jeudi 20 août 2015

20 août 2015. Nouvelles estivales de la Résistance. Bernanos au secours des éleveurs !

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Sur l'air de "non, non non non, je ne regrette rien" :

Non, non non non, ce n'est pas
l'ignorance qui nous empêche 
de devenir vrai,
c'est la lâlâ,
c'est la lâcheté!

Tâchez de trouver le rythme. Edith PIAF, du balcon du Ciel s'y retrouvera.

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1. La citation du jour.
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"[…]. Si les revendications ouvrières les jettent hors d’eux-mêmes [les patrons], c’est parce qu’elles agacent leurs nerfs. Le chef d’une puissante industrie qui, depuis cinq ans, pratique l’ajustement des salaires m’avouait aujourd’hui qu’à chaque augmentation de 5 pour 100, les détaillants répondaient sur-le-champ par un enchérissement de 10 pour 100 du prix des denrées. Ces hideuses ventouses épuisent peu à peu la substance de notre peuple, mais les journaux de droite s’accordent à taire un fait pourtant connu de tous. Il y a sans doute à cette réserve plus d’une raison. Je ne retiendrai que la principale : les ventouses opèrent silencieusement. C’en est assez pour les hommes d’ordre. Au lieu qu’ils appellent de leurs vœux la répression des braillards. Qu’il braille quand on le saigne est un anarchiste et ne mérite nul pardon."
In
Georges BERNANOS.
Les grands cimetières sous la lune. (Collection "Points". Série Témoignage. N°P91.)
Librairie Plon, Paris, 1995.
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2. Commentaires.
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En raison de l’industrialisation des modes d’agriculture et de l’organisation des grands circuits de distribution, les agriculteurs sont devenus les ouvriers des grands acheteurs. La crise épouvantable qui frappe les éleveurs de porcs bretons est une illustration parfaite ce que dit notre cher et très aimé Georges BERNANOS. L’Etat impose au marché national de PLERIN un prix plancher au kilo pour le porc sur pied ; les grands acheteurs, COOPERL ou BIGARD pour ne citer que les deux plus importants d’entre eux, boycottent le marché ; ils trouvent que c’est trop cher. Les porcs ne se vendent donc pas, ils perdent de la valeur car ils deviennent trop gras et il faut les nourrir ce qui entraînent des dépensent supplémentaires pour l’éleveur. Les grands acheteurs comptent mettre ainsi à genoux les producteurs. Ce sont de silencieuses ventouses qui s’engraissent avec le travail d’autrui. Ne croyez pas que c’est dans l’intérêt du consommateur ; c’est l’intérêt de leur tiroir-caisse qui exige un accroissement permanent du nombre de chalands et donc des prix « attractifs »
Franchement, qui d’entre nous accepterait de travailler à perte, de ne pas vivre dignement du fruit de son travail ? On tente bien ici et là de dire que les éleveurs bretons sont responsables de leur situation lamentable. On invoque l’absence d’industrialisation des modes de production en désignant les modèles danois ou allemands qui n’ont d’agricoles que la surface, le visible, le clinquant. Je ne parle pas des normes idiotes, qu’elles soient françaises ou européennes, des contrôles de toutes sortes, des taxes, des impôts fonciers (qui par le jeu du désengagement de l’Etat voient leur taux augmenter prodigieusement au profit des régions, des départements, des communautés de communes et des communes). Pour sauver notre patrie, ne serait-il pas nécessaire de payer les produits agricole au prix où nous aimerions qu’on nous les achetât si nous en avions été personnellement les producteurs ?
            Il est grand temps de donner un coup de pied dans cette fourmilière d’incapables, d’arrogants, de maniaques du contrôle social ! Du balais ! Exeant omnes ! Qu’ils nous flanquent la paix et retournent à leurs maîtresses, leurs gitons, leurs yachts ou leur résidence secondaire dans les Alpilles ou sur la Côte. En un mot, qu’ils se cassent, et vite.
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3-Informations diverses.
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Si si ! La croissance est bien là ! C’est lui qui le dit par le canal des infos de MSN.

