samedi 10 novembre 2012

Supplique au Roi d'Espagne

Sire,

Votre Majesté ne peut être au courant de tous les événements qui remuentt sa patrie. Et sans doute ignore-t-elle la tragique situation d'Imran FIRASAT. D'origine pakistanaise, Imran s'est converti au christianisme et il a demandé asile en Espagne en 2004, où il a été admis. Il y reçoit de nombreuses menaces de mort venues de ses ex-coreligionnaires. Il se réfugie en 2008 en Indonésie avec sa femme Jenny, et ses trois enfants Aman, Fiana et Silvia. Las ! c'est oublier que l'Indonésie est peuplée, elle aussi, d'un certain nombre de musulmans fanatiques. Ayant tenu des propos défavorables à l'islam, il est arrêté en 2010 à DJAKJARTA, puis renvoyé menotté en Espagne, sans sa famille.

Peu après son arrivée, Imran se voit délivrer un mandat d'arrêt international au motif qu'il aurait commis un meurtre. Il est donc arrêtée dans votre patrie, Sire, jusqu'à ce qu'il soit démontré que l'accusation était montée de toute pièce (la chancellerie indonésienne a été, notamment, dans l'incapacité de fournir les preuves qu'elle affirmait pourtant détenir). Pendant ce temps, Jenny est imprisonnée (la rétention durera un an) et les enfants placés dans leur famille. Le 12 mai 2012, Imran reçoit de l'Ulema Council of Indonesia un courriel dans lequel on le traite d'incrédule, d'ennemi de l'islam, et qu'à ce titre il n'a aucun droit à l'existence. Comme ces fanatiques musulmans réalisent qu'ils ne pourront jamais le capturer, ils menacent : "Nous trouverons et tuerons ta famille. Tes enfants incrédules seront décapités afin que tu comprennes : l'inimitié contre l'islam se paie cher". Imran veut donc faire venir sa famille en Espagne. En 2011, les autorités de votre pays, Sire, accordent à Imran le droit de faire venir sa famille, après une procédure d'une longueur démesurée.

Mais peu après, l'Indonésie considérant que les enfants d'Imran sont indonésiens (!!!) refusent de les laisser partir, et les autorités espagnoles ne délivrent pas les documents qu'elles avaient promis pourtant d'envoyer. Or sa famille avait reçu le statut de réfugiée (et ses membres n'ont donc pas la nationalité indonésienne), et sa fille Fiana a même la nationalité espagnole.

Sire, si votre Majesté a la possibilité de voir la photo des trois adorables enfants d'Imran, en couverture du magazine Solidarité Chrétienne Internationale (N°398, septembre 2012), elle ne pourra qu'être émue jusqu'aux tréfonds de son âme devant la menace qui pèse sur ces pauvres innocents. C'est un appel urgent, Sire, une bouteille à la mer, que je me permets de lancer dans l'espoir qu'elle atteindra les rivages aimés de votre patrie, et qu'il sera possible à votre Majesté de trouver une issue favorable à cette dramatique situation.

Je suis, Sire, de votre Majesté, un très fidèle admirateur.

Philippe POINDRON,
Professeur honoraire des Universités.

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