mardi 16 juillet 2013

Nouvelles de la résistance : les divagations de Ségolène...

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Ma première impression était la bonne. J'avais cru que les échecs avaient changé le regard de Ségolène ROYAL. Il n'en est rien. Elle est toujours aussi aveugle, plongée dans une idéologie qui la coupe du contact avec le réel. Voici, tirée des Nouvelles de France, un article de Pierre MENOU. Il décrit, avec vivacité et ironie, la réaction de madame ROYAL à l'affaire de Nicolas BERNARD-BUSSE.
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Triste expérience

15 JUILLET 2013 par MENOU PIERRE dans LA UNEPOLITIQUESOCIÉTÉ avec 1 COMMENTAIRE
Ah, la brave fille que cette Ségolène ! Si elle n’existait pas , il faudrait l’inventer. Interrogée sur la détention deNicolas Bernard-Busse, scandaleuse par ses motifs, infâme par ses conditions, Mme ex a répondu sans honte :« Ça lui fera une expérience ! »
Cocue-reine rejoint ainsi dans l’ignoble l’« humoriste » Guillon, qui n’a jamais fait rire que lui (encore son rire n’est-il qu’un grincement de dents) et qui ricanait en pensant que le jeune Nicolas pourrait se faire violer sous la douche. Le bobo de gauche est sans pitié, comme le gendarme de Courteline. Et pour cause : c’est un flic de la pensée.
Elle a pourtant raison, Ségolène : ça lui fera une leçon, à Nicolas, dont il tirera les enseignements, comme les millions de Français que l’injustice de cet entaulement a révoltés.
Première enseignement : pour la gauche, la liberté d’expression et la tolérance sont des notions qui ne s’appliquent qu’à la gauche. La fameuse phrase de Voltaire sur la nécessité de se battre pour permettre de s’exprimer à ceux qui ne pensent pas comme soi, n’a jamais été prise au sérieux par nos braves socialistes (il est vrai que Voltaire lui-même n’en pensait pas un mot.) Les conclusions sur la conception que lesdits socialistes se font de la liberté peuvent en être aisément tirées : qui n’est pas politiquement correct ne mérite pas d’être traité démocratiquement.
Deuxième enseignement : aux yeux des socialistes, la balance de la justice n’a qu’un seul plateau, qui penche forcément à gauche. Autrement dit, hors la gauche, point de droit. Il est donc parfaitement indifférent à Ségolène Royal et à ses amis politiques – à commencer par l’homme avec lequel elle a partagé une grande partie de sa vie et qui partage ces conceptions, puisque c’est avec son assentiment et sur son ordre que ses ministres de l’Intérieur et de l’injustice conduisent la répression –, il leur est parfaitement indifférent, donc, qu’un jeune opposant soit jeté en prison pour un simple « délit » d’opinion. Très exactement, la justice, Ségolène et ses amis s’en foutent.
On peut trouver des précédents dans l’histoire, qui montrent où ce mépris du droit des gens a pu mener des pouvoirs qui se réclamaient aussi du socialisme, qu’il fût international en Union Soviétique ou national en Allemagne. Je n’exagère pas : la racine des terrorismes modernes, comme l’a montré Soljénitsyne, se trouve dans la Révolution française, dont nos socialisme n’ont de cesse de se réclamer – relisez Peillon. Ils en conservent le complexe du coupeur de tête, si bien illustré naguère par Paul Quilès.
À la France aussi, à la France toute entière, le socialisme « fera une expérience », comme dirait Ségolène. Une expérience douloureuse dont de plus en plus Français pensent aujourd’hui qu’ils s’en seraient passés !"
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Pour moi, cette déclaration est scandaleuse, et montre bien le caractère totalitaire de l'idéologie, dont le propre, je vous le rappelle, est d'ignorer l'homme concret. Décidément, le socialisme est bien peu humain et il ne vaut guère mieux que les systèmes qu'il prétend combattre alors qu'il en partage les choix. Mais les yeux des Français sont en train de s'ouvrir. D'abord, ils pensent que les notions de gauche et de droite n'ont plus aucun sens puisque des deux côtés on semble s'accommoder de la mondialisation, de l'exploitation éhontée des ressources de la planètes, du règne du tout-fric et du tout-cul. Ensuite, ils ne sont pas ennemis d'un effort partagé et d'une meilleure distribution des richesses. Vivement que les responsables de notre désastre quittent la scène publique et que prennent le relais des jeunes, ouverts, bienveillants, à l'écoute de leurs compatriotes, et partisans, comme l'a si bien dit Pierre RABHI, d'une heureuse sobriété. (Je reparlerai du livre de cet écrivain qui m'ouvre et qui vous ouvrira d'immenses horizons et des voies et moyens de cheminer vers la vie bonne.)

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