vendredi 12 octobre 2012

Les grands taiseux ou le honteux silence...

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Les médias qui passent leur temps à encenser les hommes qu'ils ont contribué par leurs mensonges, leurs outrances et leur esprit de vengeance à porter au pouvoir, se montrent pour une fois riches d'une pudeur de rosière.
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Avez-vous entendu un journaliste s'indigner du vote récent des Députés concernant les avantages accordés aux employés de l'EDF ? Un amendement présenté par l'opposition prévoyait de ramener à 50 % la réduction à eux octroyée sur le montant total de leur facture d'électricité. A l'heure actuelle, cette réduction est de plus de 90 % (vous avez bien entendu, de plus de 90 %). Cet amendement a été rejeté par les 48 voix  des députés socialistes présents en séance au moment du vote contre 10 voix de députés de l'opposition, au motif que cet avantage avait été consenti lors d' un accord historique, datant, tenez-vous bien de 1946 !
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Dans notre bonne république où les écologistes veulent supprimer l'électricité nucléaire, où des imbéciles d'une cellule de réflexion socialiste proposaient de diviser la consommation des ménages en tranches indispensables, de confort, ou de luxe, et de faire payer la facture en fonction de la nature de ces tranches, selon un barème dont la logique aura du mal à émerger d'une mer de démagogie, il se trouve donc des fanatiques de l'égalité, des gens qui ne cessent de mettre en avant les honteux avantages accordés aux riches, mais qui trouvent normal d'accorder cette réduction léonine au seul motif que les bénéficiaires font partie de leur clientèle électorale. On peut donc se chauffer à l'électricité (pensons à ceux qui se chauffent au gaz ou au fuel), éclairer a giorno, faire briller les lumières autant qu'il plaît aux enfants peureux, pratiquement sans bourse délier. L'iniquité d'une telle disposition en cette période de crise, sans compter le réchauffement climatique, est justifiée par ces messieurs de la manière suivante : c'est un accord historique ! Ils se moquent de nous quand ils défendent un accord passé dans des conditions politiques qui mettaient la France au bord du communisme moscoutaire et qui n'a été concédé que sous la pression des syndicats, que dis-je d'un syndicat.
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Ils n'aiment pas l'argent, disent-ils les syndicats. Et mon oeil ! La CGT qui a en main le Comité d'Entreprise d'EDF touche 1 % du CHIFFRE D'AFFAIRE de celle-ci pour ses activités "socio-culturelles". Il semble bien, et j'en ai parlé dans un billet ancien, que la justice se soit intéressée de très près à la manière dont ces fonds ont été utilisés. Curieusement, on n'en parle plus de cette enquête. Et l'on voudrait nous faire estimer ces guignols ?
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Je m'étrangle de colère devant cette hypocrisie, ce penser faux et cette arrogance dans laquelle se drappent les médiocres quand ils arrivent au pouvoir.
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C'est tout pour aujourd'hui. Mais je trouve que les journaux, Marianne, Libération, Le Monde, Les Inrockuptibles et tant d'autres sont bien taiseux... Honteux silence !

6 commentaires:

tippel a dit…

Et voilà comment on revient à la case départ... sans bruit...
Par décision n°2012-654DC du 9 août2012 le conseil constitutionnel a déclaré non conforme à la
constitution l'article 40 de la loi de finance rectificative qui prévoyait la baisse de 30% du président, du premier ministre et du gouvernement.
Maintenant ils sont plus nombreux qu'avant, mais payés autant.

Curieux, ça ne s'ébruite pas...... ils sont bien taiseux les journalistes, comme dirait notre hôte.






claude a dit…

il parait pour être honnête que c'est tout de même passé par décret

Philippe POINDRON a dit…

Et alors, cher Claude, quest-ce que ça change ?

Aerelon a dit…

Le Conseil Constitutionnel a en réalité jugé que cette mesure n’avait rien à faire dans une loi de finance rectificative et qu’il s’agissait d’une question réglementaire.

La baisse de 30% des salaires de nos gouvernants a donc bien eu lieu mais par décret. De plus, celui-ci est rétroactif au 15 mai.

Il ne s’agit donc là que d’une "erreur d’aiguillage" et non d’une marche arrière passée sous silence. La polémique est close.

M'enfin pour ce qu'il fout, c'est toujours trop ...

Philippe POINDRON a dit…

Merci pour cette mise au point. Elle était nécessaire et elle rend justice à la réalité de cette mesure. Je la trouve démagogique. C'est tout. Il y a des économies plus importantes et justifiées à réaliser. On aura rarement vu un gouvernement aussi invisible, nul, incompétent, impotent. Et dire qu'on en a pour 5 ans !

Aerelon a dit…

Philippe,

A votre place, je ne parierai pas aussi rapidement la pérennité du gouvernement pendant toute la mandature.

Bien à vous