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Encore quelques bonnes feuilles du livre de
Jean-Pierre DENIS.
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NON AU DECOURAGEMENT.
NON AU DECOURAGEMENT.
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"La transformation du découragement en une
forme de reconnaissance de ce que nous devons aux autres, voilà peut-être ce
qui manque à notre époque où nous ne sommes incités qu’à faire l’expérience de
la bonne santé, du record, de la réussite et de la performance. La tyrannie de
la réussite, de l’éternité sur terre et de la jeunesse éternellement souriante
nous empêche de comprendre à quel point nos blessures peuvent devenir fécondes.
Nous sommes aveuglés à nous-mêmes par une lumière toujours plus artificielle —
mieux vaudrait redécouvrir, avec la peinture baroque, l’art du clair-obscur où
se devine l’admirable échange entre le divin et le charnel.
"si la question du découragement me
revient, c’est que je rencontre ce mal partout. Dans les communautés
chrétiennes, il sévit comme une sorte de maladie chronique. Découragement des
vieux prêtres à bout de force. Découragement des grands-parents quand la foi
semble s’arrêter avec leur dernier souffle, sans passer aux générations
suivantes. Fatigue missionnaire, catéchétique, prédicative, militante,
spirituelle et même parentale."
In
Jean-Pierre DENIS.
Un catholique s’est échappé.
Éditions du Cerf, Paris, 2019. (Pages 96 et 97.)
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COMMENTAIRES.
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En ce jour de Pentecôte, il est bon de nous
rappeler que parmi les dons du Saint-Esprit, il y a celui de Force. Certes, je
vois bien que l’Église de mon enfance est morte. Il n’y a pas lieu de s’en
affliger ou de le regretter. C’est ainsi, et rien n’advient qui ne soit permis
par le Créateur.
Comme le dit CHESTERTON dans L’homme éternel, l’Église a surmonté
cinq grandes crises, et tous ses contempteurs attendaient en se pourléchant les
babines de pouvoir annoncer sa mort à chaque crise.
C’est armé du don de Force que nous pouvons,
comme le dit Jean-Pierre DENIS, attester. Je vois éclore une jeunesse
admirable, généreuse, active, priante, chaste. On n’en parle pas dans les
médias, mais elle travaille dans l’ombre et elle pose les pierres de fondation
d’un renouveau qui sera éblouissant. Je vois des personnes âgées visiter les
malades, leur porter la communion, passer une ou deux heures de nuit à adorer,
ou bien encore à faire de l’évangélisation de rue en début d'après-midi. En somme faire ce que les
imbéciles reprochent aux musulmans quant à leurs activités missionnaires et à
la diffusion des idées coraniques ; nous pouvons, nous aussi, annoncer à temps
et à contretemps la Bonne Nouvelle, y compris à ceux qui la combattent. Avec
foi, avec amour, avec patience, et sans jamais se lasser. Là est la différence.
Non, décidément, le découragement n’est pas un
don du Saint-Esprit.
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