mardi 4 août 2015

04 août 2015. Nouvelles estivales de la Résistance : principes et fondement de la République dite française

-

Pas de phrase, mais la devise !

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !

-
1. La citation du jour.
-
Je dois dire que je ne m'attendais pas à trouver dans cet ouvrage d'Arthur SCHOPENHAUER des analyses aussi fines et serrées, et, il faut le souligner, une démolition en règle de l'impératif catégorique de papa KANT (ce qui ne vas pas faire plaisir à Pierre-Henri), dont le philosophe démontre qu'il est absolument commandé par l'égoïsme. Vacances studieuses, vacances heureuses, mes amis !
Cependant, ce qu'il convient de vous dire aujourd'hui porte sur la très utile différence que SCHOPENHAUER introduit entre les principes de la morale, et le fondement sur lequel ils reposent.

Mais d'abord la citation :

"On appelle principe ou proposition première d'une morale, l'expression la plus brève et la plus précise pour signifier la conduite qu'elle prescrit, ou, si elle n'a pas de forme impérative, la conduite qu'elle regarde comme ayant par elle-même une valeur morale. C'est donc une proposition qui renferme la formule de la vertu en générale, le ό̀,τι de la vertu. - Quand au fondement d'une morale, c'est le διότι de la vertu, la raison de l'obligation, du commandement, de la louange : d'ailleurs, qu'on ailler chercher cette raison dans la nature de l'homme, ou dans des relations extérieures, ou ailleurs, il n'importe. En éthique comme en tout autre science, on devrait distinguer nettement le ό̀,τι du διότι. Mais la plupart des moralistes effacent tout exprès cette distinction : c'est qu'il est si aisé d'expliquer le ό̀,τι et si prodigieusement difficile d'expliquer le διότι ! Sans doute voilà ce qui les pousse. Ils espèrent dissimuler le côté par où ils sont pauvres à l'aide de leur richesse partielle : ils uniront en une même proposition richesse et pauvreté [...]. [...]."
In
Arthur SCHOPENHAUER.
Le fondement de la morale. Traduction d’Auguste BURDEAU. Introduction et notes d’Alain ROGER. ("Les Classiques de la Philosophie ")
Le livre de poche, N°4612, Paris, Édition 08, 2014 (date du dépôt légal de la présente édition).
-
2. Commentaires.
-
Je destine ce commentaire, pour des raisons qu'elle comprendra, à mon amie Geneviève.

