Je dois élever les plus vives protestations contre les propos tenus par POTOMAC dans son commentaire de mon dernier billet. Et je me demande si la question QUE JE NOUS POSAIS, je dis bien NOUS, à moi-même comme à mes compatriotes, ne s'adresse pas particulièrement à lui. Je vais donc résumer de nouveau ma position de façon à me faire comprendre clairement.
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J'invite d'abord mes lecteurs habituels ou occasionnels à lire ou relire les billets que j'ai consacrés à la question de l'islam de façon qu'ils puissent vérifier la cohérence de mes positions.
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(a) Il est tout à fait normal qu'un croyant ait le droit de vivre sa foi partout dans le monde et tout spécialement au pays autoproclamé "des droits de l'homme". Et je ne suis pas choqué de croiser de nombreux musulmans pieux dans la rue ou dans ma vie quotidienne. Il y a dans l'islam des idées très belles, notamment sur la transcendance de Dieu. Et je me sens plus proche d'un croyant musulman que d'un athée libertin.
(b) Nous sommes dans un pays qui - n'en déplaise à certains courants de pensée que la prudence m'interdit de nommer - dans un pays de tradition chrétienne. Cette tradition a modelé le paysage de nos villes, de nos campagnes, de notre littérature, de nos arts, de nos modes de vie. Ce n'est que la tradition, certes, mais elle est multiséculaire et l'on n'efface pas d'un coup de torchon ce qui fait que notre patrie est ce qu'elle est. La grande finance internationale le désire pour imposer au monde entier ses produits et ses services. Nous devons résister à cette tentative totalitaire.
(c) La France a établi des principes politiques fondés sur des préceptes chrétiens ; certes, ils ont été sécularisés, mais ils tirent bien leur origine des commandements de Jésus. Il en est un particulièrement important que l'on appelle la règle d'or. L'Évangile est le seul texte au monde qui la formule de manière positive (à l'exception peut-être de CONFUCIUS dans ses Entretiens) : Fais à autrui ce que tu voudrais qu'il te fasse. Il se peut que POTOMAC soit choqué que je réclame de l'Arabie, de l'Irak, de l'Algérie ou d'autres pays à majorité musulmane les droits que ma patrie accorde à leurs ressortissants. Mais ce me semble être juste. J'ajoute que je n'attends pas que la réciprocité soit mise en oeuvre pour faire à autrui ce que je voudrais qu'il me fasse. Dans ces domaines l'exemplarité est essentielle.
(d) C'est la dissymétrie du traitement médiatique des questions relevant de l'islam ou de des chrétiens qui me choquent, pour ne pas dire plus, et c'est contre ces vues biaisées que je m'insurge.
(e) Nous ne pouvons pas accepter que se développent sur notre propre sol des communautés, pour l'instant minoritaires, qui entendent nous imposer leurs lois (car il s'agit bien de cela) et ne rien devoir en retour aux lois de leur nouvelle patrie.
(f) Fort justement, les Algériens ont obtenu leur indépendance, et tant d'autres pays de tradition musulmane, que la France a jadis colonisés. Ils se sentaient minorisés, réduits à l'état de sujet sans droits politiques. Ils ont expulsé de la manière que l'on sait nombre de Français qui n'étaient pour rien dans le traitement que des gouvernements en majorité de gauche avait imposé à leur patrie naissante ; ils en ont même tués, torturés, massacrés. On a un peu tendance à l'oublier. La colonisation pratiquée par Jules FERRY et ses partisans (et, pour l'Algérie, par d'autres avant lui) a été une colossale erreur. Il n'y a aucune raison que nous nous laissions, nous, coloniser. Il n'en est même pas question.
(g) Il n'en demeure pas moins qu'une importante population musulmane vit en France. C'est un fait. Il n'est pas question de l'expulser ou de la maltraiter. Il faut mettre en oeuvre tous les moyens pour enseigner, loger, donner des emplois à ses membres devenus ou nés français. Cela suppose un fort investissement dans l'apprentissage de la langue française, une dispersion des habitats qui aujourd'hui forment des ghettos, une lutte sans pitié contre ceux de ses membres qui se livrent à toutes sortes de trafic, et un immense effort d'évangélisation active et de prières pour les amener à la Lumière qu'est Jésus. Bref, un changement de REGARD.
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Je vous mets au défi, cher POTOMAC, de trouver dans mes billets une autre pensée. Elle n'est ni de gauche ni de droite (concept d'un creux incroyable qui permet d'éviter l'effort de réflexion suscité par le réel) ; elle est de bon sens. Je conclus. Si vous ne partagez pas ces vues, ce que je peux concevoir, dites-moi comment vous allez traiter un problème qui irrite un nombre croissant de Français, mais ne m'accusez pas d'extrémisme. Ça, je ne peux pas le tolérer.
9 commentaires:
Le professeur Philippe Poindron victime d'un commissaire de quartier de la pensée unique, obligé de se justifier.Il pourrait éviter la 17ème chambre.
