mercredi 5 juin 2019

Mardi 04 juin 2019. Nouvelles du pari bénédictin : Quel est le chemin ?


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QUEL EST LE CHEMIN ?
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Jean-Pierre DENIS (Directeur de Rédaction du journal La vie) commence ainsi, et c’est poignant, son livre très intéressant : Un catholique s’est échappé). Voilà un ouvrage qui soulève toutes sortes de questions justes, avec des solutions dont certaines parfois, me paraissent susceptibles d’être discutées.
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"Nous sommes assis côte à côte, ce sera l’une des toutes dernières fois. Lui dans son fauteuil, tourné vers le bouquet de bouleaux qui ferme son ultime horizon. Moi sur une chaise et, plus ou moins, entre deux avions. Il a un peu perdu la tête. Les crises de démence alternent avec les épisodes lucides, mais sombres. Soudain, le vieux monsieur parle.
— Dis-moi quel est le chemin ? me demande-t-il.
"[…].
"Peut-on devenir le père de son père ? Maintenant que le chemin devient essentiel, chemin de la vie et chemin de la mort, chemin qui mènera au lieu où l’attend celle que nous aimions et qui est partie tellement en avance, je ne sais pas quoi dire.
"Il y a bien ce passage de Jean :
"— Je suis le chemin, la vérité et la vie.
"La vérité est chemin de vie. Le chemin est la vie véritable. La vie est dans la vérité de chaque pas, pour si étroite que le sentier devienne, pour si abrupt qu’il semble. Pourtant, je ne pense pas un seul instant au Christ. Je n’ai pas le nom de Jésus sur mes lèvres, mais le vertige d’une grande ignorance, aphasique.
"Quelques mois plus tard, j’arriverai trop tard. À peine trop tard pour le revoir vivant. Beaucoup trop tard pour lui donner la réponse. Il l’aura trouvé lui-même du coup. Non sans avoir dit en mon absence – ce fut d’ailleurs sa dernière et sa seule volonté :
"— Je veux un enterrement religieux."
In
Jean-Pierre DENIS.
Un catholique s’est échappé.
Éditions du Cerf, Paris, 2019. (Pages 9 et 11.)
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COMMENTAIRES.
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Il n’a pas échappé à ceux de mes lecteurs qui me connaissent bien, que je passe la majeure partie de mon temps à poursuivre, dans l’espérance, ce qui à vue humaine est voué à l’échec : faire connaître à ceux que je rencontre le chemin du bonheur, (qui sans aucun doute pour ce qui me concerne, passe par le Christ). C’est la raison pour laquelle je m’acharne à relever ce qui dans l’actualité, dans les événements contemporains ou passés, les fourvoiements moraux, politiques, juridiques, médiatiques qui éloignent l’homme charnel de son vrai bonheur, et lui font abandonner le chemin.
Il ne faut pas se leurrer. On ne peut édifier une Cité de Dieu sur la terre. Tout juste peut-on s’efforcer de faire des lois justes, de partager équitablement les richesses de la terre, de défendre la vie dans toutes ses composantes, depuis la conception jusqu’à la mort, de refuser toutes formes de racisme (et il y en a de nombreuses formes dans le monde politique qui semble être ignorés des médias) ou de xénophobie. C’est déjà un vaste programme. Mais il est vrai que la vie est un chemin qui prend le nom d’une personne, et qu’en cheminant avec elle, on marche vers la vérité et la lumière.
Il revient au Petit Reste, évoqué par tant de prophètes de l’Ancien Testament, et par Jésus quand il parle de Petit Troupeau, d’être comme une sorte de fanal, de phare, de lampe pour éclairer autant qu’il est possible la longue route des mortels. C’est bien ce que se propose de faire le parieur bénédictin. Allons, courage ! La route est difficile, certes, mais elle vaut la peine d'être suivie.



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