Par moment, il me vient une furieuse envie d'abandonner la rédaction quasi quotidienne de mes billets. Ils me paraissent vains, inutiles, catégoriques. Et mon tempérament me pousserait plutôt au silence. Pourquoi donc me suis-je lancé dans cette aventure ? Pas de réponse hélas. Et au contraire un sentiment croissant de l'inintérêt absolu d'une telle initiative.
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Plutôt que de l'appliquer aux hommes politiques, comme j'en avais d'abord l'intention, je m'applique à moi-même ce que Thomas MERTON écrit dans son Nul n'est une île, livre exceptionnel dont je recommande la lecture à tous ceux que la recherche de la vérité intéressent. C'est en effet ce paragraphe qui, en cette minute précise, me fait hésiter à poursuivre l'entreprise du Blog :
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"Qu'il est tragique, dit Thomas MERTON, de voir que ce sont ceux qui n'ont rien à dire qui parlent sans cesse, comme des artilleurs affolés qui tirent dans les ténèbres où il n'y a pas d'ennemis. La cause de perpétuel bavardage est la mort, l'ennemi qui semble à tout instant les confronter dans les profondes ténèbres et le silence de leur être. Alors ils lui crient au visage. Ils désorganisent leur vie par le bruit. Ils s'assourdissent eux-mêmes par de vains mots, ne s'étant jamais aperçu que leurs coeurs sont enracinés dans un silence qui n'est pas mort, mais vie. Ils bavardent à en mourir, redoutant la vie comme si c'était la mort."
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Croyez bien que je ne vais pas à la pêche aux compliments. Je n'en ai nul besoin, même s'ils me touchent, car je suis un être humain, sensible à la flatterie. Mais vient un moment de la vie, où l'essentiel n'est pas là, où la question du sens, de la vocation, de la réalisation de son être profond, se pose avec insistance. Il me semble que j'en suis arrivé à ce point, sans doute bien tard dans ma vie. Mais je crois à la parabole de l'ouvrier de la onzième heure. Il n'a pas supporté le poids du jour, lui, comme ses compagnons qui travaillaient depuis l'aurore, et le maître du domaine lui donne le même salaire qu'à ceux-ci. Mais il a travaillé un peu tout de même. Il est sans doute temps que je me mette à l'ouvrage. Silence ! Ô silence !
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7 commentaires:
Cela serait dommage.
de façon certainement malhabile, j'essaie de vous pousser à sortir de votre "silence" et de communiquer vos idées - en tout cas certaines- aux "décideurs".
Justement il ne faut pas rester dans le silence qui ne sert à rien.
je voulais dire : de communiquer vous-mêmes vos idées aux décideurs...
LES DERIVES CONTINUELLES D’UNE LOI DE MORT. Dite : Loi VIEL. En France, par an il y a 220 000 avortements pour 800 000 naissances, c’est-à-dire 1 avortement pour 4 naissances, on prétend même que l’avortement serait d’un accès difficile ? Mensonge ! Il y a maintenant en plus, des nouveaux prescripteurs de l’IVG médicamenteuse. Un rapport de l’Inspection générale des Affaires Sociales (IGAS – février 2010), constate un trop grand nombre d’avortements en France, et il déplore l’augmentation de….. 30% d’avortements chez les mineures entre 2001 et 2007. Les pros IVG présentent l’avortement, d’une façon idéologique, comme le symbole de ‘la cause des femmes’. Une loi sur l’euthanasie aboutirait malheureusement au même constat. On voit où conduit la liberté de consommer des drogues comme aux Pays-Bas. En faite il faut tout casser. Le trio infernal des repreneurs du groupe LE MONDE (représentés par l’argent, l’homosexualité, et la gauche bobo) sera, je n’en doute pas, à la hauteur pour faire avancer cette soit disant ‘liberté’ par de nouvelles lois scélérates. Des lois, encore des lois, et toujours des lois ! Et la loi du simple bon sens, elle n’excite plus ?
A PHILIPE POINDRON, Les politiques nous ont trahis,la lâcheté est partout,la corruption s’installe, un régime religieux et fasciste conquérant nous submerge, même les curés nous trahissent et s’enferment dans la négation de nos propres souffrances, et vous, vous pensez à quitter le navire alors que le ciel s’assombrie que le baromètre chute. Vous êtes un ruisseau qui alimente une rivière qui grossit. Informer c’est aussi refuser que le silence affecte la liberté de nos droits. Non, vous n’êtes pas un artilleur affolé qui tire dans les ténèbres mais un chef de pièce qui touche sans voir.
Nous sommes des milliers voire des millions dont les talents ne permettent pas de réaliser ce que tu fais. Par contre tes "parutions" alimentent les recherches ou les espoirs de voir se lever des hommes et des femmes qui ont le courage de dénoncer des us et coutumes qui nuisent à l'avenir de nos enfants et de nos petits enfants. Prends des moments de silence et de ressourcement qui te permettront de revenir plus fort et plus juste dans tes "tirs" d'artilleur. J'aime bien t'imaginer en habit d'artilleur.
le 8 avril 1915,des soldats français du 95ème régiment (celui de mon grand oncle tué en février, et pére de 3 enfants) qui combattaient à Verdun sont une fois encore décimés après 4jours de combats.les survivants prenaient un peu de repos; mais un ordre d'attaque arriva. l'adjudant Péricard lança ce célèbre mot d'ordre "Debout les morts!". Ils repartirent.
Ce doit être un effet de la fameuse " déprime saisonnière " !
Que les brumes matinales et l' effeuillage des arbres n' assourdissent pas cette bravoure qui nous incite à rester réactifs !
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