mercredi 25 mars 2020

Mercredi 25 mars 2020. Il ne t'est pas permis de guérir un jour de sabbat... à propos de la chloroquine.

Il ne t’est pas permis de guérir le jour du sabbat…


J’ai écouté très attentivement l’émission C dans l’air, consacré hier au traitement de la Covid-19 par la chloroquine, préconisé par le Pr RAOULT. Je devrais dire plutôt au procès de légèreté intenté au Pr RAOULT tout au long de l’émission par les intervenants.
Il y avait, outre l’excellente Caroline ROUX, le Pr BERGMAN, PU-PH à l’Hôpital Lariboisière et spécialiste de médecine interne. Il a été membre de la commission des autorisations de mise sur le marché ; c’est incontestablement un homme compétent. Il y avait aussi le président du comité d’éthique de l’INSERM, Hervé CHNEIWEISS, spécialisé en neuro-éthique, le Dr Xavier LESCURE, infectiologue à l’Hôpital Bichat, et une journaliste du Figaro, responsable de la rubrique santé.
Je note qu’aucun des intervenants n’a dit que le Pr RAOULT avait truqué ou publié des résultats faux.
Mais peut-on attendre de l’impartialité de la part du président du comité d’éthique de l’INSERM, nommé par son président, le Pr LEVY, ennemi notoire de Didier RAOULT, à l’Institut duquel il a refusé le label de l’INSERM ? Faut-il rappeler que madame BUZYN, épouse de monsieur LEVY a fait placer le plaquénil, jusqu’ici en vente libre, dans le tableau II de substances vénéneuses le 13 janvier 2010, peu avant par conséquent qu’elle ne quitte le ministère de la Santé pour prendre la tête de liste de la LREM aux élections municipales parisiennes. Bien entendu, il ne faut pas faire de procès d’intention, mais on peut penser que son mari lui a parlé de cette molécule parfaitement connue depuis des dizaines d’années.
Peut-on accepter qu’un homme de la taille du Pr BERGMAN ose suggérer qu’on ne sait pas si la maladie est immunisante, alors qu’on dépense des millions pour mettre au point un vaccin ? Peut-on accepter qu’un homme, manifestement raisonnable, mais gêné aux entournures, avance que les résultats de Didier RAOULT ont été publiés dans un journal mineur, alors que ce dernier et son équipe ont produit depuis le début mars 7 papiers dans le meilleur journal international consacré aux agents antibactériens et antiviraux, l’International Journal of antimicrobial agents ? Je ne parle pas de la journaliste du Figaro qui depuis des jours publie des articles pleins de sous-entendus et de dénigrement des travaux de RAOULT.
On accuse ce dernier d’avoir fait un essai clinique qui ne correspond pas aux critères internationaux définis pour leur mise en place. Mais notre Didier n’a jamais prétendu qu’il avait fait un essai clinique classique ; il a mis au point un traitement qui lui paraissait adapté, et il en a publié les résultats, lesquels n’ont pas été contestés d’ailleurs. Ce qui est contesté c’est qu’ils aient la moindre valeur probante en ce qui concerne l’efficacité de la chloroquine. L’avenir nous dira ce qu’il en est et il nous le dira très bientôt
Cette histoire me rappelle étrangement le procès que par trois fois au moins, les pharisiens ont fait à Jésus : il guérit l’homme à la main séchée dans la synagogue de Capharnaüm, il guérit le paralytique de la piscine de Bezatha, il guérit l’aveugle né, et il GUERIT le jour du sabbat, en dehors des règles de la loi. Et à ces trois reprises on dit ou on fait dire à Jésus : il ne t’est pas permis de guérir le jour du sabbat. Il y a même un passage où les pharisiens reprochent à ceux qui se pressent près de Jésus en ce jour béni, « venez un autre jour pour vous faire guérir », du genre « attendez qu’on lance un essai clinique ».

L’attitude de ces personnalités, dont je ne mets nullement en doute la bonne foi, me rappelle celle de ces pharisiens. La loi, rien que la loi. Et la compassion dans tout cela ?

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