jeudi 12 janvier 2012

Lecture recommandée

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Puis que je vous dis que j'ai des manies !  Rentrant d'un petit voyage dans la capitale des Gaules (et LYON n'aurait jamais dû être détrôné de ce statut de métropole de la France, tant la ville est bien située, agréable à vivre, belle entre toute), je retrouve avec joie mon bureau et mes livres, et parmi mes livres ceux qui parlent de la Chine. Donc,  reprenant mes bonnes habitudes, j'ai parcouru le DA XUE (ou DA HIO), que nous traduisons par "La grande études". La traduction des extraits que je vous livre est celle de Georges PAUTHIER, un sinologue du milieu du XIXe siècle dont les travaux ne font pas l'unanimité en raison des lunettes particulières dont il chaussé son nez pour "lire" ces textes anciens. Il n'est sûr que la langue chinoise ait possédé dans son vocabulaire un mot équivalent à celui de philosophie, par exemple. Voici cependant deux sections de cet ouvrage très court, et tout à fait intéressant, que les anciens Chinois attribuaient à l'école de CONFUCIUS.
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"1. La Loi de la Grande Étude, ou de la philosophie pratique, consiste à développer et remettre en lumière le principe lumineux de la raison QUE NOUS AVONS REÇUE DU CIEL, à RENOUVELER LES HOMMES, et à placer sa destination définitive DANS LE SOUVERAIN BIEN (les majuscules sont de votre serviteur)."
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"3. Les êtres de la nature ONT UNE CAUSE et des EFFETS ; les actions humaines ont UN PRINCIPE et des CONSÉQUENCES : connaître les causes et les effets, les principes et les conséquences, c'est approcher de très près la méthode rationnelle avec laquelle on parvient à la perfection."
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Tout est dès le début de ce texte très court. Le Souverain, ou l'homme politique, ne doivent pas chercher la cause dans leur système de pensée, et ils doivent peser, autant qu'il est possible, la chaîne des effets que leur choix peut entraîner. L'unicité de la cause n'entraîne pas celle du choix, certes, et il est tout à fait légitime de privilégier en conscience droite celui qui semble le plus adapté. Mais tous les choix ne se valent pas, et surtout ceux qu'inspirent la passion du pouvoir et la haine de l'autre.
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Avis aux candidats à l'élection présidentielle.

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