samedi 9 mai 2015

09 mai 2015. Nouvelles de la Résistance. Barrès, Ferdinand Buisson et l'école !

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Je ne cesse de vous rappeler - et je sais que je vous lasse, mais tant pis - ceci :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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Dans une conférence contradictoire avec Ferdinand BUISSON, le pape et l'apôtre de la laïcité le plus sectaire, (une conférence datée de mai 1910, mais dont les minutes ont été rédigées quelques semaines plus tard), Maurice BARRES disait ceci, qui n'a pas pris une ride :

"Vous êtes les contemporains des générations les plus assurées, des certitudes les mieux assurées. Au nom de la vérité, de la justice, du droit de la science, au nom de la liberté de pensée, au nom de l'esprit critique, vous avez saccagé brutalement croyances, traditions, fondements de l'autorité dans l'état, fierté de son histoire dans la Nation. Au nom de l'affranchissement, vous avez voulu détruire l'obéissance ; parce que la vénération vous faisait horreur, vous avez voulu discréditer tout ce que le passé revêt de prestige ; au nom de l'indépendance de l'esprit et des libres initiatives de la conduite, vous avez poursuivi d'un sarcasme impitoyable toute sujétion à un dogme, à une discipline, à une règle de vie.
Oui, il est permis de contester les croyances, les traditions, les fondements de toute autorité dans l'Etat, et les fondements de toute gloire dans l'histoire de la Nation. Mais il n'est pas permis de contester vos manuels.
C'est idiot, mais c'est inévitable. Vous êtes absurdes mais vous avez raison.
Vous avez raison. On ne peut vivre sans respect. Vous adorez deux oreilles d'âne.
Vous sentez si bien cette faiblesse (cette anarchie) qu'aujourd'hui vous rêvez d'imposer par des moyens matériels le respect de votre enseignement. Le discours de M. BUISSON [...] était bien significatif : vous disiez qu'on dédaignait, méprisait, fuyait votre école, que vous obligeriez à y rester jusqu'à quatorze ans et par des amendes. Vous dites encore que vous obligerez à se servir de vos manuels, d'une médiocrité encore plus écoeurante que leur fanatisme."
In
Maurice BARRES.
Mes cahiers. Tome huitième. 1909-1911.
La Palatine. La librairie Plon, Paris, 1924.
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2. Commentaires.
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Ce que je trouve de remarquable dans ce discours, c'est sa clairvoyance. Nous voyons bien que depuis plus d'un siècle, l'Instruction publique devenue l'Education nationale est aux mains de courants et de sociétés de pensée qui méthodiquement s'appliquent à détruire traditions, histoire de la patrie, grandeur nationale mais sont incapables de construire quoi que ce soit qui puisse remplacer cette nourriture spirituelle, sauf à imposer un modèle unique de citoyens transformés en sujets de leur tyrannique Royaume.
Oui, ils nous imposent leurs manuels : les "ABCD de l'Egalité" en sont une triste illustration. Et nous n'aurions pas le droit de les critiquer ?
Oui, ils sanctionnent ceux qui ne pensent pas comme eux en matière d'instruction publique. Madame Farida BELGHOUL en sait quelque chose qui a été sanctionnée pour avoir promu la journée de retrait.
Oui, ils veulent tout contrôler ; les mesures que désire prendre la belle mais carnassière Najat pour contrôler l'enseignement qui se dispense dans les établissements privés hors contrat sont la preuve que le rouleau compresseur (ou qui se croit tel) de la pensée maçonnique entend bien écraser tout ce qui ne veut pas ployer sous sa masse.
Oui, ils veulent nous faire oublier le glorieux passé de notre patrie. Ils suppriment de l'enseignement de l'histoire des pans entiers de l'édifice dans lequel, tel des coucous parasites, ils ont fait leur nid. Mais ils ne sont pas la France. La France est faite par les Français, par leur diversité y compris leurs conflits, par les mentalités régionales (d'où l'idée de les subvertir par la création de régions qui n'ont aucun fondement géographique ou historique) ; elle n'est pas faite par le Grand Orient, elle n'est pas née dans le cerveau de monsieur HOLLANDE, ou dans celui de monsieur CAMBADELIS. Je défends ici une idée chère à Hannah ARENDT : celle que la politique doit incarner la pluralité des hommes qui composent un pays.
Ils ne veulent voir qu'une seule tête ; ils s'aperçoivent, trop tard, que cela est impossible et versent des larmes crocodilesques parce que des jeunes gens, de nationalité française, vont faire le djihad en Syrie. Se sont-il seulement interrogés sur les raisons de cette radicalisation ? 
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3. Informations diverses.
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Objection de conscience : une conférence à Paris.


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Le choeur des esclaves en diverses versions (Merci à Henri).





Nous pouvons nous inspirer de ces versions pour dire à ces messieurs et dames  que nous ne voulons pas être leurs esclaves.





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