisme, mais avec énergie. Nous sommes appelés à aider les personnes à sortir de la souffrance non d'être homosexuelle mais de pratiquer l'homosexualité". Et c'est pourquoi, notre auteur parle de "désir homosexuel". Il ajoute encore : "Et quand je vois comment les couples homosexuels ont du mal à durer, et à durer dans la joie, j'ai de bonnes raisons de croire que le désir homosexuel est un amour plus fragile, plus limité, moins comblant que le désir entre un homme et une femme qui s'aiment. Il est à la fois un élan d'amour et de violence, les deux à la fois." Il dit avec justesse que "c'est un désir qui n'est pas banal", un désir qui est la marque "d'un inachèvement".
Et puis Philippe ARIÑO expose les grandes caractéristiques de base du désir homosexuel.
(a) Le désir homosexuel est un désir de viol, voire (et selon lui, la chose est très fréquente) le signe d'un viol réel dont la personne homosexuelle a été victime pendant l'enfance. Il insiste sur le fait que le désir de viol n'est pas propre à la personne homosexuelle, qu'il est chez elle simplement exacerbé.
(b) Le désir homosexuel est un signe d'éloignement du réel qui s'appuie davantage sur les fantasmes et les pulsions que sur la réalité humanisante. Pour lui, le Réel humanisant et relationnel passe par le respect de trois différences, à quoi il ajoute une quatrième, moins objective : la différence des sexes, la différence des générations, la différence des espaces, la quatrième étant celle qui existe entre les créatures humaines et le Créateur.
(c) Le désir homosexuel reflète la peur d'être unique ; il s'agit d'une peur "typiquement androgynique, narcissique, romantique et adolescente".
(d) Le désir homosexuel est souvent le désir d'être objet.
(e) Le désir homosexuel se vit souvent comme le désir de se prendre pour Dieu.
(f) "Le désir homosexuel est un désir de fusion, exact jumeau (en bassesse et en violence) du désir hétérosexuel... mais distinct du désir femme-homme aimant et du désir entre un célibataire consacré et Dieu."
(g) Le désir homosexuel reflète souvent la haine de soi, le désir idolâtre (pour et contre lui-même) intrinsèquement homophobe.
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Philippe ARIÑO sait de quoi il parle, et c'est ce qui rend son analyse aussi percutante et lucide. Bien entendu, toutes ces caractéristiques du désir homosexuel ne cohabitent pas toutes ensemble pour un sujet donné, et elles ne s'expriment pas non plus avec la même intensité chez les un et chez les autres. Voilà pourquoi il est inepte de parler des "homosexuel(le)s" en général, et infiniment plus juste et respectueux de parler de "personnes homosexuelles".
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Dans la dernière partie de cet opuscule assez remarquable, Philippe ARIÑO conclut : "[Si je ne suis pas prêtre] (rappelons qu'il a vécu une grâce de conversion) [c'est parce que] je pense que mes tendances homosexuelles, sans être fondamentales, restent profondes, et parce que je défends l'existence de la culture homosexuelle. [En plus], je crois que, de par mon statut de personne homosexuelle, et ma fragilité structurelle, il n'est pas en soi souhaitable que je devienne prêtre. Et enfin, j'ai compris que je pouvais être autrement plus utile pour l'instant à l'Eglise en restant laïc."
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Il n'y a rien à ajouter à ce témoignage bouleversant de profondeur, de vérité, et d'humilité. Bien entendu, nul, chez les puissants et les imbéciles bernanosiens qui nous gouvernent, ne prendra le temps de lire cet ouvrage. Prenez-le, vous !
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Je voudrais dire aussi à tous mes amis de Tibériade qui me font l'honneur et l'amitié de me lire que je les porte profondément dans mon coeur, que je les aime et que, conformément à la parole de JESUS, il m'apparaît que nombre d'entre eux précèderont, ceux qui se prennent pour des justes (et je me mets dans le tas) dans le Royaume de Dieu.