J'ai appris des choses étranges pendant ce week-end, des choses que l'on nous cache, des choses anciennes ou récentes, et qui me semblent avoir une grande importance. En voici quatre :
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Un ami très proche vient de perdre sa mère. Il trie, dans la belle demeure familiale, les papiers, les lettres, les documents divers qui se sont accumulés pendant trois générations, tous souvenirs qu'il désire brûler. Soudain, il tombe en arrêt devant une carte d'identité, celle de sa grand-mère. Elle a été établie en octobre 1939, pendant la drôle de guerre. (Monsieur DALADIER est Président du Conseil et Ministre de la Guerre, il est important de souligner ce point.) Quelle n'est pas la stupeur de mon ami quand il voit, mentionné en toutes lettres, en complément à la rubrique nationalité : "née de parents français, non juifs". Ainsi, au début de la guerre, sous un gouvernement de gauche, on établissait dans notre pays une différence entre les Français, selon qu'ils étaient juifs ou non. Je mets au défit qui que ce soit de me dire le contraire. On peut donc avancer qu'un Maréchal de France s'est abaissé à compléter, de sa main, ce que l'administration dépendante d'un gouvernement de la défunte troisième République avait commencé d'orchestrer.
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J'apprends que du temps où il était Ministre de l'Intérieur, puis de la Justice, monsieur MITTERRAND a signé quarante-cinq condamnations de fellaghas à la guillotine (Carnet de Christine CLERC, Valeurs actuelles, N° 2810). La journaliste ne dit pas si ces arrêts de mort ont été suivis d'effet. Quelle évolution, quelle heureuse évolution de cet homme, sous le premier septennat duquel on a aboli la peine de mort. Comme quoi, il est toujours possible d'évoluer. Il n'est de vrai progrès que moral, disait je ne sais qui. Voilà qui paraît juste.
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Stupéfaction encore, lorsque mon frère, en compagnie duquel j'ai passé le 11 novembre, m'apprend que les ROCKEFELLER ont vendu à HITLER, en pleine deuxième guerre mondiale, des brevets essentiels pour la fabrication d'essence synthétique. L'argent n'a pas d'odeur paraît-il. Je crois, moi, qu'il a souvent l'odeur douceâtre du sang.
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Enfin, un autre ami me fait savoir, mais je ne sais pas si je dois le croire, que les salariés de TOTAL auraient droit de faire 17 jours de grève par an, 17 jours qui seraient rémunérés. Cela explique pourquoi la grève dans les raffineries et entrepôt dépendant du groupe a duré 18 jours très exactement. Les 17 premiers jours comptaient pour du beurre, et le 18ème a été honoré par la caisse de solidarité syndicale. Voilà à quoi, peut-être, aurait pu servir pendant des années les énormes sommes d'argent liquide retirées par un membre du MEDEF il y a trois ou quatre ans, sommes dont on a perdu toutes traces. Et si cela avait été pour acheter la paix sociale ? Qui nous prouve qu'il n'en va pas encore de même aujourd'hui ?
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Ce sont toutes ces petites informations qui font réfléchir sur la différence qu'il y a entre les apparences et la réalité. On peut se demander s'il n'y a pas une entente implicite entre tous les responsables d'où qu'ils viennent, pour garder le pouvoir, s'en repaître, et combler le vide profond de leur vie et de leur pensée.
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C'est tout pour aujourd'hui.
7 commentaires:
"C'est tout pour aujourd'hui",mais c'est très très instructif, cela ne m'étonne pas. L'affaire de la carte d'identité mérite de ne pas rester confiner. mais comment faire? je souhaiterai en prendre connaissance.
Deux remarques relatives aux deux derniers billets:
1.« Il n'est de vrai progrès que moral, disait je ne sais qui. Voilà qui paraît juste»
Le vrai progrès n’est-il pas plutôt d’ordre spirituel ? C’est toute la différence entre un héros et un saint : le héros est celui qui veut ‘ faire des progrès’, c'est-à-dire ‘’son’’ progrès et le saint celui qui le "reçoit".
Ainsi le progrès moral est souvent l’inverse du progrès spirituel. L’essentiel n’est pas la fidélité à tel ou tel acte mais l’orientation profonde de son cœur : quand, au lieu de posséder son progrès, vient le moment du désistement.
De toute manière, vu de ma lucarne, je me pose cette question : M. Mitterrand - paix à son âme – était-il sur le chemin de devenir l’un ou l’autre ?
2. « Je maintiens donc qu'une loi sur l'euthanasie active est illégitime car immorale »
J’approuve votre position : ce que je regrette dans cette affaire, c’est qu’une nouvelle fois, il ne s’élève pas une voix de la part des chrétiens qui rassemblerait les personnes voulant exprimer publiquement leur jugement mais que, de ci de là, naissent des pétitions émanant de groupes, de mouvements, des manifestations diverses (comme les veillées pour la vie naissante en union avec le pape pour le 27 novembre) - souvent sur Facebook évidemment et chacun alignant les chiffres des participants au fur et à mesure .
Mais le combat en ordre dispersé ne me paraît pas favoriser une écoute et une réception bien crédibles de la part des sénateurs de droite comme de gauche qui vont élaborer cette loi en janvier.
En tout cas cela me gêne et pour l’heure je ne sais franchement pas où apposer ma signature ou ma participation.
Chère Jade, vos remarques sont tellement importantes que j'y consacrerai ce soir (car je n'ai plus le temps ce matin)un billet entier. Je donnerai ma position personnelle et les raisons pour lequelles je m'y tiens.
A ce soir
je me suis fait virer du gouvernement!!!
Ces informations apprises pendant un week-end ne sont pas reprises par Mediapart ni par un autre soi-disant media pour informer les Français: chacun choisit son information pour défendre son point de vue et alimenter son argumentation. A quand une information sans orientation pour laisser chacun se faire une opinion non par sur une interprétation mais sur un fait d'actualité objectif. A quand l'éducation économique quand on commence à parler d'éducation thérapeutique? A quand l'éducation nationale quand l'information objective nous fait part du pourcentage d'enfants qui ne savent pas lire et écrire en entrant au collège? A quand l'éducation grande cause nationale? A quand l'éducation priorité des réformes? Non pour les enseignants mais pour les enseignés. A quand l'éducation priorité politique et consensus national ?
Claude Bernard
Cher Professeur. Je suis interpellé par ce que vous écrivez. Je vous cite : " Les salariés de TOTAL auraient droit de faire 17 jours de grève par an, 17 jours qui seraient rémunérés." Je voudrais savoir d'où vous tenez cette source. Car elle est élémentaire pour comprendre le système social dans lequel la France est plongé. S'il en est vraiment ainsi, la grève perd tout son sens populaire de " risque " social, et elle est la preuve d'un contre-pouvoir corporatiste ne défendant en rien les intérêts purement populaires des français. Je vous en remercie par avance. À vous lire, cher Professeur.
Pour Rougemer,
J'ai reçu cette information d'un ami alsacien. Je lui ai demandé de confirmer sa source. Je n'ai pas encore reçu de réponse, d'où l'usage du conditionnel.
Bien amicalement.
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