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SUGGESTION.
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Très
chers lecteurs, s’il est un livre que vous devez lire de toute urgence, c’est
bien celui dont je vais vous donner sitôt l’auteur et le titre :
Gérard
BARDY.
De
Gaulle parle aux Gilets jaunes… et à Macron.
Éditions
Télémaque, Paris, 2019.
Je ne me fais aucune illusion. Ce livre
roboratif ne sera chroniqué par aucun des journaux bien pensants, détenus par
des grosses fortunes, qui, toutes ou presque, ont aidé monsieur MACRON dans sa
campagne électorale, et ne sont pas disposées à entendre siffler à leurs
oreilles certains propos cinglants du général, des propos qui n’ont pas perdu
une once de leur acuité, et de leur valeur prophétique. Et comme les rédactions
de ces journaux sont peuplés d’imbéciles, au sein où notre cher BERNANOS l’entendait,
il y a fort peu de chance qu’après avoir lu ce livre (car ils le liront), ils
modifient en quoi que ce soit leurs pratiques sociales.
Dans les quelques jours qui viennent, je me
propose de vous donner quelques extraits de cet auteur, gaulliste dans l’âme,
gaulliste historique, doté également de ce recul et de cette courtoisie propre
à des gens qui pensent.
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MAUVAISE REACTION DU PRESIDENT FACE AUX GILETS JAUNES.
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Voici
un premier extrait :
"La colère exprimée
dans la rue par les Gilets jaunes aux cris de « Macron démission »
n’est pas une première. Tous les présidents avant lui sont passés par là et
ont, à leur tour, essuyé la fronde du peuple. Pour cette raison, la réaction d’Emmanuel
MACRON face à l’insurrection des Gilets jaunes demeure incompréhensible. Quand
ses prédécesseurs faisaient profil bas et cherchaient les voies de la
médiation, lui s’enferme dans ses certitudes et à l’Élysée, lâchant de loin en
loin de petites flèches inutilement blessantes ou humiliantes.
"Bravache et sûr de
lui, il n’a en aucun cas cherché à jouer la désescalade. Sous-estimant
gravement la colère populaire, le pouvoir est passé de l’ignorance et du mépris
à la répression et à la diversion, parfois même à la provocation." (Page
16.)
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COMMENTAIRES.
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Chers amis, je serais infidèle à ma pensée profonde, à
mon admiration pour Léon BLOY et pour Georges BERNANOS, si je ne continuais pas
à soutenir le mouvement des Gilets jaunes dans ce qu’il avait de pacifique
(nous y reviendrons) et si je cessais de vomir cette bourgeoisie mollassonne, égoïste et
peureuse qui méprise le peuple. Je suis scandalisé, littéralement scandalisé, de voir qu’une partie
de la grande bourgeoisie versaillaise a préféré voter pour le parti de
PONCEFRELU-PILATOQUET (il s’agit d’un sobriquet, non pas d’une injure ;
après tout Victor HUGO appelait NAPOLEON III, BADINGUET, en reprenant le surnom que lui
avait donné le peuple et quelques auteurs malicieux) que pour des partis plus
conformes dans leur programme aux intérêts de notre patrie. Que ce soient
monsieur BELLAMY, ou monsieur DUPONT-AIGNAN, ou monsieur BARDELLA, ou monsieur
HAMON, ou monsieur MELENCHON, il ne manquait pas de candidats présentant de
solides qualités (intellectuelles pour les uns, politiques pour les autres,
nationales pour d’autres encore). Ils l’ont voulu les Versaillais, ils l’ont.
Ils ont eu la trouille (qu’on me passe cette trivialité), et ils ont préféré l’ordre
(acquis à coup de matraques, de LBD, de gaz lacrymogènes, d’yeux crevés) à la
compassion. L’avenir leur montrera qu’ils ont eu tort. Les Versaillais d'aujourd'hui sont-ils les descendants soft des Versaillais de 1871 qui firent des milliers de morts lors de la répression de la commune ? On se le demande !
Fort justement BARDY
cite, Page 81 un extrait de l’entretien que Marcel GAUCHET (un homme très
remarquable) avait eu avec Pierre RAMOND et Uriel GADESSAUD, pour le Grand Continent, en février 2019.
"Dans cette
mondialisation technico-économique, il y a un phénomène d’uniformisation qui
ébranle gravement les manières de faire locales. […]. La déstabilisation
identitaire provoquée par la mondialisation est un ressort tout à fait nouveau
qui est le vrai cœur des mouvements qualifiés un peu vite de populistes."
Comprenez-bien, chers amis, que "populiste", ça
fait un peu "populo", et que « c’est pas bon » pour les affaires, pour
le commerce, pour les voyages, pour les vacances et tout et tout. Le "populo", c’est un empêcheur de tourner en rond… Glissons-le sous le tapis rouge
des palais nationaux, et n’en parlons plus !