Les médias bien-pensants ont longuement commenté le résultat du référendum tenu en Suisse dimanche dernier. Les citoyens suisses ont décidé d'expulser de leur pays tous les étrangers responsables de crimes (meurtre, brigandage, viol, délit sexuel, trafic de drogue, fraude aux aides sociales, traite d'êtres humains). Voilà qui paraît intolérable, honteux, contraire aux conventions européennes et internationales sur la double peine, pour les commentateurs et journalistes que j'ai entendus ou lus. Il y a un hic, c'est que cette décision, prise à une majorité de 54,2 % des votants et à une majorité de cantons, est une décision du peuple. Des consternations identiques s'étaient longuement étalées, sur la décision que ces mêmes citoyens avaient prise d'interdire la construction de minarets (et non point d'interdire les mosquées, comme on a tenté de le faire croire). Mais là encore, c'était une décision du peuple. Faut-il se méfier de la démocratie au motif qu'elle risque de perturber le ronronnement de la bien-pensance politique qui fait le jeu de tout ce petit monde dont l'irréalisme finit par lasser ? Je ne pense pas que cette décision populaire soit infondée ou honteuse. Pourquoi faudrait-il garder sur son sol des individus qui n'en respectent pas les règles ? Notez, d'ailleurs que les pays d'origine de ces délinquants ont souvent refusé de signer un accord de réadmission, préférant se décharger du problème que d'en trouver la solution. Certaines expulsions resteront sans doute lettre morte.
-
Il faut avoir de bons yeux et de la patience pour dénicher en page 8 du Figaro daté du 29 novembre 2010, un petit entrefilet qui nous apprend que le procureur du tribunal correctionnel de LARBAA NATH IRATHEN (Kabylie) a requis un an de prison contre quatre Algériens convertis au christianisme. Ils sont accusés d'avoir ouvert (et non point construit) un temple protestant dans la région de TIZI OUZOU, sans que les autorités les y aient autorisés. Arrêtez-moi, chers lecteurs, si je me trompe. Avez-vous entendu Claire CHAZAL ou David PUJADAS faire le moindre commencement de début d'avant-projet de proposition de brouillon de commenctaire sur ce sujet au Journal Télévisé ? Nos frères chrétiens d'Algérie sont persécutés ; ils sont de plus en plus nombreux à revenir à la foi de leurs pères, dont saint AUGUSTIN fut le premier et génial propagateur. Ainsi, nous devrions accepter sans broncher que nos voisins suisses hébergent sur leur sol des étrangers (venus de tous les coins du monde ; attention, je n'entends pas dire qu'ils viennent tous du Maghreb ; m'accuser d'une telle insinuation est une ignominie) convaincus de crimes, héberger chez nous des étrangers qui occupent illégalement, sans titres et sans ressources, des lieux publics et privés, mais nous devrions accepter que l'on passe sous silence les persécutions dont les chrétiens sont victimes, non seulement dans les pays du Maghreb, mais au Proche et Moyen-Orient, en Iran, au Pakistan, en Inde, en Chine, au Viet-Nam, en Corée, pour ne citer que les principaux foyers du mal ? Eh bien non ! Ouverture, partage, aide, certes ; mais pas à n'importe quel prix, pas au prix de l'injustice.
-
Jamais une civilisation n'a connu de telles folies, des folies absolument suicidaires. Voilà où mène le laïcisme et la haine du christianisme : à raisonner faussement, à avoir des jugements biaisés, des jugements de cour. Nous aimerions que nos évêques, si prompts à condamner les expulsions des Rroms, élèvent les mêmes protestations contre ces persécutions et demandent des neuvaines de prière et des collectes pour aider ces courageux qui préfèrent obéir à Dieu qu'aux hommes. Ceux de mes lecteurs qui confessent le nom de Jésus peuvent lancer vers le ciel d'incessantes supplications pour leurs frères d'Afrique du Nord.
-