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Allons, courage :
Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. La citation du jour.
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"Quant aux malades, on ne
les néglige pas sous prétexte qu’ils ne peuvent rien produire ; car ce
qu’il faut pour soigner les malades, ils l’ont à leur disposition grâce au
fonds commun, en sorte qu’ils ne craignent pas de faire pour cela de larges
dépenses. Les vieillards, de leur côté, sont entourés de respect et de soins,
tels des parents que de véritable fils assistent dans leur vieillesse avec une
parfaite largesse en les aidant de leurs mains et en les entourant de mille attentions."
In
PHILON d’ALEXANDRIE.
Quod
omnis probus liber sit.
Notice sur les Esseniens, §87.
Traduit du texte grec par André
SUPONT-SOMMER.
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2. Commentaires.
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Sur les malades.
Première remarque, il serait
injuste de ne pas reconnaître que l’actuelle Sécurité Sociale permet à des
patients atteints de maladie de longue durée d’être soignés sans débours, tant
que dure leur affection. D’une certaine manière, nos cotisations aux URSAFF
abondent un fonds commun qui permet cette libéralité. C'est juste et c'est bon.
Mais, seconde remarque, il y a
chez les Esséniens deux différences essentielles d’avec la Sécurité Sociale. La
première est que les cotisants d’ajourd’hui n’ont pas le choix ; ils
doivent cracher au bassinet d’un organisme d’Etats sur la gestion duquel ils
n’ont aucun pouvoir et dont les employés, paraît-il, atteignent un taux record
d’absentéisme ; ils n’ont pas le droit de cotiser à une autre structure.
La seconde différence est que la prise en charge est faite administrativement,
par des agents anonymes et qu’elle est modulée en fonction du type de
traitement. Rien de tel chez les Esséniens. Ceux qui rentraient dans leur
communauté le faisaient librement ; ils lui abandonnaient la totalité de
leurs biens, et les malades étaient soignés totalement, gratuitement, librement
par des gens qui avaient consacrés leur vie à Dieu.
Sur les vieillards.
Là encore, l’Etat entend faire pour les vieillards de notre pays des efforts (modérés) d’aide et de soutien. Mais
il y a une grande différence entre une aide à domicile rétribuée, une assistante sociale,
d’une part, et un frère en Dieu qui agit comme un fils, fût-il adoptif, de l'autre. En somme, l’Etat
répond au besoin, ce qui est déjà bien, mais il ne fait pas droit au désir, car
il ne le peut et ce n’est pas son rôle.
C’est pourquoi, lors de la
canicule de juillet 2006, j’ai trouvé parfaitement scandaleux que l’on accuse
l’Etat en général et monsieur Jean-François MATTEI en particulier de ne pas avoir fait ce qu’il fallait pour juguler l'hécatombe de nos anciens. La radio, elle, nous apprenaient que des enfants ne voulaient pas interrompre leurs
vacances pour s’occuper de leurs vieux parents et les protéger des effets de
l’excessive chaleur. Il est vrai que le ministre appartenait à un gouvernement
de droite et que tout était bon, dans les médias, pour le décrier. Et il est non moins vrai que dans un Etat dit progressiste, il n'y a que des individus, il n'y a pas de personnes, qui sont tout autre chose.
Aujourd’hui, on préfère
introduire dans le droit positif la possibilité d’abréger la vie au moyen de la
sédation dite profonde qui n’est qu’une hypocrisie destinée à éliminer de la société
productrice et consommatrice, ses membres devenus inutiles. Une telle
perspective était tout simplement impensable chez les Esséniens. Elle semble bien intégrée par le cerveau de nos "progressistes".
Les socialistes, en effet, appellent progrès
le traitement des êtres humains comme des numéros de sécurité sociale et la
possibilité de mettre fin à la vie d’encombrants vieillards qui ne servent plus
à rien. Hélas, il se trouve dans l’opposition des personnalités qui partagent
ces vues. Elles sont donc dans le vent. Et c’est pourquoi elles méritent le nom
de manches à air !
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3. Informations diverses.
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