samedi 6 juillet 2013

Nouvelles de la Résistance, recours des Maires et objection de conscience, premier billet du 6 juillet 2013

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Voici un article très intéressant qui fait le point sur les démarches des maires membre du Collectif pour l'enfance, en réponse à une circulaire comminatoire, ridicule, nulle et non avenue de monsieur Manuel VALLS. Elle menace les récalcitrants des foudres de la justice : prison (5 ans), amende (75 000 euros). On aurait tort de voir dans ces oppositions d'un petit bonhomme socialiste à 20 000 maires résistants un épisode banal. Ce dont il s'agit est de plus grande portée : peut-on obliger un homme à faire ce que sa conscience réprouve, au motif que c'est la loi qui l'impose ? Pour un socialiste héritier des tendances totalitaires de la Révolution, c'est oui : ils le doivent. Et si la  loi exige de tuer toutes les belles-mères de plus de 70 ans, comme on tue bien dans le ventre de leur mère des embryons de 12 semaines, il n'y a qu'à s'incliner. La responsabilité personnelle s'efface devant les exigences des idéologues. L'enjeu est considérable. Je pense, avec bien d'autre - contrairement à ce que disent des esprits très éclairés, y compris au sein des Eglises, que ce n'est pas parce qu'une loi injuste est votée qu'elle s'impose aux conscience. Il est évident qu'un tel refus suppose du discernement et ne peut s'appuyer sur la seule opposition politique, comme les médias aux ordres tentent de nous le faire accroire. L'opposition est d'abord d'ordre spirituel et c'est la liberté spirituelle qui l'anime.
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Voilà donc cet article. Je crois que je l'ai tiré de "Nouvelles de France" et prie les auteurs de m'excuser si ma référence est inexacte.
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"On ne cherche pas à devenir des symboles mais à faire valoir notre liberté de conscience." Même si la loi sur le mariage gay a été promulguée, certains maires tentent de s'y opposer. En tant qu'officiers d'état civil, les édiles sont en effet chargés d'appliquer la loi promulguée le 17 mai dernier. Sinon, ils s'exposent à des poursuites pénales (5 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende), ainsi qu'à des sanctions disciplinaires (suspension temporaire ou révocation), comme l'a rappelé le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, dans une circulaire adressée aux préfets le 13 juin. Alors le Collectif des maires pour l'enfance, soutenu par la Manif pour tous, passe à l'action. Mardi matin, ce collectif - qui représente quelque 20 000 maires et adjoints au maire de droite comme de gauche - a déposé au Conseil d'État une requête pour annulation "par excès de pouvoir" de la circulaire de Manuel Valls.
 
Pression judiciaire"

"Il y a excès de pouvoir car cette circulaire ne respecte pas notre liberté de conscience reconnue à tous, y compris aux officiers d'état civil, par le préambule de la Constitution de 1946 et la Déclaration des droits de l'homme de 1789", insiste Franck Meyer, porte-parole du Collectif des maires pour l'enfance. Et de reprendre : "Selon nous, l'État n'a pas joué son rôle. Nous sommes des agents de l'État et nous avons donc droit à la protection de l'État au lieu d'être soupçonnés." À ses côtes, sont présents trois élus : Xavier Lemoine, maire de Montfermeil (Seine-Saint-Denis), Philippe Gosselin, député-maire UMP de la Manche, et Jean-Michel Colo, maire d'Arcangues (Pyrénées-Atlantique). Ce dernier ainsi que ses adjoints ont défrayé la chronique en refusant de marier Jean-Michel Martin et Guy Martineau-Espel, deux hommes en couple depuis seize ans. Après un mois d'opposition et le dépôt d'une plainte par le couple, un adjoint a fini par céder et par accepter de célébrer le mariage. "Nous avons cédé sous la pression judiciaire et financière parce qu'on nous réclamait à moi et mes adjoints une astreinte de 1 000 euros par jour et par personne. On ne pouvait pas aller jusque-là", raconte Colo.

Cette "liberté de conscience", les maires réfractaires y tiennent dur comme fer. Ils rappellent que le président François Hollande a été le premier à l'évoquer au dernier Congrès des maires de France, avant de revenir précipitamment sur ses propos. "Des maires sans liberté de conscience ne seraient que ruine pour la République", insiste Franck Meyer, lui-même maire de Sotteville-sous-le-Val (Seine-Maritime). Et Jean-Michel Colo de renchérir : "Nous devons trouver une solution à cette impasse dans le double respect de la légalité et de la liberté de conscience." L'élu d'Arcangues a sollicité un rendez-vous auprès du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, mais aucune réponse ne lui est encore parvenue.
 Chahut au prochain Congrès des maires ?

Le recours en annulation auprès du Conseil d'État n'est que la première salve de la riposte. Une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) relative à "l'exercice de la liberté de conscience reconnue à tous" va aussi être posée. Enfin, dans les prochains jours, le député UMP de la Manche Philippe Gosselin déposera une proposition de loi destinée à organiser la liberté de conscience. "L'objectif est de mettre en place une concertation entre procureur et préfet pour permettre de désigner un délégué de l'État chargé de célébrer le mariage gay si ni le maire ni ses adjoints ne désirent le faire", explique l'élu. Une proposition de loi dont la valeur est essentiellement symbolique, puisqu'elle a peu de chances d'être adoptée... Jacques Pélissard, le président de l'Association des maires de France (AMF), avait déjà été dans ce sens en suggérant de permettre aux maires de déléguer "librement" aux conseillers municipaux le pouvoir de célébrer un mariage. Aujourd'hui, un maire ne peut déléguer que si lui-même et ses adjoints sont "absents ou empêchés".
Le mariage gay pourrait aussi s'inviter au prochain Congrès des maires de France, prévu pour novembre. Le Collectif des maires pour l'enfance a en effet demandé à Jacques Pélissard que soit évoquée la thématique de "la liberté de conscience pour les officiers d'état civil".
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Le réveil des consciences est bien l'apport le plus remarquable de monsieur HOLLANDE à la vie publique. Pour le reste, le bilan a l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette. Mais le réveil des consciences c'est formidable. Et si 20 000 maires refusent ces mariages, il va falloir installer des guichets d'attente aux Palais de Justice. Si l'on y met de jolies ouvreuses municipales, nous y aurons gagné déjà ça.
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A tout à l'heure pour un commentaire d'un extrait d'Augustin COCHIN.
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