Une fois de plus, je le redis :
Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche d'être vrai, c'est la lâcheté !
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1. La citation du jour.
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Tiré d'un ouvrage d'Emmanuel LEVINAS, et lu à la dernière veillée parisienne, cet extrait que m'a transmis AXEL :
"Être Moi signifie, dès lors, ne
pas pouvoir se dérober à la responsabilité. (…). La mise en question est une
tension nouvelle dans la Moi. Au lieu d’anéantir le Moi, la mise en question
rend solidaire d’Autrui d’une façon incomparable et unique. Non pas solidaire
comme la matière est solidaire du bloc dont elle fait partie ou comme un organe
de l’organisme où il a sa fonction. Ces solidarités, mécanique et organique,
dissoudraient le Moi dans une totalité. Le Moi est solidaire du non-moi comme
si tout le sort de l’Autre était entre ses mains. L’unicité du Moi, c’est le
fait que personne ne peut répondre à sa place. (…). La mise en question du Moi
par l’autre est ipso facto une élection (…)."
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2. Commentaires.
Je n'ai pas voulu acheter la livraison de CHARLIE HEBDO publiée après le massacre qui nous a laissés stupéfaits. Il se trouve que mon épouse l'a fait. Je n'ai pas voulu davantage lire le contenu de ce numéro pour des raisons que j'ai exposées à plusieurs reprises. L'autre doit être respecté dans l'intimité de sa foi et de sa croyance, et il me semble que ce respect est un élément essentiel de la tolérance dont les belles âmes nous rabattent les oreilles depuis les événements. Je crois que l'islam s'est développé sur la violence initiale et sur des erreurs entretenues volontairement par des chefs de guerre qui ont compris l'intérêt qu'ils avaient à le soutenir pour conforter leur pouvoir. Mais je respecte les musulmans dont la piété et la foi sont souvent admirables et qui ont de Dieu une très haute et très belle idée.
LEVINAS explique qu'être soi consiste à ne pas se dérober à la responsabilité. Ma propre responsabilité me rend solidaire des journalistes assassinés mais ne m'oblige pas à partager leurs opinions. Elle me met en tension avec moi-même et m'oblige à réfléchir aux obligations qu'entraîne pour moi la présence de l'Autre. Je trouve parfaitement stupéfiant que ce numéro dont je n'ai vu que la couverture ose ajouter à son titre de CHARLIE HEBDO, ce commentaire : "Le journal irresponsable". CHARLIE ne connaît pas les autres !
Ce n'est pas le journal qui est irresponsable, ce sont les journalistes survivants qui, poursuivant dans la veine d'une dérision choquante et parfaitement incapable de changer quoi que ce soit à l'ordre du monde, ont entraîné dans les pays musulmans des réactions en chaîne contre la France et spécialement contre les chrétiens dont un certain nombre ont perdu la vie dans des circonstances abominables.
Ainsi ils n'ont pas été eux en agissant comme ils l'ont fait. Ils se sont confondus avec leur nombril. Mais personne ne peut répondre à leur place et je m'étonne que personne ne les ait interrogés.
Pendant ce temps, des imbéciles pensent combattre les certitudes intimes en prônant une laïcité à la Ferdinand BUISSON - c'est-à-dire à la sauce maçonnique - et se refont une virginité politique en orchestrant dans les médias la mise en scène de leur excellence usurpée (cf. la livraison de Direct 8 d'hier, qui célèbre monsieur CAZENEUVE comme l'homme de la situation, l'homme maître de lui-même, comme si l'on élevait à un pompier pyromane un monument en forme de lance à incendie !)
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3. Informations diverses.
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Rien de bien intéressant à signaler. Le train-train et les efforts de nos gouvernants pour se refaire une virginité. Je doute fort qu'elle soit durable ! Les avis d'imposition viennent d'arriver ! Ils ne sont pas piqués des gaufrettes !