"François Hollande a promis de nouvelles baisses d'impôts aux Français «si la croissance s'amplifie en 2016», dans une interview aux quotidiens régionaux du groupe Ebra à paraître ce jeudi («Le Progrès», «L'Est républicain», «Le Dauphiné libéré»...). Si tel est le cas, «nous poursuivrons ce mouvement (de baisse de la fiscalité) car les Français doivent être les premiers bénéficiaires des résultats obtenus», a déclaré le chef de l'Etat à la veille d'une visite en Isère et en Savoie. Ces baisses d'impôts pourraient ainsi intervenir aux abords de l'élection présidentielle de 2017, susceptible de voir François Hollande se représenter. «Je mesure les efforts qui ont été demandés aux Français en 2012 et 2013», souligne-t-il encore, rappelant rappelant qu'«une première baisse de la fiscalité en 2014 (...) avait concerné plus de trois millions de ménages» et qu'une deuxième «plus importante» avait bénéficié à «neuf millions de foyers fiscaux» cette année.
Ces baisses d'impôts pourraient ainsi intervenir aux abords de l'élection présidentielle de 2017, susceptible de voir François Hollande se représenter. «Je mesure les efforts qui ont été demandés aux Français en 2012 et 2013»"

Nous aussi, on le mesure, mais on ne voit guère les résultats, sauf quelques nominations copinesques qui assurent aux heureux "élus", confort, traitement substantiel, et retraites dorées.
Il nous prend pour des imbéciles !

Je constate aussi qu'il est impossible, même si l'URL des photos est correcte, d'importer les deux ou trois portraits ridicules du monarque.
J'essaye, sans être assuré du succès, de copier l'un d'entre eux. En fait ça ne marche pas !

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Sommaire du site de l’Observatoire de la christianophobie en ce jeudi 20 août 2015.



4 commentaires:

Pierre-Henri Thoreux a dit…

Il est évident que lorsque les consommateurs accepteront de payer leur viande plus cher, les éleveurs ne s'en porteront que mieux. Mais voilà le client même français, est roi et s'il trouve de la viande moins chère et tout aussi bonne que celle produite en France, qui peut le contraindre à ne pas l'acheter ? L'Etat sans doute, mais ce sera en faussant la loi de l'offre et la demande. Une héresie qui n'aboutit en règle qu'à appauvrir tout le monde. La réalité des prix bas, c'est que la production est importante par rapport à la demande. Si les eleveurs français ne parviennent à faire des profits tandis que les Allemands y arrivent, c'est avant tout la faute a notre Etat socialiste qui étrangle tout profit par principe et s'arroge le droit de redistribuer selon son bon plaisir et ses lubies égalisatrices les fruits de ceux qui travaillent. La est le vrai problème et ça n'a pas grand chose à voir avec les ventouses à mon avis cher Philippe. Bien a vous.

Philippe POINDRON a dit…

Tout à fait d'accord, cher Pierre-Henri. sauf que des ventouses, il y en a, et on n'en parle guère... Pourquoi le patron de Super U, qui n'est pas un acheteur direct de viande sur pied, a-t-il décidé de compenser à hauteur de 1,40 euros le kilo la viande qui aurait été acheté moins chère par les grands acheteurs auprès desquels il se fournit ? La viande de Super U n'est pas plus chère que celle que distribuent d'autres grossiums de la grande distribution. Il y a là quelque chose qui mériterait d'être analysé de plus près.
Ne parlons pas de ces incapables ministres et de président socialistes qui étalent chaque jour davantage leur arrogance et leur nullité en implorant, contrôlant, imposant, copinant, sans que rien ne bouge. Qui nous en débarrassera ?

Pierre-Henri Thoreux a dit…

Sur la nullité satisfaite des ministres je ne peux qu'approuver bien sûr. L'ennui c'est qu'en democratie on a les ministres qu'on mérite et c'est là source d'un grand désespoir...
Sur le commerce, ma religion si je puis dire, est proche du laisser faire, cher à Adam Smith. Le marché libre est encore ce qu'il y a de mieux comme l'avait démontré Bastiat. Les réglementations et le protectionnisme n'amènent qu'injustice et paupérisation.
De toute manière il faut choisir. On ne peut avoir des prix bas et des marges fortes.. Aux citoyens de faire preuve de responsabilité..
Si le patron de super U est un philantrope, ce dont je doute, il suffit d'acheter chez lui !.

Philippe POINDRON a dit…

C'est bien mon intention. Je pense qu'agir moralement consiste à ne pas nuire à qui que ce soit par son coportement et j'achèterai ma viande (j'en mange fort peu) à Super U. Je ne crois pas que le patron de cette enseigne agisse autrement que par esprit de solidarité. Quant à la main invisible d'Adam SMITH, j'y croirais volontiers si les exemples que j'ai sous les yeux des grands capitaines d'industrie ne me démontraient chaque jour qu'il détournent allègrement et à leur seul profit, ce "laisser faire". Je ne crois ni au dirigisme des imbéciles qui prétendent nous "gouverner", ni à la vertu innocente des lois du marché. Il n'y a guère d'autres solutions que celles d'une véritable réflexion personnelle sur les conséquences sociales de ses choix. Merci cher Pierre-Henri de vos roboratives remarques;