vendredi 9 avril 2010

Impertinence

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J'ai répondu hier privément à ce lecteur qui trouvait que mes propos étaient dépourvus de saveur, de pertinence et d'impertinence, et qui désormais s'abstiendrait autant qu'il est possible de les commenter. Je ne voudrais pas lui faire de peine en remarquant que cela ne changera guère puisque, à ma connaissance du moins, c'est la première remarque qu'il publie ici, sous ce nom en tout cas. Mais tout de même ce constat mérite d'être relevé.
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Je ne fais pas de journalisme. Et par conséquent, j'évite le sensationnel, le provocateur, l'insolite ou le grossier. J'écris en utilisant la liberté qui est donnée à tout citoyen de faire connaître ses idées dans le domaine public, en respectant la loi.
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Certes, et Olibrius, dont mon lecteur regrette le retrait, ne me contredira pas qui ne manquait jamais de me reprendre sur ce point, il m'arrive d'être péremptoire ou catégorique, au moins en apparence. Il faut donc que j'explique ici pourquoi. Nous sommes tous dotés de la capacité de discerner ; le discernement est cette faculté qui permet de déterminer ce qu'il convient de dire ou de faire dans une situation donnée. Il implique notre faculté de jugement, c'est-à-dire de classification sur une échelle de valeurs, de ce qui est très bon, bon ou moins bon. Je dis, prétends et maintiens que la prétendue tolérance, qui consiste à ne jamais évaluer la valeur morale d'un acte ou d'un propos, n'est jamais qu'une affirmation catégorique et péremptoire de la valeur du non jugement, du refus d'attribuer une sorte de "coefficient de moralité" aux dits propos et actes. Classer, c'est précisément relativiser ces éléments les uns par rapport aux autres ; refuser de le faire, c'est se placer dans l'absolu de leur valeur respective.
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Je vais être impertinent, et je prie le lecteur auquel je réponds publiquement de ne pas prendre pour lui ce qui suit. Que dis-je, je le supplie de ne pas le faire. Par moment, je me demande si je ne partage pas le point de vue pessimiste de MAURIAC, et si, inconsciemment, je ne justifie pas l'existence de ce Blog par ce jugement-là : "La pire horreur, c'est le contact quotidien avec des gens sans imagination et sans idées générales, qui ont la haine de l'Esprit et qui vont par le monde à la remorque de leur organe génital."
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