lundi 21 décembre 2009

Identité nationale, encore

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J'ai pour monsieur JUPPE le plus grand respect. Il m'apparaît comme l'un des rares hommes d'état que nous ayons en France. Je n'en suis que plus à l'aise pour exprimer mon désaccord catégorique à son refus du débat sur l'identité nationale. Sa critique porte en elle-même son propre principe de destruction. Selon lui (je cite de mémoire), "il est détestable de dresser les communautés les unes contre les autres".
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Il admet donc qu'il existe en France diverses communautés, de tradition, de culture, de langue, et de religion diverses. Dès lors il est normal de chercher, ce qui, à travers ces différences fait l'unité de la Patrie. Et il est normal de se demander si les principes républicains dont se gargarisent les uns et les autres ne sont pas en contradiction formelle avec l'existence reconnue de ces communautés.
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Je trouve assez piquant, du reste, que de nombreuses voix se soient élevées à gauche comme à droite pour refuser d'inscrire dans la constitution le droit de protéger les langues régionales minoritaires. La France est, après la Russie, le pays d'Europe qui héberge le plus grand nombre de langues : alsaciens (francique et allemanique), lorrain (bas-allemand), flamand, breton(s), basque, occitan, nissard, welsh, etc. Il est tout de même curieux de voir qu'elle a panthéonisé le fossoyeur des langues régionales, le fameux et scandaleux abbé GREGOIRE. Ainsi, le propre fonds de notre histoire culturelle est à mettre aux oubliettes, mais nous devons accepter que s'installent chez nous des communautés de langue arabe, turque, ouolof, etc. Je le voudrais bien si toutes les autres langues pratiquées chez nous étaient mises sur le même pied. Mais le République est déclarée une et indivisible, et l'esprit fédéraliste est mort avec les Girondins qui le défendaient, à juste titre.
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C'est tout simplement cette contradiction que nombre de Français, dont je suis, trouvent insupportable. Imposer à ce qu'il faut bien appeler "les Français de souche" des contraintes linguistiques, culturelles, légales, que l'on se refuse à imposer à des compatriotes (je dis bien compatriotes) venus de loin n'est tout simplement pas supportable. Je pense que les défenseurs de ce principe visent à rejeter les citoyens qui partagent ce point de vue dans les bras de l'inénarrable monsieur LE PEN. Ils peuvent toujours attendre en ce qui me concerne. Je ne ferai pas à monsieur JUPPE l'injure de lui supposer des intentions électoralistes en cherchant à retenir dans son vivier électoral potentiel des Français de sensibilité intermédiaire. Il me semble que le bon sens et la justice consiste à regarder la réalité en face. Et après tout, je croirai à la bonne fois des Pierre MOSCOVICI, Martine AUBRY, etc., le jour où ils habiteront à BARBES ou à SAINT DENIS, quand ils viennent en session parlementaire à PARIS.
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Je rappelle à mes lecteurs, en citant de mémoire, ce que disait Jean JAURES : "La Patrie est le seul bien qui reste aux pauvres". Les politiciens devraient bien méditer la parole de ce grand homme, qui appartient à la France, et non pas à la gauche.

1 commentaire:

saturn a dit…

BOUJOUR, VOUS PARLEZ DE FRANCAIS DE SOUCHE, ET BIEN IL Y A UN SITE www.fdesouche