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VOIR ENFIN CE MONDE EN FACE.
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"On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on
n’admet pas d’abord qu’elle est une conspiration contre toute forme de vie
intérieure." Disait Georges BERNANOS dans son livre prophétique, La France
contre les robots.
Je me permets de vous donner aujourd’hui un autre extrait de ce livre
absolument fondamental. N’y en aurait-il qu’un à emporter sur une île déserte
(en plus de la Bible, bien sûr), ce serait celui-là qu’il conviendrait de
mettre dans sa besace.
"[…]. Si vous êtes trop lâches pour regarder ce monde en face afin
de le voir tel qu’il est, détournez les yeux, tendez les mains à ses chaînes.
Ne vous rendez pas ridicules en prétendant y voir ce qui n’existe que dans
votre imagination ou dans le bavardage des avocats. Ne commettez pas surtout l’infamie
de lui prostituer le mot de révolution, ce mot religieux, ce mot sacré, tout
ruisselant à travers les siècles du sang des hommes. Ne lui substituez pas non
plus le mot de progrès. Jamais un système n’a été plus fermé que celui-ci, n’a
offert moins de perspectives de transformations, de changements, et les
catastrophes qui s’y succèdent, avec une régularité monotone, n’ont précisément
ce caractère de gravité que parce qu’elles se passent en vase clos. Qu’il s’intitule
capitaliste ou socialiste, ce monde s’est fondé sur une certaine conception de
l’homme, commune aux économistes anglais du XVIIIe siècle, comme à
MARX et à LÉNINE. On a dit parfois de l’homme qu’il était un animal religieux.
Le système l’a défini une fois pour toute un animal économique, non seulement l’esclave
mais l’objet, la matière première inerte, irresponsable, du déterminisme économique,
et sans espoir de s’en affranchir, puisqu’il ne connaît d’autre mobile certain
que l’intérêt, le profit. Rivé à lui-même par l’égoïsme, l’individu n’apparaît
plus que comme une quantité négligeable soumis à la loi des grands nombres :
on ne saurait prétendre l’employer que par masses, grâce à la connaissance des
lois qui le régissent. Ainsi, le progrès n’est plus dans l’homme, il est dans
la technique, dans le perfectionnement des méthodes capables de permettre une
utilisation chaque jour plus efficace du matériel humain."
In
Georges BERNANOS.
La France contre les robots. (40e édition, qui est celle que je possède.)
Robert Laffont, Paris, 1948. (Pages 26 à 28.)
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COMMENTAIRES.
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C’est ainsi, que grâce à l’efficacité de la technique, on peut vendre
des ovocytes congelés, ou du sperme anonyme, à des prix défiant le bon sens,
pour permettre à des lesbiennes ou à des homosexuels masculins de « faire »
des enfants, comme on fabrique une voiture ou un canon. Mais vous ne voyez donc
pas dans quelle impasse humaine ce régime nous précipite ? Êtes-vous donc
aveugles ? Faut-il donc réduire l’homme à une sorte de bidoche qui peut se
vendre aux plus offrant ? (En Espagne, c’est très tendance.) Vous ne voyez
donc pas qu’après l’iniquité du mariage pour tous (lequel n’a été institué par
loi que pour permettre à des couples homosexuels de s’offrir un ou des enfants,
alors que les jeunes se marient de moins en moins), on instaure une iniquité
encore plus épouvantable en acceptant de priver un enfant du droit de connaître
son père.
Cette loi n’a pour but que de satisfaire l’égoïsme nombriliste d’un
petit nombre de citoyens. Elle ouvre une brèche anthropologique que rien, sauf
une authentique vie intérieure, ne pourra combler. C’est une boîte de Pandore
qui est ouverte. Je parie que la suite législative sera la légalisation de la
GPA, puis, comme certains pervers le réclament, celle des relations sexuelles
entre adultes et enfants (revendication déjà posée en 1972 par un collectif d’imbéciles
au nombre desquels on remarque Roland BARTHES, Philippe SOLERS, Gabriel
MATZNEFF et d’autres pointures). Et viendra le jour où l’on pourra se marier
avec un animal (comme certains fous le réclament ici ou là).
Bien entendu, et fort heureusement, il est un petit nombre de familles,
de jeunes gens et jeunes filles, d'enfants, authentiquement chrétiens et disciples. C’est
eux qui sauveront l’humanité, car ils auront fait, au moment de l’invasion
barbare de la post-modernité dans la vie humaine, le choix du pari bénédictin.
Chers amis, chers lecteurs, venez en masse manifester le 6 octobre pour
signifier votre opposition à cette intrusion diabolique de la loi dans la vie
humaine.
Voir à cet égard cet article.
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