L’avis de Potomac me semble en effet attristant pour deux raisons. D’abord, parce qu’il semble relever d’un mode de raisonnement binaire. Il y a les gentils et les méchants. Comment reconnaitre les méchants ? Simple : ils émettent des réserves (pourtant modérées et argumentées) sur tel état de fait qui leur semble injuste. Les gentils, fort heureusement, disposent d’un programme permettant de traquer les méchants : au moindre mot-clé suspicieux (Islam, etc …), l’alerte est déclenchée et le coupable classé parmi les extrémistes. Ensuite, parce que ce mode de raisonnement s’est malheureusement répandu de façon alarmante, formant un réseau de bien-pensants dont on se demande en fait combien de temps ils consacrent vraiment à l’exercice de la pensée… On assiste à l’expansion d’une forme de tyrannie, le délit d’opinion. C’est insidieux, mais le mal est déjà profond. Peut-être certains mots du vocabulaire seront-ils bientôt interdits? Qu'importe la modération du contenu, pourvu que le sujet soit classé comme tabou.
La réaction du journal 20 minutes décrite dans le billet de Mr Poindron du 10 décembre ne relève-t-elle pas, elle, d’une forme d’extrêmisme ? Où est la liberté d’expression que ce journal va très probablement prétendre défendre à la moindre occasion à venir?
Bien dit, Adèle.
Décidement, je n'ai pas la sémantique élevée!
Par rapport à ce qu'écrit mr poindron:
a)je suis ok b)je suis ok c)je suis ok d) je suis ok e,f,g... je suis ok.
Mais pour les commentaires je suis ko. Dans aucun évangile, Jésus nemploie de mots qui écrasent celui à qui ils sont destinés. C'est la façon de les dire, cher mr poindron, que je critique; regardez vers Marine Le Pen par rapport à ce qu'elle a dit sur les prières dans la rue. Je suis foncièrement extrémiste contre les extrémistes. Je ne supporte pas les incongruités du FN qui, certes, peut poser de bonnes questions mais dont les réponses ne tendent que vers la détestation des autres. Je tiens l'islamisme comme le Fn de l'Islam.
regardez tippel qui me demande pourquoi j'en ai contre le Fn: c'est vrai je le vomis (pas tippel mais ses idées).
En tout cas je suis bien content d'avoir fait réagir le bon professeur.
Ai-je voulu écraser qui que ce soit ? Je ne le crois pas. Le problème de l'islam en France est très compliqué pour plusieurs raisons. Il en est une qui me paraît déterminante ; nous sommes dans une république dite laïque, et ceux qui l'ont pensée n'ont pas imaginé qu'un jour viendraient la rejoindre nombre d'hommes et de femmes qui ne séparent pas la religion du politique. Nous sommes bien désarmés devant une telle conception. Il n'y a pas lieu de la diaboliser, mais d'en prendre acte et d'amener les intellectuels musulmans, souvent de très haut niveau, à faire sur le Coran et le dogme, le travail que l'Eglise catholique et les autres Eglises chrétiennes ont fait sur la Bible et sur la doctrine, et de demander à ces intellectuels de diffuser le résultat de leurs travaux auprès des fidèles. Vatican II a été à cet égard un prodigieux moment de rénovation. Qu'il y en ait eu des interprétations tendancieuses n'enlève rien à la profondeur et à l'extraordinaire substance des textes que les Pères conciliaires ont votés. La seconde raison tient, me semble-t-il, à la mauvaise conscience que les héritiers de la colonisation et les bien-pensants du politiquement correct ont distillé dans nos esprits depuis des lustres. Mais il y a dans Ezéchiel un texte qui dit ceci (je résume) : les fils ne sont pas responsables de la faute des pères.
Je n'ai aucune part dans les décisions prises par les autorités de déclencher les tueries d'algériens pacifiques, ni contre ceux qui ont ordonné de tirer sur des français. Solidaire de ma patrie, je reconnais ses erreurs, mais je ne saurais oublier ni ses mérites ni ses grandeurs.
Enfin il me paraît très important d'argumenter un désaccord, plus important que de lancer des jugements à l'emporte-pièce. Je crois avoir argumenté (tout en reconnaissant que je puis me tromper), mais je n'ai pas vu d'argument dans votre premier commentaire, simplement un jugement dans lequel je ne peux pas me reconnaître. Si donc je vous ai donné l'impression d'écraser, je vous prie de m'excuser. Telle n'était pas mon intention.
argumentum baculinum comme aurait dit Sganarelle face à phyrron. Pourquoi devrais-je obligatoirement être au garde à vous? la pluie, que dis-je? l'inondation argumentaire me noie.
C'est dommage, adieu.
Je regrette, POTOMAC, votre décision. Je me suis efforcé d'être rationnel. Vous vous sentez visé, à tort. Je vous ai présenté mes excuses pour le cas où je vous aurais offensé. La fuite ne me semble pas être la bonne solution. Tant pis pour moi, tant pis pour vous. Je ne suis pas près d'accepter que l'on me traite d'extrémiste, ni par vous ni par quiconque.
Ensuite, je ne crois pas avoir demandé à qui que ce soit d'être au garde à vous. Je vous priais de m'expliquer en quoi les opinions que j'exprime sont extrêmes. Rien de plus. Encore une fois, je regrette votre décision, je l'accepte bien entendu, et j'espère qu'un jour vous reviendrez.
bonjour philppe je pense que tu as raison de prendre du recule car il rst inutile de entrer dans des polémiques inutiles surtout apres les dèclarations intempestive de maine lepen nous sommes a une époque où les nuances ne sont plus comprise c est blancs où noir ta pensée est trops subtile
bonjour tu as raisons de prendre du recule est il difficile de nos jour d exprimer des nuances surtout en plus apres les d éclarations intempestives de marine lepen
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