Nos ministres successifs de la soi-disant Education (!) nationale ne cessent de nous rebattre les oreilles de l'incantatoire morale républicaine, laquelle reposerait ou repose sur les principes résumés par la devise Liberté, Egalité, Fraternité. Il conviendrait de l'infuser, cette morale, par tous les moyens, y compris le mensonge et la manipulation, dans les têtes de nos chers enfants, adolescents, fonctionnaires, enseignants de tous ordres.
C'est au nom de ces principes républicains, et surtout au nom de l'Egalité, que les fiscalistes, les juges du Conseil constitutionnel, les hommes politiques prennent les lois ou les arrêts. C'est au nom d'une Egalité frelatée, par exemple, qu'on déclare que les homosexuel(le)s ont les mêmes droits au "mariage" qu'un homme et une femme, c'est au nom de l'Egalité que l'on écrase d'impôts ceux qui, par leurs talents ou leur travail ont des revenus supérieurs à la moyenne (on se garde toutefois de toucher aux grosses fortunes, exilées ou fiscalement optimisées). Au nom de la Liberté, on permettra à des torchons de se moquer des chrétiens et il y a peu encore des musulmans, mais on déniera à des blogs d'opposition (Minurne en a fait les frais, ou Fdesouches et d'autres sites encore) le droit d'exprimer un point de vue qui n'est pas celui des loges ou du socialisme, ou de la bienpensance politique. Je ne parle pas de Fraternité, car il n'en est jamais question dans les discours des politiciens qui préfèrent parler de Solidarité. Il s'agit là de principes, nul n'en disconviendra, et de principes qui imposent, souvent de par la loi, des comportements précis et normatifs.
Mais quel est le fondement de ces principes ? Sur quoi reposent-t-ils ? SCHOPENHAUER indique bien que ce fondement est extérieur aux principes (nature de l'homme qui est un donné, relations extérieures sur lesquelles le philosophe est muet, ou ailleurs [parole de Dieu, livres sacrés ? là encore, mutité de mon cher Arthur]).
Nous devons donc chercher le fondement en d'autres lieux. On nous répondra : la Constitution ou la Déclaration des droits de l'homme. Je crois que c'est là un mensonge. Ces textes sont des collections de principes découlant d'un fondement inexprimé. Le fondement des principes de la République dite française se trouve dans la Révolution. Du reste, ce point a été très bien affirmé par monsieur Vincent PEILLON. Allons plus loin, et suivons Augustin COCHIN, jamais démenti. La Révolution a été voulue, pensée et exécutée par les membres des Sociétés de pensée. Le fondement des principes républicains se trouve donc dans le pouvoir de fait que possède une catégorie restreinte de nos concitoyens. Ils s'arrogent ce pouvoir de fondation. Ainsi, le fondement de ces principes reposent sur la réflexion de quelques hommes (je dis "quelques", car leur nombre, relativement à la population est faible) qui se transforment en petits dieux. Je leur reconnais le droit, bien sûr, de penser ainsi, mais par celui de nous imposer par la ruse, le secret et le pouvoir occulte leur système de valeurs. 
(voir http://www.aleteia.org/fr/politique/article/les-revelations-fracassantes-dun-ancien-franc-macon-5906091841945600 ou un extrait de la charte maçonnique de la Loge à laquelle appartient monsieur VALLS : "L'homme sans dieux ne reconnaît pour valeurs que celles forgées par l'Homme pour l'Homme. Mais il sait aussi que, si rien n'est éternel ni sacré, le besoin de sacralisation et l'interrogation métaphysique sont deux composantes de l'aventure humaine. Il proclame que tout pas nouveau franchi vers l'explication de l'ensemble des phénomènes humains ne peut être que le fait d'hommes libres, acceptant d'inclure leurs propres croyances et leurs valeurs dans le champ de la connaissance)". Ce texte est bien le fondement de principes moraux : le fondement ? L'homme sans Dieu. Les principes ? Il n'y a rien de sacré ni d'éternel. On accommode la devise républicaine à cette sauce-là.
Faut-il vous faire un dessin ?

Je reviendrai sur le livre de SCHOPENHAUER qui est absolument essentiel (indépendamment du fait qu'il a osé traiter HEGEL "d'épais, de grossier charlatan" [page 79, §1 dans l'ouvrage cité en référence], ce qui est assez réjouissant quand on oppose Arthur aux amis de Menton Pointu, hégéliens pur sucre).

Le fondement de la République dite française et qui n'a de République que le nom, puisqu'elle vise à établir la suprématie de pensée d'une petite collection d'hommes qui se prennent pour Dieu, c'est bien cette idée que rien n'est éternel ni sacré, que tout change avec le temps et que messieurs les francs-maçons sont chargés de nous le faire accroire.
Eh bien, en accord avec mon cher Arthur, je crois qu'un acte fondamentalement moral est un acte purement gratuit, qui n'attend aucune récompense du bien qu'il a fait. A ma connaissance, un seul homme a été capable, sa vie durant, de cette gratuité pour le bien de chacun de nous : JESUS. Mais il était aussi le fils de Dieu. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l'on aime ! a-t-il dit et il l'a prouvé en donnant sa vie. Il a eu des émules, par exemple Mère TERESA ou le Père Maximilien KOLBE, ou encore ces dizaines de martyrs chrétiens qui ont arrosé et continuent d'arroser la terre des hommes.

Aucun commentaire: