jeudi 22 janvier 2015

22 janvier 2015. Nouvelles de la Résistance. Nouvelle lettre du père Zanotti-Sorkine.

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Il se peut que ça ne plaise point à ceux qui glose sur le sang et la mort de nos compatriotes, mais je le répète :
Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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Je partage entièrement la teneur de cette admirable lettre. Et je ne me sens plus du tout CHARLIE. Nous devons ce message au père ZANOTTI-SORKINE.

"Cette lettre sera brève. Le temps presse. Le sang gicle. Ce n’est plus le moment de disserter.
La semaine dernière, dans une lettre fictive adressée aux quatre principaux Charlie passés dans l’au-delà, je regrettais que le président de la République n’ait pas invité leurs suivants survivants à calmer le jeu des insultes prétendument humoristiques à l’égard de celui que vous considérez comme votre prophète. Il eût été simple de dire qu’après des abattages aussi atroces qu’inattendus, le bras de fer n’était pas de mise. Mais non ! La sacro-sainte liberté d’expression, libre de toute entrave, se devait de poursuivre comme une brute sa route.
Et le discours s’en est allé par là : « Hommes, femmes, grands, jeunes musulmans qui tenez à protéger Mahomet de la moindre attaque, qu’importe vos pensées, vos manières d’agir ou de réagir, nous allons vous mâter, chevaux sauvages, jusqu’à ce que vous tourniez bien tranquillement en manège rangé dans le sens laïciste que nous allons vous indiquer. Aussi, nous commençons le dressage par la publication d’un bon Charlie Hebdo à 3 euros où les fidèles de l’islam et, en passant, ceux du Christ, en prendront plein la poire ! » Raté ! En un instant, le cheval s’est cabré ! Un enfant de sixième aurait pu le prévoir, mais… quand les idées l’emportent sur le réel, c’est bien connu, les fruits sont souvent mauvais.
En vérité, en vérité, qui ne le sait ? À vouloir dresser et même redresser à coups de trique les rebelles (trique : dans le sens de fouet ou de sexe toujours omniprésent sur nos jolis dessins), on obtient le contraire. La preuve est aujourd’hui livrée sur un plateau de violence en Somalie, au Niger, au Pakistan, au Yémen, à Gaza, où la hargne humaine s’en donne à cœur joie.
Et je crains fort, tout en pleurant, qu’à l’heure présente elle ne prenne que son élan. Devant ce gaspillage de sang par trop innocent, je pleure aussi sur notre irresponsabilité, je pleure sur notre fixité idéologique, je pleure sur la France qui refuse au respect des croyances d’être artisan de paix. Ce respect n’est pourtant pas une faiblesse, qu’on se le dise ; il n’exclut ni la résistance ni le combat face au fanatisme, mais il vomit résolument toute forme de mépris à l’égard de l’ennemi.
Chers musulmans qui souffrez de nos dessins bêtes et méchants, ne croyez pas – c’est un prêtre catholique qui vous parle – que le cœur chrétien les admet. Aussi, je vous en supplie, ne brûlez plus d’églises, ne lacérez plus le livre des Évangiles, ne tuez plus vos frères chrétiens, vous vous trompez de cible ! Nous ne sommes pas plus aimés que vous par notre pays qui condamne à mort, tous les jours davantage, l’avenir de la transcendance.
Et puisque je suis chrétien jusqu’au bout du cœur, et votre ami comme le Christ me demande de l’être, permettez-moi d’ajouter à votre endroit un simple mot salutaire : ne cherchez plus à vous venger des insulteurs et des irrespectueux. Qui sort son épée périra par l’épée. Ne portez plus atteinte à une seule vie humaine, répondez à la haine par la pitié, et vous plairez à Dieu, et il vous bénira, lui qui n’aime que l’amour…"
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2. Commentaires.
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Cette lettre est admirable dans tous ses termes. La France et les Français ne s'assimilent pas aux caricaturistes de CHARLIE. Que les musulmans de France en soient bien persuadés, eux que des mesures imbéciles, ringardes et laïcistes risquent de pousser en marge de la communauté nationale et de jeter dans les bras des fanatiques. Les Français pensent (à 42 %) que la liberté d'expression a des limites ! Le numéro spécial de CHARLIE HEBDO est une insulte à notre patrie, une insulte à nos compatriotes musulmans. Il est inutile, criminel et odieux. Je ne me sens plus du tout CHARLIE, si être CHARLIE consiste à dire amen à toutes les obscénités, les attaques haineuses contre tout ce qui ne pense pas comme les rédacteurs de ce journal.
Je pense, et je redis, que l'Islam pris comme une abstraction n'a rien à voir avec les musulmans pieux et bienveillants, qui sont des êtres de chair et de sang, confrontés au réel, à la vie quotidienne, et parfaitement capables de prendre le recul nécessaire pour discerner le vrai du faux ou du surajouté.
Et devant la récupération honteuse que François HOLLANDE est en train de manigancer, vous permettrez que je cite encore un proverbe chinois :

"L'homme sage se réjouit d'accéder au dào. L'homme vulgaire se réjouit d'arriver à ses fins" (Livres des rites ou Liji)

Nombre de nos compatriotes qui réfléchissent cherchent la voie (dào), mot difficile à traduire, mais qui a trait à la vérité, à la vertu, à la voie et à l'harmonie. Monsieur HOLLANDE et ses amis amis se réjouissent d'arriver à leurs fins : remonter dans les sondages et espérer garder le pouvoir en 2017. A Dieu ne plaise qu'un tel désastre ne s'abatte sur notre patrie.
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3. Informations diverses.
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Un monceau d'imbéciles (merci à Brigitte) et un florilège de leurs bêtises.

Monsieur CAZENEUVE.

"Evoquer les racines chrétiennes de la France, c'est faire une relecture historique frelatée qui a rendu peu à peu la France nauséuse."

"Ce n'est pas un délit de prôner le djihad." (Je prends cette citation tirée d'une interview accordée à RTL le 5 août 2014 avec prudence, car elle est sortie de son contexte. Il se peut que monsieur CAZENEUVE justifiait l'absence de poursuites contre lez zélateurs de la guerre sainte par le manque d'instrument juridique susceptible de les combattre.)


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 Monsieur PEILLON.


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Bruno ROGER-PETIT.

"Oui, il y aura un jour, avant la fin de ce siècle, un Président de la République française dont le prénom sera Mohamed, Ahmed ou Norredine. C'est un perspective formidable." (L'Obs. 16 décembre 2014.) 
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Edwy PLESNEL (ou PLENEL, je ne sais plus, car j'ai vue les deux graphies).

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